Pauline Clément : passages TV

Créez gratuitement votre compte Evernext pour être averti de toutes les actualités de Pauline Clément.

Créer mon compte

Récemment en avril
 

Jumeaux mais pas trop

Télévision : 20 avril à 23:20-01:10 sur W9

film : comédie

C'est un test ADN demandé par la justice qui est le point de départ de l'incroyable nouvelle qui va changer la vie d'Anthony. Il apprend, à l'âge de 33 ans, qu'il a un frère jumeau de couleur de peau différente. Et ce n'est pas tout puisqu'il s'agit de Grégoire Beaulieu, un homme politique en vogue. Seul problème, ce dernier n'est aucunement au courant de l'existence de ce nouveau membre de sa famille. En pleine campagne électorale, un tel choc pourrait déstabiliser celui qui est le grand favori. Anthony trouve alors un moyen ingénieux pour se rapprocher de Grégoire sans lui annoncer la nouvelle : se faire engager en tant que chauffeur personnel... - Critique : L’un noir et l’autre blanc, Anthony et Grégoire découvrent, à 33 ans, qu’ils sont nés ensemble, au même endroit et à la même heure, en 1988. L’année de Jumeaux, le film où Arnold Schwarzenegger et Danny DeVito campaient des bébés éprouvettes génétiquement modifiés qui, bien que frères, avaient poussé dans différentes directions… L’année, aussi, de Quand les jumelles s’emmêlent, où Bette Midler et Lily Tomlin jouaient les doublons doublés. La gémellité est une des meilleures recettes de délire comique. C’est évidemment dans ce registre qu’on attendait Ahmed Sylla, l’étoile noire du stand-up, et Bertrand Usclat, le bon Blanc de Broute. Le pitch tordu de Jumeaux mais pas trop promettait de virer à la fantaisie absurde. C’est pourtant tout le contraire qu’offre leur comédie et c’est une bonne surprise. Humour subtil Aussi improbable soit-elle, la fraternité est bien réelle dans cette histoire où, statistiques scientifiques à la clef, sa possibilité est prouvée : elle est la « chance sur un million », comme dit le slogan du film, une sorte de jackpot génétique touché par Anthony et Grégoire. Sur le thème de la différence raciale, l’ADN commun de ces jumeaux fait résonner une note jamais dissonante. C’est également l’harmonie qui prime dans le duo formé par deux amuseurs qu’on découvre plutôt tendres et innocents. Ahmed Sylla et Bertrand Usclat, incroyablement charmants, interprètent leurs personnages comme de véritables nouveau-nés, prêts à commencer pour de bon leurs relations de frères séparés à la naissance. Le problème, c’est que la société a tout remis « dans l’ordre » : le Blanc est devenu un politicien macroniste sans cœur, promettant le meilleur, et le Noir, un réparateur d’électroménager sympa, soupçonné du pire. Avec cette distribution des rôles, les réalisateurs Wilfried Méance et Olivier Ducray peuvent plaisamment forcer le trait. Ils ne le font presque pas assez, même si les gags tordants ne manquent pas. Mais ils ont raison de se méfier des pièges. S’ils réussissent cette comédie sur le racisme sans jamais flirter avec un humour raciste – ce dont ne peuvent se vanter les Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? et consorts –, c’est parce qu’ils y mettent tout le temps du cœur, dans les pas des deux frères différents nés de la même mère. Mais laquelle ? La bourgeoise charentaise passionnée d’art africain que compose savoureusement Isabelle Gélinas ferait bien l’affaire. Toute la distribution est parfaite, drôle et mine de rien subtile, à l’image du film.

Année : 2022

Avec : Ahmed Sylla, Bertrand Usclat, Claude Perron, François Bureloup, Gérard Jugnot, Isabelle Gélinas, Jean-Luc Bideau, Jean-Michel Lahmi, Marc Riso, Medi Sadoun, Nicolas Marié, Pauline Clément

Récemment en avril
 

Jumeaux mais pas trop

Télévision : 13 avril à 21:10-23:00 sur W9

film : comédie

C'est un test ADN demandé par la justice qui est le point de départ de l'incroyable nouvelle qui va changer la vie d'Anthony. Il apprend, à l'âge de 33 ans, qu'il a un frère jumeau de couleur de peau différente. Et ce n'est pas tout puisqu'il s'agit de Grégoire Beaulieu, un homme politique en vogue. Seul problème, ce dernier n'est aucunement au courant de l'existence de ce nouveau membre de sa famille. En pleine campagne électorale, un tel choc pourrait déstabiliser celui qui est le grand favori. Anthony trouve alors un moyen ingénieux pour se rapprocher de Grégoire sans lui annoncer la nouvelle : se faire engager en tant que chauffeur personnel... - Critique : L’un noir et l’autre blanc, Anthony et Grégoire découvrent, à 33 ans, qu’ils sont nés ensemble, au même endroit et à la même heure, en 1988. L’année de Jumeaux, le film où Arnold Schwarzenegger et Danny DeVito campaient des bébés éprouvettes génétiquement modifiés qui, bien que frères, avaient poussé dans différentes directions… L’année, aussi, de Quand les jumelles s’emmêlent, où Bette Midler et Lily Tomlin jouaient les doublons doublés. La gémellité est une des meilleures recettes de délire comique. C’est évidemment dans ce registre qu’on attendait Ahmed Sylla, l’étoile noire du stand-up, et Bertrand Usclat, le bon Blanc de Broute. Le pitch tordu de Jumeaux mais pas trop promettait de virer à la fantaisie absurde. C’est pourtant tout le contraire qu’offre leur comédie et c’est une bonne surprise. Humour subtil Aussi improbable soit-elle, la fraternité est bien réelle dans cette histoire où, statistiques scientifiques à la clef, sa possibilité est prouvée : elle est la « chance sur un million », comme dit le slogan du film, une sorte de jackpot génétique touché par Anthony et Grégoire. Sur le thème de la différence raciale, l’ADN commun de ces jumeaux fait résonner une note jamais dissonante. C’est également l’harmonie qui prime dans le duo formé par deux amuseurs qu’on découvre plutôt tendres et innocents. Ahmed Sylla et Bertrand Usclat, incroyablement charmants, interprètent leurs personnages comme de véritables nouveau-nés, prêts à commencer pour de bon leurs relations de frères séparés à la naissance. Le problème, c’est que la société a tout remis « dans l’ordre » : le Blanc est devenu un politicien macroniste sans cœur, promettant le meilleur, et le Noir, un réparateur d’électroménager sympa, soupçonné du pire. Avec cette distribution des rôles, les réalisateurs Wilfried Méance et Olivier Ducray peuvent plaisamment forcer le trait. Ils ne le font presque pas assez, même si les gags tordants ne manquent pas. Mais ils ont raison de se méfier des pièges. S’ils réussissent cette comédie sur le racisme sans jamais flirter avec un humour raciste – ce dont ne peuvent se vanter les Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? et consorts –, c’est parce qu’ils y mettent tout le temps du cœur, dans les pas des deux frères différents nés de la même mère. Mais laquelle ? La bourgeoise charentaise passionnée d’art africain que compose savoureusement Isabelle Gélinas ferait bien l’affaire. Toute la distribution est parfaite, drôle et mine de rien subtile, à l’image du film.

Année : 2022

Avec : Ahmed Sylla, Bertrand Usclat, Claude Perron, François Bureloup, Gérard Jugnot, Isabelle Gélinas, Jean-Luc Bideau, Jean-Michel Lahmi, Marc Riso, Medi Sadoun, Nicolas Marié, Pauline Clément

Récemment en avril
 

Fleur bleue 2023

Télévision : 13 avril à 11:52-11:57 sur Canal +

série humoristique

Fleur et le couple libre. Saison:2 - Episode:3 - Pour changer des rencontres catastrophiques, Fleur se décide pour un plan à trois mais déchante en réalisant les motivations réelles du couple. - Critique : « T’as une capote ? — T’inquiète, j’suis clean… » À croire que Fleur n’apprend pas de ses erreurs. La jeune trentenaire aux histoires d’un soir impayables, qu’on avait adorées en 2024, revient un an après pour un deuxième round dans la même chambre, avec des échanges toujours aussi musclés et toujours aussi frais. Des cas absurdes – le « papa », incarné par Guillermo Guiz, lui donnant la définition de l’« hippopoprout » inventé pour son enfant (un hippopotame qui fait des prouts, évidemment) – aux rencontres les plus gratinées – le mec « intense », joué par Younès Boucif, à qui Fleur doit expliquer : « Tu ne peux pas m’aimer, c’est trop tôt ! » –, la jeune femme ne s’épargne aucune situation, à la condition qu’elle soit hilarante, culottée et sujette à un débat de société. Portée par Enya Baroux, qui prête à Fleur ses mimiques désabusées et son débit mitraillette, la deuxième saison de Fleur bleue creuse le même sillon – une shortcom drolatique, descendante assumée de Bref –, tout en déployant son registre, à la fois politique et intime. Les gags sans lendemain laissent place à un humour filé, avec des sketchs qui se font écho et donnent à l’héroïne épaisseur… et fragilité. Elle qui démarre au quart de tour et mène tous les combats de front – féminisme, écologie, etc. – échappe rarement au retour de bâton. Épisode après épisode, la jeune graphiste (elle a donc un métier, et aussi deux meilleures amies !) fissure sa carapace et laisse affleurer ses angoisses, celle d’une femme contemporaine déchirée entre son besoin d’indépendance et les injonctions à devenir mère. On rit donc toujours autant – « On ne sait pas ce qui est le plus douloureux, mais on sait qui on entend le plus, hein ? » assène Fleur à l’homme qui geint tandis qu’elle a ses règles –, et l’on s’émeut aussi, c’est nouveau. Jamais avares en punchlines assassines, les coscénaristes Martin Darondeau (« le mec religieux », c’est lui), Enya Baroux et Queenie Tassell réservent un épisode final d’une grande délicatesse, avec un acteur qu’on adore (Pablo Pauly), des émotions qui nous bouleversent. Et qui met tout le monde d’accord : tout le monde aime Fleur. Fleur bleue, comédie créée par Enya Baroux, Queenie Tassell et Martin Darondeau

Année : 2024

Avec : Enya Baroux, Pauline Clément, Tranié Benjamin

Récemment en avril
 

Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres

Télévision : 13 avril à 01:00-03:00 sur France 4

théâtre : pièce de théâtre

Pour sa troisième création avec la Troupe, après "Vania" et "Fanny et Alexandre", Julie Deliquet met en scène l'émulation artistique qui anima la vie de Molière et des siens. Elle se concentre sur les années 1662-1663, quand le succès de "L'Ecole des femmes" au Palais-Royal entraîne une cabale à laquelle l'auteur réplique avec "La Critique de l'Ecole des femmes", où il raille ses détracteurs dans un salon aux débats endiablés, puis "L'Impromptu de Versailles", où il se montre lui-même dirigeant une répétition. - Critique : Julie Deliquet aime se réapproprier les textes à travers une écriture dite « de plateau », qui fait la part belle aux instincts des comédiens. Pour célébrer le 400ᵉ anniversaire de Molière, elle s’est arrêtée sur le triomphe de son École des femmes, en 1662 — année où il épouse Armande Béjart, fille de sa compagne —, et les polémiques qui s’ensuivirent, retranscrites dans La Critique de l’École des femmes et L’Impromptu de Versailles, où Molière ose se mettre en scène lui-même. Las, si l’intention est passionnante et l’immersion dans le quotidien des comédiens du XVIIᵉ émouvante, étonnante et riche, le texte, aux allures de film à la Claude Sautet, a bien des trous, des longueurs, des facilités comme des obscurités. Même les talentueux comédiens du Français n’apparaissent pas au mieux de leur forme dans ce besogneux bla-bla, déroutés par une pièce qui raconte si maladroitement leur propre histoire.

De : Julie Deliquet

Avec : Adeline D'Hermy, Bresson Clément, Elsa Lepoivre, Florence Viala, Hervé Pierre, Pauline Clément, Serge Bagdassarian, Sébastien Pouderoux