Télévision : 17 janvier à 21:10-22:51 sur Canal +

film : comédie

Après des années de vie commune faite de quelques hauts et de nombreux bas, Sandrine prend conscience que son couple n'a plus aucun avenir et prend la décision de mettre fin à son mariage avec Christophe. Lorsqu'elle annonce son intention de divorcer à son époux, ce dernier refuse d'accepter cette issue sans se battre pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. Déterminé à mettre en place une opération de la dernière chance, Christophe choisit d'organiser un invraisemblable et audacieux week-end durant lequel il emmènera sa famille dans tous les endroits clés de leur passé. Malgré ses efforts, son plan ne se déroule pas comme prévu... - Critique : Dans les mains de Sandrine (Charlotte Gainsbourg), toutes les canettes de soda explosent. Elle est pourtant posée, calme, presque à l’arrêt. Trop stable. D’ailleurs, la voilà qui demande la permission de divorcer à ses deux enfants. Leur père, Christophe (José Garcia), accaparé par son travail, ne répond jamais aux messages vocaux qu’on lui laisse. Elle le quitte. Lui, dans un sursaut de fierté, orchestre une balade sur les lieux fondateurs de leur couple et de leur famille — Christophe confond largement les deux. Un road trip pour reconquérir son épouse, leurs deux ados embarqués sur la banquette arrière car personne n’a vraiment le choix. Tendre et cruel, le premier long métrage de Florent Bernard (jeune auteur émérite, tant de courts métrages sur YouTube que pour la série La Flamme ou pour la récente comédie d’horreur Vermines) est celui d’un trentenaire qui, comme son personnage principal, déploie ses fétiches. De la cassette d’un répondeur à un vieux tube de Gérard Lenorman, Voici les clés… Ou encore, le tee-shirt de l’université de Santa Cruz arboré par John Travolta dans Pulp Fiction — à peine moins bien porté par José Garcia. Quelque chose de Kervern et Delépine Ce cinéma ne repose pas tant sur la mise en scène que sur la réplique. Façon Jaoui et Bacri, avec une même philosophie : dresser le portrait d’une humanité bancale, peuplée de figures désagréables mais drôles et attachantes lorsqu’on les suit de près. Comme Christophe, raté magnifique qui persévère dans ses intrigues bas de gamme, ou Sandrine, qui baisse souvent les bras dans un soupir. Il y a quelque chose de Kervern et Delépine dans cette aventure en zones commerciales et banlieues pavillonnaires dijonnaises, jamais avare de scènes de farce pure, et où un personnage secondaire apparaît et vole la vedette aux autres. Adrien Ménielle (acolyte trublion du réalisateur), par exemple, tordant en serveur de brasserie insupportable… Mais en bonne comédie dramatique populaire, Nous, les Leroy manie surtout le vrai et l’émotion. Les quatre Leroy se redécouvrent et comprennent que la somme du bonheur n’est pas nécessairement égale à quatre, mais du moins à un « nous ».

Année : 2024

Avec : Adrien Ménielle, Charlotte Gainsbourg, Hadrien Heaulme, José Garcia, Jérôme Niel, Le Justine, Lili Aubry, Luis Rego, Lyes Salem, Simon Astier, Sébastien Chassagne, Tranié Benjamin