Télévision : 26 avril à 21:05-22:35 sur France 3
série policière
Meurtres à Chantilly. Saison:10 - Episode:4 - Sous le dôme du théâtre équestre du château de Chantilly, le corps d'une écuyère de 20 ans est retrouvé. Elle a été assassinée et son meurtre réveille rapidement une légende du château, celle de l'anneau magique de Louise de Budos qui, au XVIème siècle, avait le pouvoir maléfique de rendre amoureux n'importe qui. Alors en plein divorce, les deux capitaines de gendarmerie Antoine Mercier et Juliette Delambre se voient contraints de faire équipe pour résoudre au plus vite cette enquête. Si Antoine entend profiter de cette promiscuité inattendue pour reconquérir Juliette, ce n'est pas du tout le projet de cette dernière... - Critique : Le corps d’une jeune femme assassinée est trouvé dans un bassin près d’Amiens, à l’intérieur d’une nacelle de manège représentant le Nautilus. La gendarmerie découvre que la victime, Charlotte Jelenski, avait pour projet de créer un parc d’attractions autour de Jules Verne. Qui pouvait en vouloir à cette femme chaleureuse et sans histoire ? L’affaire est confiée à deux enquêteurs : Léa Barnier, jeune gendarme au passé difficile qui, revenue depuis peu à Amiens, élève seule un ado turbulent, et le capitaine Louis Monet, vieux briscard ébranlé par le récent suicide de sa coéquipière. Mais Monet se montre glacial avec sa nouvelle partenaire… Comme souvent dans la série Meurtres à, on a beaucoup de mal à s’intéresser à l’intrigue policière, ici reliée de façon terriblement artificielle à l’œuvre de l’auteur de Vingt Mille Lieues sous les mers, mort en 1905 à Amiens. Les deux limiers se rendent ainsi au musée consacré à l’écrivain, puis sur sa tombe et même au cirque Jules-Verne, sans que le scénario se donne vraiment la peine de le justifier… Heureusement, la relation peu à peu apaisée entre le flic bourru mais protecteur et sa collègue au caractère bien trempé se révèle assez agréable à suivre. Et permet de ne pas trop s’ennuyer en attendant que les scénaristes daignent enfin nous livrer le nom de l’assassin.
Année : 2022
Avec : Bruno Todeschini, Charlotte Talpaert, Damien Jouillerot, Elodie Frenck, Hippolyte Girardot, Lou Luna, Matthieu Le Goaster, Mélissandre Fortumeau, Nathalie Richard, Saverio Maligno, Sofia Manousha, Vander-Meiren Michaël
Télévision : 16 avril à 01:16-02:57 sur Canal +
film : comédie dramatique
Jadis critique musical, Arthur Berthier se retrouve rétrogradé à un poste de journaliste de terrain après avoir saccagé une chambre d'hôtel. Il ne tarde pas à découvrir les dangers qui entourent cette nouvelle fonction. En effet, chargé de couvrir l'évacuation d'un camp de migrants, il est envoyé aux urgences, un CRS ayant fait un excès de zèle. A l'hôpital, Arthur rencontre Mathilde, responsable d'une association qui vient en aide aux réfugiés. Sous le charme et prêt à tout pour séduire cette dernière, il accepte d'héberger à son domicile Daoud, un jeune Afghan, a priori seulement pour quelques jours... - Critique : Satire affable, ce premier long métrage de la directrice de casting Julie Navarro, adapté du roman de son compagnon, De l’influence du lancer de minibar sur l’engagement humanitaire, ironise sur une certaine tendance du cinéma français à romantiser des parcours de vie terribles de réfugiés et, symétriquement, des récits d’engagement citoyen. En témoigne ce prologue aussi délicieux que peu crédible, où Arthur (Benjamin Biolay, merveilleusement acrimonieux), critique rock d’un quasi-Libération, est « puni » par un simili-Laurent Joffrin (l’ancien directeur du même quotidien). Après avoir propulsé un minibar par la fenêtre d’un hôtel (et tenté de faire passer la facture en note de frais), Arthur est donc envoyé au service actualités du journal. Pire : en reportage. Le voilà chargé de suivre l’évacuation d’un camp de réfugiés dans le nord de Paris, et face à la matraque peu opportune d’un CRS. Choc cognitif ou, au contraire, régénération neuronale ? Du rythme et des acteurs engagés Le journaliste commence à s’ouvrir à son prochain et revient étudier le fonctionnement de l’association. On lui présente Daoud, un Afghan en transit vers le Royaume-Uni. Sans trop réfléchir, le Français propose de l’héberger. Il ne s’agit pas d’un coup de foudre amical entre les deux hommes, mais plutôt d’une occasion, pour la réalisatrice, d’étudier le regard des proches d’Arthur. Le bobo parisien n’est-il pas le pire ennemi de l’engagement sur le terrain ? Rythmé avec minutie, le film déroule sa comédie (qui aurait pu être un brin plus musclée) en se jouant des clichés. Les personnages, très conscients d’eux-mêmes et de leurs contradictions, sont portés par leurs acteurs : Benjamin Biolay, dans le rôle du salaud sympa, et Camille Cottin, irréprochable en militante dépassée qui est aussi, peut-être, l’une des raisons qui font qu’Arthur retourne à l’association… On regrette seulement un dernier acte plus gentil que grinçant, ayant tendance à verser dans ce que le film s’était appliqué à déconstruire.
Année : 2024
Avec : Amrullah Safi, Andranic Manet, Beatrice Fontaine, Benjamin Biolay, Camille Cottin, Hippolyte Girardot, Koutari Brahim, Loula Bartilla Besse, Makita Samba, Olivier Charasson, Saadia Bentaïeb, Soumaye Bocoum