Télévision : 14 avril à 20:55-22:50 sur Arte
film : drame
Au XVIIIe siècle, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, deux aristocrates autrefois amants, sont devenus amis, complices et confidents. Ils s'encouragent mutuellement dans le libertinage et en font un jeu pervers. C'est ainsi que la marquise de Merteuil défie Valmont de déniaiser la jeune et innocente Cécile de Volanges, qui doit épouser l'un de ses anciens amants, dont elle veut se venger. Valmont, lui, se propose plutôt de séduire la belle et vertueuse madame de Tourvel, qui séjourne chez sa tante. Le pacte est conclu, mais la marquise exige une preuve écrite du succès de Valmont. La marquise présente le jeune chevalier Danceny à Cécile puis, chez sa tante, où séjournent madame de Tourvel et Cécile, Valmont joue les intermédiaires. Grâce à ce subterfuge, il parvient à ses fins avec Cécile... - Critique : Chez Choderlos de Laclos comme chez Frears, l’art de la séduction n’a pas les mêmes implications selon qui le pratique. Pour la marquise de Merteuil, « née pour venger son sexe », c’est un sport de combat, un billet pour la liberté. Pour le vicomte de Valmont, la conquête est un loisir cruel et raffiné, un jeu sans conséquences. Du moins le croit-il avant que ses sentiments ne viennent gripper ses stratégies perverses… Plus de trente après, cette adaptation du célèbre roman épistolaire n’a rien perdu de son mordant. Modèle d’élégance, la mise en scène fourmille de trouvailles ironiques pour dire la duplicité d’une microsociété toute en fards et postiches. On est toujours aussi fasciné par l’association de malfaisants que forment Glenn Close et John Malkovich. Et quand le duo libertin vire au duel à mort, la puissance dramatique du récit combinée à la musique baroque de Haendel et Vivaldi donne encore le frisson. Le soin minutieux porté à la reconstitution du milieu aristocratique de l’époque y est pour beaucoup. Le reste doit tout aux acteurs, qui jubilent autant à s’échanger des dialogues aiguisés comme des lames que nous, à les entendre. Voir le visage de Glenn Close se défaire tandis que son ancien amant lui raconte par le menu sa nuit d’extase dans les bras de la vertueuse Mme de Tourvel demeure un grand moment de volupté sadique.
Année : 1988
De : Stephen Frears
Avec : Glenn Close, Joanna Pavlis, Joe Sheridan, John Malkovich, Laura Benson, Michelle Pfeiffer, Mildred Natwick, Peter Capaldi, Reeves Keanu, Swoosie Kurtz, Uma Thurman, Valerie Gogan
Télévision : 3 avril à 13:35-15:05 sur Arte
film : drame
Dans le Paris de la Belle Epoque, une demi-mondaine, Léa de Lonval, tout juste réchappée de sa liaison d'avec un comte russe retourné dans son pays, rend visite à sa vieille rivale et néanmoins amie, Charlotte Peloux. Inquiète pour son fils Chéri, lassé de tout, épris de rien, Charlotte ne fait rien pour s'opposer à la liaison que nouent le jeune homme et Léa lors d'un séjour en Normandie. Six ans plus tard, cette aventure, qui ne devait durer qu'une saison, se prolonge. Puis s'interrompt lorsque Charlotte arrange le mariage de Chéri avec la belle Edmée, la fille d'une autre collègue, Marie-Laure, unissant deux fortunes mais défaisant le couple d'amants. Chacun feint l'indifférence... - Critique : Léa est une courtisane plus que trentenaire. Fred, 19 ans, est le fils d’une richissime consœur, épuisé par cinq années de débauche obstinée. Il la surnomme « Nounoune », elle l’appelle « Chéri ». Tous deux devraient, évidemment, s’éviter comme la peste. Mais Nounoune fait de Chéri son gigolo. Puis son amant. Puis son amour. Jusqu’au jour où il songe à se marier… Stephen Frears a transformé le roman si français de Colette en un conte british. Au point de faire commenter l’action, de temps à autre, par quelques aphorismes ironiques. Du coup, Chéri devient un avatar de Dorian Gray, jeune homme à l’éternelle jeunesse, imaginé par Oscar Wilde. Le corps du comédien qui incarne Chéri est presque évacué ; ne reste que son visage, par moments banal, à d’autres faunesque, comme si le personnage ne cessait de fuir et de se fuir jusqu’au dénouement… Peut-être Frears s’est-il laissé piéger en affichant trop ostensiblement costumes et décors. C’est lorsqu’il filme, dans un escalier, Michelle Pfeiffer, défaite par le temps et le sentiment — lorsqu’il associe cette femme vieillissante à la Belle Époque finissante —, qu’il vise droit et juste.
Année : 2009
De : Stephen Frears
Avec : Anita Pallenberg, Arnaud Marcon, Bette Bourne, Dame Harriet, Felicity Jones, Frances Tomelty, Gaye Brown, Hubert Tellegen, Iben Hjejle, Joe Sheridan, Kathy Bates, Michelle Pfeiffer, Rupert Friend
Disney+ : 13 mars
Les 24 heures du Mans, 1955. Il y a 300 000 spectateurs. À 18h, la voiture de Pierre Levegh va percuter les gradins. Les débris de moteur chauds dispersent la foule. On compte 80 morts, mais la course continue.
De : Quentin Baillieux
Avec : Nathan Willcocks, Joe Sheridan, Nicholas Mead