Le tatoueur d'Auschwitz

Télévision : 30 janvier à 00:15-01:20 sur M6

série historique

Saison:1 - Episode:6 - A l'approche des Alliés, les SS déplacent les déportés vers d'autres camps. Séparés, Lale parvient à s'échapper avant d'être fait prisonnier par des soldats russes tandis que Gita fuit en Pologne, également sous emprise russe. S'ils finissent par se retrouver à Bratislava en Slovaquie, où ils ne se quitteront plus, leur vie libre restera néanmoins à jamais marquée par leur passé… - Critique : Début 2021, Le Tatoueur d’Auschwitz, roman de l’Australienne Heather Morris, paraissait en France aux éditions J’ai Lu, qui, pour l’occasion, imaginaient une campagne publicitaire des plus malaisantes. Sur des affiches au fond rayé, des barbelés formant un cœur entouraient le titre de l’ouvrage relatant l’expérience concentrationnaire de Lale Sokolov, Slovaque juif devenu l’un des tatoueurs du camp d’Auschwitz-Birkenau. Quelques mois plus tôt, le Mémorial d’Auschwitz pointait du doigt les approximations fâcheuses contenues dans ce roman « inspiré d’une histoire vraie »… Cette série coproduite par Jacquelin Perske – diffusée à l’occasion des 80 ans de la libération des camps – se veut à son tour une « libre adaptation » de l’ouvrage de Heather Morris. Un récit enchâssé dans lequel une infirmière apprentie biographe recueille le témoignage nébuleux de Lale Sokolov, plusieurs dizaines d’années après la fin de la guerre. En replongeant dans ses souvenirs, le survivant relate les sévices, les traumatismes, la culpabilité, mais surtout son histoire d’amour impossible avec Gita, jeune femme rencontrée dans le camp nazi… Et le malaise persiste puisque, comme l’ouvrage original, cette fiction utilise le contexte concentrationnaire à des fins romanesques. Les exécutions sommaires, la torture, qui nous apparaissent sans filtre et sans s’encombrer de la moindre subtilité de mise en scène, ne constituent ici que les éléments perturbateurs d’une grande histoire amour… Une approche racoleuse indécente qui alimente la réflexion de Claude Lanzmann sur la représentation de l’Holocauste. Peut-on figurer l’indicible en fiction sans tomber dans l’obscénité ?

Année : 2024

De : Tali Shalom-Ezer

Avec : Alexander Mercury, Andrei Nova, Daniel Charles Doherty, George Lasha, Harvey Keitel, Jonah Hauer-King, Jonas Nay, Katie Bernstein, Lvova Avital, Melanie Lynskey, Próchniak Anna, Tamlyn Henderson