Infernal Affairs

Télévision : 5 février à 22:45-00:25 sur Arte

film policier

Lau Kin Ming et Chan Wing Yan sont deux brillants éléments issus des rangs de l'école de police de Hongkong. Tandis que Ming est très rapidement devenu un policier respecté par ses pairs, Yan s'est vu assigner à une mission beaucoup plus ingrate. Sous les ordres du commissaire Wong, il a infiltré la bande de Sam, un truand notoire, impliqué dans divers trafics et ennemi juré de Wong. Le policier, las de sa situation, voudrait reprendre une vie normale. C'est alors que ses supérieurs comprennent qu'une taupe est infiltrée dans les locaux de la police depuis un certain temps. Et l'espion au service de Sam n'est autre que Ming... - Critique : Un espion chez les mafieux, un autre chez les flics. C'est l'équation de ce polar schizo, succès culte de Hong­kong, qui met la pédale douce sur le gunfight, tout en fonçant en plein brouillard identitaire et qui a inspiré un remake de Scorsese (Les Infiltrés). Yan (Tony Leung, beau gosse fétiche de Wong Kar-wai) et Ming (Andy Lau) sont les deux taupes. Le premier, lieutenant d'un gros bonnet de la came, menace de péter les plombs s'il ne rejoint pas très vite son vrai camp ; le second, vrai-faux flic d'élite, semble, lui, tenté de rompre avec la triade. Ces deux anciens élèves de la même école, deux visages de Janus, ­finissent par s'affronter. La tension repose subtilement sur des filatures, des regards en coin, des écoutes secrètes, tout un cache-­cache sonore sophistiqué, où les espions sur le fil sont dans un double jeu constant. L'arme principale, ici, c'est le téléphone, dégainé à tout bout de champ. Le portable ne sert plus seulement à appeler mais à traquer, confirmer, démasquer, tromper. Du coup, il faut s'accrocher pour suivre. Dans Infernal Affairs, on meurt sous les feux croisés de l'information continue.

Année : 2002

Avec : Andy Lau, Anthony Chau-Sang, Chapman To, Edison Chen, Elva Hsiao, Eric Tsang, Ka Lam, Kelly Chen, Sammi Cheng, Shawn Yue, Ting Yip Ng, Tony Leung

Une vie simple

Télévision : 26 mai 2022 à 00:20-02:15 sur Arte

film : drame

Ah Tao s'est silencieusement usé au service d'une même famille depuis quatre générations. Devenue une vieille dame, elle continue de veiller sur le dernier représentant des enfants qu'elle a contribué à élever, Roger. Roger, fort occupé par ses activités de producteur de cinéma, n'a guère le temps de la remercier pour les multiples attentions dont elle le couve. Mais voici qu'Ah Tao est victime d'une attaque cardiaque. Elle décide de partir dans une maison de retraite. Le profond amour que Roger éprouve pour celle qu'il considère comme sa "seconde mère" se révèle alors... - Critique : Cela fait soixante ans que Ah Tao est au service de la famille Leung. Aujourd’hui, elle ne s’occupe plus que de Roger, le fils, producteur de cinéma quadra­génaire. Entre eux, du silence, des gestes mesurés, à peine quelques échanges sur des questions domestiques : pourtant, tout de suite, on s’installe dans le quotidien de ce drôle de couple… Et puis, un jour, Ah s’effondre. Une première attaque, suivie d’une autre. Elle décide alors, tranquillement mais fermement, d’entrer dans une maison de ­retraite, même si le mot est bien trop joli pour ce mouroir ruineux et sordide où se serrent des vieux, laissés-pour-compte. Là, ce sera au tour du maître de s’occuper de sa servante. De lui rendre, in extremis, ses soixante années de bienveillance… Figure emblématique de la nouvelle vague de Hongkong, Ann Hui a navigué du cinéma engagé (Song of the Exile, avec Maggie Cheung) au cinéma d’action. Avec cette chronique d’une dette affective, elle réalise son plus beau film. La tendresse est palpable entre Andy Lau et la lumineuse Deannie Yip, qui est — ça aide — sa marraine dans la vie… La ­cinéaste trouve la distance exacte — de la retenue, mais pas de fausse pudeur — pour montrer la fin de vie, le vieillissement, la mort. Certaines scènes sont burlesques pourtant, comme celle où Ah cherche une remplaçante pour ­s’occuper de son Roger et réalise à quel point le monde a changé : servir, désormais, est déshonorant…

Année : 2011

De : Ann Hui

Avec : Andy Lau, Anthony Chau-Sang, Chi-san Chan, Deannie Yip, Elena Kong, Eman Lam, Fuli Wang, Paul Chun, Qin Hailu, So-ying Hui, Tin Leung, Wendy Yu

Une vie simple

Télévision : 26 mai 2022 à 00:20-02:10 sur Arte

film : drame

Ah Tao s'est silencieusement usé au service d'une même famille depuis quatre générations. Devenue une vieille dame, elle continue de veiller sur le dernier représentant des enfants qu'elle a contribué à élever, Roger. Roger, fort occupé par ses activités de producteur de cinéma, n'a guère le temps de la remercier pour les multiples attentions dont elle le couve. Mais voici qu'Ah Tao est victime d'une attaque cardiaque. Elle décide de partir dans une maison de retraite. Le profond amour que Roger éprouve pour celle qu'il considère comme sa "seconde mère" se révèle alors... - Critique : Cela fait soixante ans que Ah Tao est au service de la famille Leung. Aujourd’hui, elle ne s’occupe plus que de Roger, le fils, producteur de cinéma quadra­génaire. Entre eux, du silence, des gestes mesurés, à peine quelques échanges sur des questions domestiques : pourtant, tout de suite, on s’installe dans le quotidien de ce drôle de couple… Et puis, un jour, Ah s’effondre. Une première attaque, suivie d’une autre. Elle décide alors, tranquillement mais fermement, d’entrer dans une maison de ­retraite, même si le mot est bien trop joli pour ce mouroir ruineux et sordide où se serrent des vieux, laissés-pour-compte. Là, ce sera au tour du maître de s’occuper de sa servante. De lui rendre, in extremis, ses soixante années de bienveillance… Figure emblématique de la nouvelle vague de Hongkong, Ann Hui a navigué du cinéma engagé (Song of the Exile, avec Maggie Cheung) au cinéma d’action. Avec cette chronique d’une dette affective, elle réalise son plus beau film. La tendresse est palpable entre Andy Lau et la lumineuse Deannie Yip, qui est — ça aide — sa marraine dans la vie… La ­cinéaste trouve la distance exacte — de la retenue, mais pas de fausse pudeur — pour montrer la fin de vie, le vieillissement, la mort. Certaines scènes sont burlesques pourtant, comme celle où Ah cherche une remplaçante pour ­s’occuper de son Roger et réalise à quel point le monde a changé : servir, désormais, est déshonorant…

Année : 2011

De : Ann Hui

Avec : Andy Lau, Anthony Chau-Sang, Chi-san Chan, Deannie Yip, Elena Kong, Eman Lam, Fuli Wang, Paul Chun, Qin Hailu, So-ying Hui, Tin Leung, Wendy Yu