Ward Bond : passages TV

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Demain
 

La vie est belle

Télévision : lundi 23 décembre à 20:55-23:05 sur Arte

film : comédie dramatique

La petite ville de Bedford Falls est en émoi. Chaque habitant prie pour le cas désespéré de George Bailey, qui a tenté de mettre fin à ses jours. Les prières montent au ciel, où l'on décide de dépêcher sur Terre l'ange de seconde classe Clarence, afin de sortir Bailey de ce mauvais pas. Chemin faisant, Clarence prend connaissance du passé de George et se rend compte que le malheureux a consacré toute sa vie à faire le bien. Sans discontinuer, il s'est effacé pour privilégier le bonheur des siens et aider les autres. Une ultime malversation de Potter, un banquier cupide, a conduit George au bord de la faillite. Devenu odieux avec sa famille, George a pris la décision de se suicider... - Critique : Un soir de Noël, George Bailey, au bord de la faillite, songe au suicide. Clarence, ange de seconde classe, est dépêché sur Terre pour l’en empêcher… Première production de la compagnie de Frank Capra, Liberty Films, créée pour échapper au joug des majors, ce film suscita d’abord peu d’enthousiasme. Pour le public de l’après-guerre, cette fable chaleureuse et optimiste paraissait appartenir à un autre temps, désuet et naïf. Puis les spectateurs d’outre-Atlantique y ont reconnu les bases de leur propre idéologie. Ils se sont retrouvés dans cette vision démocratique et chrétienne de la société, hymne à l’individu. Et le film est devenu culte. L’histoire de George Bailey ressemble à une démonstration : en Amérique, les faibles et les petits, s’ils sont courageux, peuvent résister aux excès des puissants. S’ils n’y arrivent pas, Dieu vient leur donner un coup de pouce. Au-delà de son aspect bien-pensant et conservateur, La vie est belle est un chef-d’œuvre de tendresse et d’humanisme, mêlant simplement le réalisme social au merveilleux. Un concentré de tous les thèmes dits « capraesques » : solidarité, innocence, bonté rédemptrice. Pour le cinéaste, la vie vaut toujours d’être vécue, miracle ou pas.

Année : 1946

Avec : Albertson Frank, Beulah Bondi, Donna Reed, Frank Faylen, Grahame Gloria, H B Warner, Henry Travers, James Stewart, Lionel Barrymore, Thomas Mitchell, Todd Karns, Ward Bond

Demain
 

Rio Bravo

Télévision : lundi 23 décembre à 14:20-16:40 sur France 3

film : western

John T. Chance est le shérif de Rio Bravo, petite ville frontière sous l'emprise d'un gros éleveur de bétail sans scrupule et de son frère psychopathe : les Burdette. Il a d'autant plus de difficultés à maintenir l'ordre sur son territoire du fait de ses deux adjoints, dont l'un, Dude, est alcoolique, et l'autre, Stumpy, un vieillard boiteux. Joe, le turbulent cadet de la famille Burdette, humilie Dude en l'obligeant à récupérer une pièce de monnaie jetée dans un crachoir. Une bagarre s'ensuit, au cours de laquelle Joe et ses hommes frappent Dude. John parvient à jeter Joe en prison. Devant le danger, Dude retrouve quelque dignité et tout son courage... - Critique : Il faut revoir ce western de légende et faire comme si de rien n’était, comme si le mot « chef-d’œuvre » n’avait jamais été prononcé. La scène d’ouverture, d’abord : mutique, tendue, mais avec des gestes presque lents, où tout est dit de la violence de l’Ouest, de l’alcoolisme de Dean Martin, l’adjoint de John Wayne, le shérif qui veut croire au courage des hommes, sans soupçonner encore celui d’une femme amoureuse. Aidée par « un ivrogne et un infirme », mais aussi par un jeune homme moins individualiste que prévu, et veillée par une joueuse de cartes, cette carcasse étoilée qui ne veut surtout pas qu’on l’aide gardera un assassin en prison, envers et contre toutes les attaques et les pièges. Pourquoi ? Pour la morale et l’amitié, valeurs sans lesquelles le monde s’écroulerait. Dans ce western, personne ne cavale. Tout le monde marche au rythme pataud du grand John : cela donne le temps de parler (et même de chanter) entre hommes, de rendre sa fierté à Dean Martin, d’écouter les rouspétances de Walter Brennan (le bougon le plus drôle de l’histoire du western) et de regarder Angie ­Dickinson. Dans son chemisier jaune, ­bavarde et bravache, elle dompte John Wayne. Le film se termine par un collant noir jeté par la fenêtre et un vieux cow-boy qui s’en fait une écharpe. Toute l’humanité (et la féminité) du monde est à Rio Bravo.

Année : 1959

Avec : Angie Dickinson, Claude Akins, Dean Martin, Estelita Rodriguez, Harry Carey, John Russell, John Wayne, Malcolm Atterbury, Pedro Gonzalez, Ricky Nelson, Walter Brennan, Ward Bond