Stéphan Wojtowicz : passages TV et dernières sorties DVD/Blu-ray

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Samedi dernier
 

Augustine

Télévision : 1er mars à 22:30-00:10 sur France 4

film : drame

Durant l'hiver 1885, Augustine travaille avec Rosalie comme domestique pour le compte d'une famille bourgeoise parisienne. Au moment de servir le dîner, elle est prise convulsions et se jette au sol, incapable de contrôler son corps. La jeune femme de 19 ans est alors internée à la Salpêtrière, dans le service dirigé par le professeur Charcot, qui soigne les hystériques. Sous les yeux du spécialiste, Augustine fait une nouvelle crise, qui laisse une partie de son visage paralysée. Charcot lui accorde bientôt toute son attention et fait d'elle la vedette de ses démonstrations d'hypnose. Entre le médecin et sa patiente, une relation particulière se noue... - Critique : Dans la société hyper rigide de cette France du XIXᵉ siècle finissant, en des temps où la psychanalyse balbutie encore, on qualifie d’« hystériques » de pauvres filles qui semblent possédées par le démon. Dans son laboratoire, le Pr Charcot tente, par l’hypnose, de les guérir. Parmi ses patientes, une jeune fille devient sa malade favorite. À la vision des scènes à la Salpêtrière – défilé de femmes échevelées aux yeux fous –, on sent poindre le piège du naturalisme. Mais Alice Winocour y échappe très vite pour mieux miser sur le fantastique : la maison du Pr Charcot est une forteresse, sortie d’un film expressionniste. Les dîners entre le médecin et son épouse ressemblent à des réunions de vampires exsangues. Et les séances d’hypnose de Charcot sur Augustine deviennent des cérémonies violentes, dignes de L’Exorciste, de Friedkin. Et aussi des corps-à-corps à l’ambiguïté secrète : amoureuse de son médecin, Augustine finit par simuler devant son « public » des symptômes qu’elle n’éprouve plus. Cette jeune femme, dont Alice Winocour fait une féministe avant la lettre – elle devient maîtresse de son corps et de ses sentiments –, est interprétée par Soko. Audacieuse, elle ose tout ce que sa réalisatrice lui demande : on sent, entre elles, une osmose. C’est cette complicité qui, dans ce film à l’esthétisme un peu froid, émeut et séduit.

Année : 2012

Avec : Ange Ruzé, Chiara Mastroianni, Grégoire Colin, Grégory Gadebois, Lise Lamétrie, Olivier Rabourdin, Roxane Duran, Soko, Sophie Cattani, Stéphan Wojtowicz, Valentine Herrenschmidt, Vincent Lindon

Récemment en février
 

Les Tuche 3

Télévision : 18 février à 21:10-22:55 sur TF1

film : comédie

Jeff Tuche, devenu maire, veut absolument tenir ses promesses vis-à-vis des habitants de la commune de Bouzolles. Après avoir multiplié les courriers à l'Elysée, il ne voit toujours pas arriver le TGV dans son village. Il décide alors de se présenter au poste de chef de l'Etat et, contre toute logique et attente, il remporte l'élection présidentielle. Toute sa famille s'installe dans les salons dorés du Palais de l'Elysée. Jeff Tuche, devenu chef des armées, tente de se familiariser avec ses nouveaux devoirs, comme celui de gérer la valise nucléaire. Son attitude donne du fil à retordre au personnel... - Critique : Un million et demi de spectateurs pour Les Tuche, des records d’audience lors d’une diffusion sur TF1 et un culte toujours vivace. Quatre millions six cent mille entrées pour Les Tuche 2 : le rêve américain, champion du box-office franco-français en 2016. Après le plébiscite, il n’est pas si étonnant de retrouver Jeff Tuche (Jean-Paul Rouve, coupe mulet, accent épais) et compagnie à l’Elysée dans ce troisième volet : le triomphe du patriarche à l’élection présidentielle renvoie, métaphoriquement, à son succès en salles. Plonger l’attachante famille de prolos, ayant gagné cent millions d’euros à la loterie, dans un environnement hostile… C’était déjà la formule de l’épisode un, où les héros étaient confrontés à l’aristocratie monégasque. Celle, aussi, du numéro deux, où ils voyageaient aux Etats-Unis, tandis que le benjamin, enfant surdoué, était assailli de doutes sur son clan. Ici, Olivier Baroux voudrait brocarder la condescendance des élites parisiennes et leur mépris du peuple. Peu nombreuses sont les comédies populaires actuelles qui osent s’aventurer sur le terrain de la satire politique. Mais, hormis une parodie de débat, qui évoque la médiocrité de la joute télévisuelle de l’entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’humour est soit tristement prévisible, soit gentiment navrant. Manque une folie à la Blake Edwards – l’huissier qui hurle quand le chef de l’Etat entre dans une pièce, rare gag réussi. Dans un monde qui exalte la valeur travail, la paresse de la famille Tuche peut apparaître salutaire. Il est plus problématique, en revanche, que les cinq scénaristes (dont Olivier Baroux, Jean-Paul Rouve et Julien Hervé, ex-auteur des Guignols) fassent preuve d’une telle fainéantise. Et que le réalisateur soit, une nouvelle fois, incapable d’insuffler le moindre rythme à son film. Si elle est tout à son honneur, sa générosité débordante – les Tuche sont un peu des Bisounours – le prive de toute irrévérence. Et rend la charge inopérante.

Année : 2018

Avec : Claire Nadeau, Isabelle Nanty, Jean-Paul Rouve, Nicolas Maury, Philippe Magnan, Philippe Vieux, Pierre Lottin, Sarah Stern, Scali Delpeyrat, Stéphan Wojtowicz, Théo Fernandez, Yann Papin

Récemment en octobre