Télévision : 23 février à 23:24-01:11 sur Canal +
film d'action
Dans un futur proche, aux Etats-Unis. Après plusieurs années de tension entre le gouvernement fédéral autoritaire et diverses milices sécessionnistes, une violente guerre civile a éclaté, plongeant le pays entier dans le chaos. Malgré les risques, Lee, une illustre photographe de guerre, Joel, un reporter expérimenté, et Jessie, une jeune journaliste, sillonnent l'Amérique, s'approchant au plus près des combats pour tenter de capter des images et pour interviewer les protagonistes du conflit. Alors qu'ils luttent pour leur propre survie, ils constatent avec effroi les incompréhensibles crimes commis par les deux camps... - Critique : Les zombies n’ont pas le monopole de la désolation. Scénariste de l’enragé 28 jours plus tard, sorti en 2002, (Annihilation, Men) raconte à nouveau la fin du monde tel qu’on le connaît mais, cette fois, sans recourir à un virus de science-fiction, juste en respirant l’air du temps. Imaginé en pleine crise Covid, Civil War ouvre le feu d’entrée de jeu : une guerre civile ravage les États-Désunis d’Amérique, sans que l’on sache ni quand, ni comment elle a commencé. Ligués sous une bannière à deux étoiles, la Californie et le Texas, pourtant irréconciliables a priori, ont fait sécession et leur armée de l’Ouest marche à présent sur Washington, d’où un président autoritaire (interprété par Nick Offerman, alias l’hilarant libertarien Ron Swanson dans la série Parks and Recreation) fait bombarder ses concitoyens et exécuter les journalistes. Reporters au sein d’une agence de presse, Lee (Kirsten Dunst) et Joel (Wagner Moura) mettent le cap sur la capitale dans l’espoir de lui arracher une interview avant la chute du gouvernement fédéral. Le tandem, aguerri, embarque deux passagers dans son road trip : un vénérable confrère du New York Times (Stephen McKinley Henderson) et une photographe balbutiante (Cailee Spaeny, la Priscilla de Sofia Coppola) éperdue d’admiration devant Lee, son sens de l’image et son courage. L’aînée en a trop vu ; la cadette ne sait pas encore où poser son regard ; leur relation, entre adoption et passage de relais, sert de fil rouge fluo à un récit très balisé. Alex Garland y revisite la figure héroïco-romantique du reporter de guerre, sa protagoniste, prénommée comme Lee Miller, succédant à une foule d’homologues masculins — on se souvient d’Under Fire (Roger Spottiswoode, 1983) ou du récent Sympathie pour le diable (Guillaume de Fontenay, 2019), mais aussi de La Déchirure (Roland Joffé, 1984) et de Salvador (Oliver Stone, 1986). Force brute L’originalité, bien sûr, c’est que Civil War se situe aux États-Unis, et non au Nicaragua, au Cambodge ou à Sarajevo, et que ce décor dévasté, rendu familier par tout un cinéma de l’apocalypse, devient le théâtre d’un conflit fratricide aux origines floues mais au rendu terriblement réaliste. D’une frilosité extrême sur le terrain politique, le cinéaste anglais s’abstient de penser les divisions idéologiques de l’Amérique contemporaine (trumpisme, fondamentalisme chrétien, question raciale, etc.) et adopte le point de vue bizarrement assez neutre de ses journalistes fictifs, tout concentré qu’il est sur la spectaculaire efficacité de son film de guerre. À cet endroit, le blockbuster, plus gros budget du studio indépendant A24 à ce jour, impose sa force brute, éprouvant voyage au bout d’un enfer où l’on comprend rarement qui tue qui – ou pourquoi. Certaines scènes se révèlent ainsi durablement marquantes, par leur violence, certes, mais surtout par la tension qu’elles suscitent, comme lorsque nos reporters, arrêtés dans une station service, se retrouvent face à des rednecks en armes, tout fiers de montrer les hommes qu’ils ont pendus… et qui respirent encore. Ne manque que le son du banjo. Écrit avant l’assaut du Capitole par les partisans de Trump en janvier 2021, le long métrage dépeint d’impressionnants affrontements à Washington et jusqu’au siège de la Maison-Blanche. Tant pis, alors, si ses héroïnes y connaissent un destin par trop hollywoodien, tout à la fois couru d’avance et destiné à faire sortir les mouchoirs. La seule émotion vraiment au rendez-vous, finalement, dans Civil War, c’est la peur. À ce titre, la vision d’un « patriote » en tenue camouflage et lunettes de plastique rouge (Jesse Plemons) occupé à remplir une fosse commune reste la plus glaçante. Que répondre à un type dont on ignore à quel camp il appartient ? « Nous sommes des journalistes américains. » « Mais quel genre d’Américains ? » Garland, là, met dans le mille et tout s’éclaire : il signe un film d’horreur, dont on espère qu’il restera dystopique. Regardez en vidéo l’avis de nos critiques
Année : 2024
Avec : Cailee Spaeny, Evan Lai, Jefferson White, Jin Ha, Karl Glusman, Kirsten Dunst, Nelson Lee, Nick Offerman, Sonoya Mizuno, Stephen Henderson, T Jonica, Wagner Moura
Télévision : 23 février à 23:23-01:08 sur Canal +
film d'action
Dans un futur proche, aux Etats-Unis. Après plusieurs années de tension entre le gouvernement fédéral autoritaire et diverses milices sécessionnistes, une violente guerre civile a éclaté, plongeant le pays entier dans le chaos. Malgré les risques, Lee, une illustre photographe de guerre, Joel, un reporter expérimenté, et Jessie, une jeune journaliste, sillonnent l'Amérique, s'approchant au plus près des combats pour tenter de capter des images et pour interviewer les protagonistes du conflit. Alors qu'ils luttent pour leur propre survie, ils constatent avec effroi les incompréhensibles crimes commis par les deux camps... - Critique : Les zombies n’ont pas le monopole de la désolation. Scénariste de l’enragé 28 jours plus tard, sorti en 2002, (Annihilation, Men) raconte à nouveau la fin du monde tel qu’on le connaît mais, cette fois, sans recourir à un virus de science-fiction, juste en respirant l’air du temps. Imaginé en pleine crise Covid, Civil War ouvre le feu d’entrée de jeu : une guerre civile ravage les États-Désunis d’Amérique, sans que l’on sache ni quand, ni comment elle a commencé. Ligués sous une bannière à deux étoiles, la Californie et le Texas, pourtant irréconciliables a priori, ont fait sécession et leur armée de l’Ouest marche à présent sur Washington, d’où un président autoritaire (interprété par Nick Offerman, alias l’hilarant libertarien Ron Swanson dans la série Parks and Recreation) fait bombarder ses concitoyens et exécuter les journalistes. Reporters au sein d’une agence de presse, Lee (Kirsten Dunst) et Joel (Wagner Moura) mettent le cap sur la capitale dans l’espoir de lui arracher une interview avant la chute du gouvernement fédéral. Le tandem, aguerri, embarque deux passagers dans son road trip : un vénérable confrère du New York Times (Stephen McKinley Henderson) et une photographe balbutiante (Cailee Spaeny, la Priscilla de Sofia Coppola) éperdue d’admiration devant Lee, son sens de l’image et son courage. L’aînée en a trop vu ; la cadette ne sait pas encore où poser son regard ; leur relation, entre adoption et passage de relais, sert de fil rouge fluo à un récit très balisé. Alex Garland y revisite la figure héroïco-romantique du reporter de guerre, sa protagoniste, prénommée comme Lee Miller, succédant à une foule d’homologues masculins — on se souvient d’Under Fire (Roger Spottiswoode, 1983) ou du récent Sympathie pour le diable (Guillaume de Fontenay, 2019), mais aussi de La Déchirure (Roland Joffé, 1984) et de Salvador (Oliver Stone, 1986). Force brute L’originalité, bien sûr, c’est que Civil War se situe aux États-Unis, et non au Nicaragua, au Cambodge ou à Sarajevo, et que ce décor dévasté, rendu familier par tout un cinéma de l’apocalypse, devient le théâtre d’un conflit fratricide aux origines floues mais au rendu terriblement réaliste. D’une frilosité extrême sur le terrain politique, le cinéaste anglais s’abstient de penser les divisions idéologiques de l’Amérique contemporaine (trumpisme, fondamentalisme chrétien, question raciale, etc.) et adopte le point de vue bizarrement assez neutre de ses journalistes fictifs, tout concentré qu’il est sur la spectaculaire efficacité de son film de guerre. À cet endroit, le blockbuster, plus gros budget du studio indépendant A24 à ce jour, impose sa force brute, éprouvant voyage au bout d’un enfer où l’on comprend rarement qui tue qui — ou pourquoi. Certaines scènes se révèlent ainsi durablement marquantes, par leur violence, certes, mais surtout par la tension qu’elles suscitent, comme lorsque nos reporters, arrêtés dans une station service, se retrouvent face à des rednecks en armes, tout fiers de montrer les hommes qu’ils ont pendus… et qui respirent encore. Ne manque que le son du banjo. Écrit avant l’assaut du Capitole par les partisans de Trump en janvier 2021, le long métrage dépeint d’impressionnants affrontements à Washington et jusqu’au siège de la Maison-Blanche. Tant pis, alors, si ses héroïnes y connaissent un destin par trop hollywoodien, tout à la fois couru d’avance et destiné à faire sortir les mouchoirs. La seule émotion vraiment au rendez-vous, finalement, dans Civil War, c’est la peur. À ce titre, la vision d’un « patriote » en tenue camouflage et lunettes de plastique rouge (Jesse Plemons) occupé à remplir une fosse commune reste la plus glaçante. Que répondre à un type dont on ignore à quel camp il appartient ? « Nous sommes des journalistes américains. » « Mais quel genre d’Américains ? » Garland, là, met dans le mille et tout s’éclaire : il signe un film d’horreur, dont on espère qu’il restera dystopique. Regardez en vidéo l’avis de nos critiques
Année : 2024
Avec : Cailee Spaeny, Evan Lai, Jefferson White, Jin Ha, Karl Glusman, Kirsten Dunst, Nelson Lee, Nick Offerman, Sonoya Mizuno, Stephen Henderson, T Jonica, Wagner Moura
Télévision : 22 février à 00:31-02:17 sur Canal +
film d'action
Dans un futur proche, aux Etats-Unis. Après plusieurs années de tension entre le gouvernement fédéral autoritaire et diverses milices sécessionnistes, une violente guerre civile a éclaté, plongeant le pays entier dans le chaos. Malgré les risques, Lee, une illustre photographe de guerre, Joel, un reporter expérimenté, et Jessie, une jeune journaliste, sillonnent l'Amérique, s'approchant au plus près des combats pour tenter de capter des images et pour interviewer les protagonistes du conflit. Alors qu'ils luttent pour leur propre survie, ils constatent avec effroi les incompréhensibles crimes commis par les deux camps... - Critique : Les zombies n’ont pas le monopole de la désolation. Scénariste de l’enragé 28 jours plus tard, sorti en 2002, (Annihilation, Men) raconte à nouveau la fin du monde tel qu’on le connaît mais, cette fois, sans recourir à un virus de science-fiction, juste en respirant l’air du temps. Imaginé en pleine crise Covid, Civil War ouvre le feu d’entrée de jeu : une guerre civile ravage les États-Désunis d’Amérique, sans que l’on sache ni quand, ni comment elle a commencé. Ligués sous une bannière à deux étoiles, la Californie et le Texas, pourtant irréconciliables a priori, ont fait sécession et leur armée de l’Ouest marche à présent sur Washington, d’où un président autoritaire (interprété par Nick Offerman, alias l’hilarant libertarien Ron Swanson dans la série Parks and Recreation) fait bombarder ses concitoyens et exécuter les journalistes. Reporters au sein d’une agence de presse, Lee (Kirsten Dunst) et Joel (Wagner Moura) mettent le cap sur la capitale dans l’espoir de lui arracher une interview avant la chute du gouvernement fédéral. Le tandem, aguerri, embarque deux passagers dans son road trip : un vénérable confrère du New York Times (Stephen McKinley Henderson) et une photographe balbutiante (Cailee Spaeny, la Priscilla de Sofia Coppola) éperdue d’admiration devant Lee, son sens de l’image et son courage. L’aînée en a trop vu ; la cadette ne sait pas encore où poser son regard ; leur relation, entre adoption et passage de relais, sert de fil rouge fluo à un récit très balisé. Alex Garland y revisite la figure héroïco-romantique du reporter de guerre, sa protagoniste, prénommée comme Lee Miller, succédant à une foule d’homologues masculins — on se souvient d’Under Fire (Roger Spottiswoode, 1983) ou du récent Sympathie pour le diable (Guillaume de Fontenay, 2019), mais aussi de La Déchirure (Roland Joffé, 1984) et de Salvador (Oliver Stone, 1986). Force brute L’originalité, bien sûr, c’est que Civil War se situe aux États-Unis, et non au Nicaragua, au Cambodge ou à Sarajevo, et que ce décor dévasté, rendu familier par tout un cinéma de l’apocalypse, devient le théâtre d’un conflit fratricide aux origines floues mais au rendu terriblement réaliste. D’une frilosité extrême sur le terrain politique, le cinéaste anglais s’abstient de penser les divisions idéologiques de l’Amérique contemporaine (trumpisme, fondamentalisme chrétien, question raciale, etc.) et adopte le point de vue bizarrement assez neutre de ses journalistes fictifs, tout concentré qu’il est sur la spectaculaire efficacité de son film de guerre. À cet endroit, le blockbuster, plus gros budget du studio indépendant A24 à ce jour, impose sa force brute, éprouvant voyage au bout d’un enfer où l’on comprend rarement qui tue qui — ou pourquoi. Certaines scènes se révèlent ainsi durablement marquantes, par leur violence, certes, mais surtout par la tension qu’elles suscitent, comme lorsque nos reporters, arrêtés dans une station service, se retrouvent face à des rednecks en armes, tout fiers de montrer les hommes qu’ils ont pendus… et qui respirent encore. Ne manque que le son du banjo. Écrit avant l’assaut du Capitole par les partisans de Trump en janvier 2021, le long métrage dépeint d’impressionnants affrontements à Washington et jusqu’au siège de la Maison-Blanche. Tant pis, alors, si ses héroïnes y connaissent un destin par trop hollywoodien, tout à la fois couru d’avance et destiné à faire sortir les mouchoirs. La seule émotion vraiment au rendez-vous, finalement, dans Civil War, c’est la peur. À ce titre, la vision d’un « patriote » en tenue camouflage et lunettes de plastique rouge (Jesse Plemons) occupé à remplir une fosse commune reste la plus glaçante. Que répondre à un type dont on ignore à quel camp il appartient ? « Nous sommes des journalistes américains. » « Mais quel genre d’Américains ? » Garland, là, met dans le mille et tout s’éclaire : il signe un film d’horreur, dont on espère qu’il restera dystopique. Regardez en vidéo l’avis de nos critiques
Année : 2024
Avec : Cailee Spaeny, Evan Lai, Jefferson White, Jin Ha, Karl Glusman, Kirsten Dunst, Nelson Lee, Nick Offerman, Sonoya Mizuno, Stephen Henderson, T Jonica, Wagner Moura
Télévision : 20 février à 17:12-19:05 sur Canal +
film : drame
Les années 1960, dans un bar d'une ville du Midwest. Kathy, une jeune femme au tempérament bien trempé, croise Benny, qui vient d'intégrer la bande de motards des Vandals, et tombe immédiatement sous son charme. A l'image du pays tout entier, le gang, dirigé par l'énigmatique Johnny, évolue au fil des années. Alors que les motards acceptaient jadis tous les marginaux qui avaient du mal à trouver leur place dans la société, les Vandals sombrent dans la violence au tournant des années 1970 et deviennent une bande de voyous sans vergogne. Dos au mur, Benny se retrouve alors contraint de choisir entre son amour pour Kathy et sa loyauté envers le gang... - Critique : Si vous êtes dingue de moto, vous en savez sans doute déjà beaucoup sur la teneur du film. Si vous préférez le vélo ou le surf, ne partez pas : The Bikeriders pourrait aussi vous passionner. Nous voilà au début des années 1960, du côté de Chicago. Kathy, jeune femme aussi sémillante que résolue, se retrouve par hasard dans un bar, QG d’un club de motards. La faune masculine qui s’y trouve la rebute aussitôt et l’incite à battre en retraite. Sauf qu’elle croise le regard de Benny, irrésistible. Coup de foudre. L’archange de l’enfer l’emmène faire un tour sur son engin mécanique vrombissant. La blonde piquante est conquise. Tout en restant lucide : elle sait qu’en se liant à l’apollon, elle épouse aussi sa bande d’amis. Ces « bikers » en jean, bottes et blousons de cuir, on les connaît. Mais on ne les a jamais vus d’aussi près, ni senti ainsi leur parfum mêlé de sueur, d’essence et de cambouis. Ils sont un archétype de la culture rock, né en 1953 avec L’Équipée sauvage de László Benedek, que Marlon Brando immortalisa en posant, casquette de cuir, appuyé sur sa Triumph Thunderbird. À l’époque du film de Benedek, les bikers n’étaient pas encore le phénomène de société qu’il allait devenir dix ans plus tard (1). Et que Jeff Nichols sonde en s’appuyant sur un livre de photographies et d’interviews de Danny Lion, publié en 1967. Avec un regard de sociologue, le réalisateur montre comment ces gominés sur leurs motocyclettes chromées sont des indésirables, ayant retourné leur exclusion en marginalité fière. Des fugueurs frustes et sans diplômes, créant leur monde, avec ses codes, ses règles, sa raison de vivre commune. C’est une sous-culture, cimentée par l’alcool, la bagarre, la provocation. Une mythologie, indissociable de l’Amérique et de sa violence : lorsqu’ils arrivent en ville, ils sont des cow-boys qui font peur. Leurs grosses cylindrées ont remplacé les chevaux. Ces desperados sont organisés comme une armée. Un trio sexy en diable Benny, tête brûlée, solitaire, est le plus rapide, à même d’échapper à la police. Pourtant, ce n’est pas vraiment le culte de la vitesse qui importe ici, mais plutôt une forme de nonchalance insolente. Jeff Nichols filme ses personnages plus souvent à l’arrêt que sur la route, assis de côté sur leur bécane, comme posant ou s’exhibant. La frime, la dégaine et les postures aguicheuses, la circulation du désir dominent ce portrait de groupe et son arsenal de fétiches (des gants en cuir à la clef à la molette), où se niche un triangle amoureux. Au couple formé par Kathy et Benny, il faut ajouter Johnny, le chef du club des Vandals. L’amitié fusionnelle voire amoureuse des deux hommes électrise le tableau, sexy en diable. La cinégénie manifeste des trois comédiens, Jodie Comer, Tom Hardy et Austin Butler, concourt à la fascination. Avec une mention spéciale pour le dernier, croisement de James Dean et de Christopher Walken. Le récit, raconté au passé par Kathy, ne manque pas de discernement sur le caractère rustre et parfois risible de ces anges de l’enfer. Il est malgré tout empreint d’une certaine nostalgie. On y sent à la fois la prescience d’un drame et le sentiment d’une innocence qui va se perdre. Une innocence liée à la jeunesse et à cette période vécue comme un âge d’or de la moto, avant le basculement, à l’orée des années 1970, où les bandes virent aux gangs criminels. Ce qui affleure et touche le plus dans le film, c’est qu’on y voit passer une utopie accomplie : le couple et le collectif un temps enlacés.
Année : 2023
Avec : Austin Butler, Beau Knapp, Boyd Holbrook, Damon Herriman, Emory Cohen, Jodie Comer, Karl Glusman, Michael Shannon, Mike Faist, Norman Reedus, Tom Hardy, Wallace Toby