Télévision : 16 mai 2024 à 13:30-15:05 sur Arte
film policier
Un émigré allemand, Otto Keller, sacristain d'une église de Québec, a tué l'avocat Villette, qui l'avait surpris en train de le voler. Tard dans la nuit, il revient à l'église et ôte la soutane tachée de sang qu'il portait au moment du crime. Tourmenté par son forfait, il se confesse au jeune père Michael Logan. Les soupçons de la police s'orientent vers le prêtre, que Villette faisait chanter car il l'avait surpris avec une femme mariée avant son ordination. Contraint au secret de la confession, le père Logan se laisse soupçonner, accuser, inculper et juger sans protester. Il est acquitté au bénéfice du doute, malgré l'hostilité de la foule... - Critique : Tourné entre le machiavélique Inconnu du Nord-Express et l’impeccable Crime était presque parfait, La Loi du silence paraît un peu faible dans la filmographie du maître du suspense… Pourtant, même dans une œuvre mineure, on retrouve çà et là, par petites touches insidieuses, le meilleur de Hitchcock. Ici, en l’occurrence, il s’amuse avec l’identité sexuelle de ses héros : Montgomery Clift, d’une beauté diaphane, ne quitte jamais sa robe de prêtre, tandis que la jeune femme qu’il a aimée jadis arbore une coupe à la garçonne, que le réalisateur s’ingénie à filmer très souvent de dos, jouant sur l’ambiguïté sexuelle du couple. L’homme d’Église reçoit la confession d’un criminel et ne peut, soumis à la loi du silence, le dénoncer à la police, même quand il devient lui-même le suspect du crime. Il est alors dans la frustration permanente, ne pouvant parler ni se défendre, il doit se maîtriser contre toute émotion, faisant preuve d’une (f)rigidité imperturbable. Face à lui, Karl Malden incarne le flic dans toute sa puissance virile, rendant Montgomery Clift encore plus efféminé. Quand il s’agit d’avouer publiquement son ancienne histoire d’amour, il laisse la parole à sa maîtresse, ce qui nous vaut des flash-back très romantiques, à la limite du roman-photo avec musique sucrée. Nous n’aurons jamais la vision masculine de cette romance… Hitchcock travaille ses cadrages comme dans un film expressionniste : un crucifix, un clocher ou une scène de la Passion est toujours dans le plan quand apparaît Montgomery Clift, filmé en contre-plongée. Il est l’image même de la droiture ecclésiastique, expiant un péché qu’il n’a pas commis, mais dont il se sent coupable, à l’aune d’un passé un peu trouble et face à une population prompte à le juger. Un curé aussi beau, c’est forcément louche… Hitchcock est décidément d’une perversité diabolique.
Année : 1953
Avec : Anne Baxter, Brian Aherne, Charles Andre, Corden Henry, Dolly Haas, Gilles Pelletier, Karl Malden, Montgomery Clift, Nan Boardman, OE Hasse, Ovila Légaré, Roger Dann
Télévision : 7 mai 2024 à 15:30-17:20 sur Arte
film policier
Un émigré allemand, Otto Keller, sacristain d'une église de Québec, a tué l'avocat Villette, qui l'avait surpris en train de le voler. Tard dans la nuit, il revient à l'église et ôte la soutane tachée de sang qu'il portait au moment du crime. Tourmenté par son forfait, il se confesse au jeune père Michael Logan. Les soupçons de la police s'orientent vers le prêtre, que Villette faisait chanter car il l'avait surpris avec une femme mariée avant son ordination. Contraint au secret de la confession, le père Logan se laisse soupçonner, accuser, inculper et juger sans protester. Il est acquitté au bénéfice du doute, malgré l'hostilité de la foule... - Critique : Film d'Alfred Hitchcock (I confess, USA, 1953). Scénario : William Archibald, d'après Paul Anthelme. Image : Robert Burks. Musique : Dimitri Tiomkin. 90 mn. NB. VF. Avec Montgomery Clift : le père Logan. Anne Baxter : Ruth. Karl Malden : l'inspecteur Larrue. Otto Hasse : Keller. Genre : le faux coupable. Tourné entre le machiavélique Inconnu du Nord-Express et l'impeccable Crime était presque parfait, La Loi du silence paraît un peu faible dans la filmographie du maître du suspens... Pourtant, même dans une oeuvre mineure, on retrouve çà et là, par petites touches insidieuses, le meilleur de Hitchcock. Ici, en l'occurrence, il s'amuse avec l'identité sexuelle de ses héros : Montgomery Clift, d'une beauté diaphane, ne quitte jamais sa robe de prêtre, tandis que la jeune femme qu'il a aimée jadis arbore une coupe à la garçonne, que le réalisateur s'ingénie à filmer très souvent de dos, jouant sur l'ambiguïté sexuelle du couple. L'homme d'Eglise reçoit la confession d'un criminel et ne peut, soumis à la loi du silence, le dénoncer à la police, même quand il devient lui-même le suspect du crime. Il est alors dans la frustration permanente, ne pouvant parler ni se défendre, il doit se maîtriser contre toute émotion, faisant preuve d'une (f)rigidité imperturbable. Face à lui, Karl Malden incarne le flic dans toute sa puissance virile, rendant Montgomery Clift encore plus efféminé. Quand il s'agit d'avouer publiquement son ancienne histoire d'amour, il laisse la parole à sa maîtresse, ce qui nous vaut des flash-back très romantiques, à la limite du roman-photo avec musique sucrée. Nous n'aurons jamais la vision masculine de cette romance... Hitchcock travaille ses cadrages comme dans un film expressionniste : un crucifix, un clocher ou une scène de la Passion est toujours dans le plan quand apparaît Montgomery Clift, filmé en contre-plongée. Il est l'image même de la droiture ecclésiastique, expiant un péché qu'il n'a pas commis, mais dont il se sent coupable, à l'aune d'un passé un peu trouble et face à une population prompte à le juger. Un curé aussi beau, c'est forcément louche... Hitchcock est décidément d'une perversité diabolique.
Année : 1953
Avec : Anne Baxter, Brian Aherne, Charles Andre, Corden Henry, Dolly Haas, Gilles Pelletier, Karl Malden, Montgomery Clift, Nan Boardman, OE Hasse, Ovila Légaré, Roger Dann
Télévision : 6 mai 2024 à 20:55-22:30 sur Arte
film policier
Un émigré allemand, Otto Keller, sacristain d'une église de Québec, a tué l'avocat Villette, qui l'avait surpris en train de le voler. Tard dans la nuit, il revient à l'église et ôte la soutane tachée de sang qu'il portait au moment du crime. Tourmenté par son forfait, il se confesse au jeune père Michael Logan. Les soupçons de la police s'orientent vers le prêtre, que Villette faisait chanter car il l'avait surpris avec une femme mariée avant son ordination. Contraint au secret de la confession, le père Logan se laisse soupçonner, accuser, inculper et juger sans protester. Il est acquitté au bénéfice du doute, malgré l'hostilité de la foule... - Critique : Film d'Alfred Hitchcock (I confess, USA, 1953). Scénario : William Archibald, d'après Paul Anthelme. Image : Robert Burks. Musique : Dimitri Tiomkin. 90 mn. NB. VF. Avec Montgomery Clift : le père Logan. Anne Baxter : Ruth. Karl Malden : l'inspecteur Larrue. Otto Hasse : Keller. Genre : le faux coupable. Tourné entre le machiavélique Inconnu du Nord-Express et l'impeccable Crime était presque parfait, La Loi du silence paraît un peu faible dans la filmographie du maître du suspens... Pourtant, même dans une oeuvre mineure, on retrouve çà et là, par petites touches insidieuses, le meilleur de Hitchcock. Ici, en l'occurrence, il s'amuse avec l'identité sexuelle de ses héros : Montgomery Clift, d'une beauté diaphane, ne quitte jamais sa robe de prêtre, tandis que la jeune femme qu'il a aimée jadis arbore une coupe à la garçonne, que le réalisateur s'ingénie à filmer très souvent de dos, jouant sur l'ambiguïté sexuelle du couple. L'homme d'Eglise reçoit la confession d'un criminel et ne peut, soumis à la loi du silence, le dénoncer à la police, même quand il devient lui-même le suspect du crime. Il est alors dans la frustration permanente, ne pouvant parler ni se défendre, il doit se maîtriser contre toute émotion, faisant preuve d'une (f)rigidité imperturbable. Face à lui, Karl Malden incarne le flic dans toute sa puissance virile, rendant Montgomery Clift encore plus efféminé. Quand il s'agit d'avouer publiquement son ancienne histoire d'amour, il laisse la parole à sa maîtresse, ce qui nous vaut des flash-back très romantiques, à la limite du roman-photo avec musique sucrée. Nous n'aurons jamais la vision masculine de cette romance... Hitchcock travaille ses cadrages comme dans un film expressionniste : un crucifix, un clocher ou une scène de la Passion est toujours dans le plan quand apparaît Montgomery Clift, filmé en contre-plongée. Il est l'image même de la droiture ecclésiastique, expiant un péché qu'il n'a pas commis, mais dont il se sent coupable, à l'aune d'un passé un peu trouble et face à une population prompte à le juger. Un curé aussi beau, c'est forcément louche... Hitchcock est décidément d'une perversité diabolique.
Année : 1953
Avec : Anne Baxter, Brian Aherne, Charles Andre, Corden Henry, Dolly Haas, Gilles Pelletier, Karl Malden, Montgomery Clift, Nan Boardman, OE Hasse, Ovila Légaré, Roger Dann
DVD/Blu-ray : 17 août 2022
Editeur : Rimini Editions
Année : 1975
De : Otto Preminger
Avec : Peter O&039 Toole, Richard Attenborough, Cliff Gorman, Claude Dauphin, John V Lindsay, Peter Lawford, Raf Vallone, Adrienne Corri, Amidou, Isabelle Huppert, Kim Cattrall
Télévision : 23 juin 2018 à 13:20-15:05 sur TFX
téléfilm dramatique
Robert, un veuf, convole en secondes noces avec Teresa, une jeune femme aussi brillante que belle. Malheureusement, sa fille, Christy, a du mal à accepter la situation. Pour tenter de détendre l'atmosphère, Robert les emmène en promenade sur un bras de mer. Mais une tempête les force à accoster sur une île...
De : George Erschbamer
Avec : Andrea Roth, Jason Priestley, Genevieve Buechner, Garry Chalk, John Shaw, Gabrielle Rose, Philip Maurice Hayes, Charles Andre
Télévision : 2 juin 2018 à 15:10-17:00 sur TFX
téléfilm dramatique
Robert, un veuf, convole en secondes noces avec Teresa, une jeune femme aussi brillante que belle. Malheureusement, sa fille, Christy, a du mal à accepter la situation. Pour tenter de détendre l'atmosphère, Robert les emmène en promenade sur un bras de mer. Mais une tempête les force à accoster sur une île...
De : George Erschbamer
Avec : Andrea Roth, Jason Priestley, Genevieve Buechner, Garry Chalk, John Shaw, Gabrielle Rose, Philip Maurice Hayes, Charles Andre