Télévision : 8 mai 2022 à 21:10-23:00 sur France 2
film : biographie
En juin 1940, le maréchal Pétain veut arrêter la lutte armée contre l'Allemagne. Le président du conseil Paul Reynaud et le général de Gaulle veulent continuer le combat mais ne sont pas entendus. L'armistice est signé. De Gaulle décide de se rendre à Londres pour chercher de l'aide auprès du Premier ministre Winston Churchill et ainsi poursuivre le conflit devenu mondial. De son côté, Yvonne, son épouse, voit l'ennemi avancer dangereusement et décide donc de prendre la route avec leurs enfants. En Angleterre, le général reste sans nouvelles de sa famille et s'apprête à prononcer un discours qui va changer le cours de sa vie et de l'Histoire... - Critique : Dans la comédie Mes jours de gloire, à l’affiche, Vincent Lacoste joue un jeune acteur paumé, soudain recruté pour tenir le premier rôle écrasant d’un biopic sur Charles de Gaulle… On y entrevoit tous les périls cocasses d’une telle entreprise, tant la silhouette si caractéristique du Général est susceptible de caricatures, même involontaires. De Gaulle, de Gabriel Le Bomin, film grandiloquent centré sur l’année 1940, illustre parfaitement l’écueil. D’un côté, le scénario, au didactisme louable, expose avec clarté les circonstances historiques — la reddition de la France à l’Allemagne et, à l’opposé, la résistance incarnée coûte que coûte par de Gaulle, bientôt exilé à Londres. De l’autre côté, ces efforts butent sans cesse sur la mission impossible confiée à Lambert Wilson. Le visage modifié par des prothèses, il doit, en plus, prendre des poses précises pour que la ressemblance advienne — un peu —, ou offrir à la caméra le profil adéquat, si possible à contre-jour. Parfois, il s’attache à restituer la voix et la diction de son modèle, parfois non. Les scènes conjugales, larmoyantes, avec Yvonne de Gaulle (Isabelle Carré) sont les plus périlleuses, et le sort de la fille benjamine du couple, handicapée mentale, s’impose étrangement comme un thème majeur du film. D’où l’impression que tout est mis sur le même plan, la grande histoire et les malheurs privés… Par ailleurs, Lambert Wilson avait déjà joué pour le cinéma l’abbé Pierre et le commandant Cousteau. Il mérite beaucoup mieux que de devenir à lui seul une galerie du musée Grévin.
Année : 2020
De : Gabriel Le
Avec : Andrew Bicknell, Catherine Mouchet, Derek Robin, Félix Back, Isabelle Carré, Lambert Wilson, Nicolas Robin, Olivier Gourmet, Sophie Quinton, Tim Hudson, Victor Belmondo, Évelyne Buyle