Télévision : 30 octobre 2023 à 20:50-22:45 sur Arte
film d'aventures
En 1814. Le jeune Ismaël arrive à New Bedford, dans le Massachusetts, pour embarquer à bord d'un baleinier. Dans une taverne, il se lie d'amitié avec un Indien, Queequeg. Bientôt, les deux hommes sont engagés à bord du "Péquod". Achab, le capitaine, est un personnage étrange, obsédé par Moby Dick, une baleine blanche qui l'a mutilé quelques années auparavant. Ce marin à la jambe de bois se désintéresse des autres cétacés et consacre toute son énergie à traquer cet animal devenu mythique. Son équipage prend peu à peu conscience de l'obsession irraisonnée qui tenaille l'homme, prêt à prendre les plus grands risques pour parvenir à ses fins... - Critique : Cette adaptation d’Herman Melville n’est pas devenue aussi mythique que les personnages de son roman, paru en 1851 : le marin Ismaël et surtout le capitaine Achab, dont le corps et l’âme ont été broyés par une fantastique baleine devenue son obsession, Moby Dick ! Malgré d’évidents atouts dramatiques — auxquels Spielberg pensait en mettant en scène Les Dents de la mer et sa chasse au requin monstrueux —, l’histoire imaginée par Melville, à partir de récits véridiques, n’est pas aussi cinématographique qu’il y paraît. Il s’y mêle une réflexion philosophique sur le destin de l’homme, le miroir de la mer où il se cherche lui-même, la religion, le bien et le mal. Paradoxalement, c’est la part la moins spectaculaire de Moby Dick que John Huston a rendue la plus belle — et c’est un peu dommage pour la jeunesse, qui peut rester en dehors du coup. La première partie du film décrit formidablement bien la petite communauté de pêcheurs du Massachussets, les chants de marins mêlés aux chants religieux, le sermon du curé (joué par Orson Welles !) qui parle des baleines. L’aventure en mer est plus contrastée, moitié dans le réalisme, moitié dans une dimension presque théâtrale, qui donne de la résonance à la folie du capitaine Achab — Gregory Peck ne s’aima pas dans ce rôle, il impressionne pourtant. C’est donc la fameuse et terrible Moby Dick qui déçoit finalement, les trucages un peu sommaires donnant soudain un côté vieillot à ce film d’un beau classicisme.
Année : 1956
Avec : Bernard Miles, Connor Edric, Friedrich von, Gregory Peck, Harry Andrews, Leo Genn, Mervyn Johns, Noel Purcell, Orson Welles, Richard Basehart, Robertson James, Royal Dano