Télévision : 3 janvier à 00:40-02:55 sur Arte
film : drame
Madame de Volanges a fait élever sa fille Cécile dans un couvent pour mieux la préserver des turpitudes du monde. Elle l'en fait à présent sortir, dans l'intention de la marier à monsieur de Gercourt. La marquise de Merteuil, dont Gercourt est l'amant, ne voit pas ce projet d'un oeil favorable. Elle s'acoquine avec le vicomte de Valmont, un don juan, et lui demande de se détourner un temps de sa proie du moment, la présidente de Tourvel, pour l'aider à distraire Cécile de ce funeste projet. S'il parvient à ses fins, la marquise lui abandonnera son corps ; s'il échoue, il se retirera dans un couvent. L'amour que Cécile éprouve pour son maître de musique, le chevalier de Danceny, favorise les plans des conjurés... - Critique : :t3: POUR Quand Valmont, libre adaptation des Liaisons dangereuses par le grand scénariste Jean-Claude Carrière pour Miloš Forman, sort en salles le 6 décembre 1989, il arrive trop tard : le 22 mars est déjà sorti la version de Stephen Frears avec Glenn Close et John Malkovich et tout le monde a adoré cette adaptation théâtrale et cruelle, plus fidèle, il est vrai, à Choderlos de Laclos. Où, rappellons-le, la redoutable Mme de Merteuil, vexée dans son orgueil que son amant du moment la quitte pour épouser la jouvencelle Cécile de Volanges, demande à l’irrésistible Valmont de déflorer la pucelle avant ses noces. Sauf que Valmont, lui, tient, surtout, à coucher dans son lit la pure Madame de Tourvel qui n’envisage pas une seconde d’être infidèle à son mari… Mais il faut réhabiliter ce Valmont de Forman, sa mise en scène alerte, qui s’attache plus aux décors naturels qu’aux boudoirs. Les rapports amoureux sont ici filmés non pas comme des duels mais à la manière de ballets. Surtout, contrairement à ce diable de Malkovich, Colin Firth, alors quasi-débutant, fait de ce séducteur patenté un être touché par la révélation du romantisme, et subtilement tragique. Dans le rôle de la machiavélique Madame de Merteuil, Annette Bening a tout juste 30 ans, l’âge du personnage (quand Glenn Close, elle, en avait 40) et elle est magnifique dans la scène où, décoiffée et sensuelle, elle rejette les avances de Valmont en riant. Alors, il lui oppose juste un sourire un peu triste – ce parfait sourire mélancolique de Colin : finalement, même pour lui, les femmes, restent un mystère… La fin, surtout, est différente, moins grand guignol que la version de Frears, avec son choix de désigner deux « gagnantes » à ce jeu cruel de la séduction : Cécile de Volanges et la vieille Madame de Rosemonde, nettement moins abusées qu’il semblerait… Chez Forman, la dernière image célèbre la vertu. Infidèle à Choderlos ? Pas sûr… G. O. :t0: CONTRE Jean-Claude Carrière, brillant collaborateur de Pierre Etaix, Luis Buñuel et Peter Brook ne s’est pas souvent trompé. Sauf quand il a transformé ce roman libertin et grave du XVIIIe siècle en mélo bourgeois du XIXe. En faisant, donc, des Liaisons dangereuses de Laclos un fantôme prémonitoire du Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau… Il faut dire que Miloš Forman ne l’aide pas. Les Liaisons dangereuses – il ne s’en cache pas – ce n’est pas son univers, sa mentalité, sa psychologie. La perversité des personnages l’intéresse moins que leur innocence perdue. « Je ne veux pas croire, disait-il lors de la sortie du film, que les personnages du livre font ce qu’ils font parce qu’ils sont mauvais par nature. » Alors, sous sa caméra, Madame de Merteuil devient « une innocente torturée entre un idéal perdu et son expérience de la vie ». Et Valmont, un crétin « qui aime toujours un peu les femmes qu’il séduit » et tombe raide dingue de celles qui le quittent. Le pompon, c’est la présidente de Tourvel (Meg Tilly) qu’il filme s’en allant au marché choisir elle-même, et avec des regards extatiques, les légumes destinés au pot-au-feu de Valmont, devenu, après une nuit d’amour, son « homme »… « Mais, répliquait ingénument le cinéaste, une femme comme Tourvel achèterait le monde entier pour celui qu’elle aime... » (sic) Ben voyons… Envolé, donc, le pouvoir que la marquise et le vicomte se plaisaient à exercer, non seulement sur les autres, mais aussi sur leur propre cœur. Et disparue, la cruauté de ces deux damnés volontaires bien décidés à ne jamais faiblir ni céder. Avec Forman, les voilà réduits à des Machiavel de série américaine, à des pervers pour clubs échangistes. P. M
Année : 1989
Avec : Aleta Mitchell, Ann Jacoby, Annette Bening, Anthony Carrick, Colin Firth, Fabia Drake, Fairuza Balk, Ian McNeice, Jeffrey Jones, Meg Tilly, Patrice Arrat, Siân Phillips, T P McKenna, Thomas Henry
Télévision : 3 janvier à 00:40-02:50 sur Arte
film : drame
Madame de Volanges a fait élever sa fille Cécile dans un couvent pour mieux la préserver des turpitudes du monde. Elle l'en fait à présent sortir, dans l'intention de la marier à monsieur de Gercourt. La marquise de Merteuil, dont Gercourt est l'amant, ne voit pas ce projet d'un oeil favorable. Elle s'acoquine avec le vicomte de Valmont, un don juan, et lui demande de se détourner un temps de sa proie du moment, la présidente de Tourvel, pour l'aider à distraire Cécile de ce funeste projet. S'il parvient à ses fins, la marquise lui abandonnera son corps ; s'il échoue, il se retirera dans un couvent. L'amour que Cécile éprouve pour son maître de musique, le chevalier de Danceny, favorise les plans des conjurés... - Critique : :t3: POUR Quand Valmont, libre adaptation des Liaisons dangereuses par le grand scénariste Jean-Claude Carrière pour Miloš Forman, sort en salles le 6 décembre 1989, il arrive trop tard : le 22 mars est déjà sorti la version de Stephen Frears avec Glenn Close et John Malkovich et tout le monde a adoré cette adaptation théâtrale et cruelle, plus fidèle, il est vrai, à Choderlos de Laclos. Où, rappellons-le, la redoutable Mme de Merteuil, vexée dans son orgueil que son amant du moment la quitte pour épouser la jouvencelle Cécile de Volanges, demande à l’irrésistible Valmont de déflorer la pucelle avant ses noces. Sauf que Valmont, lui, tient, surtout, à coucher dans son lit la pure Madame de Tourvel qui n’envisage pas une seconde d’être infidèle à son mari… Mais il faut réhabiliter ce Valmont de Forman, sa mise en scène alerte, qui s’attache plus aux décors naturels qu’aux boudoirs. Les rapports amoureux sont ici filmés non pas comme des duels mais à la manière de ballets. Surtout, contrairement à ce diable de Malkovich, Colin Firth, alors quasi-débutant, fait de ce séducteur patenté un être touché par la révélation du romantisme, et subtilement tragique. Dans le rôle de la machiavélique Madame de Merteuil, Annette Bening a tout juste 30 ans, l’âge du personnage (quand Glenn Close, elle, en avait 40) et elle est magnifique dans la scène où, décoiffée et sensuelle, elle rejette les avances de Valmont en riant. Alors, il lui oppose juste un sourire un peu triste – ce parfait sourire mélancolique de Colin : finalement, même pour lui, les femmes, restent un mystère… La fin, surtout, est différente, moins grand guignol que la version de Frears, avec son choix de désigner deux « gagnantes » à ce jeu cruel de la séduction : Cécile de Volanges et la vieille Madame de Rosemonde, nettement moins abusées qu’il semblerait… Chez Forman, la dernière image célèbre la vertu. Infidèle à Choderlos ? Pas sûr… G. O. :t0: CONTRE Jean-Claude Carrière, brillant collaborateur de Pierre Etaix, Luis Buñuel et Peter Brook ne s’est pas souvent trompé. Sauf quand il a transformé ce roman libertin et grave du XVIIIe siècle en mélo bourgeois du XIXe. En faisant, donc, des Liaisons dangereuses de Laclos un fantôme prémonitoire du Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau… Il faut dire que Miloš Forman ne l’aide pas. Les Liaisons dangereuses – il ne s’en cache pas – ce n’est pas son univers, sa mentalité, sa psychologie. La perversité des personnages l’intéresse moins que leur innocence perdue. « Je ne veux pas croire, disait-il lors de la sortie du film, que les personnages du livre font ce qu’ils font parce qu’ils sont mauvais par nature. » Alors, sous sa caméra, Madame de Merteuil devient « une innocente torturée entre un idéal perdu et son expérience de la vie ». Et Valmont, un crétin « qui aime toujours un peu les femmes qu’il séduit » et tombe raide dingue de celles qui le quittent. Le pompon, c’est la présidente de Tourvel (Meg Tilly) qu’il filme s’en allant au marché choisir elle-même, et avec des regards extatiques, les légumes destinés au pot-au-feu de Valmont, devenu, après une nuit d’amour, son « homme »… « Mais, répliquait ingénument le cinéaste, une femme comme Tourvel achèterait le monde entier pour celui qu’elle aime... » (sic) Ben voyons… Envolé, donc, le pouvoir que la marquise et le vicomte se plaisaient à exercer, non seulement sur les autres, mais aussi sur leur propre cœur. Et disparue, la cruauté de ces deux damnés volontaires bien décidés à ne jamais faiblir ni céder. Avec Forman, les voilà réduits à des Machiavel de série américaine, à des pervers pour clubs échangistes. P. M
Année : 1989
Avec : Aleta Mitchell, Ann Jacoby, Annette Bening, Anthony Carrick, Colin Firth, Fabia Drake, Fairuza Balk, Ian McNeice, Jeffrey Jones, Meg Tilly, Patrice Arrat, Siân Phillips, T P McKenna, Thomas Henry
Télévision : 2 janvier à 21:05-23:05 sur Chérie 25
film : comédie dramatique
Après un test ADN, pratiqué à l'occasion de la grossesse impromptue de sa fille, Erwan, démineur breton, apprend que son père n'est pas le sien. Cette nouvelle est un cataclysme. Voulant connaître son géniteur, il fait appel à une enquêtrice. Après investigation, elle parvient à le retrouver. Il s'agit de Joseph, un vieil homme gentil et tendre. Erwan rencontre sa demi-soeur, l'exubérante Anna, qui, à sa grande surprise, n'est pas une inconnue. Et pour cause, ils avaient partagé un dîner romantique quelque temps auparavant. Alors qu'Anna ne se doute de rien, Erwan est obligé de contenir les sentiments qu'il commence à éprouver pour elle... - Critique : Après le beau succès d’un film à la gloire des mères, Du vent dans mes mollets (2012), la réalisatrice Carine Tardieu s’intéresse à la paternité, en maintenant l’équilibre entre drame et comédie. Au premier plan, François Damiens découvre que son père, Guy Marchand, n’est pas son père. Et, parallèlement, que la femme dont il est en train de tomber amoureux, Cécile de France, est probablement sa demi-sœur biologique. Ces coups de théâtre hautement improbables ne s’accommodent pas toujours de la dimension réaliste du film, situé en Bretagne, dans la classe moyenne et ouvrière… Mais deux acteurs trouvent la note idéale : le grand André Wilms, à la fois léger et émouvant, joue le père surprise, ravi d’ouvrir sur le tard sa vie de reclus à un nouveau proche. Et la jeune Alice de Lencquesaing étincelle en fille enceinte de François Damiens dont le futur bébé, « sans père », décuple l’imbroglio filial. Dommage que le dénouement ravive l’impression d’un trop-plein d’astuces scénaristiques.
Année : 2017
Avec : Alice de, André Wilms, Brigitte Roüan, Cécile De France, Estéban, François Damiens, Guy Marchand, Julie Debazac, Loïc Baylacq, Lyes Salem, Nadège Beausson-Diagne, Sam Karmann
Télévision : 25 décembre 2024 à 13:55-15:30 sur France 2
film pour la jeunesse
Après le divorce de ses parents, Cécile, 10 ans, déménage dans le sud de la France avec sa mère, Louise, médecin. La vie au village est compliquée pour la petite Parisienne qui a bien du mal à se faire de nouveaux amis. Un soir, elle se rend à un spectacle de cirque et assiste émerveillée au numéro du poney Poly. Lorsqu'elle découvre que celui-ci est maltraité, elle s'enfuit avec lui. Furieux, Brancalou, le patron du cirque, veut absolument retrouver Poly pour le vendre à un boucher. Victor, qui connaît bien la région, promet à la maman de Cécile de retrouver la petite fille. Pendant ce temps, Poly et Cécile deviennent inséparables alors qu'ils parcourent la montagne...
Année : 2020