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Mercredi dernier
 

Le boulet

Télévision : 20 novembre à 21:10-23:20 sur 6ter

film : comédie

Moltès a écopé de plusieurs années de prison pour vol à main armée. Dans l'établissement pénitentiaire, il discute de temps à autre avec Francis Reggio, un gardien qui lui rend quelques menus services. Cette fois, Francis a validé le ticket de loterie du détenu. Le soir, devant sa télévision, Moltès n'en revient pas : il a gagné le gros lot. Francis, qui vient d'être plaqué par Pauline, sa femme, ne se rend pas à son travail. Moltès, qui craint de s'être fait berner, s'évade très vite et retrouve Francis chez lui, totalement désemparé. En effet, celui-ci annonce à Moltès que Pauline, partie en Afrique, a malencontreusement emporté le ticket gagnant avec elle. Moltès et Reggio prennent le premier avion pour Bamako... - Critique : Dans la série « on peut faire aussi gros que les Américains », voici donc, après Le Raid, Le Boulet, imposante comédie d'aventures et première production (coûteuse) de Thomas Langmann, fils de Claude Berri. Derrière l'affiche, le budget et les parts de marché espérées, on trouve quoi ? Un produit de synthèse pas désagréable, scénar à la Francis Veber travesti en blockbuster façon Jerry Bruckheimer (le nabab hollywoodien du film d'action), le tout assaisonné piquant, à la Tarantinade et au kung-fu fighting. Soit un truand en cage (Lanvin, hiératique jusqu'à l'effacement) et un maton gaffeur (Benoît Poelvoorde) : le duo cavale dans le désert africain, à la recherche d'un billet de loto (gagnant) en vadrouille sur le Paris-Dakar. A leurs trousses, un tueur, le Turc ­José Garcia, coiffé comme Travolta dans Pulp Fiction. Quand il en rajoute dans l'effet spécial tonitruant, le film patine ­ à l'image d'une course-poursuite dans Paris, qui s'achève par la chute, spectaculaire mais inutile, de la grande roue de la place de la Concorde ; en revanche, quand il joue la carte de la BD joyeuse, s'appuyant sur le contraste entre les deux personnages principaux (le b.a.-ba du buddy movie, type L'Emmerdeur, La Chèvre ou Monstres & Cie), il fait mouche. Le mérite en revient essentiellement à Benoît Poelvoorde. L'acteur belge sait très précisément jusqu'où aller pour ne pas transformer un abruti crédible en caricature de couillon. Qu'il se travestisse en Africain, perde son dentier dans un urinoir ou donne des ordres à un chameau ­ pas des situations évidentes, comme ça, sur le papier ­, il est irrésistible de beauferie rayonnante, de débilité satisfaite. Benoît Poelvoorde est la plus-value humaine d'un film un tantinet dopé à la créatine. Lui seul sait fédérer (en les déridant) les vieux fans de Bébel (venu pour voir Lanvin, mâchoire serrée, et les bagnoles de rallye) et les ados de la contre-culture Canal (dragués par une brève et marrante apparition de Jamel). La recette namuroise du grand écart, en quelque sorte...

Année : 2002

De : Alain Berbérian, Frédéric Forestier

Avec : Benoît Poelvoorde, Djimon Hounsou, Frye Mia, Gary Tiplady, Gérard Darmon, Gérard Lanvin, Jean Benguigui, José Garcia, Marco Prince, Nicolas Anelka, Omar Sy, Rossy de, Stomy Bugsy