Télévision : 8 novembre à 08:15-09:55 sur Canal +
film : comédie dramatique
C'est à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville-Mézières que Mireille exerce son métier de serveuse. Si elle aime tout ce qui touche à la poésie ainsi qu'à la peinture, c'est plutôt dans les petits larcins et le trafic de cartouches de cigarettes qu'elle excelle afin d'arrondir ses fins de mois. Pour pouvoir entretenir l'énorme propriété dont elle a hérité, Mireille se voit contrainte d'accueillir des locataires, ne pouvant pas en assumer seule les coûts. Ils sont au nombre de trois, des hommes, avec chacun son caractère, et vont bouleverser la vie de Mireille. Mais ils vont surtout la préparer à la venue d'un quatrième, son poète... - Critique : Actrice prolifique, réalisatrice discrète (trois fictions en vingt ans), l’ex-Deschiens serait désormais septuagénaire. Il est toutefois permis d’en douter. Avec son visage poupin éclairé de son sourire béat de communiante, Yolande Moreau semble éternellement figée dans l’enfance. La métamorphose physique s’accompagnant le plus souvent d’une attirance pour des personnages immatures ou inadaptés au monde des adultes, qui ne s’épanouissent que dans leur bulle, abandonnés aux puissances de l’imaginaire. Ainsi va Mireille, fiancée à un poète dans une autre vie, et de retour dans ses Ardennes natales, dans la grande maison délabrée de ses parents décédés, au bord de la Meuse. Sa paie de cantinière ne pesant pas bézef, cette drôle de sorcière en robe à fleurs recueille chez elle trois locataires, aimantés par son charme érotico-maternel digne d’un sortilège. Débarquent tour à tour dans le manoir phalanstère un étudiant aux beaux-arts de Charleville (Thomas Guy, prometteur) rapidement surnommé Picasso pour ses talents de copiste, un ouvrier communal heureux de pouvoir enfin s’assumer en travesti (Grégory Gadebois, dans un beau contre-emploi), et un Turc sans papiers qui se fait passer pour un musicien américain afin d’éviter les problèmes – Estéban, toujours génialement lunaire… Plus balèze en plomberie qu’en poésie Trois joyeux faussaires, auxquels il faut ajouter l’amant (Sergi López, sobre) qui a volé les vers d’un autre pour séduire sa Roxane, car il est plus balèze en plomberie qu’en poésie. Sans oublier le curé à foulard et à caniches qui réconcilie avec la religion – William Sheller, acteur né. Faux mariage, fausses identités, faux tableaux et majestueux faux cerf en ciment dans le jardin alimentent un conte où tout le monde s’arrange avec la vérité et la légalité pour résister à la morosité. Peintres, poètes, musiciens, cinéastes, les artistes inventent une utopie, hors du temps et des normes, qui sublime la réalité en l’accordant à leurs désirs. L’important est de ne pas se mentir à soi-même. Yolande Moreau signe ici son meilleur film, d’une grande douceur et d’une grande liberté, y compris formelle, puisqu’elle mélange comédie sociale, réalisme poétique et même un bout de film muet, comme Agnès Varda l’avait fait dans Cléo de 5 à 7. Hommage d’une glaneuse à une autre.
Année : 2023
Avec : Anne Benoit, Aïssatou Diallo Sagna, Bittnerová Jana, Estéban, François Morel, Grégory Gadebois, Philippe Duquesne, Sergi López, Thomas Guy, Tibo Buat, William Sheller, Yolande Moreau
Télévision : 8 novembre à 08:14-09:54 sur Canal +
film : comédie dramatique
C'est à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville-Mézières que Mireille exerce son métier de serveuse. Si elle aime tout ce qui touche à la poésie ainsi qu'à la peinture, c'est plutôt dans les petits larcins et le trafic de cartouches de cigarettes qu'elle excelle afin d'arrondir ses fins de mois. Pour pouvoir entretenir l'énorme propriété dont elle a hérité, Mireille se voit contrainte d'accueillir des locataires, ne pouvant pas en assumer seule les coûts. Ils sont au nombre de trois, des hommes, avec chacun son caractère, et vont bouleverser la vie de Mireille. Mais ils vont surtout la préparer à la venue d'un quatrième, son poète... - Critique : Actrice prolifique, réalisatrice discrète (trois fictions en vingt ans), l’ex-Deschiens serait désormais septuagénaire. Il est toutefois permis d’en douter. Avec son visage poupin éclairé de son sourire béat de communiante, Yolande Moreau semble éternellement figée dans l’enfance. La métamorphose physique s’accompagnant le plus souvent d’une attirance pour des personnages immatures ou inadaptés au monde des adultes, qui ne s’épanouissent que dans leur bulle, abandonnés aux puissances de l’imaginaire. Ainsi va Mireille, fiancée à un poète dans une autre vie, et de retour dans ses Ardennes natales, dans la grande maison délabrée de ses parents décédés, au bord de la Meuse. Sa paie de cantinière ne pesant pas bézef, cette drôle de sorcière en robe à fleurs recueille chez elle trois locataires, aimantés par son charme érotico-maternel digne d’un sortilège. Débarquent tour à tour dans le manoir phalanstère un étudiant aux beaux-arts de Charleville (Thomas Guy, prometteur) rapidement surnommé Picasso pour ses talents de copiste, un ouvrier communal heureux de pouvoir enfin s’assumer en travesti (Grégory Gadebois, dans un beau contre-emploi), et un Turc sans papiers qui se fait passer pour un musicien américain afin d’éviter les problèmes – Estéban, toujours génialement lunaire… Plus balèze en plomberie qu’en poésie Trois joyeux faussaires, auxquels il faut ajouter l’amant (Sergi López, sobre) qui a volé les vers d’un autre pour séduire sa Roxane, car il est plus balèze en plomberie qu’en poésie. Sans oublier le curé à foulard et à caniches qui réconcilie avec la religion – William Sheller, acteur né. Faux mariage, fausses identités, faux tableaux et majestueux faux cerf en ciment dans le jardin alimentent un conte où tout le monde s’arrange avec la vérité et la légalité pour résister à la morosité. Peintres, poètes, musiciens, cinéastes, les artistes inventent une utopie, hors du temps et des normes, qui sublime la réalité en l’accordant à leurs désirs. L’important est de ne pas se mentir à soi-même. Yolande Moreau signe ici son meilleur film, d’une grande douceur et d’une grande liberté, y compris formelle, puisqu’elle mélange comédie sociale, réalisme poétique et même un bout de film muet, comme Agnès Varda l’avait fait dans Cléo de 5 à 7. Hommage d’une glaneuse à une autre.
Année : 2023
Avec : Anne Benoit, Aïssatou Diallo Sagna, Bittnerová Jana, Estéban, François Morel, Grégory Gadebois, Philippe Duquesne, Sergi López, Thomas Guy, Tibo Buat, William Sheller, Yolande Moreau
Télévision : 8 novembre à 03:10-03:45 sur France 4
film : court métrage
Composée en 1936, entre les "Douze pièces de piano pour enfants" et "Trois chants d'enfants", cette fantaisie pédagogique entrait alors tout à fait dans les préoccupations de Prokofiev. Chaque personnage de cette fable symphonique est caractérisé par un instrument. Les petits auditeurs se familiarisent ainsi avec les divers sons de l'orchestre. Dans cette nouvelle adaptation innovante, mélangeant animation et prises de vues réelles, le comédien François Morel narre l'histoire avec beaucoup d'humour... - Critique : Quand la musique adoucit nos mœurs et éduque nos oreilles, à tout âge ! Avec ces deux concerts en forme de courts métrages, France 4 met à l’honneur une musique classique familiale et pédagogique, tout en tendresse et facétie. Il y a des conteurs malicieux (François Morel narre avec gourmandise, Pierre Richard fait des grimaces), des enfants qui lisent la musique comme dans un livre ouvert (littéralement), des musiciens qui se prennent au jeu et des illustrations pleines de poésie. Qu’on l’écoute pour la première ou la centième fois, Pierre et le loup provoque toujours le même plaisir. Celui de battre des ailes au son de la flûte traversière, de guetter les pas ronronnants de la clarinette, et d’avoir peur des cors menaçants… Le conte symphonique de Sergueï Prokofiev mêle ici prises de vues réelles et ombres chinoises animées avec une belle modernité. Puis, plongée en plein âge d’or baroque avec Les Quatre Saisons d’Antoine, où l’excellent ensemble Concerto Italiano s’anime au fur et à mesure que le petit-fils d’un luthier dessine dans un grimoire enchanté et fait tonner Vivaldi le temps d’une année.
Année : 2013
Netflix : 19 septembre
Paresseux, capricieux, fêtards, les trois enfants de l'homme d'affaires Francis Bartek ne font rien de leur vie, à part dépenser l'argent que leur père a durement gagné. Lassé par leur comportement, celui-ci leur fait croire qu'ils sont totalement ruinés, les forçant ainsi à faire l'impensable : travailler !
De : Nicolas Cuche
Avec : Gérard Jugnot, Camille Lou, Artus, Louka Meliava, François Morel, Tom Leeb, Clara Joly
DVD/Blu-ray : 3 septembre
Editeur : Tandem Films
Année : 2023
De : Victoria Musiedlak
Avec : Noée Abita, Anders Danielsen Lie, Alexis Neises, François Morel, Louise Chevillotte, Saadia Bentaïeb, Chad Chenouga, Sonia Bendhaou