William Broyles Jr : passages TV

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Antérieurement en 2018
 

Apollo 13

Télévision : 10 juin 2018 à 22:55-01:10 sur Numéro 23

film : drame

Cette épopée spatiale qui vire à la déroute montre des héros réduits au rôle de mécano. Un spectacle assez prenant qui s'aventure parfois au-delà des conventions. Critique : | Genre : aventures spatiales. 11 avril 1970. La fusée Apollo 13 décolle vers la Lune pour une mission de « routine ». Au bout de deux jours, un incident technique contraint l'équipage à faire demi-tour, certains estimant les chances de réussite à 10 %... Tout le monde connaît cette page véridique de l'aérospatiale, immortalisée par la phrase « Houston, nous avons un problème... », euphémisme qui cache une vraie déroute, une faille dans la grosse machinerie des Etats-Unis. Reste que les Américains savent toujours transformer un échec en réussite. On assiste donc à une épopée où les héros, transformés en artisans, rafistolent, improvisent et passent toute une série d'épreuves palpitantes : résister au froid monstrueux, jongler avec le manque d'oxygène... La mort rôde souvent dans cette aventure aux limites du néant. Tom Hanks joue plutôt la carte de la sobriété, et c'est tant mieux. Malgré certaines touches de sentimentalisme lacrymal et le bombardement risible de termes techniques incompréhensibles, ce spectacle en très haute altitude tient en haleine. — Jacques Morice

Année : 1995

Avec : Ron Howard, Kevin Bacon, Tom Hanks, Ed Harris, Bill Paxton, Kathleen Quinlan, Gary Sinise, Joe Spano, Tracy Reiner, James Horner, Al Reinert, William Broyles Jr, Jim Lovell, Jeffrey Kluger, Merideth Boswell, Dean Cundey

Antérieurement en 2018
 

Apollo 13

Télévision : 13 mai 2018 à 20:55-23:15 sur Numéro 23

film : drame

Cette épopée spatiale qui vire à la déroute montre des héros réduits au rôle de mécano. Un spectacle assez prenant qui s'aventure parfois au-delà des conventions. Critique : | Genre : aventures spatiales. 11 avril 1970. La fusée Apollo 13 décolle vers la Lune pour une mission de « routine ». Au bout de deux jours, un incident technique contraint l'équipage à faire demi-tour, certains estimant les chances de réussite à 10 %... Tout le monde connaît cette page véridique de l'aérospatiale, immortalisée par la phrase « Houston, nous avons un problème... », euphémisme qui cache une vraie déroute, une faille dans la grosse machinerie des Etats-Unis. Reste que les Américains savent toujours transformer un échec en réussite. On assiste donc à une épopée où les héros, transformés en artisans, rafistolent, improvisent et passent toute une série d'épreuves palpitantes : résister au froid monstrueux, jongler avec le manque d'oxygène... La mort rôde souvent dans cette aventure aux limites du néant. Tom Hanks joue plutôt la carte de la sobriété, et c'est tant mieux. Malgré certaines touches de sentimentalisme lacrymal et le bombardement risible de termes techniques incompréhensibles, ce spectacle en très haute altitude tient en haleine. — Jacques Morice

Année : 1995

Avec : Tom Hanks, Kevin Bacon, Gary Sinise, Bill Paxton, Ed Harris, Kathleen Quinlan, Mary Kate Schellhardt, Emily Ann Lloyd, Ron Howard, James Horner, Al Reinert, William Broyles Jr, Jim Lovell, Jeffrey Kluger, Merideth Boswell, Dean Cundey

Antérieurement en 2018
 

Mémoires de nos pères

Télévision : 18 janvier 2018 à 00:55-03:05 sur Arte

film de guerre

Démythification de la célèbre photo des marines plantant le drapeau sur l’île d’Iwo Jima en 1945, et hommage lucide à ceux qu'elle représente. Avis partagés : certains y voient du militarisme. Critique : Pour Il paraît que les familles des soldats américains en Irak les remplacent à la maison par des « papas en carton » (flat daddies), photos grandeur nature et détourées à leur effigie. Quand l’Amérique mène une guerre illisible à l’autre bout du monde, à quelles images se cramponne-t-elle pour tenir ? Mémoires de nos pères, vingt-huitième film de Clint Eastwood, part d’une photo prise en février 1945 et supposée témoigner de victoires dans le Pacifique : six marines hissent leur drapeau sur un sommet de l’île japonaise d’Iwo Jima. C’est une photo devenue immédiatement mythique, et dont le gouvernement Roosevelt s’est servi pour rassurer le pays et vendre les bons qui financent l’effort de guerre. De plus près, l’image se révèle pourtant aussi douteuse que celles du Blow up d’Antonioni, et elle entraîne vite le film loin de l’orthodoxie du genre guerrier. Trois soldats parmi les six de la photo (les autres meurent au combat en quelques jours...) sont rapatriés, et sommés d’entreprendre une tournée au pays pour aider à la collecte des fonds. Erigés en héros, ils n’ont cependant pas l’impression d’avoir accompli quoi que ce fût. Ils se sont trouvés presque par hasard sur la photo, elle-même réalisée dans des circonstances assez troubles. Cette situation terrible, d’une telle perfection romanesque qu’elle semble inventée, est vraie. James Bradley, fils d’un des marines qui l’ont vécue, en a tiré un best-seller. Avec une telle matière, Clint Eastwood n’a plus qu’à déployer son savoir-faire classique et son scepticisme à visage humain. Il est décidément devenu le grand sage du cinéma américain, capable d’examiner les multiples facettes d’une même histoire, et de raffiner toujours plus l’interprétation à en donner. Ce film-ci est le premier volet d’un diptyque ; le deuxième, Lettres d’Iwo Jima (sortie début 2007), adoptera le point de vue japonais sur la même bataille. Et si Mémoires de nos pères n’est pas l’un des tout meilleurs Eastwood, il apporte une nouvelle confirmation du niveau auquel le cinéaste place la barre. Il a d’ailleurs arrêté des choix assez risqués pour servir le sujet. Une grande question autour de laquelle s’enroule le récit est celle du héros : Mémoires de nos pères suggère, au moins un temps, qu’un héros n’est qu’une représentation sociale, sans fondement réel. Comme pour étayer cette hypothèse, Eastwood a créé des personnages plutôt falots. Un parfait inconnu, Jesse Bradford, joue le plus fringant des trois marines. Adam Beach, discret interprète du Windtalkers de John Woo, tient le rôle de l’Amérindien pour qui le drame de la guerre est démultiplié par celui du racisme. Enfin, l’éternel espoir Ryan Phillippe joue l’infirmier Bradley, soit le père de l’auteur du livre précité. Aucun d’eux ne crève l’écran, mais ils expriment ainsi d’autant mieux la dérision pathétique du vedettariat qui s’abat sur les trois petits gars. Quant à la partie proprement guerrière du film, au lieu de constituer un long morceau de bravoure, elle est distillée par flash-back au fil de la tournée américaine, sous forme de réminiscences cauchemardesques. Cela évoque parfois du Spielberg (producteur du film), période Soldat Ryan, qu’on aurait réduit en charpie charbonneuse : ici, la guerre est moins un spectacle qu’une hantise dont on ne peut se débarrasser, un interminable cortège funèbre mental. Moyennant quoi Eastwood réussit à faire apercevoir non plus seulement la tragédie du soldat revenu de l’enfer, mais aussi celle de tout survivant. Louis Guichard   Contre Parmi les qualités premières de Million Dollar Baby, pour ne citer qu’un (bon) film de Clint Eastwood, on trouvait un solide sens du récit et la faculté de dépasser l’anecdote pour atteindre un propos et une vérité universels. Les deux manquent à Mémoires de nos pères. Côté récit, on jurerait que les scénaristes, William Broyles Jr. (qui a pourtant écrit l’excellent Jarhead) et Paul Haggis (le réalisateur « oscarisé » de Collision), ont mal numéroté les pages du script. Leur méli-mélo confus entrecroise présent, passé et plus-que-parfait, au point d’annihiler une à une toutes les vertus dramatiques potentielles : peu de suspense dans les scènes de guerre, interrompues brutalement, peu d’empathie pour des personnages à peine esquissés – et assez mal servis par des interprètes fadasses. Comme souvent, l’échec esthétique est lié à un grand flou idéologique. Eastwood dit en substance que l’héroïsme n’est jamais qu’une construction a posteriori, au service d’une cause ou d’une institution. Soit, et alors ? Si Eastwood a plus de sympathie pour les militaires que pour les politiques qui les exploitent indûment, il ne condamne pas véritablement la manipulation faite au nom de l’effort de guerre. La critique est faible – singulièrement à l’heure où d’autres soldats américains meurent, en terre étrangère, au service d’une idéologie douteuse… Au fond, Mémoires de nos pères fleure le vieux populisme, hostile aux planqués et aux ronds-de-cuir, amoureux de la grande fraternité guerrière, où l’on meurt dans les bras du compagnon d’infortune. Ce militarisme implicite est loin de nous mener aux sommets existentiels, moraux ou tragiques des classiques de Clint. Aurélien Ferenczi

Année : 2006

Antérieurement en 2018
 

Mémoires de nos pères

Télévision : 14 janvier 2018 à 20:55-23:00 sur Arte

film de guerre

Démythification de la célèbre photo des marines plantant le drapeau sur l’île d’Iwo Jima en 1945, et hommage lucide à ceux qu'elle représente. Avis partagés : certains y voient du militarisme. Critique : Pour Il paraît que les familles des soldats américains en Irak les remplacent à la maison par des « papas en carton » (flat daddies), photos grandeur nature et détourées à leur effigie. Quand l’Amérique mène une guerre illisible à l’autre bout du monde, à quelles images se cramponne-t-elle pour tenir ? Mémoires de nos pères, vingt-huitième film de Clint Eastwood, part d’une photo prise en février 1945 et supposée témoigner de victoires dans le Pacifique : six marines hissent leur drapeau sur un sommet de l’île japonaise d’Iwo Jima. C’est une photo devenue immédiatement mythique, et dont le gouvernement Roosevelt s’est servi pour rassurer le pays et vendre les bons qui financent l’effort de guerre. De plus près, l’image se révèle pourtant aussi douteuse que celles du Blow up d’Antonioni, et elle entraîne vite le film loin de l’orthodoxie du genre guerrier. Trois soldats parmi les six de la photo (les autres meurent au combat en quelques jours...) sont rapatriés, et sommés d’entreprendre une tournée au pays pour aider à la collecte des fonds. Erigés en héros, ils n’ont cependant pas l’impression d’avoir accompli quoi que ce fût. Ils se sont trouvés presque par hasard sur la photo, elle-même réalisée dans des circonstances assez troubles. Cette situation terrible, d’une telle perfection romanesque qu’elle semble inventée, est vraie. James Bradley, fils d’un des marines qui l’ont vécue, en a tiré un best-seller. Avec une telle matière, Clint Eastwood n’a plus qu’à déployer son savoir-faire classique et son scepticisme à visage humain. Il est décidément devenu le grand sage du cinéma américain, capable d’examiner les multiples facettes d’une même histoire, et de raffiner toujours plus l’interprétation à en donner. Ce film-ci est le premier volet d’un diptyque ; le deuxième, Lettres d’Iwo Jima (sortie début 2007), adoptera le point de vue japonais sur la même bataille. Et si Mémoires de nos pères n’est pas l’un des tout meilleurs Eastwood, il apporte une nouvelle confirmation du niveau auquel le cinéaste place la barre. Il a d’ailleurs arrêté des choix assez risqués pour servir le sujet. Une grande question autour de laquelle s’enroule le récit est celle du héros : Mémoires de nos pères suggère, au moins un temps, qu’un héros n’est qu’une représentation sociale, sans fondement réel. Comme pour étayer cette hypothèse, Eastwood a créé des personnages plutôt falots. Un parfait inconnu, Jesse Bradford, joue le plus fringant des trois marines. Adam Beach, discret interprète du Windtalkers de John Woo, tient le rôle de l’Amérindien pour qui le drame de la guerre est démultiplié par celui du racisme. Enfin, l’éternel espoir Ryan Phillippe joue l’infirmier Bradley, soit le père de l’auteur du livre précité. Aucun d’eux ne crève l’écran, mais ils expriment ainsi d’autant mieux la dérision pathétique du vedettariat qui s’abat sur les trois petits gars. Quant à la partie proprement guerrière du film, au lieu de constituer un long morceau de bravoure, elle est distillée par flash-back au fil de la tournée américaine, sous forme de réminiscences cauchemardesques. Cela évoque parfois du Spielberg (producteur du film), période Soldat Ryan, qu’on aurait réduit en charpie charbonneuse : ici, la guerre est moins un spectacle qu’une hantise dont on ne peut se débarrasser, un interminable cortège funèbre mental. Moyennant quoi Eastwood réussit à faire apercevoir non plus seulement la tragédie du soldat revenu de l’enfer, mais aussi celle de tout survivant. Louis Guichard   Contre Parmi les qualités premières de Million Dollar Baby, pour ne citer qu’un (bon) film de Clint Eastwood, on trouvait un solide sens du récit et la faculté de dépasser l’anecdote pour atteindre un propos et une vérité universels. Les deux manquent à Mémoires de nos pères. Côté récit, on jurerait que les scénaristes, William Broyles Jr. (qui a pourtant écrit l’excellent Jarhead) et Paul Haggis (le réalisateur « oscarisé » de Collision), ont mal numéroté les pages du script. Leur méli-mélo confus entrecroise présent, passé et plus-que-parfait, au point d’annihiler une à une toutes les vertus dramatiques potentielles : peu de suspense dans les scènes de guerre, interrompues brutalement, peu d’empathie pour des personnages à peine esquissés – et assez mal servis par des interprètes fadasses. Comme souvent, l’échec esthétique est lié à un grand flou idéologique. Eastwood dit en substance que l’héroïsme n’est jamais qu’une construction a posteriori, au service d’une cause ou d’une institution. Soit, et alors ? Si Eastwood a plus de sympathie pour les militaires que pour les politiques qui les exploitent indûment, il ne condamne pas véritablement la manipulation faite au nom de l’effort de guerre. La critique est faible – singulièrement à l’heure où d’autres soldats américains meurent, en terre étrangère, au service d’une idéologie douteuse… Au fond, Mémoires de nos pères fleure le vieux populisme, hostile aux planqués et aux ronds-de-cuir, amoureux de la grande fraternité guerrière, où l’on meurt dans les bras du compagnon d’infortune. Ce militarisme implicite est loin de nous mener aux sommets existentiels, moraux ou tragiques des classiques de Clint. Aurélien Ferenczi

Année : 2006

Antérieurement en 2017
 

Seul au monde

Télévision : 23 octobre 2017 à 21:00-23:45 sur C8

film d'aventures

Tom Hanks en Robinson Crusoé… Surprise ! Après un crash très réussi, commence une chronique détaillée et sans pathos. Et dans le rôle de Vendredi, un ballon de volley... - Critique : Film de Robert Zemeckis (Cast away, USA, 2000). Scénario : William Broyles Jr. Image : Don Burgess. 140 mn. VF. Avec Tom Hanks : Chuck Noland. Helen Hunt : Kelly Frears. Genre : performance d'acteur. Il n'y a qu'une seule scène spectaculaire dans ce blockbuster. C'est le crash au-dessus du Pacifique de l'avion où se trouve Chuck Noland (Tom Hanks) : étourdissante démonstration de savoir-faire, qui donne à la catastrophe une dimension réaliste rarement égalée. Puis Chuck se retrouve seul sur une île déserte... Une star mégapopulaire, Tom Hanks, et un réalisateur chouchou des studios, Robert Zemeckis, ont pris le risque de dévoyer quelques règles du genre. Pas d'héroïsme. Pas de pathos. La chronique est concentrée sur la description des mille et un gestes à inventer, à réinventer. Surprise : on se laisse captiver par cette multitude de microscopiques happy ends provisoires (quand ça marche) et l'on guette la prochaine - et toujours - prosaïque épreuve. Rôle en or pour un comédien un tant soit peu inspiré. Tom Hanks l'est. Combien d'acteurs seraient capables, sans être ridicules, de confier leurs états d'âme à un ballon de volley ? Sa composition exacte et brillante fait même oublier un épilogue lourdaud. Jean-Claude Loiseau

Année : 2000