Télévision : 13 mars 2023 à 13:35-15:45 sur Arte
film : comédie dramatique
Peu avant la chute du Mur de Berlin, Christiane Kerner, militante communiste dévouée, tombe dans le coma, victime d'un infarctus. A son réveil, à l'été 1990, Berlin a subi des changements notables. Pour épargner à sa mère tout choc émotif, son fils, Alex, décide de lui faire croire que rien n'a changé... - Critique : Tout se passa à une vitesse hallucinante. Dans la nuit du 9 au 10 octobre 1989, le Mur est tombé, et dans les semaines qui ont suivi des millions de personnes ont littéralement changé de planète. Good Bye Lenin... Mais la camarade Christiane Kerner, une militante émérite vivant à Berlin-Est, n'en a rien su. Depuis la veille, elle était dans le coma. Terrassée par un infarctus foudroyant en découvrant une manif pacifique contre le régime sauvagement réprimée par la police. L'Histoire joue d'emblée un rôle essentiel dans ce film. Mais rien n'y est plus décisif que l'amour d'un fils pour sa mère. Good Bye Lenin ! est d'abord une belle démonstration de l'art et la manière de mêler avec légèreté l'intime et l'universel, le destin d'un peuple déboussolé et celui, tout aussi problématique, d'une famille aux abois... Quand Christiane Kerner va rouvrir les yeux, huit mois plus tard, il ne reste plus rien de cette « patrie socialiste » dont elle demeurait, avec une désarmante sincérité, l'avocate idéaliste. À Berlin-Est, on a procédé à un frénétique nettoyage par le vide. Sur les façades des immeubles où flottaient les immenses bannières écarlates célébrant le 40e (et dernier) anniversaire de la RDA se déploient désormais des publicités géantes pour Coca Cola. En huit mois, on a bazardé, liquidé, mis au rebut tout ce qui renvoyait à « l'ancien monde », et en particulier le moche, le tarte, le ringard, cette empreinte supposée indélébile du régime défunt sur le quotidien de chacun. Changer de vie, c'était aussi, symboliquement, se débarrasser des papiers peints marronnasses et des chandails made in Bulgaria... Problème. Les médecins ayant averti Alex, le fils de Christiane, que le moindre choc émotionnel pouvait lui être fatal, comment lui cacher l'invraisemblable vérité ? A partir de cette donnée qu'on peut prendre, d'abord, pour un simple « truc » scénaristique, Good Bye Lenin ! va développer une cascade de péripéties, où la satire pointilliste d'un système totalitaire ossifié jusqu'au ridicule fait contrepoids aux désillusions nées du trop brutal basculement collectif des Ossis. Cette mère si fragile, il s'agit d'organiser sa survie par la plus aléatoire des méthodes : en inventant un énorme mensonge. En clair, Alex décide de faire revivre une RDA disparue, volatilisée, de réinventer entre les quatre murs d'une chambre un microcosme conforme à la vision de sa mère. On ne dévoilera pas à quelles improvisations funambules le fils recourt pour mener à bien son ingénieux travail de « reconstitution historique ». Reconstruire la société est-allemande à l'identique, c'est aussi simple et aussi compliqué, donc aussi drôle, que de partir en chasse d'une marque de cornichons est-allemande disparue des supermarchés de la nouvelle Allemagne... La comédie change d'échelle quand Alex décide de se servir de la télévision pour peaufiner l'illusion. Bricoler une actualité fictive dans de pseudo-journaux télévisés avec présentateur récitant les vérités truquées du catéchisme socialiste : cela devient du grand art. La télé, c'est l'arme absolue d'Alex, et le réalisateur de Good Bye Lenin ! s'en sert pour une savoureuse illustration du pouvoir de l'image quand il ne reste qu'elle pour faire croire à une réalité qui n'existe plus. Comment rendre plus vrai que vrai ce qui n'était qu'un leurre mis en scène par la machine de propagande du Parti ? Tout se passe comme si Alex réinventait, sans le chercher, cet ordre ancien où l'on manipulait l'information avec la complicité plus ou moins consentante des figurants (ici les voisins de palier) « jouant » à acclamer les bienfaits du régime. Au comble d'une inspiration débridée, il ira jusqu'à changer radicalement le sens de la chute du Mur en une parodie carrément absurde des contrevérités distillées par un régime en déroute. Surtout, entre deux gags, le réalisateur insuffle une émotion contenue, une forme de mélancolie, qui est cette « ostalgie » de certains Allemands de l'Est moins pour la vie d'avant, si triste et sans horizon, que pour tous ces repères disparus (une certaine marque de café ou le programme de télé favori des petits enfants de la RDA...) où s'accrochent les restes d'une identité perdue. Good Bye Lenin ! est une comédie intelligente, une fable futée, jamais manichéenne. Cela aurait suffi à assurer son succès. Si ce « petit » film, écrit par un scénariste débutant et réalisé par un metteur en scène de modeste réputation, a connu un triomphe sans égal en Allemagne, c'est sans doute parce qu'il reflète bien ce sentiment diffus que la « réunification » allemande, brutalement entrée dans les faits après la chute du Mur, reste toujours en jachère dans les esprits.
Année : 2003
Avec : Alexander Beyer, Burghart Klaussner, Christine Schorn, Chulpan Khamatova, Daniel Brühl, Florian Lukas, Jochen Stern, Jürgen Holtz, Katrin Sass, Maria Simon, Michael Gwisdek, Walz Stefan
Télévision : 2 mars 2023 à 02:20-04:15 sur Arte
film : comédie dramatique
Année : 2003
Avec : Alexander Beyer, Burghart Klaussner, Christine Schorn, Chulpan Khamatova, Daniel Brühl, Florian Lukas, Jochen Stern, Jürgen Holtz, Katrin Sass, Maria Simon, Michael Gwisdek, Walz Stefan
Télévision : 20 février 2023 à 20:50-22:50 sur Arte
film : comédie dramatique
Peu avant la chute du Mur de Berlin, Christiane Kerner, militante communiste dévouée, tombe dans le coma, victime d'un infarctus. A son réveil, à l'été 1990, Berlin a subi des changements notables. Pour épargner à sa mère tout choc émotif, son fils, Alex, décide de lui faire croire que rien n'a changé... - Critique : Tout se passa à une vitesse hallucinante. Dans la nuit du 9 au 1O octobre 1989, le Mur est tombé, et dans les semaines qui ont suivi des millions de personnes ont littéralement changé de planète. Good Bye Lenin... Mais la camarade Christiane Kerner, une militante émérite vivant à Berlin-Est, n'en a rien su. Depuis la veille, elle était dans le coma. Terrassée par un infarctus foudroyant en découvrant une manif pacifique contre le régime sauvagement réprimée par la police. L'Histoire joue d'emblée un rôle essentiel dans ce film. Mais rien n'y est plus décisif que l'amour d'un fils pour sa mère. Good Bye Lenin ! est d'abord une belle démonstration de l'art et la manière de mêler avec légèreté l'intime et l'universel, le destin d'un peuple déboussolé et celui, tout aussi problématique, d'une famille aux abois... Quand Christiane Kerner va rouvrir les yeux, huit mois plus tard, il ne reste plus rien de cette « patrie socialiste » dont elle demeurait, avec une désarmante sincérité, l'avocate idéaliste. A Berlin-Est, on a procédé à un frénétique nettoyage par le vide. Sur les façades des immeubles où flottaient les immenses bannières écarlates célébrant le 40e (et dernier) anniversaire de la RDA se déploient désormais des publicités géantes pour Coca Cola. En huit mois, on a bazardé, liquidé, mis au rebut tout ce qui renvoyait à « l'ancien monde », et en particulier le moche, le tarte, le ringard, cette empreinte supposée indélébile du régime défunt sur le quotidien de chacun. Changer de vie, c'était aussi, symboliquement, se débarrasser des papiers peints marronnasses et des chandails made in Bulgaria... Problème. Les médecins ayant averti Alex, le fils de Christiane, que le moindre choc émotionnel pouvait lui être fatal, comment lui cacher l'invraisemblable vérité ? A partir de cette donnée qu'on peut prendre, d'abord, pour un simple « truc » scénaristique, Good Bye Lenin ! va développer une cascade de péripéties, où la satire pointilliste d'un système totalitaire ossifié jusqu'au ridicule fait contrepoids aux désillusions nées du trop brutal basculement collectif des Ossis. Cette mère si fragile, il s'agit d'organiser sa survie par la plus aléatoire des méthodes : en inventant un énorme mensonge. En clair, Alex décide de faire revivre une RDA disparue, volatilisée, de réinventer entre les quatre murs d'une chambre un microcosme conforme à la vision de sa mère. On ne dévoilera pas à quelles improvisations funambules le fils recourt pour mener à bien son ingénieux travail de « reconstitution historique ». Reconstruire la société est-allemande à l'identique, c'est aussi simple et aussi compliqué, donc aussi drôle, que de partir en chasse d'une marque de cornichons est-allemande disparue des supermarchés de la nouvelle Allemagne... La comédie change d'échelle quand Alex décide de se servir de la télévision pour peaufiner l'illusion. Bricoler une actualité fictive dans de pseudo-journaux télévisés avec présentateur récitant les vérités truquées du catéchisme socialiste : cela devient du grand art. La télé, c'est l'arme absolue d'Alex, et le réalisateur de Good Bye Lenin ! s'en sert pour une savoureuse illustration du pouvoir de l'image quand il ne reste qu'elle pour faire croire à une réalité qui n'existe plus. Comment rendre plus vrai que vrai ce qui n'était qu'un leurre mis en scène par la machine de propagande du Parti ? Tout se passe comme si Alex réinventait, sans le chercher, cet ordre ancien où l'on manipulait l'information avec la complicité plus ou moins consentante des figurants (ici les voisins de palier) « jouant » à acclamer les bienfaits du régime. Au comble d'une inspiration débridée, il ira jusqu'à changer radicalement le sens de la chute du Mur en une parodie carrément absurde des contrevérités distillées par un régime en déroute. Surtout, entre deux gags, le réalisateur insuffle une émotion contenue, une forme de mélancolie, qui est cette « ostalgie » de certains Allemands de l'Est moins pour la vie d'avant, si triste et sans horizon, que pour tous ces repères disparus (une certaine marque de café ou le programme de télé favori des petits enfants de la RDA...) où s'accrochent les restes d'une identité perdue. Good Bye Lenin ! est une comédie intelligente, une fable futée, jamais manichéenne. Cela aurait suffi à assurer son succès. Si ce « petit » film, écrit par un scénariste débutant et réalisé par un metteur en scène de modeste réputation, a connu un triomphe sans égal en Allemagne, c'est sans doute parce qu'il reflète bien ce sentiment diffus que la « réunification » allemande, brutalement entrée dans les faits après la chute du Mur, reste toujours en jachère dans les esprits.
Année : 2003
Avec : Alexander Beyer, Burghart Klaussner, Christine Schorn, Chulpan Khamatova, Daniel Brühl, Florian Lukas, Jochen Stern, Jürgen Holtz, Katrin Sass, Maria Simon, Michael Gwisdek, Walz Stefan
Télévision : 30 août 2019 à 13:40-15:35 sur Arte
Comédie dramatique
A Berlin-Est en octobre 1989, Christiane Kerner, militante communiste dévouée, voit son fils Alex se faire arrêter lors d'une manifestation. Elle fait un infarctus et sombre dans le coma. Elle ne se réveille qu'en été 1990, alors que le Mur de Berlin est tombé. Pour épargner à sa mère tout choc émotionnel qui pourrait lui être fatal, Alex continue de lui faire croire que rien n'a changé. Il reconstitue un appartement typique de l'Est, collectionne les vieilles conserves et parvient même à retrouver une Trabant. Mais peu à peu, les changements qui touchent Berlin sont si importants qu'Alex doit imaginer un autre stratagème, aidé par ses amis...
Année : 2003
De : Wolfgang Becker
Avec : Daniel Brühl, Katrin Sass, Chulpan Khamatova, Maria Simon, Florian Lukas, Alexander Beyer, Burghart Klaussner, Michael Gwisdek, Christine Schorn, Jürgen Holtz, Jochen Stern, Stefan Walz
Télévision : 15 août 2019 à 13:35-15:30 sur Arte
Comédie dramatique
A Berlin-Est en octobre 1989, Christiane Kerner, militante communiste dévouée, voit son fils Alex se faire arrêter lors d'une manifestation. Elle fait un infarctus et sombre dans le coma. Elle ne se réveille qu'en été 1990, alors que le Mur de Berlin est tombé. Pour épargner à sa mère tout choc émotionnel qui pourrait lui être fatal, Alex continue de lui faire croire que rien n'a changé. Il reconstitue un appartement typique de l'Est, collectionne les vieilles conserves et parvient même à retrouver une Trabant. Mais peu à peu, les changements qui touchent Berlin sont si importants qu'Alex doit imaginer un autre stratagème, aidé par ses amis...
Année : 2003
De : Wolfgang Becker
Avec : Daniel Brühl, Katrin Sass, Chulpan Khamatova, Maria Simon, Florian Lukas, Alexander Beyer, Burghart Klaussner, Michael Gwisdek, Christine Schorn, Jürgen Holtz, Jochen Stern, Stefan Walz
Télévision : 11 août 2019 à 20:55-22:50 sur Arte
Comédie dramatique
A Berlin-Est en octobre 1989, Christiane Kerner, militante communiste dévouée, voit son fils Alex se faire arrêter lors d'une manifestation. Elle fait un infarctus et sombre dans le coma. Elle ne se réveille qu'en été 1990, alors que le Mur de Berlin est tombé. Pour épargner à sa mère tout choc émotionnel qui pourrait lui être fatal, Alex continue de lui faire croire que rien n'a changé. Il reconstitue un appartement typique de l'Est, collectionne les vieilles conserves et parvient même à retrouver une Trabant. Mais peu à peu, les changements qui touchent Berlin sont si importants qu'Alex doit imaginer un autre stratagème, aidé par ses amis...
Année : 2003
De : Wolfgang Becker
Avec : Daniel Brühl, Katrin Sass, Chulpan Khamatova, Maria Simon, Florian Lukas, Alexander Beyer, Burghart Klaussner, Michael Gwisdek, Christine Schorn, Jürgen Holtz, Jochen Stern, Stefan Walz
Télévision : 31 mars 2017 à 00:30-02:00 sur Arte
téléfilm dramatique
A la mort de son épouse, Markus se retrouve seul pour élever sa fille, Kim. Comment le veuf et l'adolescente gothique parviendront-ils à retrouver une vie normale ? La situation paraît sans espoir : la jeune fille se renferme sur elle-même et Markus est au bord de la dépression. Gerlinge, la grand-mère, s'efforce de préserver le cadre familial. Un jour, elle apprend qu'elle a un cancer. N'osant pas l'annoncer à ses proches, elle prétexte un voyage pour s'enfermer chez elle avec une aide-soignante. Mais Markus découvre le subterfuge. Quand Kim fugue au Danemark avec son ami Alex, Markus part à leur recherche, en compagnie de Gerlinge et de l'aide-soignante...
Année : 2012
De : André Erkau
Avec : Wotan Wilke Möhring, Helen Woigk, Christine Schorn, Rosalie Thomass, Frederick Lau, Edin Hasanovic, Philipp Baltus, Carolina Vera