Télévision : 17 mars à 02:45-04:40 sur Canal +
film : drame
Pour améliorer sa situation financière, Aurore, une jeune caissière, décide de passer la porte d'un club de strip-tease. Sur place, elle découvre un monde de strass et de paillettes aux côtés de Mia et d'autres jeunes femmes plus expérimentées. Très vite, l'appât du gain l'amène à vouloir en découvrir plus sur les coulisses de son nouveau métier. L'argent facile s'amasse à tel point qu'Aurore parvient à gagner une année de loyer en quelques semaines. Elle prend goût à sa nouvelle vie et, comme certaines de ses collègues, commence à voir des clients en dehors du travail. Mais cette prise de risque a un coût et elle va vite le découvrir... - Critique : À l’heure de la « porn culture », s’intéresser à un club de strip-tease peut sembler désuet. La réalisatrice le sait, et le fait qu’elle l’assume est à mettre à son crédit. Célébrer non la jouissance mais le désir et sa mise en scène, tel est l’enjeu du film. Deux jeunes femmes aiguillonnent l’histoire. L’une est Aurore (Louise Chevillotte), étudiante jusque-là studieuse, qui, par curiosité, franchit un jour le seuil d’un club. D’abord pour voir, comme simple spectatrice, avant de proposer ses services sur la mini-scène. L’autre, c’est Mia (Zita Hanrot), apprentie comédienne, qui travaille déjà sur place en attendant mieux. Le film décrit d’abord les soirées dans le club, les différents numéros, entre pole dance, solo et mini-show à plusieurs, où les filles jouent volontiers avec les fantasmes stéréotypés, non loin du new burlesque. La caméra s’immisce aussi dans les coulisses, pour capter la vie de ce groupe semblable à une troupe de théâtre ou de music-hall. Se dessinent des portrait de femmes, menues ou girondes, de tous âges, d’horizons divers. Un cocon tendre et vivant, où la sororité trouve tout son sens. Entrain, gaieté, sensualité dominent le film. Sans candeur — quelques moments glauques témoignent bien des risques encourus. Mais ce qui prime, c’est le pouvoir de la séduction et de l’exhibitionnisme, la puissance d’émancipation de ces femmes. La réalisatrice ne juge pas, se tient au-dessus de la morale, en s’éparpillant peut-être un peu, en se perdant dans le général. À mon seul désir est beaucoup plus troublant lorsque le film se recentre sur Aurore et Mia et sur leur attirance réciproque. Qui bascule vers une liaison. Dès lors, le jeu devient plus torride, avec des scènes érotiques aussi réussies que réfléchies. Le désir qui circule, entre les personnages, entre les actrices et la réalisatrice, tout cela transparaît de manière frémissante à l’écran. Impossible ici de ne pas saluer les performances de Zita Hanrot et Louise Chevillotte, toutes deux formidables, palpitantes en effeuilleuses comme en amoureuses. Rien que pour elles, leur audace et leur liberté, le film mérite d’être vu.
Année : 2022
Avec : Casablanc Pedro, Fuhrer Céline, Laure Giappiconi, Louise Chevillotte, Melvil Poupaud, Romy Alizée, Sieme Miladi, Sipan Mouradian, Thimotée Robart, Tokou Bogui, Yuliya Abiss, Zita Hanrot
Télévision : 11 septembre 2023 à 21:10-22:45 sur France 3
film : drame
Paul et Myriam ont tout pour être heureux. Lui gagne bien sa vie. Ils ont deux enfants en bas âge. N'envisageant pas de devenir femme au foyer, Myriam souhaite reprendre le travail. Elle décide pour cela de recruter une nounou et fait la connaissance de Louise, qui a de l'expérience et lui fait bonne impression. Très vite, Louise s'impose dans le foyer grâce à son dévouement, son implication et son humeur constante. Peu à peu, Myriam ressent un malaise en sa présence, car Louise a parfois des réactions inquiétantes et surtout car elle semble devenue indispensable aux enfants et à la bonne vie de la famille... - Critique : Les succès des récentes rentrées littéraires engendrent décidément peu de bons films. Après Marvin, inspiré des écrits d’Édouard Louis, ou D’après une histoire vraie, adapté de Delphine de Vigan, voici donc Chanson douce, tiré du roman de Leïla Slimani, prix Goncourt 2016. La réalisatrice Maïwenn ayant jeté l’éponge, le projet échoit à Lucie Borleteau, auteure, en 2014, d’un beau premier film trop peu vu, Fidelio, l’odyssée d’Alice. Mais le cadeau était empoisonné, au vu du résultat. Alors que l’histoire de la nounou borderline engagée par de jeunes parents bourgeois et parisiens évoquait, dès sa forme littéraire, un scénario de thriller psychologique, quelque chose cloche d’emblée à l’écran. Car dans le texte, le mépris de classe du couple employeur était décrit de manière neutre, clinique, comme un fait parmi d’autres. Dans le film, il tend à devenir le point de vue même de la réalisatrice. Exemple : quand madame (Leïla Bekhti) et monsieur (Antoine Reinartz) reçoivent dans leur salon des candidat(e)s à l’emploi de baby-sitter, ils se moquent discrètement de leurs visiteurs, en particulier d’une dame âgée ayant des difficultés à monter les escaliers. Or rien, dans la mise en scène, ne vient infléchir ou contrer cette condescendance ricanante. Le défaut grandit avec l’arrivée de Louise, quinquagénaire banlieusarde et esseulée, choisie pour s’occuper des deux enfants en bas âge du couple. De perle rare, les premières semaines, elle est perçue ensuite comme une menace sourde pour la famille, car trop investie, émotionnellement, dans son travail, et sujette à des sautes d’humeur, à des comportements étranges… La réalisatrice ne se met à la place de l’employée que dans les dernières scènes, pour figurer ses hallucinations monstrueuses. Auparavant, autant dire pendant tout le film, c’est elle, la nounou, qui est regardée comme un monstre. Cette fâcheuse tendance culmine pendant les absences des quatre Parisiens. Louise, en mal d’eux, s’installe en secret dans leur appartement, qu’elle transforme provisoirement en champ de bataille. Allongée sur le canapé familial, elle a bien le droit d’être nue sous un peignoir entrouvert si bon lui semble, puis-qu’elle est seule entre ces murs. Mais à en croire la manière dont Lucie Borleteau la filme, on jurerait que c’est là le comble de l’abomination et de la transgression toxique… Discutable, à tout le moins.
Année : 2019
Avec : Antoine Reinartz, Assya Da Sylva, Claire Dumas, Karin Viard, Laure Giappiconi, Leila Bekhti, Martine Chevallier, Noëlle Renaude, Patissier Benjamin, Patissier Max, Peretjatko Calypso, Rehab Mehal
DVD/Blu-ray : 22 août 2023
Editeur : Pyramide Vidéo
Année : 2022
De : Lucie Borleteau
Avec : Zita Hanrot, Louise Chevillotte, Laure Giappiconi, Pedro Casablanc, Tokou Bogui, Sieme Miladi, Thimotée Robart, Sipan Mouradian
Télévision : 15 décembre 2021 à 20:55-23:00 sur Arte
Drame
En juin 1944, Robert Antelme, écrivain et grand résistant, est arrêté et déporté. Son épouse, la romancière Marguerite Duras, qui l'accompagne dans ses combats, est bien décidée à le retrouver. Elle croise Pierre Rabier, l'agent français de la Gestapo qui a participé à l'arrestation de son mari...
Année : 2017
De : Emmanuel Finkiel
Avec : Mélanie Thierry, Benoît Magimel, Benjamin Biolay, Shulamit Adar, Emmanuel Bourdieu, Grégoire Leprince-Ringuet, Anne-Lise Heimburger, Patrick Lizana, Joanna Grudzinska, Caroline Ducey, Salomé Richard, Olivier Veillon, Bertrand Schefer, Mathias Labelle, Nathan Gabily, François Prodromidès, Stanislas Nordey, Barouch Rafiq, Lukas Trotta, Elsa Amiel, Eric Breton, Fabrice Adde, Marielle de, Raphaël Maillet, Tiennet Simonnin, Vincent Ozanon, Laure Giappiconi, Perrine Rostand, Elodie Mareau, Claire Ruppli