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Mercredi dernier

Un stupéfiant Noël

Télévision : 18 décembre à 21:25-23:15 sur TMC

film : comédie

Greg, un policier très impliqué dans son travail et souvent en mission, a peu de temps à consacrer à sa fille. Elle rêve en secret d'avoir un père qui ressemble à Richard, le personnage d'un film de Noël qui représente à ses yeux le père idéal. La veille du réveillon, le Père Noël exauce le souhait de la fillette et échange Greg et Richard. Chacun se retrouve dans le quotidien de l'autre. Afin de pouvoir retrouver leur vie d'avant, les deux hommes vont devoir accomplir une mission. Richard doit démanteler un réseau de drogue, tandis que Greg doit sauver la maison familiale en participant à un concours de patinage... - Critique : Il y a pas mal d’avantages à être Éric Judor (É.J.). Vous ne vieillissez pas, vous êtes drôle, vous jouez dans des films. Vous jouez même dans des films à l’intérieur des films, à l’instar de ce Stupéfiant Noël, où une fillette est fan d’une comédie américaine dans laquelle É.J. interprète un bon petit père de famille à la peau extrêmement mate, dévoué à sa femme et à sa fille, qui porte des pulls de Noël, une moustache et a des cheveux (on parle bien d’É.J.). Si ce Noël est stupéfiant, c’est pour plusieurs raisons : 1. Le personnage joué par É.J. change de corps avec celui joué par Ragnar Le Breton, un flic sans aucun intérêt. 2. Il y a Ragnar Le Breton. 3. Même s’il a changé de corps et est passé dans un autre monde, É.J. garde son corps d’É.J. (avec des cheveux et une moustache, donc). C’est-à-dire que les autres personnages voient Ragnar Le Breton, mais que nous, en tant que spectateurs, voyons toujours É.J.. Vous ne lisez déjà plus cet article ? Terminons-le malgré tout. D’ailleurs, ce film a une fin, alors que beaucoup de gens n’iront pas au bout. Allez, c’est le moment de dire les choses, de les affirmer, de les écrire noir sur blanc : ils ont tort, ces spectateurs. D’avoir éteint Prime Video après huit minutes trente. D’avoir résilié leur abonnement. D’avoir choisi, à la place, de souscrire à LaCinetek. Ils ne verront pas la raison 4, expliquant pourquoi ce Noël est stupéfiant : É.J., dans le monde et le corps de ce flic sans intérêt, est forcé par une mafieuse à cuisiner des gâteaux avec de la drogue qu’il prend pour de la farine. On comprend alors pourquoi É.J. a gardé son corps et qu’il a toujours un pull de Noël. Voir É.J. cuisiner des gâteaux à la drogue avec zèle, application et conviction, persuadé de faire plaisir aux enfants du quartier, est l’un des trois intérêts de ce film. Le deuxième est de voir É.J. décliner toutes les autres façons possibles de jouer l’innocence et la naïveté. Le troisième surgit lorsque Ragnar Le Breton, dans la peau du personnage d’É.J., effectue une superbe figure de patinage artistique à un moment crucial, et, de dos, ressemble presque à Will Ferrell (Les Rois du patin, 2007). Un stupéfiant Noël, comédie d’Arthur Sanigou (France, 1h30, 2023). Scénario : Arthur Sanigou et Pierre Dudan. Avec Éric Judor, Matthias Quiviger, Alex Lutz. Sur Prime Video.

Année : 2023

Avec : Alex Lutz, Catherine Hosmalin, Eric Judor, François Vincentelli, Kim Higelin, Laura Felpin, Lison Daniel, Matthias Quiviger, Monsieur Poulpe, Paul Deby, Philippe Lacheau, Sanchez Bruno

Récemment en décembre

Cat's Eyes

Télévision : 9 décembre à 21:10-22:10 sur TF1

série d'aventures

Heinz. Saison:1 - Episode:8 - Les trois soeurs, Alexia, Tam et Sylia, sont toujours à la recherche de la vérité sur leur père. Elles se sont rapprochées du but en se rendant au château de Dalembert. Toujours dans cette magnifique bâtisse du XVIIe siècle, les Cat's Eyes se retrouvent coincées entre l'odieux propriétaire et la police, alors même qu'elles sont sur le point de découvrir enfin toute la vérité sur leur père. Cette lutte acharnée et ces moments où elles ont risqué leur vie pour parvenir à leur objectif resteront-ils vains ?... - Critique : « Trois vives panthères, qui en un éclair, savent bondir sans un bruit… » Combien de fois les enfants des années 1980 ont-ils entonné le générique français de Signé Cat’s Eyes, animé japonais diffusé sur FR3 à partir de 1986 ? Tam, Sylia et Alexia sont de retour dans une déclinaison en chair, en os et à Paris. Pour faire la lumière sur la mort de leur père, un marchand d’art, ces intrépides cambrioleuses enchaînent les vols de tableaux, tout en gérant (mal) leur vie intime. On pense moins au Nicky Larson de Philippe Lacheau, remake amusé d’un autre manga de Tsukasa Hōjō, qu’au Lupin de Netflix. Conçue avec son concurrent Prime Video, Cat’s Eyes enchaîne les cartes postales : escalade de la tour Eiffel, fusillade dans les sous-sols de Versailles, jeu du chat et de la souris sur la Seine… Le public international en aura pour ses sous dans des scènes d’action flatteuses pour Paris, moins pour la sécurité de ses monuments. Pour le reste, les dialogues de la série sont fades, ses enjeux émotionnels convenus et son côté pop pas assez assumé — ses méchants, piètrement incarnés, sont plus gênants qu’effrayants. Malgré un concept alléchant (surtout pour les quadras nostalgiques) et trois actrices énergiques, le résultat manque de saveur.

Année : 2024

De : Alexandre Laurent

Avec : Camille Lou, Carole Bouquet, Cindy Bruna, Claire Romain, Constance Labbé, MB14