Télévision : 1er avril à 13:35-16:40 sur Arte
film : drame
Avant le monde, il n'y avait rien. En six jours, Dieu crée le ciel et la mer, les étoiles et la Terre, puis ajoute une dernière trouvaille, l'Homme. Celui-ci se sent seul. Dieu lui concède une compagne, sortie de ses côtes. Adam et Eve coulent alors des jours heureux dans le jardin d'Eden. Mais l'arbre de la connaissance et ses fruits splendides exercent sur la belle une tentation trop ardente. Séduite par le Malin, Eve pousse Adam à y porter la main, et voici le premier couple humain précipité hors du monde parfait où il vivait nu et sans honte, dans une existence bordée de toutes parts par la souffrance, le labeur et la mort. Les générations se succèdent, les épisodes s'enchaînent, la tour de Babel, le Déluge... - Critique : | Genre : la bible pour les nuls. La Genèse, son jardin d’Eden, ses aléas climatiques, sa faune, sa flore (une pomme), ses habitants désobéissants, ses punitions… En cinq tableaux colorés, John Huston s’attaque scolairement au début de la Bible. Athée agnostique, est-ce un hasard s’il choisit les épisodes où Dieu met à l’épreuve les humains ? « Je ne sais pas du tout comment je vais m’y prendre. Dieu ne m’a pas donné sa recette », avoue-t-il (avec une pointe d’ironie ?) (1) . Son manque d’inspiration (divine ou non) se voit à l’écran : les scènes se succèdent sans transition, tableaux figés incarnés par des acteurs au jeu théâtral. Dans leur bouche, les phrases de la Bible semblent avoir été écrites par de mauvais scénaristes ! Quelques fois, on espère que la magie va opérer, lors de la bataille nocturne pour délivrer Loth par exemple, avec ces visages en gros plans qui surgissent entre les flammes, ou quand les ouvriers de Babel se rendent compte qu’ils ne parlent plus la même langue… Mais ces moments sont fugaces, et perdus entre trop d’épisodes statiques interminables. L’histoire qui semble avoir le plus inspiré Huston, est celle de Noé et son arche. Après avoir demandé à Chaplin et Alec Guinness d’interpréter le patriarche, il s’attribuera le rôle, jouant avec force roulements d’yeux un Noé plus directeur de zoo que serviteur de Dieu. Le décor de l’arche est monumental et, si on passe sur la représentation affligeante de la femme de Noé en gourde apeurée, cet épisode de trente-cinq minutes aurait fait un assez bon court métrage pour une soirée de patronage… (1) John Huston par John Huston, éd. Pygmalion.
Année : 1966
De : John Huston
Avec : Alberto Lucantoni, Ava Gardner, Ferzetti Gabriele, Franco Nero, George C, Harris Richard, John Huston, Katherine Dunham, Maggio Pupella, Michael Parks, Peter O'Toole, Stephen Boyd, Ulla Bergryd
Télévision : 1er avril à 13:35-16:35 sur Arte
film : drame
Avant le monde, il n'y avait rien. En six jours, Dieu crée le ciel et la mer, les étoiles et la Terre, puis ajoute une dernière trouvaille, l'Homme. Celui-ci se sent seul. Dieu lui concède une compagne, sortie de ses côtes. Adam et Eve coulent alors des jours heureux dans le jardin d'Eden. Mais l'arbre de la connaissance et ses fruits splendides exercent sur la belle une tentation trop ardente. Séduite par le Malin, Eve pousse Adam à y porter la main, et voici le premier couple humain précipité hors du monde parfait où il vivait nu et sans honte, dans une existence bordée de toutes parts par la souffrance, le labeur et la mort. Les générations se succèdent, les épisodes s'enchaînent, la tour de Babel, le Déluge... - Critique : La Genèse, son jardin d’Eden, ses aléas climatiques, sa faune, sa flore (une pomme), ses habitants désobéissants, ses punitions… En cinq tableaux colorés, John Huston s’attaque scolairement au début de la Bible. Athée agnostique, est-ce un hasard s’il choisit les épisodes où Dieu met à l’épreuve les humains ? « Je ne sais pas du tout comment je vais m’y prendre. Dieu ne m’a pas donné sa recette », avoue-t-il (avec une pointe d’ironie ?) (1) . Son manque d’inspiration (divine ou non) se voit à l’écran : les scènes se succèdent sans transition, tableaux figés incarnés par des acteurs au jeu théâtral. Dans leur bouche, les phrases de la Bible semblent avoir été écrites par de mauvais scénaristes ! Quelques fois, on espère que la magie va opérer, lors de la bataille nocturne pour délivrer Loth par exemple, avec ces visages en gros plans qui surgissent entre les flammes, ou quand les ouvriers de Babel se rendent compte qu’ils ne parlent plus la même langue… Mais ces moments sont fugaces, et perdus entre trop d’épisodes statiques interminables. L’histoire qui semble avoir le plus inspiré Huston, est celle de Noé et son arche. Après avoir demandé à Chaplin et Alec Guinness d’interpréter le patriarche, il s’attribuera le rôle, jouant avec force roulements d’yeux un Noé plus directeur de zoo que serviteur de Dieu. Le décor de l’arche est monumental et, si on passe sur la représentation affligeante de la femme de Noé en gourde apeurée, cet épisode de trente-cinq minutes aurait fait un assez bon court métrage pour une soirée de patronage… (1) John Huston par John Huston, éd. Pygmalion.
Année : 1966
De : John Huston
Avec : Alberto Lucantoni, Ava Gardner, Ferzetti Gabriele, Franco Nero, George C, Harris Richard, John Huston, Katherine Dunham, Maggio Pupella, Michael Parks, Peter O'Toole, Stephen Boyd, Ulla Bergryd
Télévision : 25 mars à 20:55-23:40 sur Arte
film : drame
Avant le monde, il n'y avait rien. En six jours, Dieu crée le ciel et la mer, les étoiles et la Terre, puis ajoute une dernière trouvaille, l'Homme. Celui-ci se sent seul. Dieu lui concède une compagne, sortie de ses côtes. Adam et Eve coulent alors des jours heureux dans le jardin d'Eden. Mais l'arbre de la connaissance et ses fruits splendides exercent sur la belle une tentation trop ardente. Séduite par le Malin, Eve pousse Adam à y porter la main, et voici le premier couple humain précipité hors du monde parfait où il vivait nu et sans honte, dans une existence bordée de toutes parts par la souffrance, le labeur et la mort. Les générations se succèdent, les épisodes s'enchaînent, la tour de Babel, le Déluge... - Critique : | Genre : la bible pour les nuls. La Genèse, son jardin d’Eden, ses aléas climatiques, sa faune, sa flore (une pomme), ses habitants désobéissants, ses punitions… En cinq tableaux colorés, John Huston s’attaque scolairement au début de la Bible. Athée agnostique, est-ce un hasard s’il choisit les épisodes où Dieu met à l’épreuve les humains ? « Je ne sais pas du tout comment je vais m’y prendre. Dieu ne m’a pas donné sa recette », avoue-t-il (avec une pointe d’ironie ?) (1) . Son manque d’inspiration (divine ou non) se voit à l’écran : les scènes se succèdent sans transition, tableaux figés incarnés par des acteurs au jeu théâtral. Dans leur bouche, les phrases de la Bible semblent avoir été écrites par de mauvais scénaristes ! Quelques fois, on espère que la magie va opérer, lors de la bataille nocturne pour délivrer Loth par exemple, avec ces visages en gros plans qui surgissent entre les flammes, ou quand les ouvriers de Babel se rendent compte qu’ils ne parlent plus la même langue… Mais ces moments sont fugaces, et perdus entre trop d’épisodes statiques interminables. L’histoire qui semble avoir le plus inspiré Huston, est celle de Noé et son arche. Après avoir demandé à Chaplin et Alec Guinness d’interpréter le patriarche, il s’attribuera le rôle, jouant avec force roulements d’yeux un Noé plus directeur de zoo que serviteur de Dieu. Le décor de l’arche est monumental et, si on passe sur la représentation affligeante de la femme de Noé en gourde apeurée, cet épisode de trente-cinq minutes aurait fait un assez bon court métrage pour une soirée de patronage… (1) John Huston par John Huston, éd. Pygmalion.
Année : 1966
De : John Huston
Avec : Alberto Lucantoni, Ava Gardner, Ferzetti Gabriele, Franco Nero, George C, Harris Richard, John Huston, Katherine Dunham, Maggio Pupella, Michael Parks, Peter O'Toole, Stephen Boyd, Ulla Bergryd
Télévision : 12 juin 2023 à 20:55-22:35 sur Arte
film : drame
1943. Pour fuir les bombardements de Rome, Cesira, une jeune veuve, confie son épicerie à Giovanni, un voisin charbonnier. En compagnie de Rosetta, sa fille de 13 ans, elle retourne dans son village natal Santa Eufemia. Dotées d'une coquette somme d'argent, Cesira et sa fille prennent le train. Arrivées à bon port, Cesira doit faire preuve de courage et d'ingéniosité pour assurer leur subsistance. Comme la guerre se prolonge, la population du village est exhortée à la patience par un jeune paysan érudit, Michele, plus connu sous le nom de "Professeur". Rosetta en tombe amoureuse, tandis que Michele se sent attiré par la beauté de Cesira. Les événements se précipitent avec la fuite des troupes allemandes... - Critique : Rome, 1943, sous les bombes. Une veuve, Cesira, qui tient une épicerie, tremble pour sa fille Rosetta. Elle veut la mettre à l'abri dans son village natal, d'où elle est venue en sandales, d'où son surnom, « la Ciociara ». Travaillant d'après un roman d'Alberto Moravia sur une réalité historique et sociale qu'ils avaient connue et qui avait marqué leurs premiers films, Zavattini et De Sica n'ont pas retrouvé leur inspiration néoréaliste de l'après-guerre ; mais ce film, accueilli fraîchement par la critique française, est bien meilleur qu'on ne l'a dit. Sans doute, c'est un film de star : l'intérêt se déplace sur l'épouse du producteur Carlo Ponti, Sophia Loren. Mais on a eu trop tendance à oublier qu'elle était aussi une actrice, et, dans ce drame de la guerre, elle est simple et bouleversante (elle reçut le prix d'interprétation au festival de Cannes). Eleonora Brown et Jean-Paul Belmondo sont remarquables, et la mise en scène a su recréer l'atmosphère de cette époque et les malheurs de la guerre, après lesquels il faut se reprendre, quand même, à espérer.
Année : 1960
Avec : Antonella Della, Baron Emma, Bruna Cealti, Checchi Andrea, Eleonora Brown, Jean-Paul Belmondo, Maggio Pupella, Mario Frera, Ninchi Carlo, Raf Vallone, Renato Salvatori, Sophia Loren
Télévision : 12 juin 2023 à 20:55-22:30 sur Arte
film : drame
1943. Pour fuir les bombardements de Rome, Cesira, une jeune veuve, confie son épicerie à Giovanni, un voisin charbonnier. En compagnie de Rosetta, sa fille de 13 ans, elle retourne dans son village natal Santa Eufemia. Dotées d'une coquette somme d'argent, Cesira et sa fille prennent le train. Arrivées à bon port, Cesira doit faire preuve de courage et d'ingéniosité pour assurer leur subsistance. Comme la guerre se prolonge, la population du village est exhortée à la patience par un jeune paysan érudit, Michele, plus connu sous le nom de "Professeur". Rosetta en tombe amoureuse, tandis que Michele se sent attiré par la beauté de Cesira. Les événements se précipitent avec la fuite des troupes allemandes... - Critique : | Genre : Chronique historique et sociale. Rome, 1943, sous les bombardements. Une jeune veuve, Cesira, qui tient une épicerie, tremble pour sa fille Rosetta. Elle veut la mettre à l'abri à Santa Eufemia, son village natal du Latium, d'où elle est venue en sandales, ce qui l'a fait surnommer « la Ciociara ». Travaillant d'après un roman d'Alberto Moravia sur une réalité historique et sociale qu'ils avaient connue et qui avait marqué leurs premiers films, Zavattini et De Sica n'ont pas retrouvé leur inspiration néoréaliste de l'après-guerre ; mais ce film, accueilli fraîchement par la critique française, est bien meilleur qu'on ne l'a dit. Sans doute, La Ciociara est un film de star : l'intérêt se déplace constamment sur l'épouse du producteur Carlo Ponti, Sophia Loren, alors dans tout son éclat. Mais on a eu trop tendance à oublier qu'elle était aussi une actrice, et dans ce drame de la guerre, elle est simple et bouleversante (elle reçut le prix d'interprétation au festival de Cannes). La jeune Eleonora Brown et Jean-Paul Belmondo sont remarquables, et la mise en scène, qui se réfère à Rossellini (Paisa), Zampa (Vivre en paix) et Comencini (La Grande Pagaille), a su recréer l'atmosphère de cette époque et les malheurs de la guerre, après lesquels il faut se reprendre, quand même, à espérer. — Jacques Siclier
Année : 1960
Avec : Antonella Della, Baron Emma, Bruna Cealti, Checchi Andrea, Eleonora Brown, Jean-Paul Belmondo, Maggio Pupella, Mario Frera, Ninchi Carlo, Raf Vallone, Renato Salvatori, Sophia Loren