Le tatoueur d'Auschwitz

Télévision : 29 janvier à 23:10-00:15 sur M6

série historique

Saison:1 - Episode:5 - Les Tziganes ayant tous été exterminés, Lale est inconsolable et Gita tente de lui redonner espoir après avoir vu un avion allié survoler le camp. Ce signe d'espoir ne doit cependant pas être pris comme acquis car les conditions de détention sont tellement dures au camp, que chaque minute de vie en plus est déjà en soi une délivrance. Puis un miracle se produit : grâce aux détenues de son baraquement qui ont soigneusement caché sa grossesse aux SS, la prisonnière Esther donne naissance à une petite fille. Mais leur bonheur ne sera qu'éphémère... - Critique : Début 2021, Le Tatoueur d’Auschwitz, roman de l’Australienne Heather Morris, paraissait en France aux éditions J’ai Lu, qui, pour l’occasion, imaginaient une campagne publicitaire des plus malaisantes. Sur des affiches au fond rayé, des barbelés formant un cœur entouraient le titre de l’ouvrage relatant l’expérience concentrationnaire de Lale Sokolov, Slovaque juif devenu l’un des tatoueurs du camp d’Auschwitz-Birkenau. Quelques mois plus tôt, le Mémorial d’Auschwitz pointait du doigt les approximations fâcheuses contenues dans ce roman « inspiré d’une histoire vraie »… Cette série coproduite par Jacquelin Perske – diffusée à l’occasion des 80 ans de la libération des camps – se veut à son tour une « libre adaptation » de l’ouvrage de Heather Morris. Un récit enchâssé dans lequel une infirmière apprentie biographe recueille le témoignage nébuleux de Lale Sokolov, plusieurs dizaines d’années après la fin de la guerre. En replongeant dans ses souvenirs, le survivant relate les sévices, les traumatismes, la culpabilité, mais surtout son histoire d’amour impossible avec Gita, jeune femme rencontrée dans le camp nazi… Et le malaise persiste puisque, comme l’ouvrage original, cette fiction utilise le contexte concentrationnaire à des fins romanesques. Les exécutions sommaires, la torture, qui nous apparaissent sans filtre et sans s’encombrer de la moindre subtilité de mise en scène, ne constituent ici que les éléments perturbateurs d’une grande histoire amour… Une approche racoleuse indécente qui alimente la réflexion de Claude Lanzmann sur la représentation de l’Holocauste. Peut-on figurer l’indicible en fiction sans tomber dans l’obscénité ?

Année : 2024

De : Tali Shalom-Ezer

Avec : Andrei Nova, Harvey Keitel, Igor Prielozny, Isaac Gryn, Jeanne Jaeger, Jonah Hauer-King, Jonas Nay, Lvova Avital, Melanie Lynskey, Mili Eshet, Próchniak Anna, de Ellie