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Antérieurement en 2023
 

143, rue du désert

Télévision : 25 juillet 2023 à 00:20-01:50 sur Arte

film documentaire

Une maisonnette perdue en plein désert algérien, sur la RN1. C'est là que vit Malika. C'est de là que la vieille dame observe le monde. Elle n'a pas d'enfants, pas de parents et n'a pas peur des loups ; elle sert des cafés et tient compagnie aux visiteurs. En tant que femme, elle a le courage de diriger seule ce commerce où se retrouvent soldats, routiers. Un commerce menacé par la présence d'un hypermarché non loin de là. Malika fait du café et des œufs pour des clients très différents. Tout en s'affairant, elle se plaint des changements qui sont survenus dans les environs. À ses yeux, l'afflux de richesse a nui à l'harmonie... - Critique : Son trône est une chaise en plastique pourrie. Mais de là, Malika voit loin. Sexagénaire corpulente, portant djellaba et foulard, la reine a son royaume : une buvette dans le désert algérien, au bord de la nationale 1, à 900 kilomètres de la capitale. Elle y sert du thé, du café, une omelette à ceux qui passent, en voiture, camion ou moto. Certains s’étonnent : une femme, seule, là, au milieu de nulle part ? Comment fait-elle ? Hassen Ferhani lui aussi a voulu en savoir plus, mais sans jamais poser de question. C’est sa mise en scène qui s’en charge, avec une retenue synonyme de rigueur. Ce réalisateur algérien, remarqué avec Dans ma tête un rond-point, a planté sa caméra dans la cambuse nue. Pour filmer Malika et ceux qui ont fait une halte. Des routiers, des musiciens en tournée, des imams, des militaires, de pauvres hères. Un échantillonnage de l’Algérie, comme l’allégorie d’un pays au bord du vide, miné par le manque de travail, l’immobilisme. La buvette est un refuge, voire un lieu de recueillement. Les clients parlent. Malika écoute souvent. Comme une sage, une odalisque enrubannée, chaperonnant son chat et sa chienne. La beauté du film tient dans son voyage immobile, huis clos ouvert aux quatre vents, à la mer de sable, à l’ailleurs. Avec un sens aigu du cadre, Hassen Ferhani mise sur les vues dégagées par la porte et les fenêtres. Le lieu ressemble aussi à une scène, où Malika joue, compose. À l’unisson, le cinéaste l’observe, en préservant son intimité. Et ses secrets, pour tenir comme rempart contre le néant.

Année : 2019

Avec : Chawki Amari, Samir El

Antérieurement en 2023
 

Une histoire d'amour et de désir

Télévision : 19 juillet 2023 à 20:55-22:35 sur Arte

film : drame

Issu d'une banlieue de la capitale, Ahmed surprend ses proches en s'orientant vers un cursus littéraire. Le jeune homme, né de parents débarqués d'Algérie, fait la connaissance de Farah dès ses premiers jours sur les bancs de la faculté de lettres. Tout juste arrivée de Tunis, cette dernière souhaite découvrir Paris et y réussir ses études. Les deux réagissent différemment à la lecture de romans érotiques en langue arabe dont ils ne soupçonnaient guère l'existence. Farah, curieuse et extravertie, veut sans cesse en apprendre davantage, à l'inverse d'Ahmed, timide et réticent malgré des sentiments visiblement naissants... - Critique : L’éducation sentimentale et érotique d’un garçon, menée par une fille et filmée par une réalisatrice, telle est la promesse rare de ce deuxième long métrage. Où le romanesque s’ancre dans une réalité précise et complexe : Ahmed, 18 ans, Français d’origine algérienne, a toujours vécu en banlieue parisienne, tandis que Farah arrive de Tunis pour ses études supérieures — ils font connaissance à la fac de lettres modernes. Elle est aussi exubérante qu’il est réservé, mais leur attirance mutuelle s’impose d’emblée. Jusqu’au soir où leur première étreinte manquée fait apparaître un abîme d’incompréhension entre eux. La sensualité immédiate de la mise en scène (les peaux aimantent la caméra) doit alors composer, comme Farah, avec les obstacles accumulés par Ahmed contre lui-même. Il se donne le droit d’aimer platoniquement, silencieusement, mais pas celui de convertir ses sentiments en gestes. Une histoire d’amour et de désir, donc, mais où les deux termes s’opposent. La cinéaste effleure alors un sujet de société — la propension des jeunes hommes à limiter leur sexualité à la consommation de vidéos pornos. Mais le mouvement du film est à la fois plus intime et plus épique. Le portrait d’Ahmed ne cesse de se nuancer. Dans le quartier où il a grandi et où il côtoie encore des voisins de son âge, durs et désœuvrés, une idylle estudiantine ne peut en aucun cas s’avouer. À l’université, le garçon est si verrouillé, si inhibé qu’il refuse longtemps de faire l’exposé devant les autres qu’on exige pourtant de lui. Puis son histoire familiale tragique et celle de ses aïeux éclairent peu à peu sa personnalité. Que le cours où l’on retrouve régulièrement Farah et Ahmed porte sur la littérature arabe érotique du Moyen Âge donne au récit sa saveur et son style. Ces textes, présentés par une prof au charisme subtil, rappellent une culture arabe aujourd’hui méconnue, éclipsée, voire cachée, exaltant les corps et les caresses. Ils scandent le film et parfois le débordent par leur flot poétique, de même qu’ils invitent l’étudiant troublé à un nouveau langage, celui des amants. Reste à savoir si l’on peut encore devenir quelqu’un d’autre à 18 ans, au temps du déterminisme implacable. Leyla Bouzid conduit ce suspense avec pudeur, mais sans pruderie, de la première image, le corps d’Ahmed nu, de dos et flou, jusqu’à la dernière : son visage net, en gros plan.

Année : 2021

Avec : Aurélia Petit, Baptiste Carrion-Weiss, Bellamine Abdelmalek, Charles Poitevin, Diong-Kéba Tacu, Khemissa Zarouel, Mahia Zrouki, Mathilde Lamusse, Sami Outalbali, Samir El, Sofia Lesaffre, Zbeida Belhajamor

Antérieurement en 2022
 

Une histoire d'amour et de désir

Télévision : 31 août 2022 à 02:53-04:32 sur Canal +

film : drame

Issu d'une banlieue de la capitale, Ahmed surprend ses proches en s'orientant vers un cursus littéraire. Le jeune homme, né de parents débarqués d'Algérie, fait la connaissance de Farah dès ses premiers jours sur les bancs de la faculté de lettres. Tout juste arrivée de Tunis, cette dernière souhaite découvrir Paris et y réussir ses études. Les deux réagissent différemment à la lecture de romans érotiques en langue arabe dont ils ne soupçonnaient guère l'existence. Farah, curieuse et extravertie, veut sans cesse en apprendre davantage, à l'inverse d'Ahmed, timide et réticent malgré des sentiments visiblement naissants... - Critique : L’éducation sentimentale et érotique d’un garçon, menée par une fille et filmée par une réalisatrice, telle est la promesse rare de ce deuxième long métrage. Où le romanesque s’ancre dans une réalité précise et complexe : Ahmed, 18 ans, Français d’origine algérienne, a toujours vécu en banlieue parisienne, tandis que Farah arrive de Tunis pour ses études supérieures — ils font connaissance à la fac de lettres modernes. Elle est aussi exubérante qu’il est réservé, mais leur attirance mutuelle s’impose d’emblée. Jusqu’au soir où leur première étreinte manquée fait apparaître un abîme d’incompréhension entre eux. La sensualité immédiate de la mise en scène (les peaux aimantent la caméra) doit alors composer, comme Farah, avec les obstacles accumulés par Ahmed contre lui-même. Il se donne le droit d’aimer platoniquement, silencieusement, mais pas celui de convertir ses sentiments en gestes. Une histoire d’amour et de désir, donc, mais où les deux termes s’opposent. La cinéaste effleure alors un sujet de société — la propension des jeunes hommes à limiter leur sexualité à la consommation de vidéos pornos. Mais le mouvement du film est à la fois plus intime et plus épique. Le portrait d’Ahmed ne cesse de se nuancer. Dans le quartier où il a grandi et où il côtoie encore des voisins de son âge, durs et désœuvrés, une idylle estudiantine ne peut en aucun cas s’avouer. À l’université, le garçon est si verrouillé, si inhibé qu’il refuse longtemps de faire l’exposé devant les autres qu’on exige pourtant de lui. Puis son histoire familiale tragique et celle de ses aïeux éclairent peu à peu sa personnalité. Que le cours où l’on retrouve régulièrement Farah et Ahmed porte sur la littérature arabe érotique du Moyen Âge donne au récit sa saveur et son style. Ces textes, présentés par une prof au charisme subtil, rappellent une culture arabe aujourd’hui méconnue, éclipsée, voire cachée, exaltant les corps et les caresses. Ils scandent le film et parfois le débordent par leur flot poétique, de même qu’ils invitent l’étudiant troublé à un nouveau langage, celui des amants. Reste à savoir si l’on peut encore devenir quelqu’un d’autre à 18 ans, au temps du déterminisme implacable. Leyla Bouzid conduit ce suspense avec pudeur, mais sans pruderie, de la première image, le corps d’Ahmed nu, de dos et flou, jusqu’à la dernière : son visage net, en gros plan.

Année : 2021

De : Leyla Bouzid

Avec : Aurélia Petit, Baptiste Carrion-Weiss, Bellamine Abdelmalek, Charles Poitevin, Diong-Kéba Tacu, Khemissa Zarouel, Mahia Zrouki, Mathilde Lamusse, Sami Outalbali, Samir El, Sofia Lesaffre, Zbeida Belhajamor

Antérieurement en 2022
 

Une histoire d'amour et de désir

Télévision : 25 juillet 2022 à 10:55-12:34 sur Canal +

film : drame

Issu d'une banlieue de la capitale, Ahmed surprend ses proches en s'orientant vers un cursus littéraire. Le jeune homme, né de parents débarqués d'Algérie, fait la connaissance de Farah dès ses premiers jours sur les bancs de la faculté de lettres. Tout juste arrivée de Tunis, cette dernière souhaite découvrir Paris et y réussir ses études. Les deux réagissent différemment à la lecture de romans érotiques en langue arabe dont ils ne soupçonnaient guère l'existence. Farah, curieuse et extravertie, veut sans cesse en apprendre davantage, à l'inverse d'Ahmed, timide et réticent malgré des sentiments visiblement naissants... - Critique : L’éducation sentimentale et érotique d’un garçon, menée par une fille et filmée par une réalisatrice, telle est la promesse rare de ce deuxième long métrage. Où le romanesque s’ancre dans une réalité précise et complexe : Ahmed, 18 ans, Français d’origine algérienne, a toujours vécu en banlieue parisienne, tandis que Farah arrive de Tunis pour ses études supérieures — ils font connaissance à la fac de lettres modernes. Elle est aussi exubérante qu’il est réservé, mais leur attirance mutuelle s’impose d’emblée. Jusqu’au soir où leur première étreinte manquée fait apparaître un abîme d’incompréhension entre eux. La sensualité immédiate de la mise en scène (les peaux aimantent la caméra) doit alors composer, comme Farah, avec les obstacles accumulés par Ahmed contre lui-même. Il se donne le droit d’aimer platoniquement, silencieusement, mais pas celui de convertir ses sentiments en gestes. Une histoire d’amour et de désir, donc, mais où les deux termes s’opposent. La cinéaste effleure alors un sujet de société — la propension des jeunes hommes à limiter leur sexualité à la consommation de vidéos pornos. Mais le mouvement du film est à la fois plus intime et plus épique. Le portrait d’Ahmed ne cesse de se nuancer. Dans le quartier où il a grandi et où il côtoie encore des voisins de son âge, durs et désœuvrés, une idylle estudiantine ne peut en aucun cas s’avouer. À l’université, le garçon est si verrouillé, si inhibé qu’il refuse longtemps de faire l’exposé devant les autres qu’on exige pourtant de lui. Puis son histoire familiale tragique et celle de ses aïeux éclairent peu à peu sa personnalité. Que le cours où l’on retrouve régulièrement Farah et Ahmed porte sur la littérature arabe érotique du Moyen Âge donne au récit sa saveur et son style. Ces textes, présentés par une prof au charisme subtil, rappellent une culture arabe aujourd’hui méconnue, éclipsée, voire cachée, exaltant les corps et les caresses. Ils scandent le film et parfois le débordent par leur flot poétique, de même qu’ils invitent l’étudiant troublé à un nouveau langage, celui des amants. Reste à savoir si l’on peut encore devenir quelqu’un d’autre à 18 ans, au temps du déterminisme implacable. Leyla Bouzid conduit ce suspense avec pudeur, mais sans pruderie, de la première image, le corps d’Ahmed nu, de dos et flou, jusqu’à la dernière : son visage net, en gros plan.

Année : 2021

Avec : Aurélia Petit, Baptiste Carrion-Weiss, Bellamine Abdelmalek, Charles Poitevin, Diong-Kéba Tacu, Khemissa Zarouel, Mahia Zrouki, Mathilde Lamusse, Sami Outalbali, Samir El, Sofia Lesaffre, Zbeida Belhajamor

Antérieurement en 2022
 

Une histoire d'amour et de désir

Télévision : 25 juillet 2022 à 10:54-12:33 sur Canal +

film : drame

Issu d'une banlieue de la capitale, Ahmed surprend ses proches en s'orientant vers un cursus littéraire. Le jeune homme, né de parents débarqués d'Algérie, fait la connaissance de Farah dès ses premiers jours sur les bancs de la faculté de lettres. Tout juste arrivée de Tunis, cette dernière souhaite découvrir Paris et y réussir ses études. Les deux réagissent différemment à la lecture de romans érotiques en langue arabe dont ils ne soupçonnaient guère l'existence. Farah, curieuse et extravertie, veut sans cesse en apprendre davantage, à l'inverse d'Ahmed, timide et réticent malgré des sentiments visiblement naissants... - Critique : L’éducation sentimentale et érotique d’un garçon, menée par une fille et filmée par une réalisatrice, telle est la promesse rare de ce deuxième long métrage. Où le romanesque s’ancre dans une réalité précise et complexe : Ahmed, 18 ans, Français d’origine algérienne, a toujours vécu en banlieue parisienne, tandis que Farah arrive de Tunis pour ses études supérieures — ils font connaissance à la fac de lettres modernes. Elle est aussi exubérante qu’il est réservé, mais leur attirance mutuelle s’impose d’emblée. Jusqu’au soir où leur première étreinte manquée fait apparaître un abîme d’incompréhension entre eux. La sensualité immédiate de la mise en scène (les peaux aimantent la caméra) doit alors composer, comme Farah, avec les obstacles accumulés par Ahmed contre lui-même. Il se donne le droit d’aimer platoniquement, silencieusement, mais pas celui de convertir ses sentiments en gestes. Une histoire d’amour et de désir, donc, mais où les deux termes s’opposent. La cinéaste effleure alors un sujet de société — la propension des jeunes hommes à limiter leur sexualité à la consommation de vidéos pornos. Mais le mouvement du film est à la fois plus intime et plus épique. Le portrait d’Ahmed ne cesse de se nuancer. Dans le quartier où il a grandi et où il côtoie encore des voisins de son âge, durs et désœuvrés, une idylle estudiantine ne peut en aucun cas s’avouer. À l’université, le garçon est si verrouillé, si inhibé qu’il refuse longtemps de faire l’exposé devant les autres qu’on exige pourtant de lui. Puis son histoire familiale tragique et celle de ses aïeux éclairent peu à peu sa personnalité. Que le cours où l’on retrouve régulièrement Farah et Ahmed porte sur la littérature arabe érotique du Moyen Âge donne au récit sa saveur et son style. Ces textes, présentés par une prof au charisme subtil, rappellent une culture arabe aujourd’hui méconnue, éclipsée, voire cachée, exaltant les corps et les caresses. Ils scandent le film et parfois le débordent par leur flot poétique, de même qu’ils invitent l’étudiant troublé à un nouveau langage, celui des amants. Reste à savoir si l’on peut encore devenir quelqu’un d’autre à 18 ans, au temps du déterminisme implacable. Leyla Bouzid conduit ce suspense avec pudeur, mais sans pruderie, de la première image, le corps d’Ahmed nu, de dos et flou, jusqu’à la dernière : son visage net, en gros plan.

Année : 2021

De : Leyla Bouzid

Avec : Aurélia Petit, Baptiste Carrion-Weiss, Bellamine Abdelmalek, Charles Poitevin, Diong-Kéba Tacu, Khemissa Zarouel, Mahia Zrouki, Mathilde Lamusse, Sami Outalbali, Samir El, Sofia Lesaffre, Zbeida Belhajamor

Antérieurement en 2022
 

Une histoire d'amour et de désir

Télévision : 13 juillet 2022 à 01:32-03:12 sur Canal +

film : drame

Issu d'une banlieue de la capitale, Ahmed surprend ses proches en s'orientant vers un cursus littéraire. Le jeune homme, né de parents débarqués d'Algérie, fait la connaissance de Farah dès ses premiers jours sur les bancs de la faculté de lettres. Tout juste arrivée de Tunis, cette dernière souhaite découvrir Paris et y réussir ses études. Les deux réagissent différemment à la lecture de romans érotiques en langue arabe dont ils ne soupçonnaient guère l'existence. Farah, curieuse et extravertie, veut sans cesse en apprendre davantage, à l'inverse d'Ahmed, timide et réticent malgré des sentiments visiblement naissants... - Critique : L’éducation sentimentale et érotique d’un garçon, menée par une fille et filmée par une réalisatrice, telle est la promesse rare de ce deuxième long métrage. Où le romanesque s’ancre dans une réalité précise et complexe : Ahmed, 18 ans, Français d’origine algérienne, a toujours vécu en banlieue parisienne, tandis que Farah arrive de Tunis pour ses études supérieures — ils font connaissance à la fac de lettres modernes. Elle est aussi exubérante qu’il est réservé, mais leur attirance mutuelle s’impose d’emblée. Jusqu’au soir où leur première étreinte manquée fait apparaître un abîme d’incompréhension entre eux. La sensualité immédiate de la mise en scène (les peaux aimantent la caméra) doit alors composer, comme Farah, avec les obstacles accumulés par Ahmed contre lui-même. Il se donne le droit d’aimer platoniquement, silencieusement, mais pas celui de convertir ses sentiments en gestes. Une histoire d’amour et de désir, donc, mais où les deux termes s’opposent. La cinéaste effleure alors un sujet de société — la propension des jeunes hommes à limiter leur sexualité à la consommation de vidéos pornos. Mais le mouvement du film est à la fois plus intime et plus épique. Le portrait d’Ahmed ne cesse de se nuancer. Dans le quartier où il a grandi et où il côtoie encore des voisins de son âge, durs et désœuvrés, une idylle estudiantine ne peut en aucun cas s’avouer. À l’université, le garçon est si verrouillé, si inhibé qu’il refuse longtemps de faire l’exposé devant les autres qu’on exige pourtant de lui. Puis son histoire familiale tragique et celle de ses aïeux éclairent peu à peu sa personnalité. Que le cours où l’on retrouve régulièrement Farah et Ahmed porte sur la littérature arabe érotique du Moyen Âge donne au récit sa saveur et son style. Ces textes, présentés par une prof au charisme subtil, rappellent une culture arabe aujourd’hui méconnue, éclipsée, voire cachée, exaltant les corps et les caresses. Ils scandent le film et parfois le débordent par leur flot poétique, de même qu’ils invitent l’étudiant troublé à un nouveau langage, celui des amants. Reste à savoir si l’on peut encore devenir quelqu’un d’autre à 18 ans, au temps du déterminisme implacable. Leyla Bouzid conduit ce suspense avec pudeur, mais sans pruderie, de la première image, le corps d’Ahmed nu, de dos et flou, jusqu’à la dernière : son visage net, en gros plan.

Année : 2021

De : Leyla Bouzid

Avec : Aurélia Petit, Baptiste Carrion-Weiss, Bellamine Abdelmalek, Charles Poitevin, Diong-Kéba Tacu, Khemissa Zarouel, Mahia Zrouki, Mathilde Lamusse, Sami Outalbali, Samir El, Sofia Lesaffre, Zbeida Belhajamor

Antérieurement en 2022
 

Une histoire d'amour et de désir

Télévision : 13 juillet 2022 à 01:32-03:11 sur Canal +

film : drame

Issu d'une banlieue de la capitale, Ahmed surprend ses proches en s'orientant vers un cursus littéraire. Le jeune homme, né de parents débarqués d'Algérie, fait la connaissance de Farah dès ses premiers jours sur les bancs de la faculté de lettres. Tout juste arrivée de Tunis, cette dernière souhaite découvrir Paris et y réussir ses études. Les deux réagissent différemment à la lecture de romans érotiques en langue arabe dont ils ne soupçonnaient guère l'existence. Farah, curieuse et extravertie, veut sans cesse en apprendre davantage, à l'inverse d'Ahmed, timide et réticent malgré des sentiments visiblement naissants... - Critique : L’éducation sentimentale et érotique d’un garçon, menée par une fille et filmée par une réalisatrice, telle est la promesse rare de ce deuxième long métrage. Où le romanesque s’ancre dans une réalité précise et complexe : Ahmed, 18 ans, Français d’origine algérienne, a toujours vécu en banlieue parisienne, tandis que Farah arrive de Tunis pour ses études supérieures — ils font connaissance à la fac de lettres modernes. Elle est aussi exubérante qu’il est réservé, mais leur attirance mutuelle s’impose d’emblée. Jusqu’au soir où leur première étreinte manquée fait apparaître un abîme d’incompréhension entre eux. La sensualité immédiate de la mise en scène (les peaux aimantent la caméra) doit alors composer, comme Farah, avec les obstacles accumulés par Ahmed contre lui-même. Il se donne le droit d’aimer platoniquement, silencieusement, mais pas celui de convertir ses sentiments en gestes. Une histoire d’amour et de désir, donc, mais où les deux termes s’opposent. La cinéaste effleure alors un sujet de société — la propension des jeunes hommes à limiter leur sexualité à la consommation de vidéos pornos. Mais le mouvement du film est à la fois plus intime et plus épique. Le portrait d’Ahmed ne cesse de se nuancer. Dans le quartier où il a grandi et où il côtoie encore des voisins de son âge, durs et désœuvrés, une idylle estudiantine ne peut en aucun cas s’avouer. À l’université, le garçon est si verrouillé, si inhibé qu’il refuse longtemps de faire l’exposé devant les autres qu’on exige pourtant de lui. Puis son histoire familiale tragique et celle de ses aïeux éclairent peu à peu sa personnalité. Que le cours où l’on retrouve régulièrement Farah et Ahmed porte sur la littérature arabe érotique du Moyen Âge donne au récit sa saveur et son style. Ces textes, présentés par une prof au charisme subtil, rappellent une culture arabe aujourd’hui méconnue, éclipsée, voire cachée, exaltant les corps et les caresses. Ils scandent le film et parfois le débordent par leur flot poétique, de même qu’ils invitent l’étudiant troublé à un nouveau langage, celui des amants. Reste à savoir si l’on peut encore devenir quelqu’un d’autre à 18 ans, au temps du déterminisme implacable. Leyla Bouzid conduit ce suspense avec pudeur, mais sans pruderie, de la première image, le corps d’Ahmed nu, de dos et flou, jusqu’à la dernière : son visage net, en gros plan.

Année : 2021

De : Leyla Bouzid

Avec : Aurélia Petit, Baptiste Carrion-Weiss, Bellamine Abdelmalek, Charles Poitevin, Diong-Kéba Tacu, Khemissa Zarouel, Mahia Zrouki, Mathilde Lamusse, Sami Outalbali, Samir El, Sofia Lesaffre, Zbeida Belhajamor

Antérieurement en 2022
 

Papicha

Télévision : 23 mai 2022 à 21:00-22:45 sur France 4

film : drame

A Alger, dans les années 1990, Nedjma, étudiante en troisième année de français à la faculté, est éprise de liberté et passionnée par le stylisme. La nuit, elle s'échappe de sa cité universitaire avec son amie Wassila pour aller en boîte de nuit où elle vend ses robes dans les toilettes. Une chape de plomb s'est en effet abattue sur le pays. Les femmes doivent désormais revêtir "le hijab de la musulmane". Mais Nedjma, qui n'a pas envie de quitter un pays qu'elle aime, ne veut pas courber l'échine. Sa vie bascule lorsque sa soeur, une journaliste engagée, est assassinée. Dévastée, elle décide néanmoins d'organiser un défilé de mode dans la cité universitaire... - Critique : Mounia Meddour a ­quitté l’Algérie en 1995, à 17 ans, et à contrecœur. Son père, ciné­aste, était menacé par les intégristes. Plus de vingt ans après, elle restitue intacte la colère de la jeu­ne Mounia dans son premier film de fiction, en grande partie autobiographi­que. Une aspirante styliste décide d’organiser un défilé de mode dans sa cité universitaire. Ses robes seront taillées dans des hijabs. Déjà remarquée dans la série Les Sauvages (2019), Lyna Khoudri, interprète de Nedjma, impressionne. L’aréopage d’actrices qui l’entoure aussi : par sa mise en scène énergique, au plus près des corps et des visages, le film capte leur vitalité bruyante, presque brutale. Comment résister à la rage de vivre et d’aimer de ces papicha (« jolie fille », en algérois), à l’insolence scintillante de leur jeunesse tout en chevelures et bouches carmin ? Leurs échappées dangereuses dans la nuit d’Alger, vibrante de risques et de promesses, recèlent la part universelle du film : le désir fou de se sentir en vie.

Année : 2019

De : Mounia Meddour

Avec : Ahmed Benaissa, Benaïssa Khaled, Ghechoud Aida, Hilda Amira, Lyna Khoudri, Mentseur Amine, Meriem Medjkrane, Samir El, Shirine Boutella, Yasin Houicha, Zahra Manel Doumandji, Zeghbib Marwan

Antérieurement en 2021
 

143, rue du désert

Télévision : 12 octobre 2021 à 00:30-02:00 sur Arte

Film documentaire

Une maisonnette perdue en plein désert algérien. C'est là que vit Malika. C'est de là que la vieille dame observe le monde. Elle n'a pas d'enfants, pas de parents et n'a pas peur des loups ; elle sert des cafés et tient compagnie aux visiteurs. En tant que femme, elle a le courage de diriger seule ce commerce où se retrouvent soldats, routiers...

Année : 2019

De : Hassen Ferhani

Avec : Chawki Amari, Samir El