Télévision : 20 décembre 2022 à 01:35-03:40 sur Arte
film : thriller politique
Manuel López-Vidal, vice-secrétaire régional d'un parti politique, est sur le point de satisfaire son immense ambition en obtenant enfin un mandat au niveau national. Or, les médias ont enquêté et disposent de preuves de ses manigances passées et présentes, et de celles de ses camarades de parti. Accusé de corruption, Manuel est convoqué par la présidente du parti, en accord avec la transparence totale voulue par un nouveau membre, et se retrouve soumis à un interrogatoire serré. Très vite, Manuel se rend compte qu'il va être le seul à payer pour les exactions commises, car ses camarades impliqués ont décidé de l'accabler pour tenter de sauver leur peau... - Critique : « Du calme, du calme ! » L’exhortation revient comme un leitmotiv au cœur des empoignades. Plusieurs leaders d’un grand parti politique d’Espagne sont soupçonnés de corruption. Parmi eux, Manuel López Vidal (Antonio de la Torre), un cadre influent, bien coiffé, costume cintré. C’est le dauphin possible d’un président de région. La caméra le colle de près. Tout est filmé, vécu, du point de vue de cet homme véreux. Montrer le mal de l’intérieur, voilà l’audace d’El reino (« le règne »), thriller original, où la corruption s’est insinuée un peu partout et ronge de larges pans de la société. Le film raconte un engrenage d’autant plus captivant que López Vidal ne cesse de batailler. Fin tacticien doublé d’un bluffeur-né, il raisonne et agit vite, c’est son talent d’homme politique. C’est aussi sa drogue, et le film est au diapason de cette rapidité d’exécution phénoménale. De réunions avec les cadors du parti aux divers conciliabules, les situations s’enchaînent, les dialogues fusent. Tout paraît juste, rigoureux, alors même que règne l’implicite, que des enjeux nous échappent, qu’on ne sait plus qui est loyal, qui est traître. El reino laisse ainsi des zones d’ombre, cultive savamment l’ellipse et ne dit rien de la couleur du parti en question. Ce ne sont pas les doctrines ou les programmes qui sont décrits, mais les rouages d’une politique vidée de son sens.
Année : 2018
Avec : Ana Wagener, Bárbara Lennie, David Lorente, Francisco Reyes, Josep Maria, Luis Zahera, María de, Mónica López, Nacho Fresneda, Paco Revilla, Sonia Almarcha, de Antonio
Télévision : 5 décembre 2022 à 22:35-00:45 sur Arte
film : thriller politique
Manuel López-Vidal, vice-secrétaire régional d'un parti politique, est sur le point de satisfaire son immense ambition en obtenant enfin un mandat au niveau national. Or, les médias ont enquêté et disposent de preuves de ses manigances passées et présentes, et de celles de ses camarades de parti. Accusé de corruption, Manuel est convoqué par la présidente du parti, en accord avec la transparence totale voulue par un nouveau membre, et se retrouve soumis à un interrogatoire serré. Très vite, Manuel se rend compte qu'il va être le seul à payer pour les exactions commises, car ses camarades impliqués ont décidé de l'accabler pour tenter de sauver leur peau... - Critique : « Du calme, du calme ! » L’exhortation revient comme un leitmotiv au cœur des empoignades. Plusieurs leaders d’un grand parti politique d’Espagne sont soupçonnés de corruption. Parmi eux, Manuel López Vidal (Antonio de la Torre), un cadre influent, bien coiffé, costume cintré. C’est le dauphin possible d’un président de Région. La caméra le colle de près. Tout est filmé, vécu, du point de vue de cet homme véreux. Montrer le mal de l’intérieur, voilà l’audace d’El reino (le règne), thriller original, où la corruption s’est insinuée un peu partout et ronge de larges pans de la société. Le film raconte un engrenage d’autant plus captivant que López Vidal ne cesse de batailler. Fin tacticien doublé d’un bluffeur-né, il raisonne et agit vite, c’est son talent d’homme politique. C’est aussi sa drogue, et le film est au diapason de cette rapidité d’exécution phénoménale. De réunions avec les cadors du parti aux divers conciliabules, les situations s’enchaînent, les dialogues fusent. Tout paraît juste, rigoureux, alors même que règne l’implicite, que des enjeux nous échappent, qu’on ne sait plus qui est loyal, qui est traître. El reino laisse ainsi des zones d’ombre, cultive savamment l’ellipse et ne dit rien de la couleur du parti en question. Ce ne sont pas les doctrines ou les programmes qui sont décrits, mais les rouages d’une politique vidée de son sens.
Année : 2018
De : Rodrigo Sorogoyen
Avec : Ana Wagener, Bárbara Lennie, David Lorente, Francisco Reyes, Josep Maria, Luis Zahera, María de, Mónica López, Nacho Fresneda, Paco Revilla, Sonia Almarcha, de Antonio
Télévision : 20 avril 2022 à 22:55-00:25 sur Arte
film : drame
Gyllen, un jeune Londonien, ne supporte plus les vacances avec sa famille au Maroc. Quand une dispute éclate le jour de son 18e anniversaire, il vole le camping-car de son beau-père. Il croise le chemin de William, un jeune Congolais de son âge. Les deux garçons veulent gagner la France, Gyllen pour rendre visite à son père Paul, qui vit là avec sa nouvelle petite amie, William pour retrouver son frère, qui s'est enfui du Congo pour rallier Calais. Comme William n'a pas de papiers d'identité, et Gyllen pas son permis de conduire, l'entrée en Espagne s'annonce problématique. Ils tombent sur Luttger, un hippie allemand qui leur permet de passer la frontière... - Critique : Avec son précédent film, Victoria, Sebastian Schipper nous avait embarqués dans la nuit berlinoise en un long plan-séquence étourdissant de deux heures vingt. Moins de prouesses techniques ici, mais un scénario plus construit. Autour d’une errance, encore, celle de Gyllen et William, 18 ans, partis dans un road-trip « fou, risqué et stupide ». Gyllen l’Anglais vole le camping-car familial alors qu’il est en vacances au Maroc pour retrouver son père installé en France ; William le Congolais va profiter du voyage pour rejoindre Calais. Tout au long du trajet, Sebastian Schipper ne cesse de rebattre les cartes et de redéfinir les rôles. Qui est vraiment le clandestin dans cette histoire ? Qui est le plus déraciné ? Le Noir sans papiers qui veut retrouver son frère pour le ramener chez lui, ou le Blanc qui n’a pas de permis et fuit ses parents ? En brouillant les repères, le scénario pose délicatement la question de l’identité, de ce qu’on en fait et de l’image que les autres vous renvoient. Fionn Whitehead et Stéphane Bak, si différents, apportent à leurs personnages une profondeur inattendue et désarmante. Roads (le pluriel de ces routes a son importance) enchaîne de façon aussi fluide qu’un plan-séquence les scènes tragiques et les moments de détente, sur une musique planante. Pour arriver au but du voyage : construire, à défaut d’une famille, une vraie amitié, « folle, risquée et stupide », comme souvent celle des ados de 18 ans.
Année : 2019
Avec : Bak Stéphane, Ben Chaplin, Fionn Whitehead, Genís Lama, Hamza Kadri, Jasmina García, Josep Maria, Marie Burchard, Moritz Bleibtreu, Paul Brannigan, Ricard Balada, Yann Ebongé