Télévision : 26 janvier 2022 à 13:35-16:00 sur Arte
film : thriller
Ancien policier, John "Scottie" Ferguson est détective privé à San Francisco. Il souffre d'une peur pathologique du vide depuis la mort d'un collègue policier, qui s'est écrasé au sol. Son vertige l'oblige à renoncer à son activité. L'un de ses camarades d'école, Gavin Elster, lui demande de suivre sa femme, Madeleine, en lui précisant que cette dernière, suicidaire, se croit possédée par l'âme d'une ancêtre. Scottie tombe rapidement amoureux de Madeleine, qu'il sauve une première fois de la noyade, mais que son vertige empêche de préserver d'une chute dans le vide. Ecrasé par la culpabilité, Scottie sombre dans le désespoir, jusqu'à ce qu'il découvre en Judy Barton, l'employée d'un hôtel, l'hallucinant sosie de Madeleine... - Critique : Acrophobie… un nom scientifique pour le vertige maladif qu’éprouve l’inspecteur Ferguson. Cette terreur du vide l’a poussé à abandonner la police. Un ancien ami l’engage pour surveiller son épouse, Madeleine, au comportement étrange. Vertige… Déséquilibré, aspiré, le spectateur sombre profondément dans un étouffant mystère. Celui du corps, double, fragile, ambigu. Celui des âmes, ténèbres obstinées de la passion amoureuse, de la trahison. Sur la magnifique musique de Bernard Herrmann, Hitchcock ouvre un gouffre subtil, dans une lente et terrible avalanche de trompe-l’œil. Le doute gangrène tout : le décor, majestueuse promenade dans San Francisco et ses environs ; les personnages, de l’apparente rigidité de James Stewart aux deux visages de Kim Novak. Reste le suspense, épuré, nu comme une charpente. Trouble discours sur la passion, sur l’illusion amoureuse, le film joue avec ironie sa partition de mort et d’angoisse. Dans cette œuvre « nécrophile », selon le maître lui-même, le cinéma, art trompeur et fascinant, abat ses cartes : la duperie dont le héros est victime ressemble à la nôtre, public crédule. Hitchcock propose un malicieux jeu de miroir mais ne donne aucune clé et pervertit toute interprétation préfabriquée. Sueurs froides se savoure avec amertume, comme un brouet maléfique et génial.
Année : 1958
De : Alfred Hitchcock
Avec : Bailey Raymond, Barbara Bel, Corby Ellen, Henry Jones, James Stewart, Jean Corbett, June Jocelyn, Kim Novak, Konstantin Shayne, Lee Patrick, Paul Bryar, Tom Helmore
Télévision : 16 janvier 2022 à 21:00-23:05 sur Arte
film : thriller
Ancien policier, John "Scottie" Ferguson est détective privé à San Francisco. Il souffre d'une peur pathologique du vide depuis la mort d'un collègue policier, qui s'est écrasé au sol. Son vertige l'oblige à renoncer à son activité. L'un de ses camarades d'école, Gavin Elster, lui demande de suivre sa femme, Madeleine, en lui précisant que cette dernière, suicidaire, se croit possédée par l'âme d'une ancêtre. Scottie tombe rapidement amoureux de Madeleine, qu'il sauve une première fois de la noyade, mais que son vertige empêche de préserver d'une chute dans le vide. Ecrasé par la culpabilité, Scottie sombre dans le désespoir, jusqu'à ce qu'il découvre en Judy Barton, l'employée d'un hôtel, l'hallucinant sosie de Madeleine... - Critique : | Genre : suspense vertigineux. Acrophobie… un nom scientifique pour le vertige maladif qu’éprouve l’inspecteur Ferguson. Cette terreur du vide l’a poussé à abandonner la police. Un ancien ami l’engage pour surveiller son épouse, Madeleine, au comportement étrange. Vertige… Déséquilibré, aspiré, le spectateur sombre profondément dans un étouffant mystère. Celui du corps, double, fragile, ambigu. Celui des âmes, ténèbres obstinées de la passion amoureuse, de la trahison. Sur la magnifique musique de Bernard Herrmann, Hitchcock ouvre un gouffre subtil, lente et terrible avalanche de trompe-l’œil. Le doute gangrène tout : le décor, majestueuse promenade dans San Francisco et ses environs ; les personnages, de l’apparente rigidité de James Stewart aux deux visages de Kim Novak. Reste le suspense, épuré, nu comme une charpente. Trouble discours sur la passion, sur l’illusion amoureuse, le film joue avec ironie sa partition de mort et d’angoisse. Dans cette œuvre « nécrophile », selon le maître lui-même, le cinéma, art trompeur et fascinant, abat ses cartes : la duperie dont le héros est victime ressemble à la nôtre, public crédule. Hitchcock propose un malicieux jeu de miroirs mais ne donne aucune clé et pervertit toute interprétation préfabriquée. Sueurs froides se savoure avec amertume, comme un brouet maléfique et génial.
Année : 1958
De : Alfred Hitchcock
Avec : Bailey Raymond, Barbara Bel, Corby Ellen, Henry Jones, James Stewart, Jean Corbett, June Jocelyn, Kim Novak, Konstantin Shayne, Lee Patrick, Paul Bryar, Tom Helmore
Télévision : 2 octobre 2017 à 00:20-01:45 sur France 3
film : drame
Une midinette est écartelée entre deux hommes : un milliardaire nerveux et un médecin des pauvres. Œuvre curieuse et très rare, où se retrouve la fluidité du style d'Ophuls. - Critique : Film de Max Ophuls (Caught, USA, 1949). Scénario : Arthur Laurents. Image : Lee Garmes. Musique : Frederick Hollander. 90 mn. NB. Avec James Mason : Quinada. Barbara Bel Geddes : Leonora. Robert Ryan : Smith Ohlrig.
Genre : l'argent ne fait pas le bonheur.
Leonora a des rêves de midinette. Ils se réalisent : un milliardaire l'épouse. Alors, ses ennuis commencent... C'est un petit Ophuls passionnant. Etre futile et frivole, Barbara Bel Geddes (future mère de J.R. dans Dallas) va découvrir la vérité des passions humaines, contre lesquelles elle manquera de se fracasser. C'est évidemment ce que dissimulent les apparences qui intéresse Ophuls. Au point de transformer Robert Ryan, incarnation du mâle américain - beau, riche et viril - en petit garçon sadique, faisant des crises cardiaques comme des caprices, dès lors qu'on se permet de lui résister. La femme, comme toujours, est la victime de l'égoïsme infantile de l'homme : recroquevillée au pied d'un grand escalier, Leonora ne peut qu'écouter son mari lui révéler la haine qui le ronge.
Tous les mouvements de caméra sont d'une beauté et d'une élégance à tomber. S'il fallait, dans ce film, expliquer aux rares qui n'en seraient pas encore convaincus le génie du grand Max, on choisirait un plan apparemment banal : celui où Barbara Bel Geddes accueille Robert Ryan chez elle et referme la porte. Un léger travelling de côté, et nous voilà à l'intérieur de la pièce, comme si la caméra avait traversé un mur invisible. C'est d'une grâce, d'une force et d'une précision infinies.
Année : 1949
De : Max Ophüls
Avec : James Mason, Barbara Bel Geddes, Robert Ryan, Frank Ferguson, Curt Bois, Ruth Brady, Natalie Schafer, Art Smith