Télévision : 19 février à 13:29-16:21 sur Canal +
film d'aventures
En 1814. Napoléon, vaincu, est envoyé à l'île d'Elbe. Au terme d'un long voyage, Edmond Dantès, second du navire de commerce "Le Pharaon", revient à Marseille où sa fiancée, Mercédès, l'attend impatiemment. Victime d'une terrible machination montée par trois hommes qui ont tous d'excellentes raisons de souhaiter sa perte, Dantès, accusé de bonapartisme, est arrêté et jeté en prison, au château d'If. Bien qu'isolé durant sa longue détention, Dantès parvient à communiquer avec un autre détenu, l'abbé Faria, qui lui apprend tout ce qu'il sait et lui fournit, à l'agonie, un moyen de s'évader tout en lui léguant un prodigieux trésor... - Critique : Après Les Trois Mousquetaires, qu’ils avaient adapté l’an dernier pour Martin Bourboulon, les scénaristes stars Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière récidivent dans la relecture des grands classiques d’Alexandre Dumas avec Le Comte de Monte-Cristo, dont ils signent également la mise en scène. Comme pour les aventures de D’Artagnan et Milady, on reste toujours aussi dubitatifs quant à la nécessité de porter à l’écran pour la trente-neuvième fois (au moins) le destin tragique d’Edmond Dantès – mais, au vu de l’engouement suscité par la présentation du film hors compétition au Festival de Cannes le mois dernier, on semble bien les seuls… Les auteurs du Prénom n’ont jamais été de grands réalisateurs, et ça se confirme dès les premières séquences de ce Monte-Cristo 2024, festival de mouvements de caméra aussi grandiloquents qu’inutiles (à quand l’interdiction des drones au cinéma ?), surlignés par la musique pompière de Jérôme Rebotier. Du côté du scénario, en revanche, les duettistes ont assuré : ils ont retenu du feuilletoniste Dumas son art du cliffhanger avant la lettre, pour retricoter son récit de conspiration et de vengeance au temps de la Restauration à la manière d’une série à suspense très accrocheuse, sans temps mort pendant trois heures. Le roman est si foisonnant que tout travail d’adaptation cinématographique implique de trancher dans le vif. Comme souvent, c’est la partie « statique » de l’histoire, dans les cellules du château d’If, qui trinque (dommage pour l’immense Pierfrancesco Favino, sous-utilisé en abbé Faria) au profit du plan machiavélique élaboré par Edmond Dantès après son évasion pour se venger de ses bourreaux. Delaporte et La Patellière ont fusionné certains protagonistes du livre, en ont escamoté d’autres, ils ont aussi gardé les histoires d’amour mais en changeant parfois les partenaires. C’est plutôt bien vu quand cela simplifie ou accélère habilement le récit. Mais à quoi bon créer un nouveau personnage (la sœur bonapartiste du procureur royaliste Villefort, par exemple) quand cela complexifie davantage une intrigue déjà bien dense ? Quant au duel à l’épée final, filmé à la truelle, il est carrément contraire à l’esprit même du roman. Le casting, en revanche, ne déçoit pas. Pierre Niney, bien que trop jeune pour incarner un homme au corps et à l’âme brisés par quatorze années de réclusion dans un cul-de-basse-fosse, se sort avec les honneurs de l’écrasant rôle-titre, avec une dureté dans le regard qu’on lui avait rarement vu. Laurent Lafitte (le procureur Villefort), Bastien Bouillon (le général de Morcerf) et, surtout, Patrick Mille (réjouissant de cynisme en banquier Danglars) sont très à l’aise dans leurs costumes de méchants. Mais c’est aux actrices que cette superproduction souvent trop formatée doit ses plus beaux moments. Grâce à Anaïs Demoustier (Mercédès), la séquence des retrouvailles entre Edmond Dantès et son amour de jeunesse est poignante. Et Anamaria Vartolomei (Haydée) – malgré l’incongru accent vaguement oriental, vraiment incongru, que doit utiliser son personnage de princesse– crève l’écran à chacune de ses apparitions.
Année : 2024
Avec : Adèle Simphal, Anamaria Vartolomei, Anaïs Demoustier, Bastien Bouillon, Julie de Bona, Julien De Saint Jean, Laurent Lafitte, Patrick Mille, Pierfrancesco Favino, Pierre Niney, Varupenne Stéphane, Vassili Schneider
Télévision : 19 février à 13:25-16:18 sur Canal +
film d'aventures
En 1814. Napoléon, vaincu, est envoyé à l'île d'Elbe. Au terme d'un long voyage, Edmond Dantès, second du navire de commerce "Le Pharaon", revient à Marseille où sa fiancée, Mercédès, l'attend impatiemment. Victime d'une terrible machination montée par trois hommes qui ont tous d'excellentes raisons de souhaiter sa perte, Dantès, accusé de bonapartisme, est arrêté et jeté en prison, au château d'If. Bien qu'isolé durant sa longue détention, Dantès parvient à communiquer avec un autre détenu, l'abbé Faria, qui lui apprend tout ce qu'il sait et lui fournit, à l'agonie, un moyen de s'évader tout en lui léguant un prodigieux trésor... - Critique : Après Les Trois Mousquetaires, qu’ils avaient adapté l’an dernier pour Martin Bourboulon, les scénaristes stars Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière récidivent dans la relecture des grands classiques d’Alexandre Dumas avec Le Comte de Monte-Cristo, dont ils signent également la mise en scène. Comme pour les aventures de D’Artagnan et Milady, on reste toujours aussi dubitatifs quant à la nécessité de porter à l’écran pour la trente-neuvième fois (au moins) le destin tragique d’Edmond Dantès – mais, au vu de l’engouement suscité par la présentation du film hors compétition au Festival de Cannes le mois dernier, on semble bien les seuls… Les auteurs du Prénom n’ont jamais été de grands réalisateurs, et ça se confirme dès les premières séquences de ce Monte-Cristo 2024, festival de mouvements de caméra aussi grandiloquents qu’inutiles (à quand l’interdiction des drones au cinéma ?), surlignés par la musique pompière de Jérôme Rebotier. Du côté du scénario, en revanche, les duettistes ont assuré : ils ont retenu du feuilletoniste Dumas son art du cliffhanger avant la lettre, pour retricoter son récit de conspiration et de vengeance au temps de la Restauration à la manière d’une série à suspense très accrocheuse, sans temps mort pendant trois heures. Le roman est si foisonnant que tout travail d’adaptation cinématographique implique de trancher dans le vif. Comme souvent, c’est la partie « statique » de l’histoire, dans les cellules du château d’If, qui trinque (dommage pour l’immense Pierfrancesco Favino, sous-utilisé en abbé Faria) au profit du plan machiavélique élaboré par Edmond Dantès après son évasion pour se venger de ses bourreaux. Delaporte et La Patellière ont fusionné certains protagonistes du livre, en ont escamoté d’autres, ils ont aussi gardé les histoires d’amour mais en changeant parfois les partenaires. C’est plutôt bien vu quand cela simplifie ou accélère habilement le récit. Mais à quoi bon créer un nouveau personnage (la sœur bonapartiste du procureur royaliste Villefort, par exemple) quand cela complexifie davantage une intrigue déjà bien dense ? Quant au duel à l’épée final, filmé à la truelle, il est carrément contraire à l’esprit même du roman. Le casting, en revanche, ne déçoit pas. Pierre Niney, bien que trop jeune pour incarner un homme au corps et à l’âme brisés par quatorze années de réclusion dans un cul-de-basse-fosse, se sort avec les honneurs de l’écrasant rôle-titre, avec une dureté dans le regard qu’on lui avait rarement vu. Laurent Lafitte (le procureur Villefort), Bastien Bouillon (le général de Morcerf) et, surtout, Patrick Mille (réjouissant de cynisme en banquier Danglars) sont très à l’aise dans leurs costumes de méchants. Mais c’est aux actrices que cette superproduction souvent trop formatée doit ses plus beaux moments. Grâce à Anaïs Demoustier (Mercédès), la séquence des retrouvailles entre Edmond Dantès et son amour de jeunesse est poignante. Et Anamaria Vartolomei (Haydée) – malgré l’incongru accent vaguement oriental, vraiment incongru, que doit utiliser son personnage de princesse– crève l’écran à chacune de ses apparitions.
Année : 2024
Avec : Adèle Simphal, Anamaria Vartolomei, Anaïs Demoustier, Bastien Bouillon, Julie de Bona, Julien De Saint Jean, Laurent Lafitte, Patrick Mille, Pierfrancesco Favino, Pierre Niney, Varupenne Stéphane, Vassili Schneider
DVD/Blu-ray : 4 décembre 2024
Editeur : Pathé
Année : 2024
De : Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière
Avec : Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille, Vassili Schneider
DVD/Blu-ray : 6 novembre 2024
Editeur : Pathé
Année : 2024
De : Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière
Avec : Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille, Vassili Schneider
DVD/Blu-ray : 6 novembre 2024
Editeur : Pathé
Année : 2024
De : Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière
Avec : Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille, Vassili Schneider
DVD/Blu-ray : 6 novembre 2024
Editeur : Pathé
Année : 2024
De : Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière
Avec : Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille, Vassili Schneider
DVD/Blu-ray : 6 novembre 2024
Editeur : Pathé
Année : 2024
De : Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière
Avec : Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille, Vassili Schneider