Télévision : 29 janvier à 01:57-03:38 sur Canal +
film : comédie dramatique
C'est à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville-Mézières que Mireille exerce son métier de serveuse. Si elle aime tout ce qui touche à la poésie ainsi qu'à la peinture, c'est plutôt dans les petits larcins et le trafic de cartouches de cigarettes qu'elle excelle afin d'arrondir ses fins de mois. Pour pouvoir entretenir l'énorme propriété dont elle a hérité, Mireille se voit contrainte d'accueillir des locataires, ne pouvant pas en assumer seule les coûts. Ils sont au nombre de trois, des hommes, avec chacun son caractère, et vont bouleverser la vie de Mireille. Mais ils vont surtout la préparer à la venue d'un quatrième, son poète... - Critique : Actrice prolifique, réalisatrice discrète (trois fictions en vingt ans), l’ex-Deschiens serait désormais septuagénaire. Il est toutefois permis d’en douter. Avec son visage poupin éclairé de son sourire béat de communiante, Yolande Moreau semble éternellement figée dans l’enfance. La métamorphose physique s’accompagnant le plus souvent d’une attirance pour des personnages immatures ou inadaptés au monde des adultes, qui ne s’épanouissent que dans leur bulle, abandonnés aux puissances de l’imaginaire. Ainsi va Mireille, fiancée à un poète dans une autre vie, et de retour dans ses Ardennes natales, dans la grande maison délabrée de ses parents décédés, au bord de la Meuse. Sa paie de cantinière ne pesant pas bézef, cette drôle de sorcière en robe à fleurs recueille chez elle trois locataires, aimantés par son charme érotico-maternel digne d’un sortilège. Débarquent tour à tour dans le manoir phalanstère un étudiant aux beaux-arts de Charleville (Thomas Guy, prometteur) rapidement surnommé Picasso pour ses talents de copiste, un ouvrier communal heureux de pouvoir enfin s’assumer en travesti (Grégory Gadebois, dans un beau contre-emploi), et un Turc sans papiers qui se fait passer pour un musicien américain afin d’éviter les problèmes – Estéban, toujours génialement lunaire… Plus balèze en plomberie qu’en poésie Trois joyeux faussaires, auxquels il faut ajouter l’amant (Sergi López, sobre) qui a volé les vers d’un autre pour séduire sa Roxane, car il est plus balèze en plomberie qu’en poésie. Sans oublier le curé à foulard et à caniches qui réconcilie avec la religion – William Sheller, acteur né. Faux mariage, fausses identités, faux tableaux et majestueux faux cerf en ciment dans le jardin alimentent un conte où tout le monde s’arrange avec la vérité et la légalité pour résister à la morosité. Peintres, poètes, musiciens, cinéastes, les artistes inventent une utopie, hors du temps et des normes, qui sublime la réalité en l’accordant à leurs désirs. L’important est de ne pas se mentir à soi-même. Yolande Moreau signe ici son meilleur film, d’une grande douceur et d’une grande liberté, y compris formelle, puisqu’elle mélange comédie sociale, réalisme poétique et même un bout de film muet, comme Agnès Varda l’avait fait dans Cléo de 5 à 7. Hommage d’une glaneuse à une autre.
Année : 2023
Avec : Anne Benoit, Aïssatou Diallo Sagna, Bittnerová Jana, Estéban, François Morel, Grégory Gadebois, Philippe Duquesne, Sergi López, Thomas Guy, Tibo Buat, William Sheller, Yolande Moreau
Télévision : 28 janvier à 01:14-02:55 sur Canal +
film : comédie
Réunis chez un ami expatrié sur l'île d'Hawaii, un groupe de copains espère passer des vacances de rêve. Malheureusement, une alerte chamboule leur séjour : un missile balistique se dirigerait sur l'île. Persuadés qu'ils vont mourir, ils décident de se révéler leurs secrets inavouables. Certaines de ces confessions vont mettre à mal leur amitié. Lorsque le tir de missile s'avère être une fausse alerte, les amis vont avoir du mal à oublier ce qui a été dit. Le reste des vacances s'annonce long et tendu... - Critique : Pour son troisième long métrage, toujours coscénarisé par Vincent Juillet, Mélissa Drigeard creuse le sillon néo-beauf d’un Guillaume Canet (Les Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble) ou d’un Nicolas Bedos (Mascarade). La scène d’ouverture, irregardable, donne le ton. Soit un groupe d’amis français, en vacances dans un hôtel privatisé en bord de plage à Hawaï, qui se dit ses quatre vérités sous la menace d’un missile balistique nord-coréen – inspirée d’une vraie-fausse alerte survenue début 2018, durant le mandat de Donald Trump. Ce « pitch » devient prétexte à un énième film de potes détestable(s), sur le modèle de la « team » Canet ou de la troupe de Géraldine Nakache (Nous York, 2012). Passé l’hystérie collective sur fond de hurlements de sirènes, l’équipe n’est en rien libérée des non-dits : la déflagration atomique n’a pas eu lieu, puisque le scénario garde encore deux secrets sous le coude – carburant rance du genre. Ce qui frappe, d’entrée, c’est un refus du monde extérieur qui confine à la misanthropie. La population locale n’est jamais montrée, hormis un maître-nageur abruti, tandis que les décors tiennent de la carte postale – il faut dire que le tournage s’est déroulé à La Réunion. Seul compte le nombril des quadras gaulois, filmés en gros plans. Notons que l’entre-soi, ici, est affaire de nationalité autant que de génération, comme en atteste le traitement réservé aux trois ados encombrants. Phallocratie terminale À l’instar des Petits Mouchoirs, l’homophobie ordinaire – un quiproquo gras consistant à faire passer pour gay le viril de la bande – apparaît comme le symptôme le plus visible d’une espèce de phallocratie terminale. Pauvre personnage interprété par Bérénice Bejo, qui doit subir la drague insistante de ceux joués par Manu Payet et Nicolas Duvauchelle… La misogynie larvée éclate au grand jour avec un raccord involontaire de montage : un artiste contemporain s’exhibe en public à la terrasse d’un bar, pénis à l’air. Plan suivant : de la chantilly est aspergée sur le visage d’une héroïne féminine (racisée, qui plus est). Même raté, le premier film de la cinéaste (Jamais le premier soir, 2014) avait au moins la décence de suivre une bande de filles, en s’affranchissant un peu de la loi des mecs.
Année : 2023
Avec : Anne Benoît, Bérénice Bejo, Elodie Bouchez, Emilie Caen, Eye Haïdara, Franck Vignon, Manu Payet, Nicolas Duvauchelle, Pierre Deladonchamps, Sharon Mann, Thomas Scimeca, William Lebghil
Télévision : 28 janvier à 01:13-02:54 sur Canal +
film : comédie
Réunis chez un ami expatrié sur l'île d'Hawaii, un groupe de copains espère passer des vacances de rêve. Malheureusement, une alerte chamboule leur séjour : un missile balistique se dirigerait sur l'île. Persuadés qu'ils vont mourir, ils décident de se révéler leurs secrets inavouables. Certaines de ces confessions vont mettre à mal leur amitié. Lorsque le tir de missile s'avère être une fausse alerte, les amis vont avoir du mal à oublier ce qui a été dit. Le reste des vacances s'annonce long et tendu... - Critique : Pour son troisième long métrage, toujours coscénarisé par Vincent Juillet, Mélissa Drigeard creuse le sillon néo-beauf d’un Guillaume Canet (Les Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble) ou d’un Nicolas Bedos (Mascarade). La scène d’ouverture, irregardable, donne le ton. Soit un groupe d’amis français, en vacances dans un hôtel privatisé en bord de plage à Hawaï, qui se dit ses quatre vérités sous la menace d’un missile balistique nord-coréen – inspirée d’une vraie-fausse alerte survenue début 2018, durant le mandat de Donald Trump. Ce « pitch » devient prétexte à un énième film de potes détestable(s), sur le modèle de la « team » Canet ou de la troupe de Géraldine Nakache (Nous York, 2012). Passé l’hystérie collective sur fond de hurlements de sirènes, l’équipe n’est en rien libérée des non-dits : la déflagration atomique n’a pas eu lieu, puisque le scénario garde encore deux secrets sous le coude – carburant rance du genre. Ce qui frappe, d’entrée, c’est un refus du monde extérieur qui confine à la misanthropie. La population locale n’est jamais montrée, hormis un maître-nageur abruti, tandis que les décors tiennent de la carte postale – il faut dire que le tournage s’est déroulé à La Réunion. Seul compte le nombril des quadras gaulois, filmés en gros plans. Notons que l’entre-soi, ici, est affaire de nationalité autant que de génération, comme en atteste le traitement réservé aux trois ados encombrants. Phallocratie terminale À l’instar des Petits Mouchoirs, l’homophobie ordinaire – un quiproquo gras consistant à faire passer pour gay le viril de la bande – apparaît comme le symptôme le plus visible d’une espèce de phallocratie terminale. Pauvre personnage interprété par Bérénice Bejo, qui doit subir la drague insistante de ceux joués par Manu Payet et Nicolas Duvauchelle… La misogynie larvée éclate au grand jour avec un raccord involontaire de montage : un artiste contemporain s’exhibe en public à la terrasse d’un bar, pénis à l’air. Plan suivant : de la chantilly est aspergée sur le visage d’une héroïne féminine (racisée, qui plus est). Même raté, le premier film de la cinéaste (Jamais le premier soir, 2014) avait au moins la décence de suivre une bande de filles, en s’affranchissant un peu de la loi des mecs.
Année : 2023
Avec : Anne Benoît, Bérénice Bejo, Elodie Bouchez, Emilie Caen, Eye Haïdara, Franck Vignon, Manu Payet, Nicolas Duvauchelle, Pierre Deladonchamps, Sharon Mann, Thomas Scimeca, William Lebghil
Télévision : 23 janvier à 23:10-01:15 sur Chérie 25
film : comédie dramatique
Après un accident grave, Ben, qui se rêvait en basketteur professionnel, se retrouve "tétraplégique incomplet". Pour tous les actes de la vie courante, il a désormais besoin d'une aide. Au centre de rééducation, il se lie d'amitié avec d'autres handicapés, Farid, Toussaint, Steeve, Lamine et Eddy. Grâce à eux et à leur humour, il parvient à positiver tout en continuant à se battre, avec l'aide de François, son médecin. Puis, dans les couloirs, il rencontre Samia, dont il tombe amoureux... - Critique : Un saut dans une piscine pas assez remplie et Ben se brise une cervicale. Le voilà « tétraplégique incomplet » dans un centre de rééducation. Lentement, il apprend à bouger un doigt. Puis un bras, et même une jambe. Il s’accroche, même s’il apprend que c’en est fini de ses ambitions sportives… Mais comment pourrait-il se plaindre, lui qui ne voit que des « tétras » qui ne progressent pas et des « TC » (traumatismes crâniens) qui ne guériront jamais ? Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, a été victime, adolescent, d’un accident semblable. De son expérience, il a d’abord tiré un livre. Puis, avec son pote réalisateur de clips Mehdi Idir, ce film, qui, par miracle, a échappé à tous les pièges : attendrissement, sentimentalisme, apitoiement. Tout, au contraire, y est épuré et rapide. Drôle, parfois — lorsque les handicapés se chambrent, en riant férocement de leur malheur. Cruel, aussi. Même l’idylle, un rien idéale, entre Ben et une ravissante jeune fille finit par sonner vrai, tant l’émotion est forte… Comédiens touchants : à commencer par Pablo Pauly, entrevu jusque-là dans quelques pâles seconds rôles. Mais il faudrait citer tous les autres, qui forment autour de lui une sorte de chœur antique fraternel.
Année : 2016
De : Mehdi Idir
Avec : Alban Ivanov, Anne Benoît, Côme Levin, Divengele Jason, Dominique Blanc, Falise Franck, Moussa Mansaly, Nailia Harzoune, Pablo Pauly, Rabah Nait, Soufiane Guerrab, Yannick Renier
Télévision : 16 janvier à 21:05-23:20 sur Chérie 25
film : comédie dramatique
Après un accident grave, Ben, qui se rêvait en basketteur professionnel, se retrouve "tétraplégique incomplet". Pour tous les actes de la vie courante, il a désormais besoin d'une aide. Au centre de rééducation, il se lie d'amitié avec d'autres handicapés, Farid, Toussaint, Steeve, Lamine et Eddy. Grâce à eux et à leur humour, il parvient à positiver tout en continuant à se battre, avec l'aide de François, son médecin. Puis, dans les couloirs, il rencontre Samia, dont il tombe amoureux... - Critique : Un saut dans une piscine pas assez remplie et Ben se brise une cervicale. Le voilà « tétraplégique incomplet » dans un centre de rééducation. Lentement, il apprend à bouger un doigt. Puis un bras, et même une jambe. Il s’accroche, même s’il apprend que c’en est fini de ses ambitions sportives… Mais comment pourrait-il se plaindre, lui qui ne voit que des « tétras » qui ne progressent pas et des « TC » (traumatismes crâniens) qui ne guériront jamais ? Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, a été victime, adolescent, d’un accident semblable. De son expérience, il a d’abord tiré un livre. Puis, avec son pote réalisateur de clips Mehdi Idir, ce film, qui, par miracle, a échappé à tous les pièges : attendrissement, sentimentalisme, apitoiement. Tout, au contraire, y est épuré et rapide. Drôle, parfois — lorsque les handicapés se chambrent, en riant férocement de leur malheur. Cruel, aussi. Même l’idylle, un rien idéale, entre Ben et une ravissante jeune fille finit par sonner vrai, tant l’émotion est forte… Comédiens touchants : à commencer par Pablo Pauly, entrevu jusque-là dans quelques pâles seconds rôles. Mais il faudrait citer tous les autres, qui forment autour de lui une sorte de chœur antique fraternel. Ce programme est disponible en svod sur Netflix.
Année : 2016
De : Mehdi Idir
Avec : Alban Ivanov, Anne Benoît, Côme Levin, Divengele Jason, Dominique Blanc, Falise Franck, Moussa Mansaly, Nailia Harzoune, Pablo Pauly, Rabah Nait, Soufiane Guerrab, Yannick Renier
Télévision : 16 janvier à 00:56-02:42 sur C8
série policière
Disparition inquiétante. Saison:1 - Episode:7 - Les Vannier, une famille bordelaise aisée, propriétaire d'un immense centre équestre réputé dans toute la région, sont au désespoir : la fille, Emilie, une jeune cavalière émérite promise à un avenir de grande championne, a mystérieusement disparu. Avec l'aide de Valentine mais sans indice, Antoine Mongeville débute une enquête minutieuse pour tenter de retrouver la jeune Emilie, et permettre aux Vannier de se reconstruire. A cette occasion, Mongeville et Valentine découvrent les dessous de l'univers des haras et mettent aux jours des secrets de famille que d'aucuns auraient préféré garder enfouis...
Année : 2013
De : Hervé Brami
Avec : Aladin Reibel, Albert Goldberg, Anne Benoît, Camille Japy, Christiane Bopp, Francis Perrin, Gaëlle Bona, Guillaume Pottier, Jean-Philippe Lachaud, Logan De Carvalho, Pauline Briand, Pierre Aussedat
Télévision : 16 janvier à 00:54-02:41 sur C8
série policière
Disparition inquiétante. Saison:1 - Episode:7 - Les Vannier, une famille bordelaise aisée, propriétaire d'un immense centre équestre réputé dans toute la région, sont au désespoir : la fille, Emilie, une jeune cavalière émérite promise à un avenir de grande championne, a mystérieusement disparu. Avec l'aide de Valentine mais sans indice, Antoine Mongeville débute une enquête minutieuse pour tenter de retrouver la jeune Emilie, et permettre aux Vannier de se reconstruire. A cette occasion, Mongeville et Valentine découvrent les dessous de l'univers des haras et mettent aux jours des secrets de famille que d'aucuns auraient préféré garder enfouis...
Année : 2013
De : Hervé Brami
Avec : Aladin Reibel, Albert Goldberg, Anne Benoît, Camille Japy, Christiane Bopp, Francis Perrin, Gaëlle Bona, Guillaume Pottier, Jean-Philippe Lachaud, Logan De Carvalho, Pauline Briand, Pierre Aussedat