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Antérieurement en 2024

L'Emprise du démon

Télévision : 8 avril à 03:20-04:51 sur Canal +

film d'horreur

En froid depuis des années avec Saul, son père, Arthur décide de profiter de l'attente de son premier enfant pour tenter de renouer les liens avec le vieil homme. Avec Claire, son épouse enceinte, ils s'installent au domicile de Saul, une demeure quelque peu décrépie où celui-ci fait prospérer son entreprise de pompes funèbres. Peu après leur arrivée, des phénomènes de plus en plus étranges se produisent dans la maison. - Critique : Durant trois quarts d’heure, ce premier long métrage affiche sa singularité, comparé au tout-venant des films de possession démoniaque, plus ou moins baignés de christianisme. Son modèle ? The Vigil (Keith Thomas, 2019), où un jeune homme veillait la dépouille d’un défunt, selon les règles du judaïsme orthodoxe. L’Emprise du démon en emprunte la photographie en clair-obscur et en muscle l’argument. L’histoire se déroule, cette fois, directement dans l’entreprise de pompes funèbres d’un vieil homme : une maison comportant une morgue au sous-sol, un salon funéraire au rez-de-chaussée et des pièces de vie à l’étage. Lors d’une séance de thanatopraxie, le fils du propriétaire, revenu pour quelques jours avec son épouse enceinte, libère accidentellement un démon enfermé dans un mort. L’occasion d’esquisser un ou deux personnages intéressants, dont le kabbaliste, spécialiste des interprétations ésotériques et mystiques de la Torah. L’entame propose quelques bonnes idées de mise en scène, comme le couteau qu’il faut retirer de la poitrine du cadavre, sorte de version maléfique d’Excalibur. Ou les rites mortuaires de la communauté juive hassidique de Brooklyn, filmés avec une approche quasi documentaire. Laquelle renvoie à L’Exorciste (William Friedkin, 1973), canon du genre. Hélas, l’originalité s’évapore dès que le scénario renonce à faire communiquer les protagonistes entre eux, enfermant chacun dans ses hallucinations. Il reprend alors paresseusement les codes des films de maison hantée « chrétiens » – l’isolement social du couple –, qui prolifèrent depuis Paranormal Activity (2009). Les visions horrifiques se déploient en pure perte : appareil photo maudit, miroir qui fige les participants d’une cérémonie, créature aux cornes de bélier. Pour un résultat quelconque, en dépit des promesses initiales.

Année : 2022

De : Oliver Park

Avec : Allan Corduner, Anev Boyan, Anton Trendafilov, Ben Daniel, Binev Velizar, Cooper Nathan, Emm Wiseman, Jodie Jacobs, Jonathan Yunger, Nick Blood, Paul Kaye, Sofia Weldon