Télévision : 24 mai à 23:30-02:00 sur Chérie 25
film : drame
Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage...
Année : 2013
Avec : Adelaide Clemens, Amitabh Bachchan, Frank Aldridge, Jason Clarke, Joel Edgerton, John 'Cha Cha' O'Connell, Leonardo DiCaprio, Lisa Adam, Max Cullen, Nathan M Wright, Richard Carter, Steve Bisley, Vince Colosimo
Télévision : 17 mai à 21:05-23:35 sur Chérie 25
film : drame
Au printemps 1922, Nick Carraway, un apprenti écrivain un peu naïf, quitte le Middle-West pour s'installer à New York. Il sympathise avec son voisin, Jay Gatsby, un milliardaire charismatique qui organise des fêtes somptueuses et multiplie les conquêtes féminines. Aux côtés de Gatsby, Nick espère vivre le rêve américain. Au fil des soirées, il observe l'univers des millionnaires et du gratin mondain, bercé par des illusions, des déceptions amoureuses et des mensonges. Nick, fasciné par la vie facile de ces nantis sans en être dupe, entreprend de retranscrire cette expérience dans un roman. De son côté, Jay Gatsby tombe sous le charme de la troublante Daisy. La jeune femme est l'épouse de Tom Buchanan, un homme volage...
Année : 2013
Avec : Adelaide Clemens, Amitabh Bachchan, Frank Aldridge, Jason Clarke, Joel Edgerton, John 'Cha Cha' O'Connell, Leonardo DiCaprio, Lisa Adam, Max Cullen, Nathan M Wright, Richard Carter, Steve Bisley, Vince Colosimo
Télévision : 31 janvier à 23:15-01:38 sur TF1 Séries Films
film de science-fiction
Dans un futur indéterminé. La guerre contre les machines s'est intensifiée. Les humains sont forcés d'affronter en permanence des machines déterminées à les réduire en esclavage. Une terrifiante nouvelle tombe : 250 000 sentinelles vont bientôt débarquer, chargées de détruire ce qui reste de vie sur Terre. Neo, l'Elu, est désigné pour sauver ses congénères. Il ne lui reste que 72 heures pour éviter que ces sentinelles ne découvrent et n'anéantissent la cité de Zion. Non content de se battre pour sauver l'Humanité, Neo entreprend également de venir en aide à la belle Trinity, dont il entrevoit, en rêve, le destin tragique... - Critique : « Suivez le lapin blanc. » C'est sur cette invitation qu'on entrait dans Matrix (1999), sorte d'Alice aux pays des merveilles technologiques et virtuelles. Avec ce film, les frères Wachowski ont fait la course en tête, renouvelant tout l'attirail du cinéma de divertissement : récit plein de chausse-trapes ludiques, fusillades au ralenti, cascades en apesanteur, look futuriste gothique... Qu'allaient-ils aujourd'hui nous sortir de leur chapeau ? Aucun lapin, hélas. La fantaisie du conte a disparu. Matrix reloaded commence directement par une grosse scène d'action comme n'importe quelle machine hollywoodienne. C'est du tout cuit, emballé sans façon pour la grande consommation. Neo (Keanu Reeves) n'a plus le temps de se perdre dans ces zones étranges entre veille et sommeil. Il a du boulot : gagner la guerre contre les machines, sauver les humains, débrancher la Matrice et accomplir la prophétie. Le risque, c'est qu'il perde la guerre et les humains, qu'il ne débranche pas la Matrice et qu'il n'accomplisse pas la prophétie. Un scénario machiavélique et haletant... De l'univers des ordinateurs et des réseaux informatiques, il ne reste dans Matrix reloaded que le langage binaire. Soit on est dans l'action (boum badaboum), soit on est dans son commentaire (blablablabla). Et à tous les coups, ça fait toc. Les acrobaties de Neo sont plombées par des moyens qui ont simplement enflé au lieu d'apporter de l'inventivité. Désormais propulsé par un turbo, ce brave garçon n'a rien de mieux à faire que de reprendre l'héritage de Superman, fendant les airs avec un air très sérieux, presque fendant. Sa dégaine de clergyman ne l'aide pas beaucoup à trouver la grâce, empesée et déjà démodée (défilé Jean-Paul Gaultier 1990, à peu près). Les Wachowski se retrouvent curieusement à la traîne du cinéma-spectacle : non seulement ils ne reculent pas devant l'idée assez ringarde de faire une course-poursuite, mais ils s'y prennent comme James Cameron dans Terminator 2 il y a des années. Des motos sur des camions, des camions sur des voitures... Matrix avec des nouvelles munitions (traduction possible de reloaded) ? Oui, des balles à blanc. Car la cyberphilosophie du film est devenue niaise aussi. Le charme de l'imaginaire Matrix, mix de toutes sortes de cultures (religieuse, littéraire, scientifique), se perd ici dans des dialogues (abs)cons de série B. Du genre, sur un ton solennel et mystérieux : « Nous sommes tous ici pour faire ce que nous sommes tous ici pour faire... » La question du choix (notre libre arbitre est-il une illusion ou pas ?), posée en termes quasi mystiques, est tout aussi « tarte à la crème ». On retiendra finalement peu de choses. Accessoirement, le personnage du méchant Smith, qui se multiplie à l'infini comme des Dupont en costume noir. Mais multiplier les scènes qui reposent sur ce trucage est une moins bonne idée : la magie, comme toujours ici, devient mécanique. Ce sont surtout les femmes qu'on sauvera, à commencer par Trinity (Carrie-Anne Moss) et Persephone (Monica Bellucci, bêtement réduite à une apparition). Elles représentent le seul trouble possible dans cet univers factice, comme le suggère cette scène où une inconnue blonde mange un gâteau qui déclenche en elle un orgasme virtuel... et bien réel. Quand Neo rencontre l'architecte de la Matrice, celui-ci accuse une certaine ressemblance avec Sigmund Freud. Comme quoi le mystère du sexe féminin doit confusément agiter les frères Wachowski. Mais c'est sur une autre énigme qu'on les encourage à plancher : où est passé, dans Matrix, le plaisir du spectateur ? - Frédéric Strauss Matrix reloaded est présenté à Cannes dans la Sélection officielle (hors compétition).
Année : 2003
Avec : Carrie-Anne Moss, Charles Moulton, Harold Perrineau, Harry Lennix, Helmut Bakaitis, Hugo Weaving, Jada Pinkett, John 'Cha Cha' O'Connell, Lambert Wilson, Laurence Fishburne, Monica Bellucci, Nona Gaye, Pamela French, Randall Duk, Reeves Keanu, Wu Ping
Télévision : 24 janvier à 21:00-23:20 sur TF1 Séries Films
film de science-fiction
Dans un futur indéterminé. La guerre contre les machines s'est intensifiée. Les humains sont forcés d'affronter en permanence des machines déterminées à les réduire en esclavage. Une terrifiante nouvelle tombe : 250 000 sentinelles vont bientôt débarquer, chargées de détruire ce qui reste de vie sur Terre. Neo, l'Elu, est désigné pour sauver ses congénères. Il ne lui reste que 72 heures pour éviter que ces sentinelles ne découvrent et n'anéantissent la cité de Zion. Non content de se battre pour sauver l'Humanité, Neo entreprend également de venir en aide à la belle Trinity, dont il entrevoit, en rêve, le destin tragique... - Critique : « Suivez le lapin blanc. » C'est sur cette invitation qu'on entrait dans Matrix (1999), sorte d'Alice aux pays des merveilles technologiques et virtuelles. Avec ce film, les frères Wachowski ont fait la course en tête, renouvelant tout l'attirail du cinéma de divertissement : récit plein de chausse-trapes ludiques, fusillades au ralenti, cascades en apesanteur, look futuriste gothique... Qu'allaient-ils aujourd'hui nous sortir de leur chapeau ? Aucun lapin, hélas. La fantaisie du conte a disparu. Matrix reloaded commence directement par une grosse scène d'action comme n'importe quelle machine hollywoodienne. C'est du tout cuit, emballé sans façon pour la grande consommation. Neo (Keanu Reeves) n'a plus le temps de se perdre dans ces zones étranges entre veille et sommeil. Il a du boulot : gagner la guerre contre les machines, sauver les humains, débrancher la Matrice et accomplir la prophétie. Le risque, c'est qu'il perde la guerre et les humains, qu'il ne débranche pas la Matrice et qu'il n'accomplisse pas la prophétie. Un scénario machiavélique et haletant... De l'univers des ordinateurs et des réseaux informatiques, il ne reste dans Matrix reloaded que le langage binaire. Soit on est dans l'action (boum badaboum), soit on est dans son commentaire (blablablabla). Et à tous les coups, ça fait toc. Les acrobaties de Neo sont plombées par des moyens qui ont simplement enflé au lieu d'apporter de l'inventivité. Désormais propulsé par un turbo, ce brave garçon n'a rien de mieux à faire que de reprendre l'héritage de Superman, fendant les airs avec un air très sérieux, presque fendant. Sa dégaine de clergyman ne l'aide pas beaucoup à trouver la grâce, empesée et déjà démodée (défilé Jean-Paul Gaultier 1990, à peu près). Les Wachowski se retrouvent curieusement à la traîne du cinéma-spectacle : non seulement ils ne reculent pas devant l'idée assez ringarde de faire une course-poursuite, mais ils s'y prennent comme James Cameron dans Terminator 2 il y a des années. Des motos sur des camions, des camions sur des voitures... Matrix avec des nouvelles munitions (traduction possible de reloaded) ? Oui, des balles à blanc. Car la cyberphilosophie du film est devenue niaise aussi. Le charme de l'imaginaire Matrix, mix de toutes sortes de cultures (religieuse, littéraire, scientifique), se perd ici dans des dialogues (abs)cons de série B. Du genre, sur un ton solennel et mystérieux : « Nous sommes tous ici pour faire ce que nous sommes tous ici pour faire... » La question du choix (notre libre arbitre est-il une illusion ou pas ?), posée en termes quasi mystiques, est tout aussi « tarte à la crème ». On retiendra finalement peu de choses. Accessoirement, le personnage du méchant Smith, qui se multiplie à l'infini comme des Dupont en costume noir. Mais multiplier les scènes qui reposent sur ce trucage est une moins bonne idée : la magie, comme toujours ici, devient mécanique. Ce sont surtout les femmes qu'on sauvera, à commencer par Trinity (Carrie-Anne Moss) et Persephone (Monica Bellucci, bêtement réduite à une apparition). Elles représentent le seul trouble possible dans cet univers factice, comme le suggère cette scène où une inconnue blonde mange un gâteau qui déclenche en elle un orgasme virtuel... et bien réel. Quand Neo rencontre l'architecte de la Matrice, celui-ci accuse une certaine ressemblance avec Sigmund Freud. Comme quoi le mystère du sexe féminin doit confusément agiter les frères Wachowski. Mais c'est sur une autre énigme qu'on les encourage à plancher : où est passé, dans Matrix, le plaisir du spectateur ? - Frédéric Strauss Matrix reloaded est présenté à Cannes dans la Sélection officielle (hors compétition).
Année : 2003
Avec : Carrie-Anne Moss, Charles Moulton, Harold Perrineau, Harry Lennix, Helmut Bakaitis, Hugo Weaving, Jada Pinkett, John 'Cha Cha' O'Connell, Lambert Wilson, Laurence Fishburne, Monica Bellucci, Nona Gaye, Pamela French, Randall Duk, Reeves Keanu, Wu Ping
Télévision : 26 janvier 2023 à 23:25-02:00 sur TFX
film de science-fiction
Dans un futur indéterminé. La guerre contre les machines s'est intensifiée. Les humains sont forcés d'affronter en permanence des machines déterminées à les réduire en esclavage. Une terrifiante nouvelle tombe : 250 000 sentinelles vont bientôt débarquer, chargées de détruire ce qui reste de vie sur Terre. Neo, l'Elu, est désigné pour sauver ses congénères. Il ne lui reste que 72 heures pour éviter que ces sentinelles ne découvrent et n'anéantissent la cité de Zion. Non content de se battre pour sauver l'Humanité, Neo entreprend également de venir en aide à la belle Trinity, dont il entrevoit, en rêve, le destin tragique... - Critique : « Suivez le lapin blanc. » C'est sur cette invitation qu'on entrait dans Matrix (1999), sorte d'Alice aux pays des merveilles technologiques et virtuelles. Avec ce film, les frères Wachowski ont fait la course en tête, renouvelant tout l'attirail du cinéma de divertissement : récit plein de chausse-trapes ludiques, fusillades au ralenti, cascades en apesanteur, look futuriste gothique... Qu'allaient-ils aujourd'hui nous sortir de leur chapeau ? Aucun lapin, hélas. La fantaisie du conte a disparu. Matrix reloaded commence directement par une grosse scène d'action comme n'importe quelle machine hollywoodienne. C'est du tout cuit, emballé sans façon pour la grande consommation. Neo (Keanu Reeves) n'a plus le temps de se perdre dans ces zones étranges entre veille et sommeil. Il a du boulot : gagner la guerre contre les machines, sauver les humains, débrancher la Matrice et accomplir la prophétie. Le risque, c'est qu'il perde la guerre et les humains, qu'il ne débranche pas la Matrice et qu'il n'accomplisse pas la prophétie. Un scénario machiavélique et haletant... De l'univers des ordinateurs et des réseaux informatiques, il ne reste dans Matrix reloaded que le langage binaire. Soit on est dans l'action (boum badaboum), soit on est dans son commentaire (blablablabla). Et à tous les coups, ça fait toc. Les acrobaties de Neo sont plombées par des moyens qui ont simplement enflé au lieu d'apporter de l'inventivité. Désormais propulsé par un turbo, ce brave garçon n'a rien de mieux à faire que de reprendre l'héritage de Superman, fendant les airs avec un air très sérieux, presque fendant. Sa dégaine de clergyman ne l'aide pas beaucoup à trouver la grâce, empesée et déjà démodée (défilé Jean-Paul Gaultier 1990, à peu près). Les Wachowski se retrouvent curieusement à la traîne du cinéma-spectacle : non seulement ils ne reculent pas devant l'idée assez ringarde de faire une course-poursuite, mais ils s'y prennent comme James Cameron dans Terminator 2 il y a des années. Des motos sur des camions, des camions sur des voitures... Matrix avec des nouvelles munitions (traduction possible de reloaded) ? Oui, des balles à blanc. Car la cyberphilosophie du film est devenue niaise aussi. Le charme de l'imaginaire Matrix, mix de toutes sortes de cultures (religieuse, littéraire, scientifique), se perd ici dans des dialogues (abs)cons de série B. Du genre, sur un ton solennel et mystérieux : « Nous sommes tous ici pour faire ce que nous sommes tous ici pour faire... » La question du choix (notre libre arbitre est-il une illusion ou pas ?), posée en termes quasi mystiques, est tout aussi « tarte à la crème ». On retiendra finalement peu de choses. Accessoirement, le personnage du méchant Smith, qui se multiplie à l'infini comme des Dupont en costume noir. Mais multiplier les scènes qui reposent sur ce trucage est une moins bonne idée : la magie, comme toujours ici, devient mécanique. Ce sont surtout les femmes qu'on sauvera, à commencer par Trinity (Carrie-Anne Moss) et Persephone (Monica Bellucci, bêtement réduite à une apparition). Elles représentent le seul trouble possible dans cet univers factice, comme le suggère cette scène où une inconnue blonde mange un gâteau qui déclenche en elle un orgasme virtuel... et bien réel. Quand Neo rencontre l'architecte de la Matrice, celui-ci accuse une certaine ressemblance avec Sigmund Freud. Comme quoi le mystère du sexe féminin doit confusément agiter les frères Wachowski. Mais c'est sur une autre énigme qu'on les encourage à plancher : où est passé, dans Matrix, le plaisir du spectateur ? - Frédéric Strauss Matrix reloaded est présenté à Cannes dans la Sélection officielle (hors compétition).
Année : 2003
Avec : Alima Ashton-Sheibu, Carrie-Anne Moss, Charles Moulton, Foster Gloria, Harold Perrineau, Helmut Bakaitis, Hugo Weaving, Jada Pinkett, John 'Cha Cha' O'Connell, Lambert Wilson, Laurence Fishburne, Monica Bellucci, Pamela French, Randall Duk, Reeves Keanu, Wu Ping
Télévision : 19 janvier 2023 à 21:05-23:35 sur TFX
film de science-fiction
Dans un futur indéterminé. La guerre contre les machines s'est intensifiée. Les humains sont forcés d'affronter en permanence des machines déterminées à les réduire en esclavage. Une terrifiante nouvelle tombe : 250 000 sentinelles vont bientôt débarquer, chargées de détruire ce qui reste de vie sur Terre. Neo, l'Elu, est désigné pour sauver ses congénères. Il ne lui reste que 72 heures pour éviter que ces sentinelles ne découvrent et n'anéantissent la cité de Zion. Non content de se battre pour sauver l'Humanité, Neo entreprend également de venir en aide à la belle Trinity, dont il entrevoit, en rêve, le destin tragique... - Critique : « Suivez le lapin blanc. » C'est sur cette invitation qu'on entrait dans Matrix (1999), sorte d'Alice aux pays des merveilles technologiques et virtuelles. Avec ce film, les frères Wachowski ont fait la course en tête, renouvelant tout l'attirail du cinéma de divertissement : récit plein de chausse-trapes ludiques, fusillades au ralenti, cascades en apesanteur, look futuriste gothique... Qu'allaient-ils aujourd'hui nous sortir de leur chapeau ? Aucun lapin, hélas. La fantaisie du conte a disparu. Matrix reloaded commence directement par une grosse scène d'action comme n'importe quelle machine hollywoodienne. C'est du tout cuit, emballé sans façon pour la grande consommation. Neo (Keanu Reeves) n'a plus le temps de se perdre dans ces zones étranges entre veille et sommeil. Il a du boulot : gagner la guerre contre les machines, sauver les humains, débrancher la Matrice et accomplir la prophétie. Le risque, c'est qu'il perde la guerre et les humains, qu'il ne débranche pas la Matrice et qu'il n'accomplisse pas la prophétie. Un scénario machiavélique et haletant... De l'univers des ordinateurs et des réseaux informatiques, il ne reste dans Matrix reloaded que le langage binaire. Soit on est dans l'action (boum badaboum), soit on est dans son commentaire (blablablabla). Et à tous les coups, ça fait toc. Les acrobaties de Neo sont plombées par des moyens qui ont simplement enflé au lieu d'apporter de l'inventivité. Désormais propulsé par un turbo, ce brave garçon n'a rien de mieux à faire que de reprendre l'héritage de Superman, fendant les airs avec un air très sérieux, presque fendant. Sa dégaine de clergyman ne l'aide pas beaucoup à trouver la grâce, empesée et déjà démodée (défilé Jean-Paul Gaultier 1990, à peu près). Les Wachowski se retrouvent curieusement à la traîne du cinéma-spectacle : non seulement ils ne reculent pas devant l'idée assez ringarde de faire une course-poursuite, mais ils s'y prennent comme James Cameron dans Terminator 2 il y a des années. Des motos sur des camions, des camions sur des voitures... Matrix avec des nouvelles munitions (traduction possible de reloaded) ? Oui, des balles à blanc. Car la cyberphilosophie du film est devenue niaise aussi. Le charme de l'imaginaire Matrix, mix de toutes sortes de cultures (religieuse, littéraire, scientifique), se perd ici dans des dialogues (abs)cons de série B. Du genre, sur un ton solennel et mystérieux : « Nous sommes tous ici pour faire ce que nous sommes tous ici pour faire... » La question du choix (notre libre arbitre est-il une illusion ou pas ?), posée en termes quasi mystiques, est tout aussi « tarte à la crème ». On retiendra finalement peu de choses. Accessoirement, le personnage du méchant Smith, qui se multiplie à l'infini comme des Dupont en costume noir. Mais multiplier les scènes qui reposent sur ce trucage est une moins bonne idée : la magie, comme toujours ici, devient mécanique. Ce sont surtout les femmes qu'on sauvera, à commencer par Trinity (Carrie-Anne Moss) et Persephone (Monica Bellucci, bêtement réduite à une apparition). Elles représentent le seul trouble possible dans cet univers factice, comme le suggère cette scène où une inconnue blonde mange un gâteau qui déclenche en elle un orgasme virtuel... et bien réel. Quand Neo rencontre l'architecte de la Matrice, celui-ci accuse une certaine ressemblance avec Sigmund Freud. Comme quoi le mystère du sexe féminin doit confusément agiter les frères Wachowski. Mais c'est sur une autre énigme qu'on les encourage à plancher : où est passé, dans Matrix, le plaisir du spectateur ? - Frédéric Strauss Matrix reloaded est présenté à Cannes dans la Sélection officielle (hors compétition).
Année : 2003
Avec : Alima Ashton-Sheibu, Carrie-Anne Moss, Charles Moulton, Foster Gloria, Harold Perrineau, Helmut Bakaitis, Hugo Weaving, Jada Pinkett, John 'Cha Cha' O'Connell, Lambert Wilson, Laurence Fishburne, Monica Bellucci, Pamela French, Randall Duk, Reeves Keanu, Wu Ping