Mohammad Nizar : passages TV

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Récemment en juillet
 

Gaza mon amour

Télévision : 3 juillet à 02:25-03:50 sur Arte

film : drame

Raillé par certains, envié par d'autres, Issa vit son célibat sans réellement prêter attention aux commentaires de son entourage. Ce sexagénaire passe ses journées à la pêche, un métier qui lui demande énormément d'efforts et de sacrifices. En réalité, Issa rêve d'épouser Siham, une couturière avec laquelle il essaye timidement de sympathiser. Un jour, il tombe sur une immense statue représentant Apollon, dieu grec de l'amour, ramenée dans ses filets. Y voyant un signe, Issa choisit de la dissimuler. Malheureusement, la police, informée de la trouvaille, débarque chez lui pour emmener statue et propriétaire tout droit au poste... - Critique : Après Dégradé, une comédie noire dans un salon de coiffure où s’invitaient le thème de l’occupation et les tensions entre Palestiniens, les jumeaux cinéastes de Gaza, les frères Nasser, frappent encore… Plutôt juste, tant ils déjouent allègrement ce à quoi on s’attend dans un film en provenance d’un territoire qualifié par l’ONU d’« invivable ». Cette fois, la comédie se fait romantique et se teinte d’une poésie minimaliste. Alors que la plupart des habitants cherchent à quitter Gaza et qu’une minorité reporte ses frustrations sur la lutte armée, Issa, un vieux pêcheur jusque-là célibataire invétéré, tombe amoureux d’une couturière veuve qui vit avec sa fille divorcée. Il se voit déjà marié. Mais le repêchage dans ses filets d’une statue d’Apollon au phallus triomphant va lui compliquer la tâche… Comment faire pour manifester son amour quand on est, comme les Gazaouis, confiné à vie ? Et quand on a vieilli, a fortiori au sein d’une population dont 70 % de ses membres ont moins de 30 ans ? Avec humour — seule réponse saine à l’absurdité de cette prison en bord de mer, où la zone de pêche autorisée tient du mouchoir de poche —, le duo de réalisateurs imagine des situations cocasses qui en disent tout autant sur l’impuissance de leurs congénères que sur leur force vitale. Certains reprocheront au film son côté feel good movie, mais, sous la fable, la satire politique décoche ses flèches. Contre une société qui réprime les désirs. Contre l’hypocrisie du Hamas, prompt à oublier ses principes pour monnayer la statue blasphématoire sur le marché du trafic d’antiquités. Et contre l’occupation, qui ne laisse à la jeunesse perdue de Gaza que l’exil pour horizon.

Année : 2020

Avec : George Iskandar, Hiam Abbass, Hitham Omari, Ibrahim Altoubat, Maisa Abd, Majd Eid, Manal Awad, Mohammad Nizar, Nabil Kawni, Namil Alraee, Rukkmini Ghosh, Salim Dau

Récemment en juin
 

Gaza mon amour

Télévision : 29 juin à 00:10-01:35 sur Arte

film : drame

Raillé par certains, envié par d'autres, Issa vit son célibat sans réellement prêter attention aux commentaires de son entourage. Ce sexagénaire passe ses journées à la pêche, un métier qui lui demande énormément d'efforts et de sacrifices. En réalité, Issa rêve d'épouser Siham, une couturière avec laquelle il essaye timidement de sympathiser. Un jour, il tombe sur une immense statue représentant Apollon, dieu grec de l'amour, ramenée dans ses filets. Y voyant un signe, Issa choisit de la dissimuler. Malheureusement, la police, informée de la trouvaille, débarque chez lui pour emmener statue et propriétaire tout droit au poste... - Critique : Après Dégradé, une comédie noire dans un salon de coiffure où s’invitaient le thème de l’occupation et les tensions entre Palestiniens, les jumeaux cinéastes de Gaza, les frères Nasser, frappent encore… Plutôt juste, tant ils déjouent allègrement ce à quoi on s’attend dans un film en provenance d’un territoire qualifié par l’ONU d’« invivable ». Cette fois, la comédie se fait romantique et se teinte d’une poésie minimaliste. Alors que la plupart des habitants cherchent à quitter Gaza et qu’une minorité reporte ses frustrations sur la lutte armée, Issa, un vieux pêcheur jusque-là célibataire invétéré, tombe amoureux d’une couturière veuve qui vit avec sa fille divorcée. Il se voit déjà marié. Mais le repêchage dans ses filets d’une statue d’Apollon au phallus triomphant va lui compliquer la tâche… Comment faire pour manifester son amour quand on est, comme les Gazaouis, confiné à vie ? Et quand on a vieilli, a fortiori au sein d’une population dont 70 % de ses membres ont moins de 30 ans ? Avec humour — seule réponse saine à l’absurdité de cette prison en bord de mer, où la zone de pêche autorisée tient du mouchoir de poche —, le duo de réalisateurs imagine des situations cocasses qui en disent tout autant sur l’impuissance de leurs congénères que sur leur force vitale. Certains reprocheront au film son côté feel good movie, mais, sous la fable, la satire politique décoche ses flèches. Contre une société qui réprime les désirs. Contre l’hypocrisie du Hamas, prompt à oublier ses principes pour monnayer la statue blasphématoire sur le marché du trafic d’antiquités. Et contre l’occupation, qui ne laisse à la jeunesse perdue de Gaza que l’exil pour horizon.

Année : 2020

Avec : George Iskandar, Hiam Abbass, Hitham Omari, Ibrahim Altoubat, Maisa Abd, Majd Eid, Manal Awad, Mohammad Nizar, Nabil Kawni, Namil Alraee, Rukkmini Ghosh, Salim Dau