Johanna R Griesé : passages TV

Créez gratuitement votre compte Evernext pour être averti de toutes les actualités de Johanna R Griesé.

Créer mon compte

Récemment en septembre
 

Mr Robot

Télévision : 2 septembre à 04:08-04:56 sur France 2

série de suspense

404 Fichier introuvable. Saison:4 - Episode:4 - Darlene découvre le mot griffonné par Elliot. La jeune fille se persuade alors que son frère lui a été enlevé, tout comme elle a déjà perdu tous ses proches. Plus tard, elle rencontre un Père Noël malveillant. Dom a besoin de faire baisser la pression... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.

Année : 2019

Avec : Bob Leszczak, Carly Chaikin, Christian Slater, Grace Gummer, James Michael, Johanna R Griesé, Jon Glaser, Lauren Yaffe, Martin Wallström, Rami Malek, Roberta Colindrez, Susan Barnes Walker

Antérieurement en 2022
 

Mr Robot

Télévision : 5 décembre 2022 à 03:40-04:30 sur France 2

série de suspense

404 Fichier introuvable. Saison:4 - Episode:4 - Darlene découvre le mot griffonné par Elliot. La jeune fille se persuade alors que son frère lui a été enlevé, tout comme elle a déjà perdu tous ses proches. Plus tard, elle rencontre un Père Noël malveillant. Dom a besoin de faire baisser la pression... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.

Année : 2019

Avec : Bob Leszczak, Carly Chaikin, Christian Slater, Grace Gummer, James Michael, Johanna R Griesé, Jon Glaser, Kyro Wavebourne, Martin Wallström, Rami Malek, Roberta Colindrez, Susan Barnes Walker

Antérieurement en 2022
 

Mr Robot

Télévision : 5 décembre 2022 à 03:20-04:10 sur France 2

série de suspense

404 Fichier introuvable. Saison:4 - Episode:4 - Darlene découvre le mot griffonné par Elliot. La jeune fille se persuade alors que son frère lui a été enlevé, tout comme elle a déjà perdu tous ses proches. Plus tard, elle rencontre un Père Noël malveillant. Dom a besoin de faire baisser la pression... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.

Année : 2019

Avec : Bob Leszczak, Carly Chaikin, Christian Slater, Grace Gummer, James Michael, Johanna R Griesé, Jon Glaser, Kyro Wavebourne, Martin Wallström, Rami Malek, Roberta Colindrez, Susan Barnes Walker