Une belle fille comme moi

Télévision : 4 avril à 21:05-22:45 sur France 5

film : comédie

Stanislas Prévine, étudiant, prépare une thèse sur la criminalité féminine. Il obtient le droit de mener ses recherches en prison. C'est ainsi qu'il rencontre Camille Bliss, une jeune détenue au langage vert et aux souvenirs très instructifs. Camille lui raconte pourquoi et comment elle passa de bras en bras, sans le moindre scrupule, dans le seul but de devenir une chanteuse à succès. Pour cela, Stanislas s'aperçoit que tous les moyens étaient bons. L'intérêt, a priori professionnel, qu'il éprouve pour le cas de Camille, s'en trouve accru. Au fur et à mesure que les entretiens s'enchaînent, Stanislas succombe lui aussi aux charmes de la jeune meurtrière... - Critique : Genre : fresque antisociale et virevoltante. Lunettes à la mode soviétique, pâle costard étriqué, brushing résistant à tout courant d'air, un thésard en sociologie s'attelle à la rédaction d'un livre sur les femmes criminelles. Armé d'un magnétophone hors d'âge, il ­recueille les souvenirs de ­Camille Bliss, détenue délurée, « artiste de la cabriole ». Leurs entretiens donnent lieu à des flash-back sur la vie de la trousse-pète, qui se révèle d'une vitalité digne de Queneau, avec force verdeur de langage et humour visuel. L'énergie et la joie de Truffaut d'adapter ce roman truculent se sentent à cha­que image. Tout comme sa fascination pour Bernadette Lafont, qu'il appelait « Bettine » et comparait au Michel Simon de Boudu sauvé des eaux. Cette belle fille sensuelle, « voyou femelle », dixit truffaut, qui a l'air de « savoir vraiment la vérité de la vie », inspire « un vache de respect », pour parler comme Camille. Elle fait partie de ces personnages au dynamisme déchaîné dont Truffaut avait le secret et qui traversent le temps sans ciller.

Année : 1972

Avec : André Dussollier, Anne Kreis, Bernadette Lafont, Charles Denner, Claude Brasseur, Danièle Girard, Gaston Ouvrard, Gilberte Géniat, Guy Marchand, Michel Delahaye, Philippe Léotard, Zucca Jérôme