Télévision : 24 octobre à 23:10-01:25 sur CStar
film de science-fiction
2031. En envoyant dans l'atmosphère un gaz censé venir à bout des changements climatiques, les autorités ont provoqué une ère glaciaire. L'humanité a fini par périr : seule une poignée de survivants a trouvé refuge dans le Transperceneige. Les déclassés, affamés car nourris avec une substance gélatineuse d'origine inconnue, se trouvent en queue de train, tandis que l'élite vit en tête et dans l'opulence, bien décidée à ne pas se laisser envahir par la plèbe. Mason, le bras droit du concepteur du train, se charge de la sale besogne. Emmenée par Curtis et le jeune Edgar, la révolte gronde. Avec une poignée de rebelles ils parviennent à passer de wagon en wagon... - Critique : Rail et cinéma, c'est une vieille histoire. On raconte que la première projection, en 1895, du film des frères Lumière L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat provoqua la panique : les spectateurs crurent que le train allait les écraser. Comment auraient-ils réagi face aux images du Transperceneige, le train qui, justement, ne peut pas, ne doit pas s'arrêter, et tourne autour de la Terre sans jamais ralentir dans les gares ? Cette idée de grande ligne sans départ ni arrivée, née d'une bande dessinée française des années 1980 (1) , le cinéaste coréen Bong Joon-ho en capte toute la poésie anxiogène. Comme dans l'histoire originale, le Transperceneige est un refuge pour les derniers survivants de l'humanité : un traitement contre le réchauffement climatique a provoqué une nouvelle ère glaciaire (oups !), dix-sept ans plus tôt, en 2014. Le train, qui produit de l'eau et de l'énergie en avalant de la neige par l'avant, est donc une arche de Noé, où subsistent quelques espèces animales et végétales à l'abri du froid mortel. A l'arrière, ambiance « radeau de la Méduse » : surpopulation, crasse et famine. On mange parfois son bras ou son voisin quand les rations de cafards en gelée viennent à manquer. A l'avant, les riches, le bar à sushis, la serre, le spa... Et dans la voiture de tête, le concepteur du train, entre chef d'Etat, capitaine Nemo et dieu vivant. Evidente, voire appuyée est l'allégorie de la société, compartimentée entre pauvres et riches, fondée sur l'exploitation des uns par les autres. Elle n'en est pas moins glaçante en ces temps de disparités vertigineuses. A fortiori lorsqu'il s'agit d'une poignée d'insurgés, déterminés, tels des émigrants mal embarqués, à s'extirper de leur misère, et donc à remonter le train en défiant l'ordre policier. C'est dans leur sillage que le récit progresse, des wagons insalubres vers la locomotive sécurisée. Jamais, pourtant, le discours explicite n'affaiblit les visions que cette situation imaginaire engendre. L'extérieur du train, domaine des effets spéciaux numériques, est une succession sans fin de villes gelées. Une fois par an, les passagers aperçoivent les silhouettes alignées des rares qui ont tenté de s'évader, transformés en bonhommes de neige à deux pas de la voie ferrée. L'intérieur est un chef-d'oeuvre de décor de cinéma, chaque nouvelle voiture traversée par les rebelles réservant sa part d'enfer grotesque ou de féerie saugrenue, du wagon-aquarium au night-club fin de siècle. Bong Joon-ho est un drôle de zèbre, expert en mélange de registres et de genres. Il y avait un monstre aquatique dégoûtant, déjà issu d'une aberration écologique, dans son film le plus connu, la fable politique The Host. Il y avait de la pantalonnade dans le polar qui l'a révélé, Memories of murder, et de l'angoisse dans sa comédie de la filiation déréglée, Mother. Avec Snowpiercer, il exerce tous ses talents à la fois, farce et action constamment mêlées. Et il fait du train une tour de Babel pour acteurs, de ses interprètes coréens fétiches au jeune premier hollywoodien Chris Evans (Captain America, Avengers), dont on croirait voir le visage pour la première fois. En passant par l'Anglaise Tilda Swinton, anthologique en garde-chiourme prêcheur et veule, tarte et insensible. De tous les blockbusters post-apocalyptiques sortis cette année (After earth, World War Z, Elysium...), Snowpiercer est le plus inspiré. Sa science-fiction imprégnée de l'air du temps laisse de la place pour d'autres significations, d'autres lectures, plus intemporelles. Car ce train sans destination, cette machine folle qu'on ne peut arrêter, voilà une belle métaphore de nombre d'activités humaines ne tenant que par la fuite en avant. C'est pourquoi la scène tardive, montrant le leader de la rébellion parvenu en tête du train, au coeur de la machine, est tellement saisissante : il se croit au calme et il en pleure, alors qu'il est seulement dans l'oeil du cyclone. (1) De Benjamin Legrand, Jean-Marc Rochette et Jacques Lob, éd. Casterman.
Année : 2013
Avec : Alison Pill, Chris Evans, Ed Harris, Ewen Bremner, Jamie Bell, John Hurt, Ko Ah-sung, Luke Pasqualino, Octavia Spencer, Song Kang-ho, Tilda Swinton, Vlad Ivanov
Télévision : 17 octobre à 21:10-23:10 sur CStar
film de science-fiction
2031. En envoyant dans l'atmosphère un gaz censé venir à bout des changements climatiques, les autorités ont provoqué une ère glaciaire. L'humanité a fini par périr : seule une poignée de survivants a trouvé refuge dans le Transperceneige. Les déclassés, affamés car nourris avec une substance gélatineuse d'origine inconnue, se trouvent en queue de train, tandis que l'élite vit en tête et dans l'opulence, bien décidée à ne pas se laisser envahir par la plèbe. Mason, le bras droit du concepteur du train, se charge de la sale besogne. Emmenée par Curtis et le jeune Edgar, la révolte gronde. Avec une poignée de rebelles ils parviennent à passer de wagon en wagon... - Critique : Rail et cinéma, c'est une vieille histoire. On raconte que la première projection, en 1895, du film des frères Lumière L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat provoqua la panique : les spectateurs crurent que le train allait les écraser. Comment auraient-ils réagi face aux images du Transperceneige, le train qui, justement, ne peut pas, ne doit pas s'arrêter, et tourne autour de la Terre sans jamais ralentir dans les gares ? Cette idée de grande ligne sans départ ni arrivée, née d'une bande dessinée française des années 1980 (1) , le cinéaste coréen Bong Joon-ho en capte toute la poésie anxiogène. Comme dans l'histoire originale, le Transperceneige est un refuge pour les derniers survivants de l'humanité : un traitement contre le réchauffement climatique a provoqué une nouvelle ère glaciaire (oups !), dix-sept ans plus tôt, en 2014. Le train, qui produit de l'eau et de l'énergie en avalant de la neige par l'avant, est donc une arche de Noé, où subsistent quelques espèces animales et végétales à l'abri du froid mortel. A l'arrière, ambiance « radeau de la Méduse » : surpopulation, crasse et famine. On mange parfois son bras ou son voisin quand les rations de cafards en gelée viennent à manquer. A l'avant, les riches, le bar à sushis, la serre, le spa... Et dans la voiture de tête, le concepteur du train, entre chef d'Etat, capitaine Nemo et dieu vivant. Evidente, voire appuyée est l'allégorie de la société, compartimentée entre pauvres et riches, fondée sur l'exploitation des uns par les autres. Elle n'en est pas moins glaçante en ces temps de disparités vertigineuses. A fortiori lorsqu'il s'agit d'une poignée d'insurgés, déterminés, tels des émigrants mal embarqués, à s'extirper de leur misère, et donc à remonter le train en défiant l'ordre policier. C'est dans leur sillage que le récit progresse, des wagons insalubres vers la locomotive sécurisée. Jamais, pourtant, le discours explicite n'affaiblit les visions que cette situation imaginaire engendre. L'extérieur du train, domaine des effets spéciaux numériques, est une succession sans fin de villes gelées. Une fois par an, les passagers aperçoivent les silhouettes alignées des rares qui ont tenté de s'évader, transformés en bonhommes de neige à deux pas de la voie ferrée. L'intérieur est un chef-d'oeuvre de décor de cinéma, chaque nouvelle voiture traversée par les rebelles réservant sa part d'enfer grotesque ou de féerie saugrenue, du wagon-aquarium au night-club fin de siècle. Bong Joon-ho est un drôle de zèbre, expert en mélange de registres et de genres. Il y avait un monstre aquatique dégoûtant, déjà issu d'une aberration écologique, dans son film le plus connu, la fable politique The Host. Il y avait de la pantalonnade dans le polar qui l'a révélé, Memories of murder, et de l'angoisse dans sa comédie de la filiation déréglée, Mother. Avec Snowpiercer, il exerce tous ses talents à la fois, farce et action constamment mêlées. Et il fait du train une tour de Babel pour acteurs, de ses interprètes coréens fétiches au jeune premier hollywoodien Chris Evans (Captain America, Avengers), dont on croirait voir le visage pour la première fois. En passant par l'Anglaise Tilda Swinton, anthologique en garde-chiourme prêcheur et veule, tarte et insensible. De tous les blockbusters post-apocalyptiques sortis cette année (After earth, World War Z, Elysium...), Snowpiercer est le plus inspiré. Sa science-fiction imprégnée de l'air du temps laisse de la place pour d'autres significations, d'autres lectures, plus intemporelles. Car ce train sans destination, cette machine folle qu'on ne peut arrêter, voilà une belle métaphore de nombre d'activités humaines ne tenant que par la fuite en avant. C'est pourquoi la scène tardive, montrant le leader de la rébellion parvenu en tête du train, au coeur de la machine, est tellement saisissante : il se croit au calme et il en pleure, alors qu'il est seulement dans l'oeil du cyclone. (1) De Benjamin Legrand, Jean-Marc Rochette et Jacques Lob, éd. Casterman.
Année : 2013
Avec : Alison Pill, Chris Evans, Ed Harris, Ewen Bremner, Jamie Bell, John Hurt, Ko Ah-sung, Luke Pasqualino, Octavia Spencer, Song Kang-ho, Tilda Swinton, Vlad Ivanov
DVD/Blu-ray : 20 décembre 2023
Editeur : The Jokers
Année : 2006
De : Bong Joon-ho
Avec : Song Kang-ho, Byeon Hie-bong, Park Hae-il, Doona Bae, Ko Ah-sung
Télévision : 12 mai 2022 à 23:05-01:05 sur Arte
film de science-fiction
2031. En envoyant dans l'atmosphère un gaz censé venir à bout des changements climatiques, les autorités ont provoqué une ère glaciaire. L'humanité a fini par périr : seule une poignée de survivants a trouvé refuge dans le Transperceneige. Les déclassés, affamés car nourris avec une substance gélatineuse d'origine inconnue, se trouvent en queue de train, tandis que l'élite vit en tête et dans l'opulence, bien décidée à ne pas se laisser envahir par la plèbe. Mason, le bras droit du concepteur du train, se charge de la sale besogne. Emmenée par Curtis et le jeune Edgar, la révolte gronde. Avec une poignée de rebelles ils parviennent à passer de wagon en wagon... - Critique : C’est un train qui ne peut pas s’arrêter et tourne autour de la Terre sans jamais ralentir. Né dans une bande dessinée française des années 1980, dont le cinéaste coréen Bong Joon-ho restitue la poésie anxiogène, le Transperceneige est une arche de Noé où subsistent quelques espèces à l’abri d’un froid mortel. À l’arrière, la surpopulation, la saleté, la famine. À l’avant, les dominants, le bar à sushis, le spa. Et dans la voiture de tête, le concepteur du train, entre chef d’État, capitaine Nemo et dieu vivant… Ce compartimentage parle, bien sûr, de nos sociétés fondées sur l’exploitation du plus grand nombre par une minorité. Jamais, pourtant, le discours n’affaiblit les visions. L’extérieur, domaine des effets spéciaux, est une succession somptueuse de villes gelées. L’intérieur, un chef-d’œuvre de décor de cinéma, chaque voiture réservant sa part d’enfer grotesque ou de féerie saugrenue. Réalisé par Bong Joon-ho six ans avant Parasite (Palme d’or 2019), Snowpiercer est d’une richesse inouïe. Car son futurisme imprégné de l’air du temps laisse de la place pour d’autres lectures, plus intemporelles. Cette machine folle qu’on ne peut arrêter, voilà une belle métaphore de bien des activités humaines ne tenant que par la fuite en avant.
Année : 2013
Avec : Alison Pill, Chris Evans, Ed Harris, Ewen Bremner, Jamie Bell, John Hurt, Ko Ah-sung, Luke Pasqualino, Octavia Spencer, Song Kang-ho, Tilda Swinton, Vlad Ivanov
Télévision : 11 mai 2022 à 20:55-22:55 sur Arte
film de science-fiction
2031. En envoyant dans l'atmosphère un gaz censé venir à bout des changements climatiques, les autorités ont provoqué une ère glaciaire. L'humanité a fini par périr : seule une poignée de survivants a trouvé refuge dans le Transperceneige. Les déclassés, affamés car nourris avec une substance gélatineuse d'origine inconnue, se trouvent en queue de train, tandis que l'élite vit en tête et dans l'opulence, bien décidée à ne pas se laisser envahir par la plèbe. Mason, le bras droit du concepteur du train, se charge de la sale besogne. Emmenée par Curtis et le jeune Edgar, la révolte gronde. Avec une poignée de rebelles ils parviennent à passer de wagon en wagon... - Critique : C’est un train qui ne peut pas s’arrêter et tourne autour de la Terre sans jamais ralentir. Né dans une bande dessinée française des années 1980, dont le cinéaste coréen Bong Joon-ho restitue la poésie anxiogène, le Transperceneige est une arche de Noé où subsistent quelques espèces à l’abri d’un froid mortel. À l’arrière, la surpopulation, la saleté, la famine. À l’avant, les dominants, le bar à sushis, le spa. Et dans la voiture de tête, le concepteur du train, entre chef d’État, capitaine Nemo et dieu vivant… Ce compartimentage parle, bien sûr, de nos sociétés fondées sur l’exploitation du plus grand nombre par une minorité. Jamais, pourtant, le discours n’affaiblit les visions. L’extérieur, domaine des effets spéciaux, est une succession somptueuse de villes gelées. L’intérieur, un chef-d’œuvre de décor de cinéma, chaque voiture réservant sa part d’enfer grotesque ou de féerie saugrenue. Réalisé par Bong Joon-ho six ans avant Parasite (Palme d’or 2019), Snowpiercer est d’une richesse inouïe. Car son futurisme imprégné de l’air du temps laisse de la place pour d’autres lectures, plus intemporelles. Cette machine folle qu’on ne peut arrêter, voilà une belle métaphore de bien des activités humaines ne tenant que par la fuite en avant.
Année : 2013
De : Bong Joon-ho
Avec : Alison Pill, Chris Evans, Ed Harris, Ewen Bremner, Jamie Bell, John Hurt, Ko Ah-sung, Luke Pasqualino, Octavia Spencer, Song Kang-ho, Tilda Swinton, Vlad Ivanov
DVD/Blu-ray : 25 septembre 2019
Editeur : Wild Side Video
Année : 2013
De : Victor Danell, Bong Joon-ho, Jeff Renfroe
Avec : Christoffer Nordenrot, Lisa Henni, Jesper Barkselius, Pia Halvorsen, Magnus Sundberg, Krister Kern, Karin Bertling, Ulrika Bäckström, Chris Evans, Jamie Bell, Tilda Swinton, John Hurt, Ed Harris, Octavia Spencer, Song Kang-Ho, Ko Ah-sung, Laurence Fishburne, Kevin Zegers, Bill Paxton, Charlotte Sullivan, Dru Viergever, Atticus Dean Mitchell
DVD/Blu-ray : 25 septembre 2019
Editeur : Wild Side Video
Année : 2013
De : Victor Danell, Bong Joon-ho, Jeff Renfroe
Avec : Christoffer Nordenrot, Lisa Henni, Jesper Barkselius, Pia Halvorsen, Magnus Sundberg, Krister Kern, Karin Bertling, Ulrika Bäckström, Chris Evans, Jamie Bell, Tilda Swinton, John Hurt, Ed Harris, Octavia Spencer, Song Kang-Ho, Ko Ah-sung, Laurence Fishburne, Kevin Zegers, Bill Paxton, Charlotte Sullivan, Dru Viergever, Atticus Dean Mitchell
Télévision : 30 janvier 2019 à 23:25-01:25 sur Arte
Comédie dramatique
Ham Cheon-soo, réalisateur de films indépendants, doit présenter ses oeuvres dans la ville de Suwon. Mais il arrive un jour trop tôt. Après avoir discuté avec une étudiante, il décide de profiter de son temps libre pour visiter un temple de la ville. Là, il rencontre Yoon Hee-jeong, une artiste peintre. Après avoir discuté dans un café, ils se retrouvent chez la jeune femme, qui propose au cinéaste de peindre une toile devant lui. Cheon-soo, sensible à cette démarche, lui explique ce qu'il aime dans son style et comment il perçoit sa personnalité. Un peu plus tard, dans la soirée, les deux boivent du soju dans un bar...
Année : 2015
De : Hong Sang-soo
Avec : Jeong Jae-yeong, Kim Min-hee, Yoon Yeo-jeong, Gi Ju-bong, Choi Hwa-jeong, Yoo Joon-sang, Seo Young-hwa, Ko Ah-sung
DVD/Blu-ray : 28 janvier 2019
Editeur : Diaphana
Année : 2009
De : Ounie Lecomte
Avec : Kim Sae Ron, Park Do Yeon, Ko Ah-sung, Park Myeong-shin, Oh Man-seok, Sol Kyung-gu
Télévision : 1er janvier 2017 à 23:05-01:00 sur Numéro 23
film d'horreur
A Séoul, au bord du fleuve Han, les Park tiennent un petit snack qui permet à Hie-bong, le patriarche, de subvenir aux besoins de sa famille : Kang-du, son fils aîné lymphatique, Nam-joo, sa fille championne malheureuse de tir à l'arc, Nam-il, son fils cadet au chômage, et Hyun-seo, l'adorable fille de Kang-du. Leur quiétude est brusquement balayée le jour où un monstre aquatique, fruit de la pollution des eaux par l'armée américaine, surgit de la rivière et détruit tout sur son passage. Toute la zone est rapidement ravagée. Dans leur fuite, les Park ne peuvent empêcher la bête d'enlever la petite Hyun-seo. Devant l'incapacité des autorités à leur venir en aide, ils décident de sauver la fillette par eux-mêmes...
Année : 2006
De : Bong Joon-ho
Avec : Song Kang-ho, Byeon Hie-bong, Park Hae-il, Bae Doona, Ko Ah-sung, Scott Wilson, Yim Pil-sung, Clinton Morgan