Pierre Fresnay : passages TV

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Samedi dernier
 

César

Télévision : 21 décembre à 01:05-03:25 sur France 3

film : comédie dramatique

Panisse va mourir. Césariot, le fils de Fanny et de Marius, polytechnicien à Paris, est appelé au chevet du moribond qui l'a élevé et qu'il croit toujours être son père. Panisse, entouré de ses amis éplorés, ne peut se résigner à avouer la vérité à l'enfant de l'amour et meurt en emportant son secret dans sa tombe. Après son enterrement, le curé insiste auprès de Fanny pour qu'elle ne laisse pas Césariot dans l'ignorance de ses origines. Dûment renseigné sur l'identité de son père naturel, Césariot sort d'une grande conversation avec son grand-père, César, bien décidé à rencontrer l'auteur de ses jours, à présent assagi et garagiste à Toulon... - Critique : | Genre : fin de trilogie. Ecrit pour le cinéma, réalisé (et produit) par Pagnol lui-même, ce dernier volet est celui des bilans, des explications et du pardon. Prise de bec mémorable entre le médecin et le curé, entre la science et la foi, toutes deux impuissantes quand l'heure a sonné. Réflexion de César, rongé par ces années douloureuses, mais amoureux de la vie : « J'aime mieux une vilaine vie qu'une belle mort. » Affirmation de Fanny, qui cesse enfin d'être soumise : « Sans vous, les vieux, je serais heureuse depuis vingt ans. » Beaucoup moins drôle et folklorique que Marius et Fanny, également moins bien joué (Césariot vole la vedette, or André Fouche est fade et irritant), César est iconoclaste. Il remet en cause l'honneur et la bienséance, avançant même l'idée que le bonheur devrait compter plus que tout. — Isabelle Danel

Année : 1936

Avec : Alida Rouffe, André Fouché, Edouard Delmont, Fernand Charpin, Marcel Maupi, Milly Mathis, Orane Demazis, Paul Dulac, Pierre Fresnay, Raimu, Robert Vattier, Thommeray

Récemment en décembre
 

Le corbeau

Télévision : 16 décembre à 15:00-16:50 sur Arte

film : drame

Une petite ville française est frappée d'une maladie contagieuse. Des lettres anonymes accusent le docteur Germain d'être l'amant de Laura, la femme de l'un de ses collègues, le docteur Vorzet. Les lettres portent la signature, énigmatique, du "Corbeau". Les premiers soupçons des principaux concernés se portent sur Denise, la fille de l'instituteur chez qui loge Germain, puis sur une jeune perverse, Rolande, et enfin sur Marie Corbin, l'assistante de Vorzet. Bientôt, pourtant, le "Corbeau" désigne tous les notables à la vindicte publique. Qui est-il ? L'enquête de la préfecture ne parvient pas à le démasquer... - Critique : Il pleut des lettres anonymes sur Saint-Robin, « un petit village, ici ou ailleurs », et comme l’annonce le narquois Dr Vorzet : « Quand ces saloperies se déclarent, on ne sait pas où elles s’arrêtent… » Tourné en 1943 pour la Continental, dirigée par l’occupant allemand, le deuxième film de Clouzot fut honni de tous. Cette foire délétère à la ­délation ne pouvait que déplaire aux résistants et fut condamnée à la Libération. Très loin de célébrer le travail, la famille et la patrie, elle n’était pas non plus du goût de Vichy. Clouzot, trop misanthrope pour être propagandiste, ne fait qu’explorer la noirceur de l’âme humaine, noir corbillard, avec quelques zones de lumière. Comme dans la grande scène expressionniste (qu’admirait Hitchcock) où le balancement d’une ampoule illustre la notion relative, alternative, du bien et du mal. Les lettres anonymes lui servent d’alibis pour traiter d’avortement, de drogue ou d’adultère, avec une liberté incroyable. Les seuls personnages sauvés, dans ce chef-d’œuvre de méchanceté ? Une infirme aux mœurs légères (Ginette Leclerc, vulgaire à cœur) et un type fâché avec la vie (Pierre Fresnay, ­superbe) qu’elle réussit à ébranler en le traitant de « bourgeois ». Pour Clouzot, la pire insulte qui soit.

Année : 1943

Avec : Antoine Balpêtré, Ginette Leclerc, Héléna Manson, Jean Brochard, Jeanne Fusier-Gir, Lancret Bernard, Larquey Pierre, Liliane Maigné, Louis Seigner, Micheline Francey, Pierre Fresnay, Roquevert Noël

Récemment en décembre
 

Fanny

Télévision : 14 décembre à 01:30-03:35 sur France 3

film : comédie dramatique

Marius est parti en mer. Fanny découvre qu'elle est enceinte et l'annonce à sa mère, qui manque de s'étouffer sous le poids de ce soudain déshonneur. Remise de son émotion, Honorine imagine vite une parade qui réglerait la question en douceur. Si Panisse, depuis toujours amoureux de sa fille, acceptait de l'épouser, le pire serait évité. Fanny ne dédaigne pas cette solution mais préfère avouer la vérité à Panisse, qui ne se laisse pas impressionner. Cet enfant a besoin d'un père. Panisse sera celui-là. César montre, quant à lui, davantage de réticences, mais ne peut empêcher le mariage. Le petit Césariot vient au monde. Panisse l'élève avec un amour inégalé... - Critique : Genre : pagnolissime. Après une nuit d’amour, Marius s’embarque pour cinq ans. Fanny, la petite vendeuse de coquillages du Vieux-Port, se retrouve seule et enceinte. Amoureux, et soucieux de lui éviter le déshonneur, maître Panisse décide de l’épouser et d’adopter l’enfant. Deuxième volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol, Fanny en est l’épisode le plus mélo. Sacrifiée à ­l’ardeur voyageuse de son amant, l’innocente « sédui­te » et résignée se donne à un homme mûr. Sur ce canevas larmoyant, Pagnol brode fine­ment son propos, drôle et touchant. Tout repose, ici, sur les frêles épaules d’une Orane Demazis en complet décalage avec son rôle. L’actrice, sensiblement plus âgée que le personnage, la voix empesée par un accent qu’elle maniait maladroitement, en garda un souvenir pénible. Aujourd’hui, sa rigidité de vitrail, ses regards éperdus de tragédienne font style, révèlent une poignante originalité. À l’exception du réalisateur, Marc Allégret, qui remplace Alexandre Korda, parti aux Etats-Unis, le film réunit la même talentueuse équipe de fidèles que pour Marius. De l’immense Raimu, tendre et explosif, à la douceur placide de Charpin, les scènes et les répliques mythiques défilent, cocasses ou émouvantes. Qui a oublié le fameux « Laisse un peu mesurer les autres ! » ?

Année : 1932

De : Marc Allégret

Avec : Alida Rouffe, Edouard Delmont, Fernand Charpin, Louis Boulle, Marcel Maupi, Milly Mathis, Mouriès Auguste, Odette Roger, Orane Demazis, Pierre Fresnay, Raimu, Robert Vattier

Récemment en décembre
 

Le corbeau

Télévision : 11 décembre à 13:35-15:00 sur Arte

film : drame

Une petite ville française est frappée d'une maladie contagieuse. Des lettres anonymes accusent le docteur Germain d'être l'amant de Laura, la femme de l'un de ses collègues, le docteur Vorzet. Les lettres portent la signature, énigmatique, du "Corbeau". Les premiers soupçons des principaux concernés se portent sur Denise, la fille de l'instituteur chez qui loge Germain, puis sur une jeune perverse, Rolande, et enfin sur Marie Corbin, l'assistante de Vorzet. Bientôt, pourtant, le "Corbeau" désigne tous les notables à la vindicte publique. Qui est-il ? L'enquête de la préfecture ne parvient pas à le démasquer... - Critique : Il pleut des lettres anonymes sur Saint-Robin, « un petit village, ici ou ailleurs », et comme l’annonce le narquois Dr Vorzet : « Quand ces saloperies se déclarent, on ne sait pas où elles s’arrêtent… » Tourné en 1943 pour la Continental, dirigée par l’occupant allemand, le deuxième film de Clouzot fut honni de tous. Cette foire délétère à la ­délation ne pouvait que déplaire aux résistants et fut condamnée à la Libération. Très loin de célébrer le travail, la famille et la patrie, elle n’était pas non plus du goût de Vichy. Clouzot, trop misanthrope pour être propagandiste, ne fait qu’explorer la noirceur de l’âme humaine, noir corbillard, avec quelques zones de lumière. Comme dans la grande scène expressionniste (qu’admirait Hitchcock) où le balancement d’une ampoule illustre la notion relative, alternative, du bien et du mal. Les lettres anonymes lui servent d’alibis pour traiter d’avortement, de drogue ou d’adultère, avec une liberté incroyable. Les seuls personnages sauvés, dans ce chef-d’œuvre de méchanceté ? Une infirme aux mœurs légères (Ginette Leclerc, vulgaire à cœur) et un type fâché avec la vie (Pierre Fresnay, ­superbe) qu’elle réussit à ébranler en le traitant de « bourgeois ». Pour Clouzot, la pire insulte qui soit.

Année : 1943

Avec : Antoine Balpêtré, Ginette Leclerc, Héléna Manson, Jean Brochard, Jeanne Fusier-Gir, Lancret Bernard, Larquey Pierre, Liliane Maigné, Louis Seigner, Micheline Francey, Pierre Fresnay, Roquevert Noël