Télévision : 19 novembre à 08:14-09:55 sur Canal +
film : comédie dramatique
Maire d'un village de montagne situé au pied du Mont-Blanc, Paul Barral lutte pied à pied contre la désertification rurale et ses conséquences sur les commerces et sur l'école de sa commune. Alors qu'il cherche comment attirer de nouvelles familles, il se voit proposer d'accueillir des mères isolées en situation de précarité. Dans un premier temps, l'arrivée de ces familles monoparentales, parmi lesquelles celle de Joe-Lynn, une chanteuse de country au franc-parler, provoque l'hostilité des habitants. Pourtant, monsieur Le Maire a peut-être trouvé là une solution pour ramener de la vie dans son territoire... - Critique : Certains films, ni bons, ni vraiment mauvais, et surtout pavés de louables intentions du sol au plafond, se posent en véritables casse-tête pour le critique qui a du cœur (si, si !) mais pas au point d’en oublier son métier. À cet égard, Monsieur le maire, en salles depuis le 1ᵉʳ novembre, est exemplaire : si, en termes de mise en scène, on peine à lui trouver des qualités, son sujet, bien amené, rappelle que l’humanité, elle, peut en avoir. On regrettera d’ailleurs ce titre au masculin singulier, quand cette histoire, inspirée de faits réels – c’est souvent le cas avec les films édifiants –, se veut, justement, une ode au courage collectif. Maire d’un petit village de montagne – avec vues sur le mont Blanc toutes les dix minutes –, Paul se bat pour y préserver un tissu social et scolaire. Seule solution pour que l’école reste ouverte, même si cela ne l’emballe guère : louer un bâtiment municipal fraîchement retapé à Joe-Lynn, une mère célibataire de deux enfants, noire, chanteuse de country, et mise à la porte de son foyer pour femmes battues. Le maire est rétif et ronchon dans sa parka, Joe-Lynn porte un stetson et a le verbe haut, et c’est parti pour une comédie du remaillage où se tricotent, en laine mi-râpeuse mi-douce, le combat contre la désertification rurale (à la manière des Petites Victoires de Mélanie Auffret), le rejet de la différence, les surprises de l’intégration réussie, la bonne volonté citoyenne et l’huile de coude, le tout dans une vague ambiance de western montagnard. Le supplément d’âme du casting Chaque moment de tension sociale ou affective est construit pour déboucher, sans surprise, sur une tendre solution, mais les réalisateurs évitent tout dérapage dans le rustique dépassé ou le mélo, par leur traitement fin d’un sujet aussi grave que les violences conjugales, et lors de quelques saynètes pertinentes, comme ce moment où une jeune fille enceinte perd les eaux devant un mur où un graffiti l’insulte… Ce genre de film généreux repose sur la capacité du casting à donner un supplément d’âme à des situations attendues. C’est le cas, ici. Entourés de seconds rôles que l’on a plaisir à retrouver (Laurence Côte et Sophie Guillemin, crédibles et modernes respectivement en secrétaire de mairie et bistrotière), Clovis Cornillac et Eye Haïdara se renvoient la balle avec cette aisance qui manque à la mise en scène. Creusant son sillon populaire et sensible, le comédien construit avec facilité ce personnage d’élu de la République qui s’ouvre, petit à petit, à la douleur d’autrui, comprenant que son village peut devenir le centre du monde en devenant centre d’accueil. Il faut dire qu’il ne peut pas résister au charisme d’Eye Haïdara, épatante cow-girl, infortunée mais si combative, et on ne peut pas lui donner tort. Allez, il n’est pas si mal, ce film…
Année : 2023
Avec : Cassie Makoumbo Fowe, Clovis Cornillac, Eye Haïdara, Géraldine Sales, Hubert Delattre, Jean-Pierre Martins, Laurence Côte, Mehdi Senoussi, Nelson Petronaci, Olivia Côte, Shirel Nataf, Sophie Guillemin
Télévision : 19 novembre à 08:12-09:52 sur Canal +
film : comédie dramatique
Maire d'un village de montagne situé au pied du Mont-Blanc, Paul Barral lutte pied à pied contre la désertification rurale et ses conséquences sur les commerces et sur l'école de sa commune. Alors qu'il cherche comment attirer de nouvelles familles, il se voit proposer d'accueillir des mères isolées en situation de précarité. Dans un premier temps, l'arrivée de ces familles monoparentales, parmi lesquelles celle de Joe-Lynn, une chanteuse de country au franc-parler, provoque l'hostilité des habitants. Pourtant, monsieur Le Maire a peut-être trouvé là une solution pour ramener de la vie dans son territoire... - Critique : Certains films, ni bons, ni vraiment mauvais, et surtout pavés de louables intentions du sol au plafond, se posent en véritables casse-tête pour le critique qui a du cœur (si, si !) mais pas au point d’en oublier son métier. À cet égard, Monsieur le maire, en salles depuis le 1ᵉʳ novembre, est exemplaire : si, en termes de mise en scène, on peine à lui trouver des qualités, son sujet, bien amené, rappelle que l’humanité, elle, peut en avoir. On regrettera d’ailleurs ce titre au masculin singulier, quand cette histoire, inspirée de faits réels – c’est souvent le cas avec les films édifiants –, se veut, justement, une ode au courage collectif. Maire d’un petit village de montagne – avec vues sur le mont Blanc toutes les dix minutes –, Paul se bat pour y préserver un tissu social et scolaire. Seule solution pour que l’école reste ouverte, même si cela ne l’emballe guère : louer un bâtiment municipal fraîchement retapé à Joe-Lynn, une mère célibataire de deux enfants, noire, chanteuse de country, et mise à la porte de son foyer pour femmes battues. Le maire est rétif et ronchon dans sa parka, Joe-Lynn porte un stetson et a le verbe haut, et c’est parti pour une comédie du remaillage où se tricotent, en laine mi-râpeuse mi-douce, le combat contre la désertification rurale (à la manière des Petites Victoires de Mélanie Auffret), le rejet de la différence, les surprises de l’intégration réussie, la bonne volonté citoyenne et l’huile de coude, le tout dans une vague ambiance de western montagnard. Le supplément d’âme du casting Chaque moment de tension sociale ou affective est construit pour déboucher, sans surprise, sur une tendre solution, mais les réalisateurs évitent tout dérapage dans le rustique dépassé ou le mélo, par leur traitement fin d’un sujet aussi grave que les violences conjugales, et lors de quelques saynètes pertinentes, comme ce moment où une jeune fille enceinte perd les eaux devant un mur où un graffiti l’insulte… Ce genre de film généreux repose sur la capacité du casting à donner un supplément d’âme à des situations attendues. C’est le cas, ici. Entourés de seconds rôles que l’on a plaisir à retrouver (Laurence Côte et Sophie Guillemin, crédibles et modernes respectivement en secrétaire de mairie et bistrotière), Clovis Cornillac et Eye Haïdara se renvoient la balle avec cette aisance qui manque à la mise en scène. Creusant son sillon populaire et sensible, le comédien construit avec facilité ce personnage d’élu de la République qui s’ouvre, petit à petit, à la douleur d’autrui, comprenant que son village peut devenir le centre du monde en devenant centre d’accueil. Il faut dire qu’il ne peut pas résister au charisme d’Eye Haïdara, épatante cow-girl, infortunée mais si combative, et on ne peut pas lui donner tort. Allez, il n’est pas si mal, ce film…
Année : 2023
Avec : Cassie Makoumbo Fowe, Clovis Cornillac, Eye Haïdara, Géraldine Sales, Hubert Delattre, Jean-Pierre Martins, Laurence Côte, Mehdi Senoussi, Nelson Petronaci, Olivia Côte, Shirel Nataf, Sophie Guillemin
Télévision : 15 novembre à 02:26-04:07 sur Canal +
film : comédie
Réunis chez un ami expatrié sur l'île d'Hawaii, un groupe de copains espère passer des vacances de rêve. Malheureusement, une alerte chamboule leur séjour : un missile balistique se dirigerait sur l'île. Persuadés qu'ils vont mourir, ils décident de se révéler leurs secrets inavouables. Certaines de ces confessions vont mettre à mal leur amitié. Lorsque le tir de missile s'avère être une fausse alerte, les amis vont avoir du mal à oublier ce qui a été dit. Le reste des vacances s'annonce long et tendu... - Critique : Pour son troisième long métrage, toujours coscénarisé par Vincent Juillet, Mélissa Drigeard creuse le sillon néo-beauf d’un Guillaume Canet (Les Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble) ou d’un Nicolas Bedos (Mascarade). La scène d’ouverture, irregardable, donne le ton. Soit un groupe d’amis français, en vacances dans un hôtel privatisé en bord de plage à Hawaï, qui se dit ses quatre vérités sous la menace d’un missile balistique nord-coréen – inspirée d’une vraie-fausse alerte survenue début 2018, durant le mandat de Donald Trump. Ce « pitch » devient prétexte à un énième film de potes détestable(s), sur le modèle de la « team » Canet ou de la troupe de Géraldine Nakache (Nous York, 2012). Passé l’hystérie collective sur fond de hurlements de sirènes, l’équipe n’est en rien libérée des non-dits : la déflagration atomique n’a pas eu lieu, puisque le scénario garde encore deux secrets sous le coude – carburant rance du genre. Ce qui frappe, d’entrée, c’est un refus du monde extérieur qui confine à la misanthropie. La population locale n’est jamais montrée, hormis un maître-nageur abruti, tandis que les décors tiennent de la carte postale – il faut dire que le tournage s’est déroulé à La Réunion. Seul compte le nombril des quadras gaulois, filmés en gros plans. Notons que l’entre-soi, ici, est affaire de nationalité autant que de génération, comme en atteste le traitement réservé aux trois ados encombrants. Phallocratie terminale À l’instar des Petits Mouchoirs, l’homophobie ordinaire – un quiproquo gras consistant à faire passer pour gay le viril de la bande – apparaît comme le symptôme le plus visible d’une espèce de phallocratie terminale. Pauvre personnage interprété par Bérénice Bejo, qui doit subir la drague insistante de ceux joués par Manu Payet et Nicolas Duvauchelle… La misogynie larvée éclate au grand jour avec un raccord involontaire de montage : un artiste contemporain s’exhibe en public à la terrasse d’un bar, pénis à l’air. Plan suivant : de la chantilly est aspergée sur le visage d’une héroïne féminine (racisée, qui plus est). Même raté, le premier film de la cinéaste (Jamais le premier soir, 2014) avait au moins la décence de suivre une bande de filles, en s’affranchissant un peu de la loi des mecs.
Année : 2023
Avec : Anne Benoît, Bérénice Bejo, Elodie Bouchez, Emilie Caen, Eye Haïdara, Franck Vignon, Manu Payet, Nicolas Duvauchelle, Pierre Deladonchamps, Sharon Mann, Thomas Scimeca, William Lebghil
Télévision : 15 novembre à 02:23-04:04 sur Canal +
film : comédie
Réunis chez un ami expatrié sur l'île d'Hawaii, un groupe de copains espère passer des vacances de rêve. Malheureusement, une alerte chamboule leur séjour : un missile balistique se dirigerait sur l'île. Persuadés qu'ils vont mourir, ils décident de se révéler leurs secrets inavouables. Certaines de ces confessions vont mettre à mal leur amitié. Lorsque le tir de missile s'avère être une fausse alerte, les amis vont avoir du mal à oublier ce qui a été dit. Le reste des vacances s'annonce long et tendu... - Critique : Pour son troisième long métrage, toujours coscénarisé par Vincent Juillet, Mélissa Drigeard creuse le sillon néo-beauf d’un Guillaume Canet (Les Petits Mouchoirs, Nous finirons ensemble) ou d’un Nicolas Bedos (Mascarade). La scène d’ouverture, irregardable, donne le ton. Soit un groupe d’amis français, en vacances dans un hôtel privatisé en bord de plage à Hawaï, qui se dit ses quatre vérités sous la menace d’un missile balistique nord-coréen – inspirée d’une vraie-fausse alerte survenue début 2018, durant le mandat de Donald Trump. Ce « pitch » devient prétexte à un énième film de potes détestable(s), sur le modèle de la « team » Canet ou de la troupe de Géraldine Nakache (Nous York, 2012). Passé l’hystérie collective sur fond de hurlements de sirènes, l’équipe n’est en rien libérée des non-dits : la déflagration atomique n’a pas eu lieu, puisque le scénario garde encore deux secrets sous le coude – carburant rance du genre. Ce qui frappe, d’entrée, c’est un refus du monde extérieur qui confine à la misanthropie. La population locale n’est jamais montrée, hormis un maître-nageur abruti, tandis que les décors tiennent de la carte postale – il faut dire que le tournage s’est déroulé à La Réunion. Seul compte le nombril des quadras gaulois, filmés en gros plans. Notons que l’entre-soi, ici, est affaire de nationalité autant que de génération, comme en atteste le traitement réservé aux trois ados encombrants. Phallocratie terminale À l’instar des Petits Mouchoirs, l’homophobie ordinaire – un quiproquo gras consistant à faire passer pour gay le viril de la bande – apparaît comme le symptôme le plus visible d’une espèce de phallocratie terminale. Pauvre personnage interprété par Bérénice Bejo, qui doit subir la drague insistante de ceux joués par Manu Payet et Nicolas Duvauchelle… La misogynie larvée éclate au grand jour avec un raccord involontaire de montage : un artiste contemporain s’exhibe en public à la terrasse d’un bar, pénis à l’air. Plan suivant : de la chantilly est aspergée sur le visage d’une héroïne féminine (racisée, qui plus est). Même raté, le premier film de la cinéaste (Jamais le premier soir, 2014) avait au moins la décence de suivre une bande de filles, en s’affranchissant un peu de la loi des mecs.
Année : 2023
Avec : Anne Benoît, Bérénice Bejo, Elodie Bouchez, Emilie Caen, Eye Haïdara, Franck Vignon, Manu Payet, Nicolas Duvauchelle, Pierre Deladonchamps, Sharon Mann, Thomas Scimeca, William Lebghil
Cinéma : 6 novembre
Année : 2024
De : Lucas Bernard
Avec : Pio Marmaï, Eye Haïdara, José Garcia, Victor Pontecorvo
Prime Video : 29 mai
Rémy et Mélanie ont trente ans et vivent dans le même quartier à Paris. Elle multiplie les rendez-vous ratés sur les réseaux sociaux pendant qu'il peine à faire une rencontre. Tous les deux victimes de cette solitude des grandes villes, à l’époque hyper connectée où l’on pense pourtant que se rencontrer devrait être plus simple… Deux individus, deux parcours. Sans le savoir, ils empruntent deux routes qui les mèneront dans une même direction… celle d’une histoire amour ?
De : Cédric Klapisch
Avec : François Civil, Ana Girardot, Camille Cottin, François Berléand, Simon Abkarian, Eye Haïdara, Rebecca Marder