La fin de tout

Télévision : 10 novembre à 02:45-04:33 sur Arte

film documentaire

Grand amoureux de New York et de la contre-culture américaine des années 1970, Vincent Dieutre n'avait encore jamais visité la Californie. Cette fois, il choisit Los Angeles pour décor de son nouvel essai, filmé pendant la pandémie et nourri par ses retrouvailles via Facebook avec un ancien amant, quarante ans après leur brève rencontre dans un bar gay de New York en 1981. En voiture, le cinéaste erre dans la ville. Invitation à la méditation posturbaine, sa traversée devient aussi prétexte à un regard rétrospectif sur les discours nihilistes et catastrophistes de sa génération, quand lui trouve aujourd'hui dans la poésie un horizon d'espoir. - Critique : Un séisme finira bien un jour par rayer de la carte la ville de Los Angeles et tout ce qu’elle charrie d’un monde appelé à disparaître — s’il n’est déjà mort. En attendant le Big One, des poètes slament, la nuit, dans un club plus ou moins clandestin de la cité des Anges, où se retrouve à portée de Hollywood un public hermétique aux salades engendrées par les lois du marché. Le cinéaste Vincent Dieutre nous invite dans ce précieux établissement qu’il a imaginé et dans ses alentours chargés d’une mélancolie profonde. Il nous y mène à la faveur d’un séjour aux États-Unis, lieu des rêves désenchantés d’une jeunesse qu’il revisite au crépuscule de son existence. Quarante ans plus tôt, il a eu un amant à New York ; c’est en Californie qu’il le retrouve, sans bien se souvenir s’ils se sont vraiment aimés. Ainsi commence La Fin de tout, journal de voyage plus mental que géographique et d’un magnétisme envoûtant, tourné durant la pandémie dans une mégalopole comme menacée par un climat de fin du monde, d’incendies mystérieux et de serpents qui rampent jusque dans ses piscines. Alternant scènes de club, d’amour physique et d’errances dans ce Los Angeles fantomatique et toc, royaume du vide existentiel, ce bel essai empreint de fulgurances tient tout autant du rêve que du cauchemar. Et nous convie à partager une expérience intérieure qui, plongeant dans l’intime, touche au général.

Année : 2023

Avec : Darrell Davis, Dino Koutsolioutsos, Elina Löwensohn, Eva Truffaut, Geoffrey Carey, Jean-Marc Barr, Kate Moran, Keja Kramer, Laurie Karp, Nelson Bourrec Carter

Vampires

Netflix : 25 juillet

À Paris, une adolescente mi-humaine mi-vampire aux prises avec ses nouveaux pouvoirs et ses problèmes familiaux est poursuivie par de mystérieux vampires.

De : Benjamin Dupas, Isaure Pisani-Ferry, Anne Cissé

Avec : Juliette Cardinski, Oulaya Amamra, Pierre Lottin, Aliocha Schneider, Kate Moran, Mounir Amamra, Dylan Robert