Télévision : jeudi 21 novembre à 02:40-04:02 sur Canal +
film : drame
Cléo, une fillette de 6 ans, passe son temps aux côtés de Gloria, sa nounou capverdienne. Celle qu'elle côtoie depuis sa naissance et qu'elle aime par-dessus tout doit malheureusement rentrer dans son pays pour rejoindre ses enfants. Effondrée, la petite fille pleure tous les jours et implore son père de la laisser revoir sa nounou chérie. Celui-ci se met d'accord avec Gloria pour que Cléo puisse se rendre, le temps d'un été, au Cap-Vert. Son ancienne nourrice l'accueille dans son humble demeure au sein de sa famille, sur son île, et prend soin de la petite fille comme si elle était la sienne. Cléo est aux anges... - Critique : Cléo, 6 ans, a des bouclettes, des lunettes, et l’énergie du bonheur. Surtout quand elle regarde sa nounou, Gloria, qu’elle adore - et c’est réciproque. Mais quand la petite orpheline de mère apprend que cette femme essentielle à son quotidien doit repartir au Cap-Vert pour l’enterrement de sa propre maman et s’occuper, enfin, de ses propres enfants, le cœur de Cléo se fend. C’est pas juste. Alors papa, pas très présent mais gentil bougre, promet qu’elle pourra la rejoindre pour les vacances d’été sur l’île de Santiago. Histoire d’une parenthèse initiatique au bord de la mer, et d’un nouvel apprentissage du deuil… Franchement, on se demande comment Marie Amachoukeli (Party Girl, avec Claire Burger et Samuel Theis, Caméra d’or à Cannes en 2014) fait pour, à ce point, capter l’essence de l’enfance, et la substantifique moelle d’un lien inconditionnel, même (surtout ?) s’il n’est pas sanguin. La moindre image de ce film ultra sensitif respire l’amour dans sa plus touchante expression. Gloria fait découvrir son île à Cléo, lui apprend à nager – ce qui sera bien utile, un peu plus tard, lors d’une séquence aussi lyrique qu’alarmante –, la trimballe partout, de la plage où l’on écaille des poissons tout juste pêchés à son modeste logement où son fils, grandi sans elle, la rejette, tandis que sa fille est en passe d’accoucher. C’est une histoire d’amour en vases communiquants : la femme que Cléo veut rien que pour elle va devenir grand-mère, et la fillette souhaitera la mort de ce bébé qui lui « vole » la berceuse qu’elle pensait réservée à ses seules oreilles. C’est aussi un hommage, délicat, jamais démonstratif, à toutes ces émigrées rémunérées pour abandonner leur famille au profit d’autres. Si Marie Amachoukeli puise cette authenticité émotionnelle dans ses souvenirs d’enfance, elle qui fut élevée par une nounou portugaise et souffrit de leur séparation, sa mise en scène devient hypnotique, aussi, par son parti pris d’une focale douce, à deux doigts des visages, qui donne à l’ensemble une beauté impressionniste, comme le point de vue d’une gosse un peu myope. Et dès que la cinéaste craint le cliché, elle choisit le dessin animé, pour pigmenter de couleurs rêveuses les souvenirs enfouis et les peurs secrètes de sa jeune héroïne. Bien sûr, la magie d’Àma Gloria vient, aussi, de ces deux actrices non professionnelles, la petite Louise Mauroy-Panzani (comment la réalisatrice a-t-elle pu lui tirer de tels sanglots ?) et Ilça Moreno Zego, d’origine cap-verdienne, si lumineuse et sereine. Sans oublier Arnaud Rebotini, le musicien électro, compositeur des musiques de films de Robin Campillo, parfait en père attendri, auquel Marie Amachoukeli offre, au son de la chanson de Nilda Fernandez Mes yeux dans ton regard, un slow à pleurer.
Année : 2023
Avec : Abnara Gomes Varela, Delfi Rodrigues Dos Sanches, Denis Ortega Acevedo, Domingos Borges Almeida, Ehouzan Bastien, Fredy Gomes Tavares, Ilça Moreno Zego, Louise Mauroy-Panzani, Manuel José Sovares, Marc Lafont, Rebotini Arnaud, Sidney Cardoso
Télévision : jeudi 21 novembre à 02:37-03:59 sur Canal +
film : drame
Cléo, une fillette de 6 ans, passe son temps aux côtés de Gloria, sa nounou capverdienne. Celle qu'elle côtoie depuis sa naissance et qu'elle aime par-dessus tout doit malheureusement rentrer dans son pays pour rejoindre ses enfants. Effondrée, la petite fille pleure tous les jours et implore son père de la laisser revoir sa nounou chérie. Celui-ci se met d'accord avec Gloria pour que Cléo puisse se rendre, le temps d'un été, au Cap-Vert. Son ancienne nourrice l'accueille dans son humble demeure au sein de sa famille, sur son île, et prend soin de la petite fille comme si elle était la sienne. Cléo est aux anges... - Critique : Cléo, 6 ans, a des bouclettes, des lunettes, et l’énergie du bonheur. Surtout quand elle regarde sa nounou, Gloria, qu’elle adore - et c’est réciproque. Mais quand la petite orpheline de mère apprend que cette femme essentielle à son quotidien doit repartir au Cap-Vert pour l’enterrement de sa propre maman et s’occuper, enfin, de ses propres enfants, le cœur de Cléo se fend. C’est pas juste. Alors papa, pas très présent mais gentil bougre, promet qu’elle pourra la rejoindre pour les vacances d’été sur l’île de Santiago. Histoire d’une parenthèse initiatique au bord de la mer, et d’un nouvel apprentissage du deuil… Franchement, on se demande comment Marie Amachoukeli (Party Girl, avec Claire Burger et Samuel Theis, Caméra d’or à Cannes en 2014) fait pour, à ce point, capter l’essence de l’enfance, et la substantifique moelle d’un lien inconditionnel, même (surtout ?) s’il n’est pas sanguin. La moindre image de ce film ultra sensitif respire l’amour dans sa plus touchante expression. Gloria fait découvrir son île à Cléo, lui apprend à nager – ce qui sera bien utile, un peu plus tard, lors d’une séquence aussi lyrique qu’alarmante –, la trimballe partout, de la plage où l’on écaille des poissons tout juste pêchés à son modeste logement où son fils, grandi sans elle, la rejette, tandis que sa fille est en passe d’accoucher. C’est une histoire d’amour en vases communiquants : la femme que Cléo veut rien que pour elle va devenir grand-mère, et la fillette souhaitera la mort de ce bébé qui lui « vole » la berceuse qu’elle pensait réservée à ses seules oreilles. C’est aussi un hommage, délicat, jamais démonstratif, à toutes ces émigrées rémunérées pour abandonner leur famille au profit d’autres. Si Marie Amachoukeli puise cette authenticité émotionnelle dans ses souvenirs d’enfance, elle qui fut élevée par une nounou portugaise et souffrit de leur séparation, sa mise en scène devient hypnotique, aussi, par son parti pris d’une focale douce, à deux doigts des visages, qui donne à l’ensemble une beauté impressionniste, comme le point de vue d’une gosse un peu myope. Et dès que la cinéaste craint le cliché, elle choisit le dessin animé, pour pigmenter de couleurs rêveuses les souvenirs enfouis et les peurs secrètes de sa jeune héroïne. Bien sûr, la magie d’Àma Gloria vient, aussi, de ces deux actrices non professionnelles, la petite Louise Mauroy-Panzani (comment la réalisatrice a-t-elle pu lui tirer de tels sanglots ?) et Ilça Moreno Zego, d’origine cap-verdienne, si lumineuse et sereine. Sans oublier Arnaud Rebotini, le musicien électro, compositeur des musiques de films de Robin Campillo, parfait en père attendri, auquel Marie Amachoukeli offre, au son de la chanson de Nilda Fernandez Mes yeux dans ton regard, un slow à pleurer.
Année : 2023
Avec : Abnara Gomes Varela, Delfi Rodrigues Dos Sanches, Denis Ortega Acevedo, Domingos Borges Almeida, Ehouzan Bastien, Fredy Gomes Tavares, Ilça Moreno Zego, Louise Mauroy-Panzani, Manuel José Sovares, Marc Lafont, Rebotini Arnaud, Sidney Cardoso
Netflix : 25 juillet
Marianne Aubrais, commandant de police au SRPJ du Havre, doit-elle croire la parole d'un enfant qui dit que sa maman n'est pas sa maman, alors qu'elle est accaparée par l'enquête d'un casse qui a eu lieu quelques mois plus tôt, avec un butin de plusieurs centaines de milliers d'Euros envolé dans la nature et deux fuyards qui courent toujours ?
De : François Velle, Véronique Lecharpy
Avec : Camille Lou, Sophie Quinton, Emmanuel Bonami, Anne Charrier, Samuel Theis, Pascal Elbé, Sébastien Libessart