Melissa Drigeard : dernières sorties Netflix

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Vendredi dernier
 

Hawaii

Télévision : 15 novembre à 02:26-04:07 sur Canal +

film : comédie

Réunis chez un ami expatrié sur l'île d'Hawaii, un groupe de copains espère passer des vacances de rêve. Malheureusement, une alerte chamboule leur séjour : un missile balistique se dirigerait sur l'île. Persuadés qu'ils vont mourir, ils décident de se révéler leurs secrets inavouables. Certaines de ces confessions vont mettre à mal leur amitié. Lorsque le tir de missile s'avère être une fausse alerte, les amis vont avoir du mal à oublier ce qui a été dit. Le reste des vacances s'annonce long et tendu... - Critique : Pour son troisième long métrage, toujours coscénarisé par Vincent Juillet, Mélissa Drigeard creuse le sillon néo-beauf d’un Guillaume Canet (Les Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble) ou d’un Nicolas Bedos (Mascarade). La scène d’ouverture, irregardable, donne le ton. Soit un groupe d’amis français, en vacances dans un hôtel privatisé en bord de plage à Hawaï, qui se dit ses quatre vérités sous la menace d’un missile balistique nord-coréen – inspirée d’une vraie-fausse alerte survenue début 2018, durant le mandat de Donald Trump. Ce « pitch » devient prétexte à un énième film de potes détestable(s), sur le modèle de la « team » Canet ou de la troupe de Géraldine Nakache (Nous York, 2012). Passé l’hystérie collective sur fond de hurlements de sirènes, l’équipe n’est en rien libérée des non-dits : la déflagration atomique n’a pas eu lieu, puisque le scénario garde encore deux secrets sous le coude – carburant rance du genre. Ce qui frappe, d’entrée, c’est un refus du monde extérieur qui confine à la misanthropie. La population locale n’est jamais montrée, hormis un maître-nageur abruti, tandis que les décors tiennent de la carte postale – il faut dire que le tournage s’est déroulé à La Réunion. Seul compte le nombril des quadras gaulois, filmés en gros plans. Notons que l’entre-soi, ici, est affaire de nationalité autant que de génération, comme en atteste le traitement réservé aux trois ados encombrants. Phallocratie terminale À l’instar des Petits Mouchoirs, l’homophobie ordinaire – un quiproquo gras consistant à faire passer pour gay le viril de la bande – apparaît comme le symptôme le plus visible d’une espèce de phallocratie terminale. Pauvre personnage interprété par Bérénice Bejo, qui doit subir la drague insistante de ceux joués par Manu Payet et Nicolas Duvauchelle… La misogynie larvée éclate au grand jour avec un raccord involontaire de montage : un artiste contemporain s’exhibe en public à la terrasse d’un bar, pénis à l’air. Plan suivant : de la chantilly est aspergée sur le visage d’une héroïne féminine (racisée, qui plus est). Même raté, le premier film de la cinéaste (Jamais le premier soir, 2014) avait au moins la décence de suivre une bande de filles, en s’affranchissant un peu de la loi des mecs.

Année : 2023

Avec : Anne Benoît, Bérénice Bejo, Elodie Bouchez, Emilie Caen, Eye Haïdara, Franck Vignon, Manu Payet, Nicolas Duvauchelle, Pierre Deladonchamps, Sharon Mann, Thomas Scimeca, William Lebghil

Vendredi dernier
 

Hawaii

Télévision : 15 novembre à 02:23-04:04 sur Canal +

film : comédie

Réunis chez un ami expatrié sur l'île d'Hawaii, un groupe de copains espère passer des vacances de rêve. Malheureusement, une alerte chamboule leur séjour : un missile balistique se dirigerait sur l'île. Persuadés qu'ils vont mourir, ils décident de se révéler leurs secrets inavouables. Certaines de ces confessions vont mettre à mal leur amitié. Lorsque le tir de missile s'avère être une fausse alerte, les amis vont avoir du mal à oublier ce qui a été dit. Le reste des vacances s'annonce long et tendu... - Critique : Pour son troisième long métrage, toujours coscénarisé par Vincent Juillet, Mélissa Drigeard creuse le sillon néo-beauf d’un Guillaume Canet (Les Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble) ou d’un Nicolas Bedos (Mascarade). La scène d’ouverture, irregardable, donne le ton. Soit un groupe d’amis français, en vacances dans un hôtel privatisé en bord de plage à Hawaï, qui se dit ses quatre vérités sous la menace d’un missile balistique nord-coréen – inspirée d’une vraie-fausse alerte survenue début 2018, durant le mandat de Donald Trump. Ce « pitch » devient prétexte à un énième film de potes détestable(s), sur le modèle de la « team » Canet ou de la troupe de Géraldine Nakache (Nous York, 2012). Passé l’hystérie collective sur fond de hurlements de sirènes, l’équipe n’est en rien libérée des non-dits : la déflagration atomique n’a pas eu lieu, puisque le scénario garde encore deux secrets sous le coude – carburant rance du genre. Ce qui frappe, d’entrée, c’est un refus du monde extérieur qui confine à la misanthropie. La population locale n’est jamais montrée, hormis un maître-nageur abruti, tandis que les décors tiennent de la carte postale – il faut dire que le tournage s’est déroulé à La Réunion. Seul compte le nombril des quadras gaulois, filmés en gros plans. Notons que l’entre-soi, ici, est affaire de nationalité autant que de génération, comme en atteste le traitement réservé aux trois ados encombrants. Phallocratie terminale À l’instar des Petits Mouchoirs, l’homophobie ordinaire – un quiproquo gras consistant à faire passer pour gay le viril de la bande – apparaît comme le symptôme le plus visible d’une espèce de phallocratie terminale. Pauvre personnage interprété par Bérénice Bejo, qui doit subir la drague insistante de ceux joués par Manu Payet et Nicolas Duvauchelle… La misogynie larvée éclate au grand jour avec un raccord involontaire de montage : un artiste contemporain s’exhibe en public à la terrasse d’un bar, pénis à l’air. Plan suivant : de la chantilly est aspergée sur le visage d’une héroïne féminine (racisée, qui plus est). Même raté, le premier film de la cinéaste (Jamais le premier soir, 2014) avait au moins la décence de suivre une bande de filles, en s’affranchissant un peu de la loi des mecs.

Année : 2023

Avec : Anne Benoît, Bérénice Bejo, Elodie Bouchez, Emilie Caen, Eye Haïdara, Franck Vignon, Manu Payet, Nicolas Duvauchelle, Pierre Deladonchamps, Sharon Mann, Thomas Scimeca, William Lebghil

Récemment en juillet
 

Jamais le premier soir

Netflix : 23 juillet

Julie est une jeune femme pétillante mais continuellement malheureuse en amour. Se faire larguer par coursier à son travail semble donc lui porter le coup de grâce. Mais le livre "Le bonheur, ça s’apprend" devient sa bible et elle en applique les conseils à la lettre au travail et en amour. Cette nouvelle lubie de "pensée positive" laisse sceptiques ses deux meilleures amies dont la vie amoureuse n’est pas non plus au beau fixe. Quand l’une, Louise, entretient une liaison secrète avec son boss, l’autre, Rose, subit le quotidien d’un couple en bout de course. Devenue cliente régulière d’une librairie où elle dévalise le rayon "épanouissement personnel", Julie va y faire des rencontres qui vont peut-être enfin changer sa vie…

De : Mélissa Drigeard

Avec : Alexandra Lamy, Mélanie Doutey, Julie Ferrier, Jean-Paul Rouve, Grégory Fitoussi, Julien Boisselier, Michel Vuillermoz