Völkner Brian : passages TV
Fabian ou le chemin de la décadence
Télévision : 7 avril 2023 à 22:35-01:35 sur Arte
film : drame
Jeune trentenaire dans l'Allemagne du début des années 1930, Fabian sombre en même temps que son pays. Une plongée brûlante dans une époque qui s'apprête à basculer dans la tourmente. Un film de Dominik Graf avec Tom Schilling et Saskia Rosendahl. - Critique : Si le monde courait à sa perte, que feriez-vous ? Dans le Berlin de 1931, juste avant la prise du pouvoir par les nazis, Jakob Fabian a choisi de faire la tournée des cabarets. Autour de lui se massent les ouvriers miséreux, les militants communistes et les chemises brunes, mais au lieu de prendre position, il se réfugie dans la nonchalance et le besoin de s’étourdir. Son coup de foudre pour l’aspirante comédienne Cornelia Battenberg va tout changer, dans ce film historique qui s’éloigne de la tradition. Avec une ambition feuilletonesque, peut-être héritée de sa longue carrière à la télévision, Dominik Graf met en scène cette romance politique sous la forme d’un collage punk, où s’entrechoquent pastiche de cinéma muet, voix off, écran divisé, flash-back, images d’archives et plans caméra à l’épaule. C’est une illustration du chaos de l’époque. Sur près de trois heures, elle intrigue autant qu’elle épuise. Sa direction artistique en revanche est remarquable, surtout avec un budget aussi réduit. Quant à l’émotion, elle naît du couple formé par Jakob et Cornelia, qui rappelle celui, intemporel, d’Une étoile est née. C’est d’ailleurs à des périls plus contemporains que veut renvoyer cette fresque sur l’agonie de la république de Weimar.
Année : 2021
Avec : Albrecht Schuch, Anne Bennent, Dehler Thomas, Jörg-Uwe Schröder, Medusa, Meret Becker, Petra Kalkutschke, Saskia Rosendahl, Stadelmann Aljoscha, Tom Schilling, Völkner Brian, Wittenborn Michael
Fabian ou le chemin de la décadence
Télévision : 7 avril 2023 à 22:30-01:30 sur Arte
film : drame
Jeune trentenaire dans l'Allemagne du début des années 1930, Fabian sombre en même temps que son pays... Une plongée brûlante dans une époque qui s'apprête à basculer dans la tourmente. Un film de Dominik Graf, avec Tom Schilling et Saskia Rosendahl. - Critique : Si le monde courait à sa perte, que feriez-vous ? Dans le Berlin de 1931, juste avant la prise du pouvoir par les nazis, Jakob Fabian a choisi de faire la tournée des cabarets. Autour de lui se massent les ouvriers miséreux, les militants communistes et les chemises brunes, mais au lieu de prendre position, il se réfugie dans la nonchalance et le besoin de s’étourdir. Son coup de foudre pour l’aspirante comédienne Cornelia Battenberg va tout changer, dans ce film historique qui s’éloigne de la tradition. Avec une ambition feuilletonesque, peut-être héritée de sa longue carrière à la télévision, Dominik Graf met en scène cette romance politique sous la forme d’un collage punk, où s’entrechoquent pastiche de cinéma muet, voix off, écran divisé, flash-back, images d’archives et plans caméra à l’épaule. C’est une illustration du chaos de l’époque. Sur près de trois heures, elle intrigue autant qu’elle épuise. Sa direction artistique en revanche est remarquable, surtout avec un budget aussi réduit. Quant à l’émotion, elle naît du couple formé par Jakob et Cornelia, qui rappelle celui, intemporel, d’Une étoile est née. C’est d’ailleurs à des périls plus contemporains que veut renvoyer cette fresque sur l’agonie de la république de Weimar.
Année : 2021
Avec : Albrecht Schuch, Anne Bennent, Dehler Thomas, Jörg-Uwe Schröder, Medusa, Meret Becker, Petra Kalkutschke, Saskia Rosendahl, Stadelmann Aljoscha, Tom Schilling, Völkner Brian, Wittenborn Michael
Une femme en sursis
Télévision : 12 juillet 2022 à 02:40-04:08 sur Arte
téléfilm dramatique
Alors qu'elle vient tout juste de prendre sa retraite, la pimpante Hanne apprend, lors d'un examen de routine, qu'elle présente une anomalie sanguine nécessitant d'urgence des analyses approfondies. Le médecin qui la reçoit l'annonce de but en blanc : il pourrait s''agir d'une leucémie, mais le diagnostic ne pourra être confirmé que trois jours plus tard. La dynamique sexagénaire, qui s'apprêtait à savourer enfin ses premiers instants de liberté, doit affronter dans la solitude un long week-end d'angoisse... - Critique : C’est un grand jour pour Hanne. Le premier du reste de sa vie. Cette splendide sexagénaire savoure son départ à la retraite. Quand, soudain, poum patatras : lors d’un examen concernant ses varices, elle apprend la présence d’une anomalie dans ses analyses sanguines. A en croire son médecin, il pourrait s’agir d’une leucémie. Comble de la cruauté, le diagnostic ne pourra être confirmé que trois jours plus tard. Une éternité que souligne ici lourdement le cinéaste Dominik Graf (pourtant nommé à la Berlinale 2014 pour Les Sœurs bien-aimées), en filmant le décompte d’une horloge numérique… Comment tuer le temps ? ne pas devenir folle ? Cette fiction allemande partait d’une belle intention : immortaliser quarante-huit heures de la vie d’une femme en sursis. Hélas, tout sonne faux, tout sonne creux, depuis le scénario (surdémonstratif et découpé en chapitres niais) jusqu’à la réalisation (pseudo-stylisée dans un décor post-industriel de verre et d’acier), en passant par le jeu des acteurs (outré à l’envi). Et surtout, quel ennui ! Incarnée par Iris Berben, une sous-Jacqueline Bisset aux yeux de jais, Hanne sirote du champagne en parlant toute seule, sanglote sous une pluie battante les mains dans les cheveux, retrouve un ex-amant moche à la cantine, ou se confie, bourrée, à une inconnue vulgaire qui devient d’emblée sa meilleure amie. On n’y croit pas une seule seconde, tant son chemin de croix et sa quête de rédemption frisent le ridicule. Le tout filmé sous un ciel aqueux, glauque à se pendre.
De : Dominik Graf
Avec : Achour Mohamed, Aschenbrenner Luise, Eva Kryll, Herbert Knaup, Iris Berben, Möhring Sönke, Petra Kleinert, Sophie Lutz, Trystan Pütter, Völkner Brian