Télévision : 7 décembre 2024 à 00:50-02:55 sur France 3
film : comédie dramatique
César astique son comptoir et sert de généreux pastis aux habitués de son café, le bar de la Marine, installé sur le Vieux-Port de Marseille. Entre deux parties de cartes avec ses plus fidèles clients, il espère que Marius, son fils, lui succédera bien gentiment à la tête de sa petite affaire. Mais Marius a d'autres ambitions. Il ne rêve que de voyages au long cours, sur les grands bateaux qu'il ne cesse de voir appareiller depuis son enfance. Fanny, la fille d'Honorine Cabanis, la poissonnière, aimerait bien, elle aussi, retenir Marius. Pourtant, c'est le bon Panisse, l'un des amis de César, qui la demande en mariage. Et César de sortir de ses gonds... - Critique : Marseille, le Vieux-Port. Au Bar de la Marine, César, le patron, prodigue tendresse naturelle et mauvaise foi atavique à ses clients et amis, Panisse, Escartefigue et M. Brun. Son fils, Marius, tente de résister à l'appel de la mer, tandis que Fanny, amoureuse de lui depuis l'enfance, cherche à lui faire comprendre le sentiment qui les lie. La mise en scène, ici, n'est que fonctionnelle. Ce qui compte, ce sont les mots et l'interprétation. Les mots, ils sont beaux, limpides, tissés d'honneur, de fraternité, d'amour. Ils racontent l'histoire simple de gens simples. Raimu, Charpin, Dullac se régalent dans des rôles qu'ils ont rodés à la scène. Pierre Fresnay est un Marius magnifique et déchiré. A chaque vision, on redécouvre des perles : Raimu qui brode sur le texte et se moque de l'accent de Pierre Fresnay, d'origine alsacienne, les facéties d'Alida Rouffe (la mère de Fanny), qui gigote et pérore parce qu'elle est toute « estransinée »... La comédie pure s'efface pour laisser place à l'émotion. Et, dans les dernières minutes, « tu me fends le cœur » n'est plus seulement la phrase culte d'une célébrissime partie de cartes.
Année : 1931
De : Korda Alexander
Avec : Alida Rouffe, Callamand Lucien, Edouard Delmont, Fernand Charpin, Mihalesco Alexandre, Milly Mathis, Orane Demazis, Paul Dullac, Pierre Fresnay, Raimu, Robert Vattier, Zé Digiovanni
Télévision : 17 février 2024 à 00:51-02:28 sur France 3
film policier
L'inspecteur Pauc mène l'enquête chez monsieur de Kerlec à la suite de l'assassinat d'un invité. Au château se côtoient un officier de marine et le louche Bartoli, espion, à la recherche de documents. L'inspecteur, mêlé à la vie des amis de Kerlec, profite d'une séance de médium pour démêler les fils de cette affaire, entre espionnage et règlements de comptes familiaux. - Critique : Dans un coin de Bretagne, pas loin de Brest, si on s’aventure sous les énormes piliers de granit d’un certain dolmen, on n’en ressort pas vivant. Est-ce une malédiction, ou bien le mégalithe a-t-il bon dos et cache-t-il plutôt un complot de famille, voire une affaire d’État ? Un inspecteur de la Sûreté nationale, aux airs pleins de sous-entendus, mène l’enquête au domaine du vicomte de Kerlec. C’est le prétexte à un chassé-croisé entre les bois (avec une partie de chasse) et le château, ses salons (avec une partie de bridge et même une soirée de table tournante), ses escaliers de service (avec sa soubrette naïve à coiffe et tablier de dentelle) et ses chambres (avec sa châtelaine en négligé, qui tire nerveusement quelques bouffées sur sa cigarette). N’espérez pas y débusquer un korrigan, tout a été tourné aux studios de la Victorine à Nice. Signe des temps, on a aussi glissé une blague sur l’existentialisme. On se dupe surtout machinalement, en regardant voleter les flammèches dans la cheminée, quand on ne rit pas comme un collégien aux blagues de chacun. Avec son visage tout en rondeur, son sourire mutin et son naturel primesautier, la grande Paulette Dubost domine sans effort ce Cluedo finistérien, dont le charme suranné agit tout de même par intermittence.
Année : 1948
De : Léon Mathot
Avec : André Alerme, André Chanu, Annie Rouvre, Armontel Roland, Callamand Lucien, Germaine Rouer, Henry Murray, Hersent Philippe, Michèle Philippe, Paulette Dubost, Pierre Clarel, Robert Pizani
Télévision : 20 août 2023 à 13:30-15:20 sur Arte
film d'aventures
En juin 1789, la France ne le sait pas encore, mais de grands jours s'annoncent. Guillaume de Saint-Preux, un jeune aristocrate aventureux, devance résolument l'Histoire. Sous un masque noir et précédé d'une réputation de valeureux bretteur, il s'en prend aux fermiers généraux et aux nobles du Roussillon, qu'il dépouille dans son intérêt le plus personnel. Marqué au visage au cours d'une escarmouche par un lieutenant de police qui le soupçonne, le baron La Mouche, Guillaume n'a pas d'autre choix que de demander à son frère jumeau, Julien, dont tous en Roussillon ignorent l'existence, de le rejoindre et de venir tenir sa place dans la société... - Critique : Deux Delon pour le même prix ! Le justicier qui se fait appeler la Tulipe noire (alias Guillaume de Saint-Preux, mélange franchouillard de Robin des bois et de Zorro) a un frère jumeau, le doux Julien, qui va le remplacer dans le beau monde, le temps de cicatriser d’une vilaine balafre. Julien comprend vite que son frère ne détrousse les nobles que pour son enrichissement personnel. Il va alors faire de la Tulipe noire un vrai sans-culotte. Delon le libertin arrogant contre Delon le pur (malheureusement un peu niais aussi), quelques jours avant le 14 juillet 1789… Christian-Jaque avait réussi un coup de maître avec Fanfan la Tulipe, film de cape et d’épée qui tient encore très bien la route aujourd’hui. Douze ans après, il a voulu recommencer (poussé par Delon), mais, hélas, sa nouvelle Tulipe n’a pas les mêmes atouts. Tout ce qui faisait le charme de la version de 1961 paraît ici désuet : la grivoiserie balourde, la musique indigente, les seconds rôles ballots (Adolfo Marsillach vs Noël Roquevert) et le jeu forcé d’Alain Delon (ah ! le lyrisme de Gérard Philipe)… En passant à la couleur, Christian-Jaque a perdu de son éclat.
Année : 1964
Avec : Adolfo Marsillach, Akim Tamiroff, Alain Delon, Callamand Lucien, Claude Carliez, Cristal Perla, Dawn Addams, Francis Blanche, José Jaspe, Laura Valenzuela, Manuel Robert, Rigaud Georges, Virna Lisi
Télévision : 3 août 2023 à 13:35-15:35 sur Arte
film d'aventures
En juin 1789, la France ne le sait pas encore, mais de grands jours s'annoncent. Guillaume de Saint-Preux, un jeune aristocrate aventureux, devance résolument l'Histoire. Sous un masque noir et précédé d'une réputation de valeureux bretteur, il s'en prend aux fermiers généraux et aux nobles du Roussillon, qu'il dépouille dans son intérêt le plus personnel. Marqué au visage au cours d'une escarmouche par un lieutenant de police qui le soupçonne, le baron La Mouche, Guillaume n'a pas d'autre choix que de demander à son frère jumeau, Julien, dont tous en Roussillon ignorent l'existence, de le rejoindre et de venir tenir sa place dans la société... - Critique : Deux Delon pour le même prix ! Le justicier qui se fait appeler la Tulipe noire (alias Guillaume de Saint-Preux, mélange franchouillard de Robin des bois et de Zorro) a un frère jumeau, le doux Julien, qui va le remplacer dans le beau monde, le temps de cicatriser d’une vilaine balafre. Julien comprend vite que son frère ne détrousse les nobles que pour son enrichissement personnel. Il va alors faire de la Tulipe noire un vrai sans-culotte. Delon le libertin arrogant contre Delon le pur (malheureusement un peu niais aussi), quelques jours avant le 14 juillet 1789… Christian-Jaque avait réussi un coup de maître avec Fanfan la Tulipe, film de cape et d’épée qui tient encore très bien la route aujourd’hui. Douze ans après, il a voulu recommencer (poussé par Delon), mais, hélas, sa nouvelle Tulipe n’a pas les mêmes atouts. Tout ce qui faisait le charme de la version de 1961 paraît ici désuet : la grivoiserie balourde, la musique indigente, les seconds rôles ballots (Adolfo Marsillach vs Noël Roquevert) et le jeu forcé d’Alain Delon (ah ! le lyrisme de Gérard Philipe)… En passant à la couleur, Christian-Jaque a perdu de son éclat.
Année : 1964
Avec : Adolfo Marsillach, Akim Tamiroff, Alain Delon, Callamand Lucien, Claude Carliez, Cristal Perla, Dawn Addams, Francis Blanche, José Jaspe, Laura Valenzuela, Manuel Robert, Rigaud Georges, Virna Lisi