Télévision : 21 avril à 05:26-05:32 sur Canal +
série humoristique
Fleur et sa première fois. Saison:2 - Episode:4 - Fleur retrouve celui avec qui elle avait perdu sa virginité lorsqu'ils étaient adolescents. Ils imaginent ce qu'ils auraient pu devenir s'ils étaient restés ensemble. - Critique : « T’as une capote ? — T’inquiète, j’suis clean… » À croire que Fleur n’apprend pas de ses erreurs. La jeune trentenaire aux histoires d’un soir impayables, qu’on avait adorées en 2024, revient un an après pour un deuxième round dans la même chambre, avec des échanges toujours aussi musclés et toujours aussi frais. Des cas absurdes – le « papa », incarné par Guillermo Guiz, lui donnant la définition de l’« hippopoprout » inventé pour son enfant (un hippopotame qui fait des prouts, évidemment) – aux rencontres les plus gratinées – le mec « intense », joué par Younès Boucif, à qui Fleur doit expliquer : « Tu ne peux pas m’aimer, c’est trop tôt ! » –, la jeune femme ne s’épargne aucune situation, à la condition qu’elle soit hilarante, culottée et sujette à un débat de société. Portée par Enya Baroux, qui prête à Fleur ses mimiques désabusées et son débit mitraillette, la deuxième saison de Fleur bleue creuse le même sillon – une shortcom drolatique, descendante assumée de Bref –, tout en déployant son registre, à la fois politique et intime. Les gags sans lendemain laissent place à un humour filé, avec des sketchs qui se font écho et donnent à l’héroïne épaisseur… et fragilité. Elle qui démarre au quart de tour et mène tous les combats de front – féminisme, écologie, etc. – échappe rarement au retour de bâton. Épisode après épisode, la jeune graphiste (elle a donc un métier, et aussi deux meilleures amies !) fissure sa carapace et laisse affleurer ses angoisses, celle d’une femme contemporaine déchirée entre son besoin d’indépendance et les injonctions à devenir mère. On rit donc toujours autant – « On ne sait pas ce qui est le plus douloureux, mais on sait qui on entend le plus, hein ? » assène Fleur à l’homme qui geint tandis qu’elle a ses règles –, et l’on s’émeut aussi, c’est nouveau. Jamais avares en punchlines assassines, les coscénaristes Martin Darondeau (« le mec religieux », c’est lui), Enya Baroux et Queenie Tassell réservent un épisode final d’une grande délicatesse, avec un acteur qu’on adore (Pablo Pauly), des émotions qui nous bouleversent. Et qui met tout le monde d’accord : tout le monde aime Fleur. Fleur bleue, comédie créée par Enya Baroux, Queenie Tassell et Martin Darondeau
Année : 2024
Avec : Birane Ba, Enya Baroux, Juliette Gasquet, Mamadou Haidara
Télévision : 20 avril à 11:52-11:57 sur Canal +
série humoristique
Fleur et sa première fois. Saison:2 - Episode:4 - Fleur retrouve celui avec qui elle avait perdu sa virginité lorsqu'ils étaient adolescents. Ils imaginent ce qu'ils auraient pu devenir s'ils étaient restés ensemble. - Critique : « T’as une capote ? — T’inquiète, j’suis clean… » À croire que Fleur n’apprend pas de ses erreurs. La jeune trentenaire aux histoires d’un soir impayables, qu’on avait adorées en 2024, revient un an après pour un deuxième round dans la même chambre, avec des échanges toujours aussi musclés et toujours aussi frais. Des cas absurdes – le « papa », incarné par Guillermo Guiz, lui donnant la définition de l’« hippopoprout » inventé pour son enfant (un hippopotame qui fait des prouts, évidemment) – aux rencontres les plus gratinées – le mec « intense », joué par Younès Boucif, à qui Fleur doit expliquer : « Tu ne peux pas m’aimer, c’est trop tôt ! » –, la jeune femme ne s’épargne aucune situation, à la condition qu’elle soit hilarante, culottée et sujette à un débat de société. Portée par Enya Baroux, qui prête à Fleur ses mimiques désabusées et son débit mitraillette, la deuxième saison de Fleur bleue creuse le même sillon – une shortcom drolatique, descendante assumée de Bref –, tout en déployant son registre, à la fois politique et intime. Les gags sans lendemain laissent place à un humour filé, avec des sketchs qui se font écho et donnent à l’héroïne épaisseur… et fragilité. Elle qui démarre au quart de tour et mène tous les combats de front – féminisme, écologie, etc. – échappe rarement au retour de bâton. Épisode après épisode, la jeune graphiste (elle a donc un métier, et aussi deux meilleures amies !) fissure sa carapace et laisse affleurer ses angoisses, celle d’une femme contemporaine déchirée entre son besoin d’indépendance et les injonctions à devenir mère. On rit donc toujours autant – « On ne sait pas ce qui est le plus douloureux, mais on sait qui on entend le plus, hein ? » assène Fleur à l’homme qui geint tandis qu’elle a ses règles –, et l’on s’émeut aussi, c’est nouveau. Jamais avares en punchlines assassines, les coscénaristes Martin Darondeau (« le mec religieux », c’est lui), Enya Baroux et Queenie Tassell réservent un épisode final d’une grande délicatesse, avec un acteur qu’on adore (Pablo Pauly), des émotions qui nous bouleversent. Et qui met tout le monde d’accord : tout le monde aime Fleur. Fleur bleue, comédie créée par Enya Baroux, Queenie Tassell et Martin Darondeau
Année : 2024
Avec : Birane Ba, Enya Baroux, Juliette Gasquet, Mamadou Haidara
DVD/Blu-ray : 5 novembre 2024
Editeur : KMBO
Année : 2024
De : Julien Carpentier
Avec : Agnès Jaoui, William Lebghil, Salif Cissé, Alison Wheeler, Rosita Dadoun Fernandez, Franck Beckmann, Serge Feuillard, Mamadou Haidara