Télévision : 6 mai 2018 à 21:05-23:10 sur C8
film : drame
Une journaliste américaine qui vit en France enquête sur une petite fille qui, jadis, a survécu à la rafle du Vél'd’Hiv’… Film d’une pudeur extrême, à l’exacte frontière entre bons et beaux sentiments. Scott Thomas est superbe, comme d’habitude. Critique : | Genre : l’ombre du passé. Jadis, en un jour où la police française parquait les Juifs au Vél’ d’Hiv, la petite Sarah a fait le mauvais choix, et ne s’en est pas remise. Des années plus tard, en voulant la tirer de l’oubli, Julia, une journaliste américaine, fait le bon, au risque de tout détruire autour d’elle… C’est donc, inspiré par le roman de Tatiana de Rosnay, un film sur la culpabilité. Et le pardon qu’on se refuse à soi-même, mais qu’on espère toujours des autres. Le réalisateur n’arrive pas à éviter l’artifice du scénario : ping-pong incessant et artificiel entre le passé et le présent. Chaque fois qu’il change d’époque, néanmoins, il repart à la recherche de l’émotion perdue, qu’il retrouve à force de pudeur et de retenue sans aucun débordement lacrymal… Le film est un mélo, un vrai, puisqu’il repose, comme le veut le genre, sur une faute dont chacun ne peut ou ne veut se défaire. C’est aussi un « film du samedi soir », avec ses drames, ses sacrifices et ses outrances, aussi invraisemblables qu’indispensables — le vieux fils qui apprend la vérité sur cette mère qu’il croyait connaître. Bref, on est dans un cinéma humaniste à l’ancienne, à la frontière exacte entre bons et grands sentiments.
Année : 2010
Avec : Gilles Paquet-Brenner, Kristin Scott Thomas, Mélusine Mayance, Niels Arestrup, Frédéric Pierrot, Aidan Quinn, Arben Bajraktaraj, Gisèle Casadesus, Michel Duchaussoy, Max Richter, Serge Joncour, Gilles Paquet-Brenner, Tatiana de Rosnay, Dominique Frot, James Gerard, Charlotte Poutrel, Natasha Mashkevich