Télévision : vendredi 14 mars à 02:05-03:35 sur Canal +
film : drame
Quadragénaire, Marie vit avec sa fille dans un petit mobil-home au coeur des Alpes. Confrontée à des soucis financiers récurrents, elle parvient tout juste à joindre les deux bouts en se livrant à un peu lucratif trafic de cigarettes, aidée par son compagnon, un policier qui ferme les yeux lorsqu'elle traverse la frontière franco-italienne avec la marchandise. Une nuit, Marie croise, au cours d'une de ses virées, un jeune migrant prénommé Souleymane, qu'elle accepte d'emmener côté français. Ce dernier parvient rapidement à la convaincre de prendre part à une activité bien plus rentable, mais également beaucoup plus dangereuse... - Critique : Marie, 45 ans, vivote, en froid avec sa fille, obligée d’habiter dans un mobil-home perdu dans les Alpes enneigées et dont elle n’arrive pas à payer le loyer. Cette serveuse de nuit dans un bar met un peu de beurre dans les épinards en trafiquant des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie. À chaque trajet au volant de sa petite estafette, elle attend avec angoisse le SMS de son amant, policier aux frontières, qui l’informe au dernier moment de la route où elle ne sera pas contrôlée. Une nuit, sur un col italien, devant ses phares, surgit Souleymane, jeune réfugié, décidé à rejoindre sa petite sœur à Calais pour tenter, ensuite, de gagner l’Angleterre, eldorado supposé. Pour cela, il a besoin d’argent, et convainc Marie de faire passer d’autres clandestins. Une fois, une seule, se dit-elle. Juste un peu de cash supplémentaire pour enfin « remettre de l’ordre dans sa vie ». Début d’un engrenage dangereux, mais, aussi, d’une prise de conscience… On a beaucoup vu, ces derniers temps, et tant mieux, des chroniques sociales sur des citoyens lambda confrontés, de près, au drame migratoire. Elles étaient plus ou moins réussies, plus ou moins sensationnalistes. Ce premier long métrage, lui, frappe et s’impose par son humilité, son réalisme, son absence d’angélisme et de trémolos. Stéphane Marchetti, l’auteur-réalisateur, connaît bien son sujet, puisqu’il a cosigné le documentaire Calais, les enfants de la jungle. Mais, dans cette fiction, il a la bonne idée de s’éloigner du littoral en choisissant Briançon, zone de passage historique des migrants, encore plus fréquentée depuis dix ans. Le choix est payant de perdre, ainsi, la petite silhouette à la fois butée et tremblante de Marie dans une nature glacée et glaçante, encore plus inhospitalière pour Souleymane — Saabo Balde, parfait. Lequel, personnage complexe aux dialogues denses, tranche avec ceux de tant de films où le migrant reste un concept… La neige et le froid deviennent alors des tombeaux en puissance, particulièrement lors d’une séquence impressionnante, digne des meilleurs thrillers de survie. Et puis il y a Florence Loiret Caille (Marie), son petit visage de chat échaudé, son émotivité à la fois discrète et si communicative, capable, seule devant sa tasse de café, le regard perdu au loin, de faire passer toute la précarité et la force d’une femme. Avec ce personnage, qui n’avait pas l’intention de « faire dans l’humanitaire », l’actrice incarne un délicat et vital sursaut contre le chaos.
Année : 2023
Avec : Aurélia Petit, Baya Massamba-wa, Cédric Mortreuil, Erika Borelli, Florence Loiret, Ibrahim Sana, Jonathan Couzinié, Luca Colucci, Marie Narbonne, Philippe Frécon, Saabo Balde, Souleymane Touré
Télévision : 10 mars à 08:17-09:47 sur Canal +
film : drame
Quadragénaire, Marie vit avec sa fille dans un petit mobil-home au coeur des Alpes. Confrontée à des soucis financiers récurrents, elle parvient tout juste à joindre les deux bouts en se livrant à un peu lucratif trafic de cigarettes, aidée par son compagnon, un policier qui ferme les yeux lorsqu'elle traverse la frontière franco-italienne avec la marchandise. Une nuit, Marie croise, au cours d'une de ses virées, un jeune migrant prénommé Souleymane, qu'elle accepte d'emmener côté français. Ce dernier parvient rapidement à la convaincre de prendre part à une activité bien plus rentable, mais également beaucoup plus dangereuse... - Critique : Marie, 45 ans, vivote, en froid avec sa fille, obligée d’habiter dans un mobil-home perdu dans les Alpes enneigées et dont elle n’arrive pas à payer le loyer. Cette serveuse de nuit dans un bar met un peu de beurre dans les épinards en trafiquant des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie. À chaque trajet au volant de sa petite estafette, elle attend avec angoisse le SMS de son amant, policier aux frontières, qui l’informe au dernier moment de la route où elle ne sera pas contrôlée. Une nuit, sur un col italien, devant ses phares, surgit Souleymane, jeune réfugié, décidé à rejoindre sa petite sœur à Calais pour tenter, ensuite, de gagner l’Angleterre, eldorado supposé. Pour cela, il a besoin d’argent, et convainc Marie de faire passer d’autres clandestins. Une fois, une seule, se dit-elle. Juste un peu de cash supplémentaire pour enfin « remettre de l’ordre dans sa vie ». Début d’un engrenage dangereux, mais, aussi, d’une prise de conscience… On a beaucoup vu, ces derniers temps, et tant mieux, des chroniques sociales sur des citoyens lambda confrontés, de près, au drame migratoire. Elles étaient plus ou moins réussies, plus ou moins sensationnalistes. Ce premier long métrage, lui, frappe et s’impose par son humilité, son réalisme, son absence d’angélisme et de trémolos. Stéphane Marchetti, l’auteur-réalisateur, connaît bien son sujet, puisqu’il a cosigné le documentaire Calais, les enfants de la jungle. Mais, dans cette fiction, il a la bonne idée de s’éloigner du littoral en choisissant Briançon, zone de passage historique des migrants, encore plus fréquentée depuis dix ans. Le choix est payant de perdre, ainsi, la petite silhouette à la fois butée et tremblante de Marie dans une nature glacée et glaçante, encore plus inhospitalière pour Souleymane — Saabo Balde, parfait. Lequel, personnage complexe aux dialogues denses, tranche avec ceux de tant de films où le migrant reste un concept… La neige et le froid deviennent alors des tombeaux en puissance, particulièrement lors d’une séquence impressionnante, digne des meilleurs thrillers de survie. Et puis il y a Florence Loiret Caille (Marie), son petit visage de chat échaudé, son émotivité à la fois discrète et si communicative, capable, seule devant sa tasse de café, le regard perdu au loin, de faire passer toute la précarité et la force d’une femme. Avec ce personnage, qui n’avait pas l’intention de « faire dans l’humanitaire », l’actrice incarne un délicat et vital sursaut contre le chaos.
Année : 2023
Avec : Aurélia Petit, Baya Massamba-wa, Cédric Mortreuil, Erika Borelli, Florence Loiret, Ibrahim Sana, Jonathan Couzinié, Luca Colucci, Marie Narbonne, Philippe Frécon, Saabo Balde, Souleymane Touré
Télévision : 10 mars à 08:13-09:43 sur Canal +
film : drame
Quadragénaire, Marie vit avec sa fille dans un petit mobil-home au coeur des Alpes. Confrontée à des soucis financiers récurrents, elle parvient tout juste à joindre les deux bouts en se livrant à un peu lucratif trafic de cigarettes, aidée par son compagnon, un policier qui ferme les yeux lorsqu'elle traverse la frontière franco-italienne avec la marchandise. Une nuit, Marie croise, au cours d'une de ses virées, un jeune migrant prénommé Souleymane, qu'elle accepte d'emmener côté français. Ce dernier parvient rapidement à la convaincre de prendre part à une activité bien plus rentable, mais également beaucoup plus dangereuse... - Critique : Marie, 45 ans, vivote, en froid avec sa fille, obligée d’habiter dans un mobil-home perdu dans les Alpes enneigées et dont elle n’arrive pas à payer le loyer. Cette serveuse de nuit dans un bar met un peu de beurre dans les épinards en trafiquant des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie. À chaque trajet au volant de sa petite estafette, elle attend avec angoisse le SMS de son amant, policier aux frontières, qui l’informe au dernier moment de la route où elle ne sera pas contrôlée. Une nuit, sur un col italien, devant ses phares, surgit Souleymane, jeune réfugié, décidé à rejoindre sa petite sœur à Calais pour tenter, ensuite, de gagner l’Angleterre, eldorado supposé. Pour cela, il a besoin d’argent, et convainc Marie de faire passer d’autres clandestins. Une fois, une seule, se dit-elle. Juste un peu de cash supplémentaire pour enfin « remettre de l’ordre dans sa vie ». Début d’un engrenage dangereux, mais, aussi, d’une prise de conscience… On a beaucoup vu, ces derniers temps, et tant mieux, des chroniques sociales sur des citoyens lambda confrontés, de près, au drame migratoire. Elles étaient plus ou moins réussies, plus ou moins sensationnalistes. Ce premier long métrage, lui, frappe et s’impose par son humilité, son réalisme, son absence d’angélisme et de trémolos. Stéphane Marchetti, l’auteur-réalisateur, connaît bien son sujet, puisqu’il a cosigné le documentaire Calais, les enfants de la jungle. Mais, dans cette fiction, il a la bonne idée de s’éloigner du littoral en choisissant Briançon, zone de passage historique des migrants, encore plus fréquentée depuis dix ans. Le choix est payant de perdre, ainsi, la petite silhouette à la fois butée et tremblante de Marie dans une nature glacée et glaçante, encore plus inhospitalière pour Souleymane — Saabo Balde, parfait. Lequel, personnage complexe aux dialogues denses, tranche avec ceux de tant de films où le migrant reste un concept… La neige et le froid deviennent alors des tombeaux en puissance, particulièrement lors d’une séquence impressionnante, digne des meilleurs thrillers de survie. Et puis il y a Florence Loiret Caille (Marie), son petit visage de chat échaudé, son émotivité à la fois discrète et si communicative, capable, seule devant sa tasse de café, le regard perdu au loin, de faire passer toute la précarité et la force d’une femme. Avec ce personnage, qui n’avait pas l’intention de « faire dans l’humanitaire », l’actrice incarne un délicat et vital sursaut contre le chaos.
Année : 2023
Avec : Aurélia Petit, Baya Massamba-wa, Cédric Mortreuil, Erika Borelli, Florence Loiret, Ibrahim Sana, Jonathan Couzinié, Luca Colucci, Marie Narbonne, Philippe Frécon, Saabo Balde, Souleymane Touré