Télévision : 1er janvier à 17:10-18:50 sur 6ter
film fantastique
Après la mort de son créateur, un génial inventeur, le jeune Edward, un garçon aux bras terminés par des cisailles, se retrouve seul et livré à lui-même. Il vit comme un pauvre diable, dans un immense château. C'est là que Peg Boggs, une représentante en cosmétiques, le découvre. Elle l'invite alors à l'accompagner et à venir s'installer chez elle, avec son mari et ses deux enfants. Bourré de bonne volonté et désirant se montrer sous son meilleur jour, Edward s'efforce de rendre service du mieux qu'il peut à sa nouvelle famille d'accueil. A force de tailler les haies et de couper les poils du chien, il devient rapidement la coqueluche de tout le quartier. Hélas, il accumule également les bêtises en tout genre... - Critique : Une représentante de produits de beauté, la souriante Peg, découvre dans un vieux manoir un garçon laissé inachevé par l'inventeur qui lui a donné la vie. A la place des mains, Edward n'a que des ciseaux. Derrière cette apparence monstrueuse, l'ambassadrice de la beauté reconnaît un être fragile, qui a besoin de l'affection d'une famille. Elle lui offre la sienne. Mais dans le monde rose bonbon des gens normaux, Edward trouvera-t-il jamais sa place ? C'est le plus beau film de Tim Burton, qui donne toute la mesure de son goût du merveilleux, nourri par les belles images comme par les images qui font peur. Le cinéaste réalise pleinement aussi son ambition de raconter une histoire par le jeu des couleurs. Pastels de l'Amérique heureuse des années 50 où vit Peg, sombres ombres dans le monde d'Edward et de l'inventeur : les contrastes sont forts, mais la palette, subtile. Car la noirceur la plus profonde n'est pas celle qu'on reconnaît au premier coup d'oeil... Cette fable, qui s'appuie sur un décor naïf, classique (le vieux manoir) ou volontairement kitsch (les bungalows du quartier de Peg), bouscule en vérité toutes les visions naïves de la vie : à travers Edward, c'est de la tolérance et de la peur de l'autre que Burton vient nous parler, brillamment.
Année : 1990
Avec : Alan Arkin, Anthony Michael, Caroline Aaron, Conchata Ferrell, Dianne Wiest, Dick Anthony Williams, Johnny Depp, Kathy Baker, O-Lan Jones, Robert Oliveri, Vincent Price, Winona Ryder