La voix d'Aïda

Télévision : 28 juillet 2023 à 20:55-22:40 sur Arte

film : drame

Bosnie, 11 juillet 1995. Aida, enseignante en anglais, est traductrice pour les Nations Unies à Srebrenica. Bien que déclarée "zone protégée" par les Nations Unies, la ville de Srebrenica est prise d'assaut en juillet 1995 par les forces serbes. Après des mois de siège, les habitants n'ont d'autre choix que de fuir. Un mini exode les conduit naturellement dans un camp de l'ONU dirigé par une unité hollandaise. A la table des négociations, Aida suit l'évolution de la situation en temps réel. Elle possède un badge qui lui vaut liberté de circulation, au contraire de son mari et de ses enfants qu'elle n'a de cesse de vouloir aider et protéger... - Critique : Retour sur une page très sombre de la guerre dans les Balkans : la prise par les Serbes de la ville de Srebrenica en juillet 1995, avant le massacre massif de civils bosniaques (plus de huit mille hommes et adolescents). Aïda est une professeure d’anglais quinquagénaire qui se retrouve réquisitionnée comme interprète, auprès d’un contingent néerlandais de la Forpronu (la force de protection des Nations unies), responsable d’un camp de réfugiés à l’orée de la ville. Traduire en temps de guerre, voilà déjà, en soi, un élément intéressant du scénario. Traduire, c’est ici servir d’intermédiaire au cœur de la confusion et de la tension qui montent dans le camp, bientôt surchargé, envahi par les habitants ayant fui, terrorisés par l’arrivée imminente des forces serbes. Chargée de faire passer les consignes et de rassurer la foule, Aïda occupe une place particulière, à la fois dehors et dedans, neutre et impliquée. Car son mari et ses enfants sont là, eux aussi, regroupés et bientôt enfermés comme des milliers d’autres dans ce camp de base, qui menace de se transformer en piège. Le sujet est écrasant, mais la réalisatrice fait preuve de sobriété. L’horreur reste hors champ. Pas de violence spectaculaire dans cette fresque, où l’effrayante grande histoire avance masquée. Seule Aïda, jouée par l’ardente Jasna Đuričić, paraît clairvoyante. La réalisatrice fait d’elle une résistante batailleuse et tragique, qui court et se faufile partout. Un symbole marquant d’humanité et de courage, autrement plus respectable que tous les hommes qui l’entourent.

Année : 2020

Avec : Boris Isakovic, Boris Ler, Dino Bajrovic, Emir Hadzihafizbegovic, Izudin Bajrovic, Jasna Djuricic, Jelena Kordic, Johan Heldenbergh, Juda Goslinga, Raymond Thiry, Reinout Bussemaker, Teun Luijkx

La Voix d'Aida (Combo Blu-ray + DVD) - Blu-ray

DVD/Blu-ray : 28 février 2022

Editeur : Condor Entertainment

Année : 2020

De : Jasmila Zbanic

Avec : Jasna Djuricic, Izudin Bajrovic, Boris Ler, Dino Bajrovic, Johan Heldenbergh, Raymond Thiry, Boris Isakovic, Emir Hadzihafizbegovic

Les hommes, ça ne pleure pas

Télévision : 5 octobre 2018 à 00:40-02:15 sur Arte

Téléfilm dramatique

Quinze ans après la fin de la guerre en ex-Yougoslavie, dans un hôtel perdu au milieu des montagnes, neuf vétérans, serbes, croates et bosniaques, se sont portés volontaires pour une thérapie de plusieurs jours organisée par le psychologue Ivan, pacifiste convaincu. Il espère aider ces anciens frères ennemis à surmonter les traumatismes du conflit pour accéder au pardon et à la confiance. Mais chacun vit avec les séquelles d'un passé douloureux. Ainsi Valentin, ancien soldat croate, qui reste hanté par la mort d'un de ses amis. Ou Jasmin, le plus jeune de la bande, envoyé au combat par sa mère, et revenu handicapé...

Année : 2017

De : Alen Drljevic

Avec : Boris Isakovic, Leon Lucev, Emir Hadzihafizbegovic, Sebastian Cavazza, Ermin Bravo, Boris Ler, Ivo Gregurevic, Primoz Petkovsek

Mort à Sarajevo

Cinéma : 23 août 2017

Année : 2015

De : Danis Tanovic

Avec : Jacques Weber, Snezana Markovic, Izudin Bajrovic, Vedrana Seksan, Muhamed Hadzovic, Faketa Salihbegovic, Edin Avdagic Koja, Aleksandar Seksan, Boris Ler, Luna Zimic Mijovic, Amar Selimovic, Mugdim Avdagic, Alija Aljevic, Dino Sarija