Télévision : 1er juillet à 22:50-01:00 sur Arte
film : drame
Dans une Angleterre futuriste. Alex n'aime que l'"ultraviolence" et la musique de Beethoven. Commence pour lui et ses copains, les "droogies", une nuit "ordinaire", marquée par une bagarre avec la bande de Billy Boy et un accrochage avec un clochard. Bien échauffés, les voyous prennent d'assaut la maison d'un écrivain, violent sauvagement sa femme et concluent leur soirée par un tabassage d'une extrême brutalité. Le lendemain, préférant éviter le lycée, Alex s'offre un peu de bon temps avec deux filles faciles, puis assassine une femme. Ses amis le laissent assommé dans la maison du crime. Arrêté et condamné à quatorze ans de détention, il se porte volontaire pour un programme de rééducation... - Critique : Alex et sa bande de délinquants (les Droogs), habit blanc et melon noir, sèment la terreur pour le plaisir dans une Angleterre futuriste. Un soir, ils font irruption chez un écrivain, qu’ils tabassent et dont ils violent et tuent la femme. Lors d’une autre agression, Alex est arrêté. En prison, on le choisit comme cobaye d’une expérience de réhabilitation. Orange mécanique se divise en trois parties. La première narre les sinistres exploits des Droogs sur fond de Beethoven passé à la moulinette synthétique de Walter Carlos. C’est la plus datée et la plus riche en tics à recycler, ce dont ne se sont pas privés les groupes de rock anglais. C’est un genre de comédie musicale, où des clowns punk en tenue d’escrime et slip kangourou par-dessus dansent un ballet sadique, entre Beckett et Starmania. La deuxième partie, plus austère, décrit l’échec de toute morale appliquée au cas d’Alex. Impossible à mater selon la « méthode » Ancien Testament, l’ignoble individu se voit proposer un nouveau traitement… Enfin, la troisième partie nous fait entrer de plain-pied dans la folie, cette folie qui berce ou fait exploser les films de Stanley Kubrick. Un engrenage de délires paranoïaques auquel seule peut répondre une autre folie : celle du cinéaste. Et comme Kubrick est maître en la matière, c’est l’intensité de son dernier volet qui fait tenir à ce film baroque le choc du temps qui passe.
Année : 1971
Avec : Carl Duering, Clive John, Corri Adrienne, David Prowse, James Marcus, Madge Ryan, Malcolm McDowell, Michael Bates, Patrick Magee, Paul Farrell, Richard Connaught, Warren Clarke