Rafael Cobos : passages TV

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Antérieurement en 2018
 

La isla mínima

Télévision : 16 juillet 2018 à 22:20-00:00 sur Arte

film policier

Au début des années 80, deux flics traquent un tueur en série dans les marécages du Guadalquivir. Un formidable polar en eaux troubles. Critique : | Genre : deux flics dans les marais. Le delta du Guadalquivir, avec ses marécages couverts de rizières, est un labyrinthe végétal et aquatique. C’est dans cet univers sauvage que débarquent, au début des années 1980, deux policiers venus de Madrid pour enquêter sur la disparition de deux adolescentes. La transition démocratique que vit alors l’Espagne n’a pas encore conquis l’Andalousie profonde. Dans les champs, le grand propriétaire terrien reste au-dessus des lois, avec la bénédiction des autorités. Cette injustice, Pedro, le plus jeune des deux enquêteurs, ne peut s’y résoudre. Juan, son partenaire, a plus de bouteille (dans tous les sens du terme !) et moins de scrupules… L’opposition de style entre le good cop et le bad cop est un classique, sinon un cliché du polar. La Isla mínima la rend plus complexe, dévoilant aussi bien la part d’ombre du « gentil » Pedro que la séduction ambiguë du cynique Juan. A l’image des marais, où la fange sommeille sous l’eau trouble, les frontières entre la loi et le crime deviennent floues. Alberto Rodríguez utilise à plein ce surprenant décor naturel, tantôt écrasé par un soleil aveuglant, tantôt noyé sous le déluge d’un orage dantesque. Les visions oniriques d’oies sauvages dans le ciel, les apparitions répétées d’une « voyante » donnent par moments au film une dimension surnaturelle…

Année : 2014

Avec : Alberto Rodríguez, Javier Gutiérrez, Raúl Arévalo, María Varod, Perico Cervantes, Jesús Ortiz, Jesus Carroza, Salva Reina, Antonio de la Torre, Julio de la Rosa, Rafael Cobos, Alberto Rodríguez

Antérieurement en 2018
 

L'homme aux mille visages

Télévision : 7 juin 2018 à 16:05-18:05 sur Canal +

film : divers

Portrait d'un aventurier, escroc de haut vol, au cœur d'un scandale d'Etat, qui, dans les années 1980, en Espagne, implique le chef de la Garde civile. Pamphlet touffu mais spectaculaire, et toujours haletant. Un film qui démonte les apparences… Critique : | Genre : arnaque de haut vol. En février 1994, le chef de la garde civile espagnole, Luis Roldán, suspecté d’avoir détourné de l’argent public, quitte clandestinement le pays. Il est arrêté un an plus tard à Bangkok, dans des circonstances troubles : l’ex-premier flic d’Espagne aurait accepté de se rendre contre l’abandon de la plupart des charges qui pesaient sur lui… Son « dossier » aura contraint deux ministres de l’Intérieur à la démission, avant de précipiter la défaite électorale du gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez. La fuite de Roldán puis sa reddition n’auraient pas été possibles sans les manœuvres de Francisco Paesa, dit « Paco ». « L’homme aux mille visages », c’est lui : un peu agent secret chargé des coups tordus, un peu conseiller financier expert en blanchiment d’argent, un peu diplomate d’opérette, un peu homme d’affaires louches… et beaucoup escroc. Le film raconte comment Paco aurait utilisé Roldán pour se venger des mauvaises manières du gouvernement espagnol à son égard et, au passage, gagner des milliards. Cette arnaque de haut vol, Alberto Rodriguez la reconstitue comme un thriller plein de punch. Son récit, dopé à l’humour noir, est puissamment addictif, malgré sa complexité — c’est un tour de force de réussir à ne pas égarer le spectateur dans un tel labyrinthe de manipulations croisées et de coups de billard à trois bandes. Il est, aussi, d’un machiavélisme redoutable. Car rien n’est jamais sûr dans cette histoire, dont on sait, dès la première séquence, qu’elle contiendra « des mensonges »…

Année : 2016

Avec : Alberto Rodríguez, José Coronado, Eduard Fernández, Craig Stevenson, Rafael Sandoval, Ramón Rados, Emilio Gutiérrez Caba, Mireia Portas, Carlos Santos, Julio de la Rosa, Rafael Cobos, Alberto Rodríguez, Manuel Cerdán, Alex Catalán