Télévision : samedi 26 avril à 08:38-11:13 sur Canal +
film : drame
Les années 80, dans une ville portuaire du nord de la France. Elevé dans un quartier difficile, Clotaire, un adolescent rebelle, tombe amoureux de Jackie, une camarade de classe. Tandis qu'elle passe ses journées sur les bancs du lycée à étudier, lui préfère traîner avec des individus peu recommandables. Leur couple finit par imploser lorsque Clotaire se retrouve derrière les barreaux pour un crime qu'il n'a pas commis. Une dizaine d'années plus tard, les deux amants finissent par se retrouver alors qu'ils mènent des vies diamétralement opposées. Clotaire est déterminé à reconquérir Jackie, désormais mariée à un riche entrepreneur... - Critique : :t3: POUR : Une grande déclaration d’amour au cinéma Il a gagné ses galons de réalisateur en nous invitant dans Le Grand Bain (2018) mais cette fois, c’est lui qui se jette à l’eau. Avec L’Amour ouf, Gilles Lellouche ouvre son cœur et prend le risque d’une vraie générosité : il filme tout ce qu’il aime, il aime tout ce qu’il filme et, au bout de deux heures et quarante minutes, il n’est pas à bout de souffle. Une joie offerte en partage traverse ce film, comme une ferveur qui accompagne son couple d’amoureux, Clotaire et Jackie, lycéens des années 1980, réunis puis séparés par la vie, privés du bonheur qui a grandi en eux et n’attend que de rejaillir. Gilles Lellouche, né en 1972, fait corps avec ces personnages comme s’il s’élançait lui-même dans la vie, avec l’innocence et l’insolence de la jeunesse. Casse-cou, il ose, il voit grand. Cette façon de mêler dans un même mouvement les prouesses de l’amour et celles du cinéma invite à rapprocher l’acteur-réalisateur de son homonyme, Claude Lelouch. Mais une tonalité juvénile et exotique fait la différence : L’Amour ouf est mis en scène avec les yeux d’un spectateur qui a vibré devant des films américains. Si le coup de foudre de Clotaire et Jackie est retentissant, c’est aussi parce qu’il a d’emblée, visuellement, un punch venu d’ailleurs. Et lorsque le jeune garçon se met à fréquenter les voyous, l’évocation du nord de la France devient déclaration d’admiration pour l’univers de Scorsese et de ses gangsters. Omniprésentes, les références vont jusqu’à la comédie musicale mais ne sont jamais écrasantes : elles sont l’âme de ce film qui joue avec le cinéma du tac au tac, dans un dialogue spontané et alerte. Au fil de sa romance épique qui permet à quatre comédiens de briller en interprétant, à deux âges différents, Clotaire (Malik Frikah / François Civil) et Jackie (Mallory Wanecque / Adèle Exarchopoulos), L’Amour ouf prend, en accord avec son titre, le séduisant parti de la folie. Élevée pour être une première de la classe et le rester toute sa vie, Jackie a la déraison de ne suivre que ses sentiments. Clotaire, pris dans les braquages et les entourloupes, poursuit son idée de la justice et de l’honneur qui va jusqu’à la vengeance, fidèle à lui-même au point de se mettre en danger. À travers ce duo d’entêtés, sortis d’un roman de l’Irlandais Neville Thompson, Gilles Lellouche célèbre ceux que la société considère comme des perdants, mais qui ont gagné le meilleur : la grandeur du cœur. Message éminemment sympathique d’un film qui donne envie d’aimer. — Frédéric Strauss :t1: CONTRE : Un mélange des genres épuisant Pour raconter la passion contrariée de ses héros, Gilles Lellouche manifeste une envie de cinéma certes sincère mais, surtout, tapageuse. Cadrages hyperréalistes, panoramiques ultra rapides, effets visuels riches en reflets et expériences chromatiques bizarres, tout y passe. Avec la volonté de faire à la fois du Paul Thomas Anderson, du Martin Scorsese (pour la violence des règlements de comptes entre truands), du John Woo (pour la chorégraphie des combats et des fusillades) et, tant qu’à faire, du Jacques Demy (dans une séquence de comédie musicale pour le moins incongrue). C’est beaucoup pour un seul homme, surtout quand on n’a pas encore le talent ni des uns ni des autres, et que sa vision très fleur bleue de l’amour est celle d’un éternel ado. De ce fourre-tout interminable et, in fine, épuisant, on sauvera toutefois une belle séquence dialoguée, tendre puis tendue, entre Jackie, Clotaire et un directeur de supermarché méprisant, où, pour une fois, Gilles Lellouche se retient de faire le malin avec sa caméra : ça repose… — Samuel Douhaire Regardez l’avis de nos critiques en vidéo
Année : 2024
Avec : Adèle Exarchopoulos, Alain Chabat, Anthony Bajon, Benoît Poelvoorde, Elodie Bouchez, François Civil, Jean-Pascal Zadi, Karim Leklou, Malik Frikah, Mallory Wanecques, Raphaël Quenard, Vincent Lacoste
Télévision : vendredi 25 avril à 21:07-23:43 sur Canal +
film : drame
Les années 80, dans une ville portuaire du nord de la France. Elevé dans un quartier difficile, Clotaire, un adolescent rebelle, tombe amoureux de Jackie, une camarade de classe. Tandis qu'elle passe ses journées sur les bancs du lycée à étudier, lui préfère traîner avec des individus peu recommandables. Leur couple finit par imploser lorsque Clotaire se retrouve derrière les barreaux pour un crime qu'il n'a pas commis. Une dizaine d'années plus tard, les deux amants finissent par se retrouver alors qu'ils mènent des vies diamétralement opposées. Clotaire est déterminé à reconquérir Jackie, désormais mariée à un riche entrepreneur... - Critique : :t3: POUR : Une grande déclaration d’amour au cinéma Il a gagné ses galons de réalisateur en nous invitant dans Le Grand Bain (2018) mais cette fois, c’est lui qui se jette à l’eau. Avec L’Amour ouf, Gilles Lellouche ouvre son cœur et prend le risque d’une vraie générosité : il filme tout ce qu’il aime, il aime tout ce qu’il filme et, au bout de deux heures et quarante minutes, il n’est pas à bout de souffle. Une joie offerte en partage traverse ce film, comme une ferveur qui accompagne son couple d’amoureux, Clotaire et Jackie, lycéens des années 1980, réunis puis séparés par la vie, privés du bonheur qui a grandi en eux et n’attend que de rejaillir. Gilles Lellouche, né en 1972, fait corps avec ces personnages comme s’il s’élançait lui-même dans la vie, avec l’innocence et l’insolence de la jeunesse. Casse-cou, il ose, il voit grand. Cette façon de mêler dans un même mouvement les prouesses de l’amour et celles du cinéma invite à rapprocher l’acteur-réalisateur de son homonyme, Claude Lelouch. Mais une tonalité juvénile et exotique fait la différence : L’Amour ouf est mis en scène avec les yeux d’un spectateur qui a vibré devant des films américains. Si le coup de foudre de Clotaire et Jackie est retentissant, c’est aussi parce qu’il a d’emblée, visuellement, un punch venu d’ailleurs. Et lorsque le jeune garçon se met à fréquenter les voyous, l’évocation du nord de la France devient déclaration d’admiration pour l’univers de Scorsese et de ses gangsters. Omniprésentes, les références vont jusqu’à la comédie musicale mais ne sont jamais écrasantes : elles sont l’âme de ce film qui joue avec le cinéma du tac au tac, dans un dialogue spontané et alerte. Au fil de sa romance épique qui permet à quatre comédiens de briller en interprétant, à deux âges différents, Clotaire (Malik Frikah / François Civil) et Jackie (Mallory Wanecque / Adèle Exarchopoulos), L’Amour ouf prend, en accord avec son titre, le séduisant parti de la folie. Élevée pour être une première de la classe et le rester toute sa vie, Jackie a la déraison de ne suivre que ses sentiments. Clotaire, pris dans les braquages et les entourloupes, poursuit son idée de la justice et de l’honneur qui va jusqu’à la vengeance, fidèle à lui-même au point de se mettre en danger. À travers ce duo d’entêtés, sortis d’un roman de l’Irlandais Neville Thompson, Gilles Lellouche célèbre ceux que la société considère comme des perdants, mais qui ont gagné le meilleur : la grandeur du cœur. Message éminemment sympathique d’un film qui donne envie d’aimer. — Frédéric Strauss :t1: CONTRE : Un mélange des genres épuisant Pour raconter la passion contrariée de ses héros, Gilles Lellouche manifeste une envie de cinéma certes sincère mais, surtout, tapageuse. Cadrages hyperréalistes, panoramiques ultra rapides, effets visuels riches en reflets et expériences chromatiques bizarres, tout y passe. Avec la volonté de faire à la fois du Paul Thomas Anderson, du Martin Scorsese (pour la violence des règlements de comptes entre truands), du John Woo (pour la chorégraphie des combats et des fusillades) et, tant qu’à faire, du Jacques Demy (dans une séquence de comédie musicale pour le moins incongrue). C’est beaucoup pour un seul homme, surtout quand on n’a pas encore le talent ni des uns ni des autres, et que sa vision très fleur bleue de l’amour est celle d’un éternel ado. De ce fourre-tout interminable et, in fine, épuisant, on sauvera toutefois une belle séquence dialoguée, tendre puis tendue, entre Jackie, Clotaire et un directeur de supermarché méprisant, où, pour une fois, Gilles Lellouche se retient de faire le malin avec sa caméra : ça repose… — Samuel Douhaire Regardez l’avis de nos critiques en vidéo
Année : 2024
Avec : Adèle Exarchopoulos, Alain Chabat, Anthony Bajon, Benoît Poelvoorde, Elodie Bouchez, François Civil, Jean-Pascal Zadi, Karim Leklou, Malik Frikah, Mallory Wanecques, Raphaël Quenard, Vincent Lacoste
DVD/Blu-ray : 13 mars
Editeur : Metropolitan Film & Video
Année : 2024
De : Claude Lelouch
Avec : Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Sandrine Bonnaire, Barbara Pravi, Françoise Gillard, Françoise Fabian, Marianne Denicourt, François Morel, Raphaël Mezrahi, Clémentine Célarié, Lionel Abelanski, Dominique Pinon, Julie Ferrier
DVD/Blu-ray : 13 mars
Editeur : Metropolitan Film & Video
Année : 2024
De : Claude Lelouch
Avec : Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Sandrine Bonnaire, Barbara Pravi, Françoise Gillard, Françoise Fabian, Marianne Denicourt, François Morel, Raphaël Mezrahi, Clémentine Célarié, Lionel Abelanski, Dominique Pinon, Julie Ferrier
Cinéma : 13 novembre 2024
Année : 2024
De : Claude Lelouch
Avec : Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Sandrine Bonnaire