Le pays où rêvent les fourmis vertes

Télévision : 20 avril 2022 à 00:55-02:35 sur Arte

film : comédie dramatique

Au coeur des paysages lunaires du nord de l'Australie, deux communautés aborigènes vénèrent depuis des dizaines de milliers d'années un territoire sacré. D'après la pensée magique qui les anime, c'est là que les fourmis vertes s'arrêtent pour rêver, donnant naissance aux hommes. Lorsqu'une compagnie minière commence à mener des tests géologiques sur ce site dans l'espoir d'extraire de l'uranium, une délégation des deux tribus tente de s'opposer au chantier. Intrigué par l'obstination et la singulière conception du monde des Aborigènes, Lance Hackett, géologue employé par la société, s'improvise comme intermédiaire entre les deux parties. - Critique : Tout juste sorti du tournage éreintant de Fitzcarraldo, Werner Herzog décide, pour son film suivant, de changer de forme et de latitude. Inspiré, toutefois, par ce qu’il vient de vivre au Pérou — où il a vu des Amérindiens réclamer en justice la restitution de leurs terres —, le cinéaste allemand transplante en Australie son choc des civilisations. Mais avec un prisme beaucoup plus contemplatif et minimaliste que dans ses œuvres précédentes. Inventant, pour ses Aborigènes, le culte de fourmis dont les rêves enfanteraient les hommes, Herzog imagine que des membres des tribus Wororas et Riratjingus s’opposent à l’exploitation de leur terre sacrée par une compagnie minière qui compte y extraire de l’uranium. Implicitement soutenus par Lance, géologue employé par la société occidentale, les autochtones portent l’affaire devant un tribunal. Il y a un curieux mélange dans ce film singulier de l’auteur d’Aguirre. Herzog se montre, par moments, didactique, mais imprègne constamment son récit d’humour et de poésie. Il condamne le matérialisme effréné, et parfois ridicule, des hommes blancs, tout en ne les caricaturant pas en monstres froids, limitant à un pauvre baraquement et à quelques pelleteuses leur intrusion en terre aborigène. Ne prétendant pas interpréter la pensée de tribus ancestrales, Herzog préfère exalter leurs mythes. Alternativement limpide et déroutante, sa réflexion sur nos différents rapports au temps, à l’espace et à la culture peut autant lasser que fasciner.

Année : 1984

Avec : Basil Clarke, Bruce Spence, Colleen Clifford, Dhungala I Makika, Gary Williams, Lathouris Nick, Norman Kaye, Ralph Cotterill, Ray Barrett, Ray Marshall, Roy Marika, Wandjuk Marika

Le pays où rêvent les fourmis vertes

Télévision : 11 avril 2022 à 22:55-00:35 sur Arte

film : comédie dramatique

Au coeur des paysages lunaires du nord de l'Australie, deux communautés aborigènes vénèrent depuis des dizaines de milliers d'années un territoire sacré. D'après la pensée magique qui les anime, c'est là que les fourmis vertes s'arrêtent pour rêver, donnant naissance aux hommes. Lorsqu'une compagnie minière commence à mener des tests géologiques sur ce site dans l'espoir d'extraire de l'uranium, une délégation des deux tribus tente de s'opposer au chantier. Intrigué par l'obstination et la singulière conception du monde des Aborigènes, Lance Hackett, géologue employé par la société, s'improvise comme intermédiaire entre les deux parties.

Année : 1984

De : Werner Herzog

Avec : Basil Clarke, Bruce Spence, Colleen Clifford, Dhungala I Makika, Gary Williams, Lathouris Nick, Norman Kaye, Ralph Cotterill, Ray Barrett, Ray Marshall, Roy Marika, Wandjuk Marika

Le pays où rêvent les fourmis vertes

Télévision : 11 avril 2022 à 22:50-00:30 sur Arte

film : comédie dramatique

Au coeur des paysages lunaires du nord de l'Australie, deux communautés aborigènes vénèrent depuis des dizaines de milliers d'années un territoire sacré. D'après la pensée magique qui les anime, c'est là que les fourmis vertes s'arrêtent pour rêver, donnant naissance aux hommes. Lorsqu'une compagnie minière commence à mener des tests géologiques sur ce site dans l'espoir d'extraire de l'uranium, une délégation des deux tribus tente de s'opposer au chantier. Intrigué par l'obstination et la singulière conception du monde des Aborigènes, Lance Hackett, géologue employé par la société, s'improvise comme intermédiaire entre les deux parties. - Critique : Tout juste sorti du tournage éreintant de Fitzcarraldo, Werner Herzog décide, pour son film suivant, de changer de forme et de latitude. Inspiré, toutefois, par ce qu’il vient de vivre au Pérou — où il a vu des Amérindiens réclamer en justice la restitution de leurs terres —, le cinéaste allemand transplante en Australie son choc des civilisations. Mais avec un prisme beaucoup plus contemplatif et minimaliste que dans ses œuvres précédentes. Inventant, pour ses Aborigènes, le culte de fourmis dont les rêves enfanteraient les hommes, Herzog imagine que des membres des tribus Wororas et Riratjingus s’opposent à l’exploitation de leur terre sacrée par une compagnie minière qui compte y extraire de l’uranium. Implicitement soutenus par Lance, géologue employé par la société occidentale, les autochtones portent l’affaire devant un tribunal. Il y a un curieux mélange dans ce film singulier de l’auteur d’Aguirre. Herzog se montre, par moments, didactique, mais imprègne constamment son récit d’humour et de poésie. Il condamne le matérialisme effréné, et parfois ridicule, des hommes blancs, tout en ne les caricaturant pas en monstres froids, limitant à un pauvre baraquement et à quelques pelleteuses leur intrusion en terre aborigène. Ne prétendant pas interpréter la pensée de tribus ancestrales, Herzog préfère exalter leurs mythes. Alternativement limpide et déroutante, sa réflexion sur nos différents rapports au temps, à l’espace et à la culture peut autant lasser que fasciner.

Année : 1984

De : Werner Herzog

Avec : Basil Clarke, Bruce Spence, Colleen Clifford, Dhungala I Makika, Gary Williams, Lathouris Nick, Norman Kaye, Ralph Cotterill, Ray Barrett, Ray Marshall, Roy Marika, Wandjuk Marika