Louise Chevillotte : passages TV

Créez gratuitement votre compte Evernext pour être averti de toutes les actualités de Louise Chevillotte.

Créer mon compte

Jeudi dernier
 

Le tableau volé

Télévision : 3 avril à 14:39-16:07 sur Canal +

film : comédie

Commissaire-priseur chez Scottie's, une illustre maison de ventes, André Masson reçoit un courrier selon lequel une toile d'Egon Schiele aurait été découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier. Très sceptique, il se rend sur place et doit rapidement se rendre à l'évidence : l'oeuvre est bel et bien authentique. Disparu depuis 1939, le chef-d'oeuvre fut à l'époque spolié par les nazis. André voit dans cette découverte le sommet de sa carrière, mais c'est également le début d'un combat qui pourrait la mettre en péril. Heureusement, il va être aidé par Bertina, son ex-épouse et collègue, et par Aurore, sa fort fantasque stagiaire... - Critique : Dans Tout de suite maintenant (2015), Pascal Bonitzer explorait les coulisses peu reluisantes de la haute finance en suivant les premiers pas d’une jeune analyste dans un cabinet de consultants huppé. Dans son nouveau film, la découverte du marché de l’art, autre milieu professionnel prisé par les ultra-riches, s’effectue également à travers le regard d’une débutante. Aurore (Louise Chevillotte, troublante en menteuse invétérée) est stagiaire dans la filiale parisienne d’une société de vente aux enchères internationales. Son patron, le cassant André Masson, « comme le peintre », précise-t-il (Alex Lutz, qui parvient à être aussi odieux qu’attachant), lui apprend les ficelles d’un métier où les apparences priment, où la beauté esthétique des œuvres n’est que secondaire par rapport à la valeur marchande et où les clients, aussi odieux soient-ils, sont rois — savoureuse séquence prégénérique où Marisa Borini fait le show en millionnaire raciste. Bonitzer excelle, une fois de plus, à décrire en quelques répliques vives la cruauté d’une caste de privilégiés. Derrière la façade respectable et les conversations policées, tous les coups y sont permis pour gagner de l’argent ou asseoir son pouvoir. Mais, pour la première fois dans son cinéma, le réalisateur de Rien sur Robert confronte cet univers de nantis à celui des gens de peu. Un tableau va ainsi rapprocher, du moins temporairement, ces deux mondes étanches. L’histoire, presque miraculeuse, s’inspire de faits réels qui se sont déroulés il y a près de vingt ans. Une toile d’Egon Schiele représentant des tournesols a été découverte chez Martin, un jeune ouvrier chimiste de Mulhouse. L’œuvre était portée disparue depuis 1939, après avoir été spoliée à un collectionneur juif. André est chargé de la vente aux enchères qui pourrait rapporter au moins 12 millions d’euros aux héritiers américains du propriétaire, lesquels ont proposé d’en rétrocéder 10 % à Martin… Belle galerie de personnages Entre le cadre supérieur aux costumes taillés sur mesure et le modeste « nuitard » qui vit toujours chez maman à 30 ans, entre le cynique apparent et le pur qui ne veut pas s’enrichir sur le malheur des autres, le fossé semble infranchissable. Et pourtant… Bonitzer établit un parallèle discret entre les deux hommes, tous deux victimes d’humiliations dans leur jeunesse — sociale pour André, qui a puisé dans cette vexation son ambition, amoureuse pour Martin, qui semble, lui, avoir rapidement digéré l’affront. Autour d’eux gravitent de nombreux et beaux personnages, qui n’ont besoin que de quelques scènes pour exister avec force, de la mère au franc-parler de Martin (Laurence Côte, irrésistible) à son avocate bienveillante (Nora Hamzawi, toujours juste) en passant par le père très aimant d’Aurore (Alain Chamfort, décidément formidable comédien). Bonitzer est un portraitiste hors pair, capable d’exprimer un caractère par un simple détail — comme le goût du bain, manifesté à plusieurs reprises par Bertina (Léa Drucker), l’ex-épouse d’André restée sa complice. Malgré le pari, nouveau pour lui, de changer souvent de points de vue dans son récit, le réalisateur parvient, comme dans Tout de suite maintenant, à concilier précision du trait, efficacité narrative (Le tableau volé est concis, fluide, rapide) et ampleur romanesque. Avec toujours un goût affirmé pour l’humour piquant mais, aussi, une émotion davantage assumée. Regardez en vidéo l’avis de nos critiques.

Année : 2024

Avec : Alex Lutz, Alexandre Steiger, Arcadi Radeff, Doug Rand, Iliès Kadri, Laurence Côte, Louise Chevillotte, Léa Drucker, Matthieu Lucci, Nora Hamzawi, Peter Bonke, Vincent Nemeth

Jeudi dernier
 

Le tableau volé

Télévision : 3 avril à 14:28-15:57 sur Canal +

film : comédie

Commissaire-priseur chez Scottie's, une illustre maison de ventes, André Masson reçoit un courrier selon lequel une toile d'Egon Schiele aurait été découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier. Très sceptique, il se rend sur place et doit rapidement se rendre à l'évidence : l'oeuvre est bel et bien authentique. Disparu depuis 1939, le chef-d'oeuvre fut à l'époque spolié par les nazis. André voit dans cette découverte le sommet de sa carrière, mais c'est également le début d'un combat qui pourrait la mettre en péril. Heureusement, il va être aidé par Bertina, son ex-épouse et collègue, et par Aurore, sa fort fantasque stagiaire... - Critique : Dans Tout de suite maintenant (2015), Pascal Bonitzer explorait les coulisses peu reluisantes de la haute finance en suivant les premiers pas d’une jeune analyste dans un cabinet de consultants huppé. Dans son nouveau film, la découverte du marché de l’art, autre milieu professionnel prisé par les ultra-riches, s’effectue également à travers le regard d’une débutante. Aurore (Louise Chevillotte, troublante en menteuse invétérée) est stagiaire dans la filiale parisienne d’une société de vente aux enchères internationales. Son patron, le cassant André Masson, « comme le peintre », précise-t-il (Alex Lutz, qui parvient à être aussi odieux qu’attachant), lui apprend les ficelles d’un métier où les apparences priment, où la beauté esthétique des œuvres n’est que secondaire par rapport à la valeur marchande et où les clients, aussi odieux soient-ils, sont rois — savoureuse séquence prégénérique où Marisa Borini fait le show en millionnaire raciste. Bonitzer excelle, une fois de plus, à décrire en quelques répliques vives la cruauté d’une caste de privilégiés. Derrière la façade respectable et les conversations policées, tous les coups y sont permis pour gagner de l’argent ou asseoir son pouvoir. Mais, pour la première fois dans son cinéma, le réalisateur de Rien sur Robert confronte cet univers de nantis à celui des gens de peu. Un tableau va ainsi rapprocher, du moins temporairement, ces deux mondes étanches. L’histoire, presque miraculeuse, s’inspire de faits réels qui se sont déroulés il y a près de vingt ans. Une toile d’Egon Schiele représentant des tournesols a été découverte chez Martin, un jeune ouvrier chimiste de Mulhouse. L’œuvre était portée disparue depuis 1939, après avoir été spoliée à un collectionneur juif. André est chargé de la vente aux enchères qui pourrait rapporter au moins 12 millions d’euros aux héritiers américains du propriétaire, lesquels ont proposé d’en rétrocéder 10 % à Martin… Belle galerie de personnages Entre le cadre supérieur aux costumes taillés sur mesure et le modeste « nuitard » qui vit toujours chez maman à 30 ans, entre le cynique apparent et le pur qui ne veut pas s’enrichir sur le malheur des autres, le fossé semble infranchissable. Et pourtant… Bonitzer établit un parallèle discret entre les deux hommes, tous deux victimes d’humiliations dans leur jeunesse — sociale pour André, qui a puisé dans cette vexation son ambition, amoureuse pour Martin, qui semble, lui, avoir rapidement digéré l’affront. Autour d’eux gravitent de nombreux et beaux personnages, qui n’ont besoin que de quelques scènes pour exister avec force, de la mère au franc-parler de Martin (Laurence Côte, irrésistible) à son avocate bienveillante (Nora Hamzawi, toujours juste) en passant par le père très aimant d’Aurore (Alain Chamfort, décidément formidable comédien). Bonitzer est un portraitiste hors pair, capable d’exprimer un caractère par un simple détail — comme le goût du bain, manifesté à plusieurs reprises par Bertina (Léa Drucker), l’ex-épouse d’André restée sa complice. Malgré le pari, nouveau pour lui, de changer souvent de points de vue dans son récit, le réalisateur parvient, comme dans Tout de suite maintenant, à concilier précision du trait, efficacité narrative (Le tableau volé est concis, fluide, rapide) et ampleur romanesque. Avec toujours un goût affirmé pour l’humour piquant mais, aussi, une émotion davantage assumée. Regardez en vidéo l’avis de nos critiques.

Année : 2024

Avec : Alex Lutz, Alexandre Steiger, Arcadi Radeff, Doug Rand, Iliès Kadri, Laurence Côte, Louise Chevillotte, Léa Drucker, Matthieu Lucci, Nora Hamzawi, Peter Bonke, Vincent Nemeth

Récemment en mars
 

L'événement

Télévision : 27 mars à 02:20-03:55 sur Arte

film : drame

Issue d'une famille modeste, Anne compte sur les études pour profiter de l'ascenseur social et s'offrir un avenir plus radieux. Agée de 23 ans, la jeune femme voit son monde s'écrouler quand elle apprend qu'elle attend un enfant. Pour que ses rêves ne se transforment pas en illusions perdues, elle conclut que l'avortement se révèle comme l'unique solution. En cette année 1963, la pilule contraceptive n'en est qu'à ses balbutiements et aucune loi n'encadre cet acte considéré comme immoral. Voyant sa demande fermement rejetée par son gynécologue et par les médecins, Anne se tourne vers des "spécialistes" qui font fi des règles... - Critique : Brillante étudiante en lettres à l’orée des années 1960, Anne, d’origine modeste, découvre qu’elle est enceinte. Commence alors pour la jeune fille un parcours de combattante, solitaire et obstinée, pour avorter clandestinement, à une époque où l’avortement est illégal et souvent létal. Avec son deuxième film, Lion d’or à la Mostra de Venise, Audrey Diwan frappe fort en faisant sien le livre autobiographique d’Annie Ernaux. Elle offre aux mots neutres et crus de l’écrivaine une vraie chair de cinéma, en s’attachant à chaque pas de son héroïne grâce à un cadrage serré qui laisse, souvent, le reste du monde, flou, à l’arrière-plan. D’Anne, elle filme le dos, la nuque et nous place dans sa perspective affolée, avançant comme en territoire ennemi. Elle filme aussi, bien sûr, le merveilleux visage, buté ou déformé par la douleur, de l’impressionnante Anamaria Vartolomei. En un compte à rebours angoissant s’égrènent les semaines de grossesse. Jamais film n’avait accompagné ainsi, jusqu’au bout, jusqu’à l’insoutenable, une héroïne soumise à la violence physique et psychologique d’un avortement clandestin. Mais avec, à chaque fois, des plans respectueux, dans la douleur comme dans la grâce. Par la singularité de sa reconstitution d’époque, à la fois précise et atmosphérique, L’Événement s’impose comme un film d’une totale modernité sur une fille enfin propriétaire de son corps. Regardez notre entretien avec la réalisatrice Audrey Diwan :

Année : 2021

Avec : Anamaria Vartolomei, Anna Mouglalis, Cyril Metzger, Eric Verdin, Fabrizio Rongione, Kacey Mottet, Leonor Oberson, Louise Chevillotte, Louise Orry-Diquéro, Luàna Bajrami, Pio Marmaï, Sandrine Bonnaire

Récemment en mars
 

Le tableau volé

Télévision : 25 mars à 23:41-01:10 sur Canal +

film : comédie

Commissaire-priseur chez Scottie's, une illustre maison de ventes, André Masson reçoit un courrier selon lequel une toile d'Egon Schiele aurait été découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier. Très sceptique, il se rend sur place et doit rapidement se rendre à l'évidence : l'oeuvre est bel et bien authentique. Disparu depuis 1939, le chef-d'oeuvre fut à l'époque spolié par les nazis. André voit dans cette découverte le sommet de sa carrière, mais c'est également le début d'un combat qui pourrait la mettre en péril. Heureusement, il va être aidé par Bertina, son ex-épouse et collègue, et par Aurore, sa fort fantasque stagiaire... - Critique : Dans Tout de suite maintenant (2015), Pascal Bonitzer explorait les coulisses peu reluisantes de la haute finance en suivant les premiers pas d’une jeune analyste dans un cabinet de consultants huppé. Dans son nouveau film, la découverte du marché de l’art, autre milieu professionnel prisé par les ultra-riches, s’effectue également à travers le regard d’une débutante. Aurore (Louise Chevillotte, troublante en menteuse invétérée) est stagiaire dans la filiale parisienne d’une société de vente aux enchères internationales. Son patron, le cassant André Masson, « comme le peintre », précise-t-il (Alex Lutz, qui parvient à être aussi odieux qu’attachant), lui apprend les ficelles d’un métier où les apparences priment, où la beauté esthétique des œuvres n’est que secondaire par rapport à la valeur marchande et où les clients, aussi odieux soient-ils, sont rois — savoureuse séquence prégénérique où Marisa Borini fait le show en millionnaire raciste. Bonitzer excelle, une fois de plus, à décrire en quelques répliques vives la cruauté d’une caste de privilégiés. Derrière la façade respectable et les conversations policées, tous les coups y sont permis pour gagner de l’argent ou asseoir son pouvoir. Mais, pour la première fois dans son cinéma, le réalisateur de Rien sur Robert confronte cet univers de nantis à celui des gens de peu. Un tableau va ainsi rapprocher, du moins temporairement, ces deux mondes étanches. L’histoire, presque miraculeuse, s’inspire de faits réels qui se sont déroulés il y a près de vingt ans. Une toile d’Egon Schiele représentant des tournesols a été découverte chez Martin, un jeune ouvrier chimiste de Mulhouse. L’œuvre était portée disparue depuis 1939, après avoir été spoliée à un collectionneur juif. André est chargé de la vente aux enchères qui pourrait rapporter au moins 12 millions d’euros aux héritiers américains du propriétaire, lesquels ont proposé d’en rétrocéder 10 % à Martin… Belle galerie de personnages Entre le cadre supérieur aux costumes taillés sur mesure et le modeste « nuitard » qui vit toujours chez maman à 30 ans, entre le cynique apparent et le pur qui ne veut pas s’enrichir sur le malheur des autres, le fossé semble infranchissable. Et pourtant… Bonitzer établit un parallèle discret entre les deux hommes, tous deux victimes d’humiliations dans leur jeunesse — sociale pour André, qui a puisé dans cette vexation son ambition, amoureuse pour Martin, qui semble, lui, avoir rapidement digéré l’affront. Autour d’eux gravitent de nombreux et beaux personnages, qui n’ont besoin que de quelques scènes pour exister avec force, de la mère au franc-parler de Martin (Laurence Côte, irrésistible) à son avocate bienveillante (Nora Hamzawi, toujours juste) en passant par le père très aimant d’Aurore (Alain Chamfort, décidément formidable comédien). Bonitzer est un portraitiste hors pair, capable d’exprimer un caractère par un simple détail — comme le goût du bain, manifesté à plusieurs reprises par Bertina (Léa Drucker), l’ex-épouse d’André restée sa complice. Malgré le pari, nouveau pour lui, de changer souvent de points de vue dans son récit, le réalisateur parvient, comme dans Tout de suite maintenant, à concilier précision du trait, efficacité narrative (Le tableau volé est concis, fluide, rapide) et ampleur romanesque. Avec toujours un goût affirmé pour l’humour piquant mais, aussi, une émotion davantage assumée. Regardez en vidéo l’avis de nos critiques.

Année : 2024

Avec : Alex Lutz, Alexandre Steiger, Arcadi Radeff, Doug Rand, Iliès Kadri, Laurence Côte, Louise Chevillotte, Léa Drucker, Matthieu Lucci, Nora Hamzawi, Peter Bonke, Vincent Nemeth