La péniche du bonheur

Télévision : 12 janvier à 13:30-15:20 sur Arte

film : comédie sentimentale

Séparé de son épouse et totalement absorbé par son travail au ministère de l'Intérieur, Tom Winston ne s'est guère occupé de ses enfants. Lorsque sa femme décède, il récupère David, Elizabeth et le petit Robert chez leurs grands-parents et les installe dans son petit appartement de Washington. Arrachés à leur vie aisée par un père quasiment inconnu, les trois enfants ont bien du mal à s'adapter à leur nouvelle existence. Pour y remédier et gagner leur affection, Tom décide d'emmener sa progéniture en vacances et d'engager une gouvernante... - Critique : Ils ont beau s’appeler Cary Grant et Sophia Loren, ils n’ont pas fait que des chefs-d’œuvre ! Pour exemple, cette Péniche du bonheur, dont le scénario a pu leur paraître sympathique au premier abord — un père veuf est complètement dépassé par ses trois gamins, mais, orgueilleux, il n’accepte pas l’intrusion d’une belle Italienne qui s’impose en bonne d’enfants « qui ne sait rien faire mais que les mômes aiment tant ». Alléchante sur le papier, cette histoire de guerre des sexes, que George Cukor ou Stanley Donen aurait menée à un rythme trépidant, est ici traitée sans invention. Le scénario accumule facilités et incohérences, les dialogues sont poussifs et explicatifs, les situations convenues et sans aucune ambiguïté ni double sens, comme ce genre de comédie en réclame pourtant. Il nous reste à picorer, çà et là, quelques plaisirs que même un mauvais réalisateur ne pourra pas gâcher : le regard de chien battu de Cary Grant et l’énergie débordante de Sophia Loren — qui réussit à ne pas être totalement ridicule, même quand elle pousse la chansonnette, napolitaine, évidemment. Suivi d’un portrait de Sophia Loren (lire ci-contre).

Année : 1958

Avec : Cary Grant, Charles Herbert, Edward Cianelli, Harry Guardino, John Litel, Madge Kennedy, Martha Hyer, Mimi Gibson, Murray Hamilton, Paul Petersen, Sophia Loren, Werner Klemperer